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  • Un sénateur LR appelle à discuter avec le RN

    Un sénateur LR appelle à discuter avec le RN

    dovlx4dxuaehnw_-768x521.jpgOn apprend cela en lisant L’Incorrect :

    Conseiller municipal d’opposition au maire à Saint-Leu-la-Forêt de 2001 à 2008, Sébastien Meurant a pris la municipalité en 2008, mettant ainsi fin à une gestion municipale de gauche longue de 30 ans. En 2014 il est réélu dès le premier tour. En 2017, il se présente aux élections sénatoriales comme candidat divers droite et est élu. Se trouvant en situation de cumul de mandats, il est obligé de quitter sa fonction de maire et de conseiller départemental.

    capture-decran-2018-09-30-a-19-49-47-300x300.pngLe sénateur LR Arnaud Bazin, qui dirigeait la liste LR officielle aux sénatoriales, s’est fendue d’une condamnation pathétique sur Facebook :

    C’est une faute politique lourde, très préjudiciable à notre parti et à nos valeurs. Je la condamne absolument.

    Comment peut-on se proclamer gaulliste et vouloir discuter avec l’anti de Gaulle ? Un sénateur véritablement LR ne devrait pas faire cela !

    Cela démontre aussi son manque de sang-froid face aux défis que notre famille doit relever pour diriger de nouveau les affaires de la France. Nous y arriverons ! Et sans nous renier, sans brader nos valeurs, comme ont toujours su le faire Jacques Chirac, Nicolas Sarkozy, et comme Laurent Wauquiez s’y attelle, avec nous tous, aujourd’hui !

    Comment Monsieur Meurant peut-il désormais vouloir représenter les LR du Val d’Oise, à la tête de notre fédération ou à la commission d’investiture ? Nos futurs candidats, aux municipales ou ailleurs, seront-ils obligés de faire alliance avec le RN de Le Pen pour avoir le soutien de Monsieur Meurant ?

    La réponse est évidemment négative, et je demande aux instances de notre parti de sortir le carton rouge que la dérive idéologique et la confusion politique évidentes de Monsieur Meurant méritent.

    Sébastien Meurant explique être

    “resté sur l’ADN du RPR des années 1986-1988 : Etat fort, primat de la liberté, France puissance, création de richesse avant de la distribuer.”

    “Un parti politique doit se structurer autour d’idées, et non pas être le syndicat des places. Or il n’y a plus, nulle part, de corpus idéologique identifié”. “Cela vaut pour le RN ex-FN avec ses zigzags sur l’économie ou sur la question européenne, mais cela vaut aussi pour LR, hésitant ou flou dans plusieurs domaines.” “Quand il n’y a plus de formation doctrinale des élus, il ne faut pas s’étonner qu’il ne reste plus que des ambitions de carrière”. “Le préalable à l’ouverture de discussions est la clarification des lignes politiques. Quand on est fort sur ses positions, on n’a rien à craindre de la confrontation des idées“.

    Sortira-t-on des condamnations pathétiques pour entrer dans le débat d’idées ? Le sénateur explique dans l’Incorrect :

    Evidemment qu’il faut se parler! Si on ne parle qu’avec ceux avec lesquels on sait d’avance qu’on va être d’accord, ça n’a aucun intérêt. Il faut s’asseoir, discuter, voir sur quoi on est d’accord et sur quoi on ne l’est pas. […] 

    Les idées n’appartiennent à personne et moi, ce qui m’intéresse, c’est le bien commun. Le bien commun est la seule chose qui compte. Or il faut abso- lument mettre dehors ceux qui sont actuellement au pouvoir et qui sont porteurs d’une idéologie mondialiste qui nie jusqu’à l’existence même de la France et de sa culture. Je n’oublie- rai jamais cette phrase d’Emmanuel Macron durant sa campagne : « Il n’y a pas une culture française. » Eh bien si ! Evidemment que si ! Quand je vois des mômes voilées à dix ans, ce n’est pas la France ! Le vrai clivage est là, et c’est à partir de cela qu’il nous faut voir, en mettant de côté les querelles de chapelles parfaitement dérisoires eu égard à l’enjeu, sur quels déno- minateurs communs nous pouvons nous entendre.

    https://www.lesalonbeige.fr/un-senateur-lr-appelle-a-discuter-avec-le-rn/

  • Erdoğan en Allemagne : Merkel et toute la classe politique prises de panique

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    Alors, Erdoğan, welcome or not welcome ? C’est un peu la question qu’on se posait en Allemagne et dans toute l’Europe, à l’occasion de cette visite officielle de deux jours du président turc en Allemagne. Question suscitée par la gêne de toute une classe politique devant cet hôte, un apprenti dictateur qui a emprisonné des milliers d’opposants, qui se pose en chef de l’islam en Europe et qui n’a toujours pas reconnu le génocide arménien. Ce qui fait quand même beaucoup. Surtout pour une classe politique allemande qui se dit sourcilleuse sur les pratiques démocratiques et qui a lâchement abandonné Viktor Orbán il y a dix jours à Strasbourg pour cela. On lâche Orbán et on déroule le tapis rouge à Erdoğan ? On comprend qu’un peu de mauvaise conscience ait transpiré sur le front fatigué de Mme Merkel hier… Comme si elle se souciait des photos qu’elle laisserait à l’Histoire pour son dernier mandat. En ce 30 septembre 2018 , jour anniversaire des accords de Munich, on peut comprendre cette inquiétude…

    Donc, tapis rouge à Berlin, vendredi, où il a été accueilli par le président allemand, mais boudé lors du déjeuner par une grande partie de la classe politique allemande, dont Mme Merkel. Qui l’a finalement rencontré pour un petit déjeuner. Hypocrisie, double jeu destinés à tromper la colère populaire, à quelques jours des élections en Bavière, qui s’annoncent difficiles pour le parti et la coalition de la chancelière ?

    Même ballet, le samedi, à Cologne, où le président turc venait inaugurer l’une des plus grandes mosquées d’Europe : 4500 m2, deux minarets de 55 mètres de haut, une coupole de 36 mètres. Dix ans de travail. Une entreprise rondement menée et financée par l’Union des affaires turco-islamiques (DITIB), étroitement liée au pouvoir turc. Mais, là encore, toute une partie de la classe politique régionale n’a pas voulu assister à l’événement : plusieurs responsables politiques du Land de Rhénanie-du-Nord-Westphalie, et le maire de la ville, Henriette Reker, ainsi que le chef du gouvernement régional. La première accuse le DITLIB d’opacité dans le déroulement du chantier et le fonctionnement de la mosquée. D’autres élus s’inquiètent de cet organe, considéré comme le bras étranger du régime de M. Erdoğan, qui gère neuf cents lieux de culte en Allemagne avec des imams venus de Turquie, mais qui serait aussi chargé d’espionner les opposants au régime turc.

    La classe politique allemande essaie de faire croire aux Allemands, qui étaient nombreux à protester contre la venue d’Erdoğan dans des manifestations au mot d’ordre clair (« Erdoğan n’est pas le bienvenu »), qu’elle n’a pas voulu cela. Mais comment faire croire à son peuple que tout cela s’est fait comme ça : des millions de migrants, des mosquées monumentales, une islamisation massive. Sans aucune décision politique ? Sans permis de construire ? Sans ouverture des frontières ? Sans visas ? Sans regroupement familial ?

    Dans l’histoire de l’immigration en Europe, l’Allemagne montre aux peuples européens une nouvelle phase de cette tragique séquence : celle d’une véritable panique de sa classe politique devant la réaction et le vote populaires, une classe politique incapable d’assumer ses décisions des dernières années et tout aussi incapable d’assumer le présent. Elle avait dit : « Nous y arriverons. » Et elle voit comme tout le monde que non, elle n’y arrive pas. Et, donc, c’est le sauve-qui-peut devant ses responsabilités.

    Dominique Monthus

    http://www.bvoltaire.fr/erdogan-en-allemagne-merkel-et-toute-la-classe-politique-prises-de-panique/