Il est sans doute trop tôt pour dresser l'histoire du mouvement d'opposition à la loi Taubira dénaturant le mariage et ouvrant l'adoption aux couples homosexuels et pour en tirer les leçons, d'autant que cette histoire n'est pas close et que la bataille continue. Mais il n'est pas inutile, pour comprendre les ressorts de ce mouvement de contestation, d'en considérer les prémices.
Peut-on prévoir en voyant surgir une petite source qu'elle deviendra un grand fleuve ? Et qui aurait prédit que la réunion organisée le 5 septembre 2012 à Paris donnerait naissance au plus grand mouvement de contestation que la France ait connu depuis près d'un demi-siècle ?
À cette réunion participent alors une soixantaine de personnes, appartenant à diverses associations, pas seulement catholiques ; Leur but : créer une « coordination 2012 » qui doit permettre aux différents mouvements opposés à la loi Taubira de s'accorder sur la base d'un double dénominateur commun : la revendication d'États généraux de la famille, de la filiation et du mariage, et la demande d'un référendum. La coordination fonctionnera sur un principe de subsidiarité, chacun conduisant ses actions de manière autonome et selon sa propre sensibilité.
Sont entre autres présents à cette réunion initiale Guillaume de Prémare, qui deviendra le premier président de la Manif pour tous, Virginie Tellenne, alias Frigide Barjot, déjà connue pour avoir lancé le mouvement « Touche pas à mon pape » en 2009, Béatrice Bourges, présidente du Collectif pour l'Enfance, l'essayiste souverainiste Roland Hureaux, Philippe de Roux, des « Poissons roses » (catholiques socialistes) ; Jean-Luc Tesson, président du Cler, Tugdual Derville, délégué général d'Alliance Vita, et aussi Alain Escada, président de Civitas.
Coordonner des associations et des personnalités aussi diverses n'est pas chose facile et un point d'achoppement apparaît dès le mois d'octobre, sur la pertinence d'organiser une manifestation en novembre.
De son côté, immédiatement après la réunion du 5 septembre, Civitas appelle à manifester le 18 novembre, inquiétant ceux qui, comme Frigide Barjot, Ludivine de La Rochère (responsable du marketing de la Fondation Lejeune) ou Guillaume de Prémare, craignent que cette initiative ne donne au combat une tonalité confessionnelle, alors qu'eux voudraient lui donner un tour essentiellement politique, « axé sur la défense de la Cité et du code civil, en insistant sur la suppression du père et de la mère et suri 'aspect universel du mariage civil », nous explique Guillaume de Prémare. À cette dissension s'ajoute un désaccord, au sein de la coordination, entre les partisans de la manifestation (Frigide Barjot, Ludivine de La Rochère, Guillaume de Prémare) et la plupart des responsables associatifs, comme Jean-Luc Tesson, Béatrice Bourges, les AFC, qui doutent du succès de ce type d'action. Tugdual Derville, pour sa part, s'est mis en retrait après la réunion du 5 septembre.
Un succès au-delà des espérances
« C'est alors qu'arrive un petit groupe de jeunes - parmi lesquels Albéric Dumont et Serge Ignatovitch - qui, fort d'une expérience acquise au sein de la Marche pour la Vie, nous proposent leur aide et nous apportent un réseau déjeunes, de volontaires, une organisation et des connaissances logistiques dont nous étions dépourvus, raconte Guillaume de Prémare. Contre l'avis des acteurs associatifs, nous avons alors créé, à une dizaine, l'association La Manif pour tous. La manifestation du 17 novembre a donc été organisée à contre-courant et de manière un peu artisanale. Nous étions considérés comme des francs-tireurs et beaucoup pensaient que nous allions nous "planter"... »
Quinze jours avant le grand rendez-vous, pourtant, la pression est sensible sur Facebook, les réseaux sociaux, les mails. Répondant aux attentes de leur base, les différentes associations appellent alors à manifester. Du côté de l’Église, alors que par principe, Mgr Vingt-Trois n'était jusqu'alors pas très favorable, des paroisses relaient le mouvement et une semaine avant le jour J le site Internet du diocèse de Paris lui-même informe de la manifestation, ce qui est perçu comme un encouragement.
En définitive, le succès dépasse de beaucoup les espérances des organisateurs : ils attendaient 30 000 personnes, il en vient 100 000. Le 17 également, à Lyon, une marche solidaire, décidée avant la manifestation parisienne, est organisée par des associations comme Pour l'Humanité durable, représentée par François Lafaye, ou Cosette et Gavroche, menée par Gaultier Bès. Quant à la manifestation de Civitas, le lendemain - agressée par les Femen avec la complicité de Caroline Fourest - elle n'a rien de ridicule non plus.
Cette fois le mouvement est lancé, dans la perspective d'une nouvelle manifestation, nationale, prévue le 13 janvier. Tugdual Derville rejoint le comité de pilotage de la Manif pour tous et se charge de la mobilisation nationale en s'appuyant sur le réseau d'alliance Vita. Des Manifs pour tous sont ainsi créées dans les départements. Les représentants associatifs sont désormais convaincus et leurs représentants -Tugdual Derville, Béatrice Bourges, Antoine Renard rejoignent les porte-parole initiaux de la Manif pour tous - Frigide Barjot, Xavier Bongibault, Laurence Tcheng, Lionel Lumbroso. Les paroisses, elles aussi, relaient efficacement le mouvement.
Le 13 janvier, le succès de la manifestation est énorme et le nombre des manifestants - n'en déplaise aux compteurs de la préfecture de police - dépasse le million.
Le président de la République refusant de regarder la réalité en face, une nouvelle manifestation nationale est organisée le 24 mars. « C'était plus risqué, explique Guillaume de Prémare. Nous avions plus de mal à évaluer la mobilisation et la capacité des gens à revenir défiler à Paris. Nous avions déjà mis la barre très haut et nous étions obligés de la mettre encore plus haut. La décision était difficile à prendre, mais la prise de risque caractérise toute notre action depuis octobre. »
L'éclosion du Printemps français
Nouveau succès : plus de 1,5 million de personnes répondent à l'appel. Mais cette fois le discours de Frigide Barjot passe moins bien, en particulier lorsqu'elle se désolidarise des manifestants, accompagnés d'enfants, qui se font gazer et frapper dans les avenues alentour par les flics de Manuel Valls, qui y gagne le triste sobriquet de « Manuel Gaze ». Par ailleurs, elle se prononce pour l'union civile, et se déclare prête à accepter l'adoption simple - mais non pas plénière - par les couples homosexuels.
Ces positions, notamment sur l'union civile, ont provoqué quelques ruptures - avec Christine Boutin récemment, auparavant avec Béatrice Bourges, porte-parole du Printemps français, qui affirme que « l'union civile, c 'est le mariage à terme. C'est un mariage sans la filiation, et le mariage sans la filiation n'est pas tenable, notamment en raison de l'Europe. »
Il s'ensuit une diversification du mouvement avec l'éclosion du Printemps français, le 24 mars aux Champs-Elysées. « J'avais déposé le nom antérieurement, parce que je sentais, au cours des réunions auxquelles je participais à travers la France, que quelque chose était en train de naître », explique Béatrice Bourges.
Le Printemps français était en effet déjà en gestation avant le 24 mars, un certain nombre de militants et d'opposants à la loi Taubira ne se retrouvant pas totalement dans le ton donné par Frigide Barjot à la Manif pour tous et estimant que l'action de l'association pouvait être complétée par un mouvement un plus politique et plus offensif. Au demeurant, le Printemps français ne se pose pas en concurrence de la Manif pour tous. « C'est un état d'esprit, pas une organisation », dit Béatrice Bourges.
Par rapport à la Manif pour tous, qui veut inscrire son action dans une stricte légalité, le Printemps français entend « aller plus loin dans la transgression. Quand une loi n 'est pas légitime, elle doit être transgressée. Il faut trouver les bons moyens pour cela et, pour moi, c 'est la résistance non-violente et sans compromission. »
La complémentarité des actions et l'importance de l'enjeu l’emporteront-ils sur les divergences de points de vue et de stratégie ? Il faut l'espérer pour toute la jeunesse qui s'est levée pour défendre la famille et qui se soucie peu des querelles d'états-majors.
Hervé Bizien monde & vie 30 avril 2013
anti-national - Page 1059
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De la Manif pour tous au printemps français
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Mariage homosexuel : comme partout en France, les Nantais ne lâchent rien
Aujourd’hui, dans la “patrie des droits de l’homme”, le simple fait de porter ce tee-shirt peut conduire au poste de police.
NANTES (NOVOpress Breizh) – Alors que le Conseil constitutionnel doit rendre sa décision jeudi prochain, les opposants à la loi sur le mariage homosexuel ne désarment pas. Bien au contraire.
Ainsi à Nantes, La Manif Pour Tous annonce pour ce lundi une « opération klaxons pour tous ». Rendez-vous à 19 heures devant la clinique Jules Vernes, 2 Route de Paris, en direction de la Préfecture. Fin de la manifestation prévue vers 20h30.
Mercredi 15 mai, les opposants se retrouveront à 20h30 place Viarme pour une marche en direction de la préfecture, où se tiendra un « dîner pour tous » – repas tiré du sac – suivie d’une opération « Camping Pour Tous ». L’objectif est de soutenir les mères veilleuses qui seront présentes ce soir-là.
Alors que ces manifestations pacifiques se déroulent dans toute la France depuis maintenant plusieurs mois, la répression diligentée par le ministre de l’Intérieur Manuel Valls – surnommé « Manuel Gaz » – est désormais dans le collimateur du Conseil de l’Europe. Selon Le Figaro (11/05/2013), le président du Parti populaire européen, Luca Volontè, vient en effet de saisir cette instance européenne à propos de « la répression croissante et inquiétante » des opposants au mariage homosexuel. « Le mouvement social de défense de la famille qui anime actuellement la France fait l’objet d’une répression croissante et inquiétante, inacceptable de la part d’un État membre du Conseil de l’Europe », écrit le parlementaire italien.
Il est vrai qu’aujourd’hui, dans la « patrie des droits de l’homme », le simple port d’un tee-shirt de la Manif Pour tous peut conduire illico au poste de police. C’est la mésaventure qui est encore arrivée le 8 mai dernier à un groupe d’une vingtaine d’amis qui s’étaient donné rendez-vous sur les Champs-Élysées pour boire un verre. Mauvaise idée apparemment : une centaine de CRS les a aussitôt interpellés et conduits au poste pour « manifestation interdite » ! Motif invoqué par la préfecture de police : «Avec nos caméras de surveillance, nous avons repéré un jeune portant le sweat-shirt de La Manif pour tous». Un délit de faciès, en quelque sorte.
Crédit photo : DR. http://fr.novopress.info/
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Syrie : ridicule de justifier le terrorisme par la volonté de renverser Assad
"Je vous adresse cette lettre car je suis convaincu que le silence doit être brisé en ce qui concerne l’enlèvement des deux évêques d’Alep, en espérant que vos gouvernements puissent prendre les mesures qui s’imposent pour trouver une issue à cette question grave et urgente. Le 22 Avril, l’évêque grec orthodoxe d’Alep Mgr Boulos Yazigi et son homologue syriaque orthodoxe l’archevêque Youhana Ibrahim ont été enlevés sur la route de leur retour à Alep au niveau d’un village sur la frontière syro-turque; leur chauffeur a été tué devant eux de sang-froid comme indiqué par la presse.
La situation en Syrie a atteint un niveau dramatique et les crimes perpétrés par les hommes armés au nom de la liberté ont visé cette fois-ci deux hommes de l’église, qui n’ont rien à voir avec le conflit armé actuel en Syrie. Bien au contraire, ils n’ont cessé d’appeler et d'œuvrer pour la paix et de prier pour toute la Syrie dans toutes ses composantes.
Pourtant, ce dernier épisode n'est pas un acte isolé ni le premier dans la série d’agressions qui visent les religieux chrétiens. En effet, les deux évêques enlevés rentraient d’une mission pour négocier la libération de deux autres prêtres pris en otage, le père Michel Kayal de l’église arménienne catholique et le père Maher Boulos Mahfouz de l’église grecque orthodoxe, tout deux enlevés le 14 février dernier. Quelque temps plus tôt, le 25 Octobre et le 26 Décembre 2012, deux prêtres grecs orthodoxes, Fadi Haddad et Bassilios Nassar, ont été aussi assassinés par des hommes armés.
Ces actes ne peuvent en aucun cas traduire une quelconque «lutte pour la liberté ». Ce sont des actes de terrorisme perpétrés par des terroristes assoiffés de haine qui se nourrit du sang des innocents et de la vie des civils. Par ailleurs, il est devenu ridicule et risible de justifier ce terrorisme par la volonté de renverser le régime Assad. Votre pays a apporté un soutien politique et médiatique à la rébellion syrienne et aux hommes armés et continue de le faire. De plus, des rapports médiatiques ont évoqué la possibilité que certains pays aient vraisemblablement fourni ces groupes armés en hommes et en armes les encourageant ainsi dans leurs agissements horribles et terrifiants, car ils savent qu’ils peuvent toujours compter, en toute impunité, sur votre soutien.
Votre pays condamne certainement tous les actes de violence, mais son silence retentissant vis-à-vis de ces actes lui fait porter aussi une responsabilité morale à la hauteur de sa capacité de faire éviter ces crimes. Le devoir moral vous appelle donc à tout faire pour assurer la sécurité des Archevêques Yazigi et Ibrahim et mettre à contribution tout les moyens pour assurer leur libération au plus tôt.
Je continue à croire que la politique doit respecter les codes de la morale pour le bien de l'humanité en général et des peuples divisés de notre région en particulier. Par conséquent, j’ai l’honneur de m’adresser à vous pour vous solliciter d’agir pour sauver les deux évêques avant qu’il ne soit trop tard et avant que le remord ne se substitue à l’action. L’histoire jugera les actes et non les intentions et sanctionnera l'inaction. Enfin, je suis convaincu que vous allez soutenir cet appel et agir car vos peuples souffrent autant du terrorisme, le danger le plus grave qui menace la stabilité du monde."
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Conseil constitutionnel : dernier rempart du droit naturel ?
Le projet de loi sur le mariage pour tous a été voté par le Parlement fin avril.
Les élus de l’UMP et de l’UDI ont immédiatement saisi le Conseil constitutionnel qui a jusqu’au 23 mai pour rendre sa décision. De quelle marge dispose le Conseil constitutionnel pour invalider cette loi, quels sont les points de droit qu’il peut invoquer pour retoquer ce vote ? Les spéculations sont nombreuses. Parmi ces dernières, il y en a une qui ne semble pas avoir été évoquée sérieusement : le droit naturel, explicitement exprimé dans le préambule de la Constitution. Un observateur anonyme, via le site www.mariagehomo.eu, le rappelle.
Polémia
Le dernier recours à court terme contre le mariage homosexuel est le Conseil constitutionnel. La Constitution nous renvoie à ses sources, en particulier la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen de 1789 (DDHC 1789).
La Déclaration des droits de l’homme et du citoyen
Une partie du non-débat organisé et manipulé par le gouvernement tourne autour des droits de l’homme : d’un côté droit des enfants à avoir une famille naturelle ; en face, droit des homosexuels à accéder à une forme de « mariage » ; enfin, droit de la représentation nationale à changer le sens des mots les plus usuels et les plus porteurs de sens pour la civilisation.
La Déclaration des droits de l’homme et du citoyen de 1789 fait partie intégrante de la Constitution de 1958. Elle fonde de ce fait les principes du droit qui en découle. Tout droit de nature nouvelle doit être examiné à la lumière de la Constitution. Or, le droit au mariage et à l’adoption de couples homosexuels est bien d’une nature nouvelle par rapport au droit préexistant.
Droit naturel et droit positif
La DDHC 1789 se réfère explicitement à un droit « naturel » dans son préambule. Ce droit s’oppose au droit « positif ». C’est ce droit positif que le pouvoir actuel semble considérer comme le seul applicable, comme l’exprime une forte parole du président de la commission des lois du sénat : “Ce qui est juste, c’est ce que dit la loi”.
Ces mots ont été prononcés au cours de l’audition du philosophe Thibaud Collin. Au cours de son audition, Thibaud Collin a justement fait référence au préambule de la DDHC 1789. Il a fait également remarquer qu’il existait un « ordre humain » distinct de l’individu. On remarquera que le Sénat et l’Assemblée n’ont auditionné que trois philosophes, dont étaient deux opposés au mariage et à l’adoption par les couples homosexuels (Thibaud Collin et Sylviane Agacinski), le troisième étant Elisabeth Badinter. Bien plus nombreux étaient les « psycho- » et « socio- » de tous poils, choisis dans leur quasi-totalité parce qu’ils étaient favorables au mariage homosexuel.
Or, les fondements du droit se rattachent d’abord à la philosophie, comme le montre en particulier l’influence de la philosophie des lumières sur la DDHC 1789. Ainsi, ce peu d’intérêt de nos représentants pour ces aspects fondamentaux ne leur permet pas de trancher objectivement sur la constitutionnalité du projet de loi. Comment en effet débattre valablement d’un tel sujet sans remonter à la signification profonde des droits des personnes, tels qu’ils sont garantis par la Constitution ? La notion de « droit naturel » n’est toujours pas bien définie, ce qui prouve que le sujet est difficile. Mais ce n’est pas une raison pour l’éluder, au contraire.
Un article de Georges Vedel
Pour ceux qui veulent approfondir, un article de Georges Vedel (lien ici), un des plus grands juristes français du XXe siècle, semble écrit pour le cas qui nous préoccupe.
Cet article montre que, pour le législateur, le contrôle par le Conseil constitutionnel n’est pas un pouvoir supérieur puisque la Constitution peut toujours être changée. C’est donc davantage un contrôle de procédure qu’un contrôle sur le fond. Le droit positif (droit des individus, opposé au droit naturel) est alors virtuellement sans limite.
Pour le public au contraire, Georges Vedel explique que « le fondement ou la raison d’être du contrôle de la constitutionnalité des lois se trouverait dans la transcendance des droits de l’homme par rapport à tout pouvoir politique ou social, ce qui reviendrait à ressusciter triomphalement le jus-naturalisme, dont précisément le premier discours, âprement positiviste, prétendait avoir purgé ce contrôle ». Georges Vedel observe plus loin que le droit naturel a connu des augmentations depuis 1789 (exemples : droit au travail, protection de la santé …). Le droit naturel n’est donc pas immuable. Il est susceptible d’évolution, mais il conserve tous les acquis.
Quel référendum ?
Ces deux discours, celui qui s’adresse au législateur et celui qui s’adresse au public, sont potentiellement contradictoires. La juridiction doit trancher.
Dans le cas du mariage pour tous, on peut espérer que le projet sera considéré comme non conforme à la Constitution et aux droits naturels qu’elle garantit, ou tout du moins que cette conformité sera considérée comme problématique et ne pouvant être déterminée sans procédure constitutionnelle.
Il faudra alors faire attention à la procédure qui sera suivie : référendum sur le (projet de) loi ou révision de la Constitution ? Faire adopter par référendum le mariage pour tous reviendrait, en cas de succès, à considérer qu’il n’existe pas officiellement de « droit naturel ». Cela risquerait d’ouvrir la porte à la constitutionnalité de la marchandisation du corps humain.
En revanche, proposer de changer la Constitution (probablement par référendum, le congrès demandant une majorité de 3/5) pour la rendre conforme au mariage pour tous obligerait à fixer clairement les limites que l’on voudrait apporter aux évolutions ultérieures, tout en maintenant le garde-fou du droit naturel. Ce serait donc une meilleure défense en cas de succès du gouvernement : un garde-fou, même difficile à utiliser, vaut mieux que l’absence de garde-fou. C’est pourquoi une révision de la Constitution serait préférable à un référendum sur la loi en question.
Le Conseil constitutionnel, gardien du droit naturel ?
La manière dont le projet a été traité prouve soit que ses aspects juridiques fondamentaux n’ont pas été perçus par ses partisans, ce qui en dit long sur leur inculture, soit qu’ils les ont volontairement éludés, ce qui en dit long sur leur perversité. On trouve probablement un partage entre ces deux catégories, avec une majorité du côté de l’inculture et de l’indifférence.
La France est un des rares pays à citer le droit naturel dans sa constitution. Il serait grave que ses plus hautes instances juridiques fassent comme si cela ne signifiait rien.
jules4 Resistance 28/04/2013 http://www.polemia.com
http://mariagehomo.eklablog.com/conseil-constitutionnel-dernier-rempart-du-droit-naturel-a85608114 -
Quand Hollande reçoit un coup de pied au cul
La réponse des communicants ne se fait pas attendre. Ils prétendent que le postérieur présidentiel a victorieusement résisté au pied de l'agresseur. Une telle rhétorique ne peut guère être tenue pour nouvelle. On la retrouve depuis deux siècles dans toutes les situations analogues où l'incompétence de la gauche à gouverner la France a mis le pays tout entier dans la dépendance des interlocuteurs étrangers.
Or depuis les accords de Maastricht, rédigés eux-mêmes à Bruxelles par des technocrates issus de la gauche française, le glorieux Delors et l'illustrissime Lamy, depuis leur signature en 1991 par ces deux grands dirigeants politiques socialistes hexagonaux nommés Mitterrand et Bérégovoy les impératifs issus des traités ont vocation à contraindre le gouvernement de Paris à s'aligner sur les normes communes convenues entre les États-Membres de l'Union européenne.
Il existe certes plusieurs manières de regarder les situations qui en résultent.
On entend de bons esprits regrettant que les rapaces financiers internationaux puissent un jour refuser de prêter de l'argent à un pays, à son gouvernement central, à des collectivités locales ou à des entreprises publiques qui ne les rembourseront pas. Le camarade Mélenchon confirme d'ailleurs que, s'il accédait au pouvoir, demain on prêterait gratis. Alléchant programme pour les débiteurs, un peu moins pour les créanciers.
Certains peuvent déplorer que l'existence d'une monnaie commune empêche désormais de financer les déficits de l'État par l'inflation et par une spoliation des épargnants français.
D'autres imaginent volontiers vendre demain nos biens et services, nos produits fabriqués en France à des pays qui cesseront de pouvoir leur faire sur notre territoire une concurrence par définition déloyale.
Jacques Rueff disait aux uns et aux autres : "Soyez libéraux ou soyez socialistes mais ne soyez pas menteurs".
Il convient donc de dire la vérité, les faits tels qu'ils se présentent et non comme la propagande gouvernementale voudrait nous en faire avaler la présentation, les ayant dissimulés sous des enjoliveurs mensongers.
Le 3 mai, on apprenait qu'un délai supplémentaire de deux ans était donné à Paris pour redresser ses comptes publics. "Divine surprise" commentait la presse hexagonale.
Le 4 mai, commençaient à percer quelques protestations au sein de la droite allemande.
Le 5 mai, le ministre Moscovici au cœur même de la négociation poussait un cocorico sur le thème "les thèses françaises l'ont emporté, l'austérité en Europe c'est fini".
Le 7 mai, cette affirmation nous semblait, déjà, suffisamment grotesque en elle-même pour que nous en décortiquions l'imposture dans notre chronique du jour (1)⇓.
Or, depuis, on a appris pas mal de choses qui soulignent à quel point on avait déformé les faits.
Le 9 mai, on découvrait sur quelles bases l'interlocuteur à Bruxelles de nos ministres intègres, le commissaire Olli Rehn avait conçu l'octroi de ces fameux délais : certes l'État central parisien dispose de deux années supplémentaires, mais cela lui a été accordé en échange d'un engagement de réformes dites structurelles, lesquelles nous semblent dans l'intérêt sinon de notre classe politique dépensière, du moins des Français en général : assouplissement du marché du travail, meilleure concurrence sur le marché des biens et des services et réforme tendant à pérenniser le financement des retraites, donc pas seulement colmatage des brèches…
Le ministre Moscovici a entendu tout cela sans broncher le 3 mai : il ne peut certainement pas prétendre, par conséquent, qu'il s'agit d'une victoire des thèses de nos socialistes.
Le 11 mai, piqûre de rappel : Si un doute avait subsisté au sujet du cocorico de Moscou, il a une nouvelle fois été levé lors de la réunion du G7 sous présidence britannique à Hartwell House, ne serait-ce qu'en écoutant les propos du ministre canadien, représentant du pays le meilleur performant du groupe en terme de croissance depuis 2007. Jim Flaherty déclare en effet : "Ce qui m'inquiète, c'est d'entendre d'aucuns suggérer que l'austérité devrait être abandonnée, je crois franchement que c'est la voie vers la ruine".
JG Malliarakis http://www.insolent.fr/
Apostilles
- cf. L'Insolent du 7 mai ⇑
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La guerre civile, vraiment ?
Le premier mai 2013, Jean-Christophe Cambadélis, député PS de Paris, a dénoncé, sur BFMTV, le projet de Marine Le Pen, "un programme de guerre civile, d'abaissement de la France". "Avec sa politique totalement négative qui nous amènerait à la sortie de l'euro, à ramener les immigrés à la frontières, à réduire massivement la fonction publique, c'est la guerre civile", a-t-il précisé.
L'ancien premier ministre de Sarkozy, François Fillon, en a remis une couche, puisqu'il considère, contrairement à son ancien patron, « que le FN est en dehors des limites du pacte républicain tel qu['il] le considère.»
Ces derniers mois, l'évocation de 1789, du 6 février 34, voire d'un anti-mais 68, a nourri les plumes des commentateurs en peine de traduire en termes clairs les phénomènes de contestations multiples qui ont agité la rue contre le gouvernement Hollande, des « anti-mariages pour tous » aux protestations sociales contre les réformes libérales contraires aux traditions de gauche.
Une rhétorique tapageuse a envahi les ondes et les écrans, comme si l'on ne pouvait exister médiatiquement que par la parodie langagière du carnage. On a entendu Frijide Barjot, l'égérie de la croisade contre le mariage gay, politicienne en diable et nouveau Machiavel du ruisseau, promettre du sang. « En France, ça va être la guerre civile , Monsieur le Président ! », prédit-elle. Christine Boutin, qu'on a vu groggy dans le caniveau à la suite d'une charge policière – tempête, après la validation, le 12 avril, à mains levées, de cette fameuse loi : « Les colères multiples et grandissantes du peuple de France » annonceraient une « guerre civile ». Et, réincarnation de Jehanne, de clamer un mot d'ordre plein de promesses guerrières : « Tous à Paris le 26 mai ! » Il faut amener sa kalachnikov, Christine ?
Mais ces pétroleuses n'ont rien inventé. Maxime Tandonnet, par exemple, le 19 janvier, sur Atlantico, s'interrogeait : « Guerre civile ? Le grondement sourd de la révolte des Français contre la trahison des élites ». Philippe Simmonot, sur Nouvelles de France, le 9 mars 2013, titrait son article : « François Hollande et la nouvelle guerre civile ». Guillaume Larrivé, député UMP de l'Yonne, le 14 mars, mettait en garde : « L'impuissance d'une classe politique perdue dans des querelles subalternes nourrit la désespérance des Français, qui pourrait déboucher sur le pire ».
Mais quelques mois auparavant, le 5 novembre 2012, sur Boulevard Voltaire, Roberd Ménard n'intitulait-il pas son article : « Vers la Guerre civile » ? Eric Dechavanne, le 28 avril 2012, pendant la campagne électorale, se demandait si, par antisarkozysme, « la presse de gauche ne [cherchait] à créer une guerre civile ». Et en juillet 2010, lors des émeutes de Grenoble, Eric Zemmour, Elisabeth Levy, le Front national, n'ont-ils pas vu dans ces tensions communautaires, durant lesquelles on a tiré avec des armes de guerre sur les policiers, les prémices d'une guerre civile ? On se demanda alors, comme plus tard à Marseille, gangrenée par les gangs, s'il ne serait pas judicieux de faire intervenir l'armée.
La France va-t-elle sombrer dans les affres d'une guerre interne, dont on sait qu'il n'en est pas de pire conflit, de plus haineux, et de plus sanglant ? Faut-il faire la part de l'esbroufe et de la manipulation, voire de la sottise ?
S'il est vrai que la mémoire historique française, volontiers enivrée de mots, embuée d'idéologie et versant à l'occasion dans la mystique et le fanatisme, présente les luttes politiques comme des affaires eschatologiques, des duels entre le Bien et le Mal, et que l'on a toujours eu du mal, malgré une fraternité revendiquée, à nous aimer nous-mêmes, il semblait bien que la modernité eût atténué, par l'amollissement des mœurs et la domestication par la consommation, les velléités de sauvagerie militante.
Et c'est bien au fond ce qui est advenu depuis les années cinquante. Le nombre des morts, jusqu'à cette parodie de révolution que fut mai 68, en atteste l'évolution : le combat politique est parvenu, sinon au consensus, du moins à un vide étonnant, aussi efficace qu'un soporifique puissant. On ne se tue plus, parce qu'on n'en a plus ni l'envie, ni la force. Et encore faudrait-il, dans ce cas, imaginer sa propre mort, ce que nos contemporains ne font plus qu'avec horreur et dégoût. La Guerre civile exige plus de sang dans les veines.
La rhétorique sans-culotte, communarde ou cagoularde, putschiste ou blanquiste, les coups de menton dignes de camelots ou d'anarcho-syndicalistes attendant le Grand Soir, ou la prise du parlement, ou une immense ratonnade, ne sont à prendre que pour ce qu'ils valent. Le plus intéressant est, en l'absence de tout sérieux militaire (combien de divisions ? quelles armes ? sous quel drapeau ? quel programme ? quels chefs ? etc.), de se demander à quoi ils servent.
Les plus virulents dans l'usage de ces diatribes vengeresses, ce sont les partisans de la « Reconquista » contre l' « invasion » islamiste. On frise-là l'hystérie pure et simple. Puisons au hasard quelques citation d'un article paru sur le site de Riposte laïque. Je n'ai pas pris la peine d'en faire connaître l'auteur, tous les texte de cette maison cybernétique de disjonctés se valant, et se répétant ad nauseam.
Dans cet article, donc (qu'il est facile de retrouver), fort long, et dont j'ai tronqué certains passages dont la truculence (involontaire) aurait mérité d'être partagée par tous, on a le mérite de mettre les points sur les i (comme islam), et il faut loué la ferveur furieuse avec laquelle tout cela est asséné (Heureux les simples d'esprit!).
Ainsi prédit-on : « Seule une révolution populaire peut encore sauver la France d’une islamisation fatale. » Fichtre ! Voilà qui est clair, et l'auteur ne nous cache pas la situation tragique (« fatale») dans laquelle nous nous trouvons.
Les arguments de l'auteur de ce brûlot ne peuvent, évidemment, qu'anéantir tout contradicteur : après avoir invoqué Jules Ferry, qui se targuait de civiliser les « races inférieures » (autrement dit, en « langage politiquement correct » - et l'on a là tout l'enfumage propagandiste d'un Occident conquérant ! - : « Les civilisations avancées (notamment sur les droits de l’homme) ont le droit et le devoir d’amener à leur niveau d’évolution celles qui sont en retard. ») (dixit), il nous livre une concaténation impressionnante (à la manière d'Obertone), et pour tout dire assommante : « la construction de mosquées et leur inauguration officielle par le ministre socialiste de l’intérieur », « la construction d’un Institut des Cultures d’Islam (doublon de l’Institut du Monde Arabe déjà existant) par la mairie socialiste de Paris », « la célébration officielle de l’Aïd également par la mairie socialiste de Paris », « la rupture du jeûne par des ministres socialistes du gouvernement Hollande », « les forces de l’ordre désavouées lorsqu’elles sont agressées par des musulmans (émeute pour une niqabée à Marseille il y a quelques jours) », etc., « l’islam, idéologie guerrière et criminogène » (!), « aimant la mort comme nous aimons la vie » (dixit!), « homophobe, antisémite, sexiste, pédophile et esclavagiste, idolâtre (la Pierre Noire de la Qaâba), sectaire (apostasie punie de mort) et totalitaire, cruelle envers les animaux (abattage rituel halal, maltraitance des chiens…), cruelle envers les humains (égorgements, lapidations, mains coupées, mutilations sexuelles…), par conséquent barbare, barbare dans son texte fondateur le Coran, barbare dans les recueils de la Sunna (Hadiths et autres) », « Mahomet, assassin, violeur, pédophile, voleur de caravanes, rétrograde sur tous les plans, en retard de 1400 ans sur les avancées sociales et humanistes de notre civilisation ». On appréciera la finesse et la pertinence de ces élucubrations de fous, mais on se dit qu'on ne fait pas un tueur avec du raffinement (hormis sans doute dans l'art d'occire).
D'où la conséquence : « Seul un soulèvement populaire, voire une révolution, pourrait, aux yeux de certains, nous permettre de sauvegarder nos acquis républicains ».
Stratégiquement, sous quelle forme cette « révolution » peut-elle s'effectuer ?
« Le réseau informel qui relie les résistants […] pourrait permettre une action commune imprévisible ». « Un réseau informel s’est établi, une sorte de maquis virtuel de résistants, sans leader, échappant à tout contrôle ». « Il suffirait peut-être d’un mot d’ordre relayé instantanément par Internet à tous ces résistants pour les entraîner dans des actions simultanées pour une Reconquista du pays, et en premier lieu pour renverser le pouvoir collaborateur en place ».
On aura noté la référence terminologique à la Résistance, usurpation significative de la confusion idéologique présente (par exemple un Sarkozy rendant hommage au maquis du Vercors, lui qui a contribué au démantèlement, avec son successeur, du programme social du Conseil National de la Résistance), ainsi que l'imitation (volontaire?) du fameux pamphlet « L'insurrection qui vient ».
Usurpation parce que, si la racaille de banlieue est loin d'être une « chance pour la France », on en conviendra, et que l'immigration a grevé l'économie française et déséquilibré ses relations sociales et culturelles, il s'en faut de beaucoup que les musulmans et leurs associations aient quelque ressemblance avec les troupes de SS et la Gestapo ! Il faut vraiment être de mauvaise foi pour prétendre que les troubles de quartier et les trafics nauséabonds rappellent les « heures sombres de notre Histoire », et que Christine Tasin, Notre Dame des égouts, a l'envergure et la grandeur, sinon l'intelligence, d'un Charles de Gaulle, pour ne parler que du plus prestigieux des résistants au pétainisme, mouvement avec lequel Riposte laïque a probablement davantage d'accointances !
Mais des « faits divers » aussi « significatifs » que la révolte contre la présence de Roms sont aussi invoqués, par exemple par Robert Ménard, dans son article du 5 novembre, pour annoncer les prémices de la guerre civile (à Marseille, dans la cité des Créneaux, des heurts entre cette communauté et des résidents maghrébins excédés, et dans les rues de Hellemme, en banlieue de Lille, la révolte des habitants contre un maire trop complaisant...).
Guerre civile, ou guerre ethnique, donc ?
La libanisation se profilerait. Les références à notre passé deviendraient alors obsolètes, et nous tendrions alors vers un état qui se généralise sous le signe du « choc des civilisations », réalité sans doute envisageable, si les représentants de la « diversité » étaient, dans leur ensemble, autre chose que des aspirants à la consommation de masse, comme tout français de souche américanisé, et que la racaille banlieusarde, loin d'être islamisée, n'était pas adepte d'une sous-culture importée de Nouillorque, comme la sous-culture bobo nous vient de Los Angeles.
Un autre facteur de « Guerre civile », beaucoup plus convaincant, est souligné : la crise, la paupérisation progressive du peuple, la précarisation des personnes, et, parallèlement, la perte d'identité d'un peuple ancien, européen, chrétien, de tradition gréco-latine, l'abandon, par les élites, de la souveraineté de la Nation, de son indépendance, de sa puissance, au profit des multinationales, de la finance apatride, et de l'hyper puissance américaine.
Indéniablement, s'il faut chercher la genèse du malaise qui réduit les Français à la « désespérance », il est sans doute nécessaire de la trouver dans ce traumatisme, souvent inconscient, qui traduit le contrecoup d'une chute dans les abîmes de l'oubli historique, « destinal », et le déshonneur de l'asservissement et de la vassalisation.
Car la guerre existe, elle est bien là, dans la vie publique, mais aussi dans notre vie quotidienne, et jusque dans nos consciences et nos cœurs. Les Français ne le savent pas, mais ils éprouvent cette guerre, comme les mélancoliques, les « déprimés », comme l'on dit, subissent dans leur corps et leur esprit, les douleurs de leur existence, ou de l'anéantissement de celle-ci.
A l'échelle nationale, c'est bien là notre fatalité. Il ne sert de rien de chercher pathétiquement un bouc émissaire à notre chagrin, à notre auto-destruction. S'en prendre aux immigrés, fantasmer sur l'islam (qu'on connaît mal), s'engluer les méninges dans les écumes de haine et de mépris, ne nous sortiront pas d'un pas de notre malheur. La France, héritière de l'humanisme antique et de la générosité catholique, et, admettons, de la Révolution, ne saurait, sans se renier, verser dans le ressentiment et la lâcheté. C'est là le véritable esprit de la Résistance.
Mais peut-être au fond ces stratégies d'affrontement ne visent-elle qu'une chose : tout en éludant les vraies causes de la désintégration (libérale), elles servent à jeter les bases d'un Etat sécuritaire démagogique, manipulant les masses, et assurant le maintien et l'omnipotence de ceux qui veulent, in fine, universaliser le règne de la marchandise (confondu avec une certaine laïcité) et instaurer, en Occident, dans un premier temps, un Etat transnational, « humaniste », capable de rétablir l' « ordre », comme le shérif, Manuel Valls hypertrophié, dans un village du Far West, où les habitants ont la fâcheuse habitude de s'étriper. La rhétorique de la Guerre civile aura, dans cette optique, été d'un utile secours...Claude Bourrinet http://www.voxnr.com/
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Le Vlaams Belang rejette la proposition de loi visant à poursuivre l’islamophobie
BRUXELLES (via le site de Lionel Baland) - Le Vlaams Belang (VB) rejette la proposition de loi visant à poursuivre l’islamophobie. Le VB entend défendre la liberté d’expression et affirme le fait que le terme « islamophobie » est conçu afin de pouvoir poursuivre toute critique de l’islam. Ensuite, il estime que l’islamophobie est un fait démocratique de résistance face à une religion totalitaire.
Le Vlaams Belang dénonce le comportement des socialistes, tant néerlandophones que francophones, qui, par pur électoralisme, sont de plus en plus alliés à l’islam. Filip Dewinter parle même d’« islamo-socialisme ». Selon lui, l’islamophobie n’existe pas au sens littéral du terme : « Le fait d’avoir une peur irrationnelle de l’islam », car il n’est pas irrationnel mais acceptable et justifié d’avoir peur de l’islam, une religion totalitaire, théocratique, à l’attitude discriminante envers le femmes et violente.
Le Vlaams Belang rappelle enfin que que cette proposition de loi tend à réduire la liberté d’expression. De plus, reprécise le VB,celui qui se sent blessé ou heurté dans ses croyances religieuses peut déposer plainte sur base de la législation actuelle.
Crédit photo : DR http://fr.novopress.info
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Valls est-il le nouveau maquereau des Femen ?
On peut se poser la question après la lamentable provocation de ces prostitués, ce dimanche matin à Paris.
Juste après que le Renouveau français ait terminé son hommage devant la statue de Sainte Jeanne d’Arc et avant que d’autres ne prennent le relais, les quelques « militantes » (en réalité salariées) « féministes » (en réalité capitalistes et libertaires) ont déployé seins nus une banderole du haut de l’hôtel Regina, avec un slogan débile en anglais (!).Ce qui est le plus lamentable dans cette affaire, c’est que tout le monde était au courant de ce projet, depuis la veille au soir, mais que la police d’une part n’a pas voulu l’empêcher, et d’autre part a protégé les prostituées des manifestants nationalistes mécontents (matraques et jets de gaz lacrymogène à l’appui), et elles ont ainsi pu rester un bon moment perchées sur leur balcon.
A quoi joue la police ?!
La collusion entre elle et ces activistes stipendiées ne fait maintenant aucun doute.
Seront-elles poursuivies pour les divers délits dont elles se sont rendues coupables ce matin (trouble à l’ordre public, atteinte à la pudeur, etc.) ? Gageons que non.
Devront-elles rembourser l’intervention des pompiers venus les déloger avec leur échelle ? Gageons que non.Le milliardaire mondialiste Soros, soupçonné de financer les Femen, a-t-il le bras assez long pour diriger la préfecture de police ?
Précisons par ailleurs que la sécurité de l’hôtel Regina s’est aussi opposée aux nationalistes (voulant les livrer à la police) et a protégé les Femen.
Hotel Regina : 01 42 60 31 10.
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Jihadistes ou brigadistes ?
[Tribune libre] Les ministres de l’Intérieur français, Manuel VALS, et belge, Joëlle MILQUET, s’étonnent et s’offusquent que des volontaires musulmans, issus des « banlieues » puissent s’engager dans les rébellions en Lybie, en Syrie ou au Mali aux côtés des mercenaires payés, entraînés et armés par l’Arabie Saoudite et le Qatar.
Quoi de plus normal puisque depuis plusieurs années les gouvernements européens ont aidé à la déstabilisation de l’Irak, de l’Afghanistan, de l’Egypte, de la Tunisie ou de la Lybie hier, et aujourd’hui de la Syrie.
Les complices de la parodie de procès de Saddam Hussein ayant conduit à sa pendaison, les commanditaires de l’assassinat de Mouammar Kadhafi, les responsables de l’échec afghan, de l’éviction de Moubarak et de Ben Ali, ceux qui exigent la peau de Bachar-el-Assad, refusent maintenant que des milliers de maghrébins inassimilables puissent rallier les sunnites au Proche-Orient, au Maghreb ou ailleurs en Afrique.
Pourquoi reprocher à ces volontaires d’aller défendre leurs convictions ou leur idéal pour une cause qui leur a été présentée comme indispensable à l’instauration de la « démocratie » ?
Pourquoi critiquer ces « jeunes » et condamner leur engagement, alors que dans le même temps les médias, aux ordres du gouvernement, dénoncent en permanence ces « dictatures » à abattre ?
Les donneurs de leçons de la mafia socialaud-libéro-écolo-humaniste feraient bien de se taire et balayer devant leur porte. Durant la guerre d’Espagne (1936-1939) des dizaines de milliers d’européens ont rejoint les Brigades Internationales au prétexte d’instaurer, les armes à la main, le communisme (chanté et adulé par Dolorès Ibarruri la « Pasionaria ») contre la volonté de la majorité du peuple espagnol. Ces brigadistes du marxisme mondialiste ont toujours et partout été montrés en exemple, tout au long de la seconde moitié du XXème siècle, par les charlatans de la démocrasse.
Il est donc naturel, logique et compréhensible que le combat pour défendre le domaine de l’Islam soit aujourd’hui alimenté par des volontaires – janissaires du 21ème siècle – nourris et lobotomisés par ceux qui durant des décennies ont saboté et vilipendé les valeurs séculaires qui ont fait la grandeur de l’Europe.
Mais le déclin de notre civilisation et la décadence de notre culture conduisent une partie des immigrants à se tourner vers d’autres horizons. C’est pourquoi le boomerang droit de l’hommiste et la culture de l’excuse se retournent contre les saltimbanques de la Pensée Unique, du Politiquement Correct et du Melting-Pot à tous les étages !
Et quand Carla DEL PONTE, membre de la Commission de Recherche de l’ONU sur les violations des Droits de l’Homme, confirme maintenant que les rebelles de l’ASL et les katibas salafistes utilisent la torture, commettent d’innombrables viols envers les civils et font usage de gaz sarin pour assassiner la population, il est grand temps d’ouvrir les yeux, de changer de discours et de tout mettre en œuvre pour sauver le soldat BACHAR ! ! !
Pieter KERSTENS http://www.contre-info.com/
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Violation des droits de l'homme : la France de François Hollande comparable à la Biélorussie de Loukachenko
Manif pour tous : le Conseil de l’Europe saisi pour les violences policières
Une question écrite dénonçant une « répression croissante » a été adressée par un élu italien au Comité des ministres.
Il est plutôt habitué à dénoncer les violences policières dans les républiques du Caucase… Voilà que le Conseil de l’Europe se penche sur la « répression croissante » contre les opposants au mariage gay en France ! Le Comité des ministres de cet organisme siégeant à Strasbourg vient d’être saisi par l’Italien Luca Volontè, président du groupe PPE à l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe, d’une question écrite mettant en cause la gestion, par le gouvernement français, des manifestations contre la loi Taubira.
« Le mouvement social de défense de la famille qui anime actuellement la France, écrit Luca Volontè, fait l’objet d’une répression croissante et inquiétante, inacceptable de la part d’un État membre du Conseil de l’Europe ». « Ainsi, lors de la manifestation du 24 mars 2013, poursuit-il, de nombreuses personnes dont de très jeunes enfants, des femmes et des personnes âgées ont été violentées par les forces de l’ordre. Régulièrement, des passants dans la rue sont arrêtés et verbalisés seulement en raison du port d’un vêtement à l’effigie du mouvement. » « Quelles mesures, demande le parlementaire, le comité des ministres entend-il prendre pour engager le gouvernement français à mettre un terme à cette violence ? » Le Comité des ministres, qui regroupe les ambassadeurs des 47 États membres du Conseil de l’Europe et exerce notamment un rôle de surveillance du respect par ces États de la démocratie, des droits de l’homme et de l’État de droit, devrait répondre avant la fin du mois.
Le gouvernement français sait maintenant qu’il est observé ( Luca Volontè (PPE) )
Mais si jamais la réponse n’était « pas satisfaisante », prévient l’Italien, il ne s’en tiendrait pas là. « Les abus de pouvoirs de ces dernières semaines seraient une nouvelle raison d’insister, indique-t-il. Rendez-vous compte qu’une femme handicapée a été battue à Caen par la police ! Ce sont des violations des droits de l’homme comme on en voit en Ukraine ou en Biélorussie ! Si l’on veut être crédible en défendant les droits de l’homme, on ne peut pas accepter que l’un de nos membres ne les respecte pas… »
Directeur de l’European Center for Law and Justice, une ONG chrétienne accréditée auprès du Parlement européen et des Nations unies, Gregor Puppinck fera lui aussi un suivi. « On envisage, explique-t-il, de soumettre un mémoire en soutien à cette question écrite. » En attendant, Luca Volontè continue d’accumuler « de nombreux témoignages, vidéos et photos », enrichis « malheureusement presque quotidiennement ».
« Le gouvernement français sait maintenant qu’il est observé et aura à se justifier !, lance-t-il. S’il ose continuer, je rassemblerai facilement de nombreux collègues derrière moi pour déposer, pourquoi pas, une proposition de résolution. »