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  • Ordre Nouveau : retour sur une épopée militante

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    Grégoire Gambier Polémia cliquez ici

    Cinquante ans après, ils sont de retour : les anciens d’Ordre Nouveau (ON) proposent un recueil de souvenirs, mais aussi d’analyses et de documents avec pour objectif d’expliquer la réalité de leur engagement et témoigner pour les générations à venir. L’ouvrage aurait pu tourner à l’évocation nostalgique si caractéristique des anciens combattants, entre souvenirs de « cogne » contre les « bolches » et de soirées plus ou moins arrosées à « refaire le monde » : il n’en est rien. Certes, l’ouvrage en contient, mais il va bien au-delà. Les quelque vingt-cinq témoignages recueillis par André Chanclu et Jacques Mayadoux donnent à voir ce qu’est la vie militante, pour ceux qui l’ignoreraient, et les ressorts du combat « national », pour ceux qui pourraient en trahir les idéaux, ou l’ont toujours plus ou moins sournoisement méprisé. Appuyé par une dizaine de contributions de personnalités extérieures au mouvement, parmi lesquels Philippe Conrad, Jean-Yves Le Gallou, Bernard Lugan ou encore Eric Delcroix et Pierre Vial, ce livre se révèle bien plus important – et pertinent – qu’une énième étude sur « l’extrême droite » pondue par un spécialiste auto-proclamé du sujet, généralement de gauche. Car il décrit la réalité du militantisme : une vie consacrée à son idéal, et les indéfectibles amitiés qui se forgent dans les combats menés en commun – surtout lorsqu’ils ont été perdus.

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  • On vous aurait bien fait un top 10 des macronistes confrontés à la justice, mais ils sont déjà 17.

    S’il fallait ne retenir qu’une seule promesse du candidat Macron, la "moralisation" décrocherait assurément la palme.
    Au final, la "grande" loi portée par François Bayrou n’aura été qu’une réponse à l’affaire Fillon. Un fait divers, une loi.
    Par la suite, la "morale" macronienne n’aura été qu’une suite d’affaires.
    À se croire dans l’Ancien Monde.
    Un peu plus d’un an à peine après l’élection d’Emmanuel Macron, prenons le temps de revenir sur les déboires de la Macronie.
    Cinq mises en examen
    Richard Ferrand
    Au printemps 2017, Richard Ferrand fut, l’espace d’un mois, ministre de la Cohésion des territoires. En juin 2017, le parquet de Brest a ouvert une enquête préliminaire sur son passé à la tête des Mutuelles de Bretagne de 1998 à 2012.
    Le ministre fut alors remercié et devint président du groupe LREM puis président de l’Assemblée nationale.
    En 2011, Richard Ferrand a favorisé la société immobilière de sa compagne Sandrine Doucen pour l’obtention d’un marché lors de la location d’un local commercial par les Mutuelles de Bretagne.
    Après avoir été classée sans suite en octobre 2017, l’affaire est relancée en janvier 2018 avec l’ouverture par le PNF d’une information judiciaire pour prise illégale d’intérêts.
    La Cour de Cassation a ordonné en juillet 2018 le dépaysement à Lille de l’information judiciaire ouverte à Paris.
    Fin septembre 2018, trois juges d’instruction ont été désignés à Lille.
    Le 11 septembre 2019, Richard Ferrand est mis en examen pour prise illégale d’intérêts.
    Une première pour un président de l’Assemblée.
    Alexandre Benalla et Vincent Crase
    Faut-il encore présenter le feuilleton de l’été ?
    Alors qu’Emmanuel Macron profitait de sa piscine à 34.000 euros à Brégançon, une vidéo montrant son homme de main élyséen molestant des manifestants le 1er-Mai venait assombrir le ciel estival macroniste.
    Alexandre Benalla n’est pas seulement un barbouze.
    Il intervient comme bon lui semble, en marge des manifestations, brassard "police" autour du bras.
    La loi, c’est lui.
    Le jeune homme de 26 ans dispose aussi d’une voiture (avec chauffeur) équipée de gyrophares, d’un badge lui permettant de se rendre dans l’hémicycle de l’Assemblée nationale et et de porter des armes à feu.
    À ce propos, ces armes étaient conservées dans un coffre-fort au domicile de Benalla.
    Depuis que la justice s’est saisie de l’affaire, le coffre-fort a disparu.
    Pour la première fois du quinquennat, Emmanuel Macron est pris de court.
    Sa communication s’avère catastrophique.
    Lui et ses sbires accusent les journalistes de ne pas chercher la « vérité ».
    Même les plus conservateurs des syndicats de police s’offusqueront de voir Benalla invité du JT de TF1.
    Eux n’ont pas droit à autant de considération.
    L’Assemblée et le Sénat tenteront de jouer leur rôle de contre-pouvoir face à un super-Président.
    Le Palais-Bourbon, aux mains de LREM, abdiquera rapidement, se félicitant d’avoir fait la lumière sur cette affaire, alors que le ministre de l’Intérieur, le préfet de police ou encore Patrick Strzoda, directeur de cabinet du président de la République, ont menti sous serment.
    Un scandale d’Etat que les marcheurs qualifieront de « tempête dans un verre d’eau ».
    L’Elysée aurait mis à pied Benalla 15 jours, après le 1er mai, avant de le licencier une fois l’affaire rendue public.
    Un « fait-divers » qui poussera Macron à réorganiser l’Elysée.
    Alexandre Benalla a été mis en examen le 22 juillet pour violences volontaires, immixtion dans l’exercice d’une fonction publique, port public et sans droit d’insignes réglementés, recel de détournement d’images issues d’un système de vidéo-protection et recel de violation du secret professionnel.
    Vincent Crase, un gendarme réserviste salarié du parti LREM, a lui aussi été mis en examen pour les mêmes faits.
    De plus, Mediapart révèle que Ismaël Emelien, conseiller spécial d’Emmanuel Macron, devrait se voir lui aussi inquiété dans cette affaire.
    Il est accusé d’avoir détenu le CD montrant les images volées de la vidéosurveillance des violences du 1er mai.
    Le 29 novembre 2018, Alexandre Benalla a également été mis en examen pour violences volontaires, des faits commis au Jardin des plantes, toujours le 1er mai.
    De plus, une enquête préliminaire a été ouverte à son encontre pour la non-restitution de deux passeports diplomatiques qu’il a continué à utiliser malgré son licenciement de l’Élysée.
    « Tout va bien », pourrait commenter le Président.
    M’Jid El Guerrab
    Le 31 août 2017, M’Jid El Guerrab, alors député LREM, frappe violemment à coups de casque Boris Faure, un cadre du PS.
    Deux coups qui causeront un traumatisme crânien au socialiste.
    Pour sa défense, il accuse Boris Faure d’« insultes racistes ».
    Depuis, M’Jid El Guerrab a exclu du groupe LREM à l’Assemblée nationale.
    Il a aussi été mis en examen pour violences volontaires avec arme.
    L’instruction est toujours en cours.
    Mustapha Laabid
    Le 1er février 2019, le parquet de Rennes a fait savoir qu’il allait poursuivre pénalement le député LREM Mustapha Laabid « pour des faits d’abus de confiance »peut-on lire dans Le Monde.
    L’élu est soupçonné d’avoir « utilisé à des fins personnelles ou indues des fonds de l’association Collectif Intermède », association dont il fut président jusqu’à son élection en 2017.
    Le montant du préjudice présumé est de 21.930,54 euros.
    Sept enquêtes en cours
    Jean-Jacques Bridey
    Le 27 septembre 2018, Mediapart publie un article sur ce député LREM. Jean-Jacques Bridey, un des premiers "marcheurs", actuel président de la commission de la défense à l’Assemblée nationale, est « visé par une enquête préliminaire pour concussion », peut-on lire.
    Concrètement, Jean-Jacques Bridey est soupçonné d’avoir dépassé les plafonds d’indemnités concernant le cumul de mandats.
    Coût de l’opération : 100.000 euros.
    Laura Flessel
    Le 4 septembre, quelques heures avant le remaniement post-Hulot, la ministre des Sports Laura Flessel annonce sa démission pour des « raisons personnelles ».
    Il n’aura pas fallu 24 heures pour que Mediapart révèle ces "raisons" : « Le fisc a récemment saisi la Commission des infractions fiscales (CIF) de Bercy, en vue d’une possible plainte pénale pour fraude, après avoir découvert des manquements déclaratifs de la ministre concernant une société de droit à l’image »peut-on lire.
    Plusieurs dizaines de milliers d’euros d’impôt seraient en jeu.
    A peine nommée, la nouvelle ministre des Sports, Roxana Maracineanu, est épinglée dans la presse parce que, depuis 2012, elle occupe un logement social.
    Françoise Nyssen
    Avant d’être nommée ministre de la Culture, Françoise Nyssen dirigeait la maison d’édition Actes Sud.
    C’est à la tête de cette dernière qu’elle s’est permis quelques écarts avec les règles élémentaires d’urbanisme.
    En 1997, lors de l’agrandissement des locaux parisiens – un immeuble classé – , Françoise Nyssen avait fait réaliser les travaux « sans autorisation », ni « déclaration au fisc  », écrit Le Canard enchaîné.
    Le journal satirique révèle également d’autres "irrégularités" dans des travaux au siège d’Actes Sud, dans le centre classé d’Arles, effectués en 2011.
    Une « négligence », tente d’expliquer la ministre.
    Le parquet de Paris a ouvert jeudi 23 août une enquête préliminaire.
    Le 16 octobre 2018, à l’occasion du remaniement post-démissions de Nicolas Hulot et de Gérard Collomb, Françoise Nyssen n’est pas reconduite à la Culture.
    Alexis Kohler
    Outre son rôle dans l’affaire Benalla – Alexis Kohler, secrétaire général de l’Elysée, avait eu connaissance des agissements violents dès le mois de mai et n’a rien fait savoir à la justice, à l’instar de l’Intérieur et de l’Elysée – ce proche d’Emmanuel Macron est embourbé dans une affaire de conflit d’intérêts.
    Alexis Kohler a été directeur financier d’août 2016 à mai 2017 de l’armateur italo-suisse MSC, fondé par des membres de sa famille.
    Or, depuis 2010, il a aussi représenté l’Agence des participations de l’Etat auprès des Chantiers de l’Atlantique/STX France, dont MSC est client.
    Il siégeait également au conseil de surveillance du Grand Port maritime du Havre.
    Selon Mediapart, avec cette double (triple !) casquette, Alexis Kohler a ainsi pu conclure en 2011 des contrats entre MSC et le port du Havre.
    Le beurre, l’argent du beurre et la crémière.
    Anticor a porté plainte pour « prise illégale d’intérêt »« corruption passive » et « trafic d’influence ».
    Début juin 2018, le parquet national financier (PNF) a ouvert une enquête à l’encontre du secrétaire général de l’Elysée.
    Muriel Pénicaud
    22 mai 2018, la ministre du Travail est entendue comme témoin assisté par le pôle financier du Tribunal de Paris.
    La justice enquête sur le rôle de Business France – société qui eut pour directrice générale Muriel Pénicaud – dans l’organisation d’une soirée à Las Vegas en janvier 2016 pour le candidat Macron.
    Une information judiciaire a été ouverte pour des soupçons de favoritisme en juillet 2017, mois au cours duquel Muriel Pénicaud a déclaré qu’elle n’avait « rien à se reprocher ».
    François Bayrou, Marielle de Sarnez et Sylvie Goulard
    Mai 2017. Emmanuel Macron commence tout juste son mandat.
    Trois membres du MoDem font partie du gouvernement, à des postes majeurs : François Bayrou à la Justice, Marielle de Sarnez aux Affaires européennes et Sylvie Goulard aux Armées.
    François Bayrou aura tout juste le temps de porter sa "grande" réforme de « moralisation ».
    En juillet 2017, le parquet de Paris ouvre une information judiciaire pour abus de confiance, recel d’abus de confiance et escroqueries concernant des soupçons d’emplois fictifs d’assistants au Parlement européen.
    Les trois démissionneront dès juin 2017.
    Thierry Solère
    Au tout début de l’actuelle législature, en juin 2017, le député "constructif" Thierry Solère avait magouillé avec la majorité pour obtenir le poste de questeur (celui qui gère les finances de l’Assemblée nationale), traditionnellement réservé à l’opposition.
    Depuis, il a rejoint les rangs de LREM et laissé ce poste prestigieux à Eric Ciotti.
    Mais les magouilles n’ont pas l’air de s’arrêter.
    Début février 2019, le tribunal de grande instance de Nanterre a ouvert une information judiciaire contre le parlementaire pour des soupçons de « fraude fiscale, manquements aux obligations déclaratives à la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique, détournement de fonds publics par dépositaire de l’autorité publique et recel, recel de violation du secret professionnel, trafic d’influence et recel [...] abus de biens sociaux et recel, abus de confiance et recel, financement illicite de dépenses électorales, détournement de la finalité de fichiers nominatifs, portant sur une période comprise entre 2005 et 2017 ». Rien que ça.
    Deux affaires classées sans suite
    Gérald Darmanin
    Fin 2017, le ministre des Comptes publics est accusé de viol et d’abus de faiblesse par deux femmes. En février et mai 2018, les affaires sont classées sans suite.
    Le 31 août dernier, Gérald Darmanin a obtenu un non-lieu définitif pour une de ces affaires, au motif que « le défaut de consentement ne suffit pas à caractériser le viol. Encore faut-il que le mis en cause ait eu conscience d’imposer un acte sexuel par violence, menace, contrainte ou surprise »a expliqué le juge.
    La plaignante a fait appel.
    L’avocat du ministre a, quant à lui, annoncé l’intention de ce dernier de porter plainte pour « dénonciation calomnieuse ».
    Nicolas Hulot
    En 2008, une plainte pour viol a été déposée à l’encontre de Nicolas Hulot.
    Plainte classée sans suite la même année, mais dévoilée en 2018 par le journal Ebdo.
    http://by-jipp.blogspot.com/2019/09/on-vous-aurait-bien-fait-un-top-10-des.html

  • I-Média n°263 – Les médias découvrent le racisme anti-blanc

    Les médias découvrent le racisme anti-blanc

    Lilian Thuram a provoqué la polémique en tenant des propos racistes contre les Blancs. Et certains journalistes ont semblé découvrir le phénomène.

    03:39 Les médias découvrent le racisme anti-blanc

    Lilian Thuram a provoqué la polémique en tenant des propos racistes contre les Blancs. Et certains journalistes ont semblé découvrir le phénomène.

    18:18 La Revue de presse

    Le drôle de regard de Serge July et Olivier Duhamel sur la mort de Timothy à Villeurbanne, la révolte des journalistes du Monde… Retour sur la semaine médiatique.

    28:25 L’offensive anti-Zemmour

    Depuis l’annonce de sa participation à la Convention de la Droite, Eric Zemmour est redevenu l’ennemi public numéro 1.

    33:34 Propagande publique contre les Identitaires

    Enfin, nous verrons que France 2 a produit un téléfilm dans lequel les Identitaires sont attaqués. Ce qui n’a pas empêché les militants de garder le sourire !

    https://www.tvlibertes.com/i-media-n263-les-medias-decouvrent-le-racisme-anti-blanc

  • Fraude : il y a des gens qui déclarent avoir 70 enfants

    Fraude : il y a des gens qui déclarent avoir 70 enfants

    Le député Nathalie Goulet (UDI) vient de rendre un pré-rapport et des propositions pour mieux lutter contre la fraude sociale. Elle est interrogée dans Valeurs Actuelles :

    […] Le profil des fraudeurs est assez diversifié. Il y a des gens qui déclarent avoir 70 enfants ! Mais aussi et surtout, beaucoup qui utilisent la porosité de nos services sociaux. Je pense notamment aux cas de personnes qui ouvrent une entreprise éphémère avec un faible capital social, embauchent des dizaines de salariés avant de mettre tout le monde au chômage et de déposer le bilan. Si c’est réalisé dans le seul objectif de bénéficier de prestations sociales, il s’agit d’une organisation frauduleuse ! […]

    Revenons sur la fraude des étrangers, vous préconisez de mieux surveiller les prestations sociales versées à l’étranger…qui est concerné ?

    Les Français vivant à l’étranger, principalement. La question qui se pose après 80 auditions : on a constaté des versements de prestation sur des comptes qui atteignent des plafonds avant d’être versés à l’étranger. On demande qu’avant de partir à l’étranger, l’argent transite sur des comptes français. […]

    Votre pré-rapport souligne quelques chiffres effarants…

    Oui, il y a notamment une très grande différence entre le nombre de personnes inscrites au Répertoire national d’identification des personnes physiques (RNIPP) et le nombre de bénéficiaire de prestations sociales. 110 millions de personnes y sont inscrites et parmi elles, 84,2 millions sont réputées “en vie”… Rappelons que le pays compte… 67 millions d’habitants ! Le même répertoire compte 3,1 millions de personnes âgées de plus de cent ans “en vie” alors que l’Insee en comptait 21 000 en 2016 ! […]

    https://www.lesalonbeige.fr/fraude-il-y-a-des-gens-qui-declarent-avoir-70-enfants/

  • Prestations sociales : grandeur et servitude ?

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    La France reste inégalitaire, néanmoins, notre système de redistribution est efficace : nous sommes sans doute dans le top 10 des nations luttant le mieux contre la pauvreté. D’abord, balayons un mirage : toutes les sociétés actuelles, passées ou futures sans aucune exception ont été, sont ou seront inégalitaires. Dans celles qui se sont prétendues socialistes ou communistes (Cuba, Corée du Nord, Chine, Venezuela, URSS, bloc de l’Est), le contraste était saisissant entre une petite élite disposant de privilèges exorbitants et la masse du peuple maintenue dans la misère. Quant au slogan « faire payer les riches », il est absurde et injuste. En réalité, il ne vise que les membres des classes moyennes supérieures (au-dessus de 3.000 euros par tête), qui sont partout surtaxés en Occident. Quant aux très riches, ils sont certes une source potentielle considérable de revenus pour les budgets : taxer 10 % des revenus des 5 % des Français les plus fortunés rapporte 12 milliards d’euros, mais les moyens tout à fait légaux qu’emploient les « super-riches » limitent drastiquement les prélèvements sur leurs revenus. Et si une nation devient trop intransigeante, les « très riches » changent de pays sans aucun état d’âme. Tout l’art d’un gouvernement est de déterminer le taux maximum que les « très riches » acceptent de payer sans fuir.

    Notre système est redistributif : 13 % de nos concitoyens ont un revenu inférieur à 1.068 € mensuels, et 6,5 % à 854 €. Près de 7 millions de personnes perçoivent des aides sociales non contributives (sans cotisations préalables) : RSA, minimum vieillesse, allocations pour handicapés. Le coût total est de 27,6 milliards d’euros (1,2 % du PIB). L’efficacité est notable. Les personnes du 9e décile (1 décile représente 10 % de la population) ont un niveau de vie 3,4 fois supérieur à celles du dernier décile. Cette différence serait de 6,2 sans aides. Ces dispositifs réduisent de 49 % la pauvreté des couples avec 3 enfants, de 38 % celle des personnes seules avec 1 enfant et de 34 % celle des couples avec 2 enfants. Revers de la médaille : les aides constituent 20 % des revenus des personnes gagnant 1.530 € par mois et 41,6 % de celles touchant 1.026 € par mois.

    Et on retrouve l’éternelle polémique : les plus pauvres qui ne travaillent pas recevraient des coups de pouce invisibles (cantine et transports gratuits) que n’ont pas les travailleurs pauvres, d’où un sentiment grandissant d’injustice en partie à l’origine de la révolte des gilets jaunes. En outre se pose le problème le plus souvent occulté du poids de l’immigration. Chaque année, 250.000 personnes venant de l’étranger sont régularisées. Du fait de leurs difficultés à s’exprimer en français, de leur manque de compétences, ils s’insèrent très difficilement dans le marché du travail malgré leur bonne volonté. En Allemagne, où règne le plein-emploi, on estime que 65 % des réfugiés entrés en 2015 seraient encore au chômage. En 10 ans, combien avons-nous introduit, en France, de personnes qui n’étaient pas persécutées dans leur pays d’origine et qui ne vivent que des aides sociales, même si, sans doute, elles préféreraient travailler ? Quel est le coût total de cette générosité ? Très difficile de le dire !

    Christian de Moliner

    https://www.bvoltaire.fr/prestations-sociales-grandeur-et-servitude/