- Page 3
-
-
Valérie Pécresse court derrière la gauche LGBT, qui ne le lui rend pas
Toujours cette incapacité des politiques qui se disent de droite à de croire que, parce qu'ils feront des courbettes aux lobbys de gauche, ils seront forcément acceptés par ceux-là. La présidente LR de la région Ile-de-France Valérie Pécresse a été la cible de commentaires particulièrement acerbes émanant des militants LGBT.
Valérie Pécresse a salué le "carton plein" aux Césars du film célébrant Act Up, en rappelant que "la région Île-de-France [avait] soutenu ce magnifique film grâce à notre fond de soutien au cinéma et à l'audiovisuel". Les militants LGBT lui ont alors rappelé sa politique régionale, sa participation passée à la Manif pour tous ou encore son alliance aux dernières régionales avec Sens Commun.
Auprès de L'Obs, Valérie Pécresse a défendu la sincérité de son soutien tant au film qu'à la cause qu'il défend.
"Je suis personnellement intervenue pour que '120 battements par minute' puisse être subventionné par la région. Il n'avait pas été sélectionné lors de son premier passage en comité de lecture en raison du trop grand nombre de demandes. Il a pu être réexaminé une deuxième fois car on m'avait signalé le caractère exceptionnel du film".
Mais rien n'y a fait. Conclusion, elle a perdu le soutien de sa droite sans gagner celle de sa gauche.
-
DANS LA GUERRE DE L’ACIER ENGAGÉE PAR TRUMP, QUE PEUT BIEN FAIRE JEAN-CLAUDE JUNCKER ?
Dans la guerre commerciale engagée par le président Trump sur les importations d’acier, les réactions sont de deux ordres : à prétention scientifique d’une part ; et vindicatives d’autre part.
Pour la prétention scientifique on trouve le FMI – on ne sera pas surpris car c’est le QG du mondialisme depuis 70 ans – qui a déclaré il y a deux jours que « les restrictions à l’importation annoncées par le président américain sont de nature à causer des dégâts non seulement hors des États-Unis mais encore à l’économie américaine elle-même, y compris à ses secteurs manufacturier et de la construction qui sont de gros utilisateurs d’aluminium et d’acier« . Ce jugement est dépourvu de rationalité : la majoration des prix des métaux n’affectera que la portion du prix de revient des produits manufacturés qui correspond à la matière première (moins de 6 %): l’impact sera non significatif sur le produit fini (+ 0,20 % environ du prix de revient brut).
La presse mainstream, si dépendante (de vraies « Pravda libérales »), se croyant historienne, se réfère, elle, à la précédente tentative pour taxer les métaux importés. C’est le Huffpost qui rappelle, sentencieusement, qu’en 2002, G.W. Bush avait ordonné des taxes douanières de 8 à 30 % selon les catégories de métaux. L’Union européenne avait immédiatement déposé un recours devant l’OMC et publié une liste de produits américains frappés en rétorsion de droits de douane pouvant aller jusqu’à 100 % (jus de fruits, vêtements). Cette politique protectionniste avait provoqué la baisse du dollar, creusé les déficits du fait des réductions d’impôts alors également octroyées. L’OMC avait donné raison à l’UE et à sept autres pays, et le président américain avait supprimé ces droits de douane fin 2003 face à la menace de ses partenaires, autorisés par l’OMC à imposer des droits de douanes sur les produits américains (fruits et légumes, textiles, chaussures ou motos). Mais le président Trump, lui, ne s’inclinera pas devant les sanctions de l’OMC. Dès lors qu’il ne sera plus appliqué, le système est condamné.
Mais il y a aussi les réactions vindicatives.
Juncker, président de la Commission européenne, annonce préparer des contre-mesures visant des produits américains : « Nous allons mettre des barrières douanières sur les Harley-Davidson, sur le bourbon et sur les jeans Levis » (qui ne sont plus fabriqués depuis 2003 aux USA !… déclaration à la télévision publique allemande). L’Union européenne envisage d’alourdir les tarifs douaniers de 25 % sur environ 2,8 milliards d’euros d’importations provenant des États-Unis. « Ils vont apprendre à nous connaître« , fanfaronne Junker. « Nous aimerions avoir une relation raisonnable avec les États-Unis mais nous ne pouvons pas nous contenter de faire l’autruche.« (sic). Mais ce dimanche le président Trump a immédiatement menacé de taxer les automobiles (allemandes…). Vendredi, le président américain avait écrit : « les guerres commerciales sont justifiées et faciles à remporter ». Et il a raison : qui peut résister à la première économie du monde ? Et qui peut prétendre que le droit d’exporter est plus juste que le droit de sauver son être économique contre des importations mortifères?
Les produits ciblés par l’Europe seraient certains types d’acier, des biens manufacturés, des produits agricoles. La liste définitive en sera présentée la semaine prochaine aux pays membres pour accord.
La Commission européenne va également se joindre à d’autres pays pour contester la décision américaine devant l’Organisation mondiale du commerce (ORD de l’OMC). Mais ce type de recours peut durer dix ans : on se rappellera l’affaire du bœuf aux hormones et du Roquefort.
Donald Trump est farouchement opposé aux carcans commerciaux multilatéraux. Il est bien capable de les détruire à lui tout seul. La France devrait suivre le brise-glace : c’est son intérêt. Ce nouveau contexte mondial permettra aussi de penser le nouveau traité européen, confédéral, « nationiste » et social, et d’y réintégrer le Royaume Uni.
http://www.bvoltaire.fr/guerre-de-lacier-engagee-trump-bien-faire-jean-claude-juncker/
-
Justiciers [Au coeur de l'histoire]