Le 25 mars 1821, en Grèce, l’archevêque Germanos donne le signal de la rébellion contre la tutelle de l’Empire ottoman. Cette insurrection décisive part du Péloponnèse et plus précisément de Patras, un grand port situé à l’ouest de la péninsule, où l’apôtre Saint André aurait été martyrisé. Un congrès national réuni à Épidaure, au cœur du Péloponnèse, proclame l’indépendance unilatérale de la Grèce dès le 12 janvier 1822 et appelle à l’aide les nations chrétiennes.
En moins de 10 ans mais au prix de grandes souffrances et avec le concours précieux des Occidentaux, les Grecs vont obtenir l’indépendance d’une petite partie de leurs terres, incluant l’Attique (Athènes), le Péloponnèse et le sud de l’Épire. Le nouvel État balkanique, pauvre, de tradition byzantine et aux contours indécis, va dès lors se bâtir une identité nationale en cultivant le souvenir de l’Antiquité et en appelant les riches Grecs de la diaspora à le rejoindre.