l’effacer” ; et vous demandiez : “à quoi sert d’attendre la prochaine manifestation ?”.
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La manifestation pour l’accueil du ministre à la réussite éducative Georges Pau-Langevin était bien déclarée à Herouville Saint Clair. Mais les policiers s’en sont pris aux manifestants, une mère de famille avec un mégaphone a été mise par terre devant ses enfants.
Il faisait très beau cet après midi à Caen. Le ministre Mme Georges Pau-Langevin, venait visiter le collège lycée expérimental. Evidemment un comité d’accueil était là composé de 3 mères de famille, trois retraités, 4-5 badauds et une poignée de jeunes de la cité où se trouve cet établissement. Sur place, des barrières de sécurité quelques policiers… Les manifestants faisaient un peu de bruit avec un mégaphone, tout se passait paisiblement, à une bonne centaines de mètres des opérations.
Soudain, le commissaire, sans sommation, a appelé une trentaine de CRS pour pousser les manifestants encore plus loin, des policiers en civils ont aussi débarqués et tels un rouleau compresseur ont chargé ! Le commissaire a insulté une maman en la traitant de veau, les coups de matraque sont tombés au hasard, et 4 policiers en civil sont littéralement tombés sur la maman qui avait le porte voix, ils l’ont roulée et tabassée à terre sous les yeux de ses enfants ! Un petit jeune de 16 ans qui n’en pouvait plus de voir cela les a traités de s… et est parti s’assoir sur un banc plus loin avec ses copains. 1/4h plus tard, des policiers en civil sont venus appréhender ce jeune de 16 ans, lui ont mis des menotes sans aucun ménagement et l’ont emporté au poste.
Le vent de fronde contre l’Europe de Bruxelles a soufflé très fort le 2 mai chez les sujets de sa très gracieuse majesté. A un an des élections européennes, le Parti pour l’Indépendance du Royaume Uni (UKIP) de Nigel Farage, fondé en 1993 dans la foulée du traité de Maastricht, a réalisé une percée spectaculaire. Qualifié de rassemblement de « barjos, de cinglés et de racistes » par David Cameron en 2006, lequel a depuis fortement musclé son discours sur l’Europe et les flux migratoires devant le raidissement de l’opinion britannique, l’UKIP (11députés européens depuis les élections de 2009) a obtenu en moyenne 25% des suffrages aux élections locales dans les 1734 communes où il présentait un candidat.
L’UKIP devance désormais le Parti libéral-démocrate (Lib-Dem) qui a obtenu 14% des suffrages, allié avec le parti conservateur de M. Cameron formant la coalition au pouvoir. Il fait donc jeu égal avec les Tories (droite) à 25 %, tandis que le Labour (gauche) est en tête avec 29 %.
Joris Karl a évoqué sur Boulevard Voltaire un résultat qui sonne peut être comme « la revanche d’Enoch Powell » lequel en 1968 « alors favori pour gouverner le pays, avait énoncé sa terrible prophétie : Nous devons être fous, littéralement fous à lier dans ce pays, pour autoriser chaque année l’entrée de 50.000 personnes qui seront à l’origine de la future augmentation de la population d’origine immigrée. J’ai l’impression de regarder ce pays construire frénétiquement son propre bûcher funéraire ».
Les médias europhiles se sont comme de juste inquiétés de cette percée, qui soulignant « les passerelles » entre UKIP et nos amis du British National Party (BNP), qui évoquant les « dérapages » de certains de ses candidats.
Dans les faits l’UKIP véhicule surtout à l’origine une idéologie libérale d’essence Thatchérienne, voire libertarienne , qui a été modérée sous l’effet de la crise. Le journal britannique The Observer constate en effet assez justement que « Les principales préoccupations des sympathisants de l’Ukip sont l’immigration, l’identité nationale, l’hostilité à l’Union européenne et la désaffection envers la politique as usual ». Ces thématiques lui ont permis d’élargir la base électorale du parti au-delà « des réactionnaires blancs de classe moyenne »
C’est dans ce climat de rejet grandissant des oukases de Bruxelles, après ce choc politique au Royaume-Uni succédant au coup de tonnerre des élections italiennes et le score du populiste Beppe Grillo dont le parti a aussi raflé 25% des voix , que Pierre Moscovici a crié au miracle et à une victoire de la diplomatie française.
Dimanche, dans l’émission Le Grand Rendez-vous Europe 1-I>Télé-Le Parisien, le ministre de l’Economie et des Finances a assuré que le délai que la Commission européenne a bien été obligée d’accorder à notre pays en récession pour réduire son déficit public à 3% du PIB , est «un tournant décisif dans l’histoire de la construction européenne depuis que l’euro existe ».
« On a assisté à la fin d’une certaine forme d’orthodoxie financière et à la fin du dogme de l’austérité», « c’est une victoire pour les thèses françaises » qui a été obtenue « parce que nous avons une politique crédible » a affirmé M. Moscovici.
Dans les faits, et faute d’agir sur les causes principales du déclin français – coût faramineux de l’immigration, assistanat, fiscalisme confiscatoire frappant entreprises et particuliers, tares de l’Education nationale,refus d’un protectionnisme intelligent, monnaie unique non adaptée, soumission l’euromondialisme…- gageons que les mesures « d’austérité » prônées par François Fillon seront finalement appliquées par les sociaux-démocrates européistes du PS : retour aux 39 heures, retraite à 65 ans, hausse de 5% de la TVA. Sans grands résultats eu égard à l’ampleur de a crise.
Le 25 avril dernier, Yves de Kerdrel signait un éditorial dans Valeurs actuelles sous le titre « Rendre l’Europe aux Européens ». Il relevait que .l’Europe bruxelloise « est le plus grand gâchis de ces vingt dernières années. Un gâchis économique et financier. Un gâchis humain, surtout (…) ».
Une Europe «qui tue petit à petit l’industrie, l’agriculture, la banque, l’assurance, le made in France, mais aussi nos villages. Et qui prive chacun de ses libertés à cause d’une multitude de normes aussi ineptes qu’inutiles, ou qui sert de passoire à des centaines de milliers d’immigrants comme à des milliards de produits asiatiques (…) ».
Bref il s’agit dit-il, de refonder « une Europe moderne et efficace, qui doit être respectueuse des États et de ses individus. Cela passe par la reconstruction complète de la gouvernance européenne et de cette administration bruxelloise aussi incompétente qu’inefficace. Cela passe par la redéfinition de vraies frontières (…) des frontières qui protègent chaque pays de l’invasion de populations non désirées et de produits qui viennent détruire nos emplois. Cela passe enfin par une remise à plat complète de la monnaie unique, qui a davantage coûté à l’Europe qu’elle ne lui a rapporté (…) ».
« Jamais la croissance économique n’a été aussi faible en Europe au cours des cinquante dernières années que depuis la mise en œuvre de l’euro ». Et M. de Kerdrel de prôner une Europe « de la coopération renforcée entre Etats , comme celles faites dans le passé pour l’espace ou l’aéronautique. »
Il invite également à la réduction de « ces États providence qui n’ont plus un sou et qui servent d’appel d’air à des immigrants ». « Pourquoi ne dit-on jamais que l’Union européenne, c’est 7 % de la population mondiale, 25 % de la richesse mondiale, mais 50 % des allocations en tout genre versées dans le monde… ? Ce n’est pas en faisant des chèques en bois qui devront être payés par les générations futures que l’on protégera les Européens. À l’heure actuelle, parmi les six pays les plus puissants du monde, trois sont européens. En 2020, parmi les dix pays les plus puissants de la planète, plus un seul ne sera européen. »
Il est piquant de constater, note Bruno Gollnisch, qu’en ce qui concerne notamment la question centrale de l’Europe bruxelloise, nombreux sont ceux qui taxaient il y a encore quelques temps, le FN d’irréalisme, d’extrémisme, de passéisme, de repli frileux, mais qui se rangent désormais, au moins en partie, aux vues, aux souhaits développés par le Mouvement national. Il faut s’en féliciter !
Certes, l’autisme des eurocrates qui vivent sur la « bête », les mains dans le portefeuille des contribuables, la dictature intellectuelle de leurs agents d’influence qui, dans le monde politique comme médiatique, s’acharnent à expliquer que « Hors de Bruxelles, il n’y a point de salut », ne se dément pas.
Nigel Farage a dressé il y a peu le portrait psychologique de cette coterie européiste qui vit dans sa bulle:
« Ce qui me surprend, c’est qu’alors que 5 pays ont déjà dû bénéficier d’un plan d’urgence dans la zone euro, et qu’un sixième est en train de se présenter, que l’opinion publique de la plupart des pays européens est en train de changer rapidement et de s’élever contre ce modèle centralisé, c’est qu’il y ait encore si peu de personnes au sein de ces institutions qui seraient prêtes à ne serait-ce qu’envisager que quelque chose cloche avec le projet européen. »
Et de poursuivre : « Maintenant, quand je pénètre dans cet immeuble à Bruxelles, j’ai l’impression d’être entouré par des adeptes de la scientologie, des adeptes d’un culte étrange, qui continuent de croire en leur projet alors même que le désastre est général!»
Gageons là encore que tout ce petit monde sera lui aussi rattrapé par le réel. Et la chute sera brutale.
De Pierre-Olivier Arduin dans La Nef :
"Le 1er janvier 2013 à minuit et une poignée de secondes, le premier bébé né en France était celui d’un « couple » d’homosexuelles domiciliées à Moulins dans l’Allier. Si celle qui s’est faite inséminer en Belgique et qui a accouché en France a été reconnue civilement comme la mère, sa « compagne » sera déclarée à son tour parent légal de l’enfant lorsque la loi ouvrant le mariage et l’adoption aux « couples » de même sexe entrera en vigueur.
Cette histoire illustre les non-dits du chef de l’État s’évertuant, lors de son intervention télévisée du 28 mars, à nous faire croire que le texte sur « le mariage pour tous » n’incluait ni de près ni de loin la question de la procréation médicalement assistée (PMA). Le chef de l’État ne peut ignorer que le marché des procréations artificielles en France et à l’étranger est organisé de telle façon que la loi Taubira, même sans prévoir de volet spécifique sur la « PMA homosexuelle », va accélérer le recours à ce genre de pratiques tout en validant juridiquement le fait délictueux commis à l’étranger. Les médias se sont fait l’écho ces dernières semaines du caractère opérationnel des filières de don de sperme pour les lesbiennes avec la complicité d’une partie des spécialistes français de l’assistance médicale à la procréation. [...]
Destinations phares de ces délocalisations procréatives, l’Espagne et la Belgique qui autorisent toutes les femmes, quelles que soient leur orientation sexuelle et leur configuration parentale, à recourir à des cellules sexuelles de qualité, objet de toutes les convoitises. Ces réseaux fonctionnent d’autant mieux qu’en vertu de la loi communautaire sur l’égalité de l’accès aux soins dans les pays de l’Union européenne, la Sécurité sociale prend en charge une partie des frais à l’étranger et couvre de toute façon l’ensemble des traitements tant avant qu’après l’insémination artificielle (traitement de stimulation, surveillance des ovaires, dosages hormonaux, échographies, et bien sûr la durée intégrale de la gestation). Depuis l’entrée en vigueur de cette directive européenne, les homosexuelles françaises sont de plus en plus nombreuses à se faire fabriquer illégalement des enfants sans père avec la collaboration de la médecine et de l’assurance-maladie françaises. Pour que le crime soit parfait, il manquait seulement la reconnaissance civile du statut parental en faveur de la compagne de celle qui mène la grossesse. Ce sera chose faite avec la loi ouvrant le mariage et l’adoption aux personnes de même sexe qui va inéluctablement démultiplier ce tourisme reproductif transfrontalier puisque la « conjointe mariée » de celle qui aura accouché sera régularisée comme second « parent » de l’enfant après adoption plénière.
On retrouve le même schéma pervers avec les « couples » d’hommes qui eux ont besoin d’un don d’ovules et d’une location d’utérus pour mener à bien leur « projet parental ». Alors que, dans la même émission, le président de la République jurait la main sur le cœur être absolument opposé aux mères porteuses, son gouvernement a déjà légitimé le contournement de la loi française prohibant la gestation pour autrui (GPA). En demandant aux juridictions, par la circulaire du 25 janvier, de faciliter l’acquisition de la naturalisation d’enfants nés à l’étranger d’une mère porteuse, Christiane Taubira vient d’accorder aux « couples » de gays une prime à l’impunité en leur offrant sur un plateau l’assurance qu’ils pourront continuer à recourir à la GPA en dehors de nos frontières sans être inquiétés pas les consulats lorsqu’ils rentreront avec l’enfant abandonné par celle qui l’aura porté pendant neuf mois. Après la circulaire Taubira, la boucle sera bouclée avec la loi Taubira puisque celle-ci, là encore, permettra au « conjoint » du géniteur (celui qui a donné son sperme à l’origine de l’embryon conçu par fécondation in vitro et réimplanté dans la mère porteuse) d’engager une procédure d’adoption plénière vis-à-vis de l’enfant, laquelle lui sera accordée automatiquement par l’État français. Contrairement aux dires de François Hollande, la fabrication artificielle d’enfants privés intentionnellement de père ou de mère est donc inhérente à la loi Taubira. Non contente de décupler les trafics procréatifs en tous genres, la nouvelle législation va par-dessus le marché ratifier les fraudes commises à l’étranger en infraction avec le droit français par nos ressortissants homosexuels en mal d’enfants. On entend déjà la majorité nous dire que cette situation hypocrite ne peut durer et nécessite que la France inscrive à son tour la PMA et la GPA pour tous dans son arsenal législatif."
Frédéric Pichon, Président du Collectif des Avocats Contre la répression policière, écrit :
"« Celui qui s’incline devant des règles établies devant l’ennemi ne vaincra jamais disait Trotzky »
A l’occasion de la Loi Taubira, certains dans un souci légitime de séduire les médias utilisent la sémantique de l’idéologie dominante. Certes, il n’est pas interdit d’être rusé mais à condition de maîtriser le jeu. Or les cartes sont truquées. L’utilisation du terme « d’homophobie » par les partisans de la loi Taubira pour discréditer leurs adversaires démontre qu’ils n’ont finalement que très peu d‘arguments à opposer. Or au lieu de poser nos propres règles, certaines spécialistes autoproclamées de la communication passent les trois quarts du temps à se justifier quitte à brandir le drapeau arc en ciel des groupes communautaristes.
C’est oublier qu’au-delà de la Loi Taubira, nous combattons un diktat idéologique qui se décline à travers l’égalitarisme et l’idéologie libérale libertaire (que l’on pourrait aussi qualifier de relativisme, nihilisme ou encore déconstruction). Sous couvert de lutte contre les inégalités, on va créer des catégories artificielles et minoritaires en remettant en cause l’élément structurant de toute société humaine selon l’anthropologue Claude Levi Strauss : l’altérité homme/femme.
La théorie du genre et son bras armé, la notion d’orientation sexuelle visent à remplacer les notions biologiques et anatomiques incontestables telles que la distinction sexuelle homme / femme au profit de constructions idéologiques. Dans cette perspective, l’humanité se déclinerait en différentes catégories telles que hétérosexuels, homosexuels, bisexuels, trans etc… Il y a quelque chose de paradoxal à prétendre lutter contre les discriminations tout en créant des ghettos et en assiégeant la République de revendications communautaristes.
Et pour imposer cette nouvelle civilisation, on va créer des lois qui non seulement vont dénaturer le mariage mais encore qui vont réprimer tous ceux qui ne partageront pas ces préjugés totalitaires. Tel est le sens notamment de l’article 24.9 de la loi de 1881 voté en 2004 sous un gouvernement de droite et qui prétend lutter contre les discriminations en raison de l’orientation sexuelle. Or en vertu de cette loi, il peut devenir illégal de critiquer les argumentations des groupes communautaristes gays sous un angle anthropologique parce que telle ligue de vertu en aura décidé ainsi.
Que les choses soient claires : l’homosexualité n’est pas une identité. Il y a des hommes ou des femmes qui sont chacun uniques, éminemment respectables et sacrés. L’homme ne se réduit pas à ses actes, et encore moins à sa pratique sexuelle ou à ses tendances. Et les avocats en particulier savent plus que quiconque faire la différence entre les personnes et les actes.
Mais ouvrir la boîte de Pandore avec l’union civile – qui n’est absolument par une revendication de l’inter LGBT qui demande la PMA et la GPA - en prétextant accorder un nonos à des gens de même sexe "qui s’aiment", qui plus est lorsqu’on prétend le faire au nom de la lutte contre l’homophobie, c’est valider cette conception du monde idéologique et nihiliste."
« Il n’y aura pas de retrait de la loi Taubira si on ne propose pas l’union civile. 54% des Français sont pour » . Ce sont les mots de Frigide Barjot à Lyon, dimanche. Huée par les manifestants, elle a dû se retirer rapidement. Et demain, elle nous expliquera qu’il n’y aura pas de retrait des lois sur la GPA et la PMA si on ne propose pas le mariage. Bref, Barjot est toujours en retard sur la gauche. Rien de plus.
Pourquoi voudrait-elle que ceux qui manifestaient il y a près de 15 ans contre le Pacs et se mobilisent aujourd’hui contre le « mariage » homo proposent, contre le retrait de la loi, un Pacs amélioré ? Jusqu’où va-t-on aller dans la surenchère ? Car fondamentalement, dans ces différentes propositions, le problème vient de ce que d’une part l’être humain est enfermé dans une catégorie et réduit à son orientation sexuelle, d’autre part que la loi est mise au service de son désir égoïste. Tant que l’on ne balaiera pas ce schéma, on ne sera jamais qu’en retard sur la gauche…
Keith Haring, importateur en France des graffitis étatsuniens.
Si Keith Haring, ce médiocre artiste contemporain, barbouilleur prolixe, trivial et primaire, actuellement étalé sur les murs du Musée d’art moderne de la ville de Paris (1), reste dans la mémoire de l’histoire de l’art officiel et subventionné, ce sera grâce à un court article paru dans le magazine Beaux Arts Magazine du mois de mai (2). Parva sed apta !… court mais bon, puisque l’article peint en quelques lignes le portrait idéal de l’artiste modèle, de l’icône à révérer et à imiter si l’on veut s’attirer les bonnes grâces de la critique conforme et du juteux et gras marché. Suivez le guide ! A.L.
Au commencement le petit Keith n’a pas été verni puisqu’il a subi « une enfance passée à dessiner, à l’étroit dans une petite ville américaine de Kutztowm ». Pensez donc, le pauvre gamin a dû apprendre les règles bourgeoises du dessin sous la férule d’un trivial professeur de province qui devait sans doute lui demander d’être à l’heure et de respecter les maîtres : quelle misère, ça nous rappelle les heures les plus sombres !
Heureusement, Keith était doué et la férule castratrice n’a pas réussi son coup puisque ses « études d’art (…) le mènent à l’invention de sa calligraphie si personnelle ». Effectivement, notre prodige réinvente la lettre bâton creuse, ce qui est un apport déterminant à l’histoire de l’écriture : Champollion en est encore tout retourné.
Ensuite, il y a « la découverte de ses aînés Alechinsky ou Dubuffet », un parrainage substantiel qui résume bien l’essentiel de la riche histoire de l’évolution artistique de l’humanité…
« Puis, les années euphoriques dans un New York vivant au rythme des night-clubs et du graffiti, où son homosexualité peut s’affirmer librement. » Là, chapeau bas, on touche au sublime, circulez, il n’y a rien à dire sous peine de poursuites.
« Et enfin la consécration, les grandes commandes à travers le monde entier, les engagements humanitaires. » Evidemment Keith n’est pas un cuistre, il partage la manne financière éclairée qui reconnaît en son œuvre une pierre utile à la décomposition créatrice d’un autre monde. Ah la belle âme ! Elle méritait bien d’être entourée par « les amis célèbres, les soirées déjantées ».
Mais, hélas, c’est toujours les meilleurs qui s’en vont les premiers : « la tragédie du sida, la disparition brutale. (…) »
« Et la fin d’une époque mythique (…), mélange de liberté explosive et de fausse insouciance (…), des années incarnées par un art généreux, populaire et complexe. » Là, nos deux journalistes auteurs de ce sublime portrait moderne et édifiant nous emportent dans un tourbillon politico-philosophique maniant l’art du paradoxe et du… foutage de gueule !
Bravo encore, vous aurez bien amusé la galerie !
Antoine Laroc
Notes :
(1) Exposition Keith Haring, Musée d’Art moderne de la Ville de Paris, 19 avril 2013 – 18 août 2013.
(2) Article du magazine Beaux Arts Magazine (mai 2013, page 42), « Keith Haring, icône des années 1980 », par Florence Guillaume et Mahaut Bourgeois.
par Stéphane Blanchonnet *
Le ministre de l’Éducation nationale, Vincent Peillon, a annoncé qu’un cours de "morale laïque" serait dispensé dans l’ensemble du système scolaire, de la maternelle au baccalauréat, dès la rentrée 2015.
Dans la foulée du vote de son projet de loi sur la « refondation de l’école » et à l’occasion de la remise du rapport qu’il avait commandé à Alain Bergounioux, Laurence Loeffel et Rémy Schwartz, Vincent Peillon a donné de nouvelles précisions sur sa "marotte", l’instauration d’un cours de morale laïque dans l’ensemble du système scolaire, de la maternelle au baccalauréat. Ce nouvel enseignement, qui ne sera pas une nouvelle discipline et fera donc appel aux professeurs des matières existantes, aura toutefois des horaires dédiés (il ne sera pas simplement ajouté aux contenus des programmes des différentes matières) et fera son apparition à la rentrée 2015. C’est du moins ce qu’affirme M. Peillon dans un con-texte où il paraît peu probable que lui-même ou le gouvernement auquel il appartient puisse seulement passer l’année !
Un machin de plus
Avant de passer à une critique de fond de l’intérêt de cette morale laïque, on peut faire remarquer que ce nouvel objet pédagogique non identifié (OPNI ?) vient s’ajouter à une longue liste de "machins" (ECJS, aide individualisée, TPE...) qui viennent alourdir un temps scolaire que l’on veut par ailleurs raccourcir, et réduire la part réservée aux enseignements disciplinaires, donc au véritable savoir. On peut aussi s’amuser de voir un nouveau ministre pressé comme tous ses prédécesseurs de "laisser sa trace" dans les programmes ou encore de voir un socialiste surfer assez démagogiquement sur la vague du retour à un certain ordre moral (extérieur et superficiel) qui avait porté au pouvoir Nicolas Sarkozy en 2007 et qui traverse incontestablement l’opinion comme le montrent toutes les enquêtes. Sur le fond, la morale laïque est une impasse : dans le moins pire des cas (on n’ose dire le meilleur !), elle se résumera à une sorte de plus petit dénominateur commun ("la civilité" mais pas la belle, la grande politesse française, dont la galanterie est la fine fleur et qui repose sur des distinctions que l’idéologie dominante assimile à autant de discriminations) ; dans le pire des cas, elle redeviendra l’arme de guerre civile anti-religieuse qu’elle était au début du XXe siècle.
À la différence qu’hier, en attaquant le catholicisme et non l’islam, elle était aussi un crime contre les fondements de la civilisation française. Maurras décrivait ainsi la mise en œuvre de ce crime dans un remarquable texte de 1928 (paru dans l’Almanach de l’Action française et disponible sur maurras.net) : « Oui, nous payons des prêtres, et de véritables congrégations de prêtres et de docteurs, dans les écoles normales primaires, pour entretenir cette religion d’État contre l’État. » La différence étant que les prêtres et les docteurs laïcs d’aujourd’hui ne véhiculent plus ce que le Martégal appelait joliment « ce stoïcisme germanique de Rousseau et de Kant », une morale abstraite, déracinée mais une morale tout de même ! On lui a substitué une moraline libérale-libertaire, sorte de hideuse tambouille dont les ingrédients sont des résidus de pensée soixante-huitarde mêlés au politiquement correct importé d’Amérique, le tout assaisonné d’une pincée de féminisme du genre...
Embrigadement
Maurras dans son texte de l’almanach soulève d’autres aspects de la question : l’obligation faite à tous les Français de financer cet embrigadement des esprits et l’inégalité entre les enfants du peuple, contraints d’ingurgiter la propagande laïciste, et les "fils de famille" qui peuvent y échapper en payant : « Du point de vue de la justice, il suffit pour con-damner cette école que, enseignant la doctrine de quelques-uns, elle soit payée par tous et obligatoire pour tous, en particulier pour ceux qui n’ont aucun moyen de se défendre contre ses inventions, ses conjectures, ses frénésies et ses fanatismes. » En attendant le retour d’un État légitime qui aura pour finalité la perpétuation de notre civilisation française et non son éradication, il convient d’insister sur ce dernier point en militant, par exemple, pour l’amélioration de la situation des écoles hors contrat, voire pour l’instauration du chèque scolaire.
Stéphane Blanchonnet - L’Action Française n°2862 - www.a-rebours.fr
* Stéphane Blanchonnet, président du comité directeur de l’Action française, est spécialiste des questions de société.
PARIS (NOVOpress avec le Bulletin de réinformation) - Le président Hollande a reçu la semaine dernière deux invitations à témoigner aux procès des affaires Dalongeville et Teulade.
L’affaire Dalongeville voit l’ex‑député‑maire d’Henin‑Beaumont comparaître pour détournement de fonds publics, faux et usage de faux et favoritisme. Il aurait détourné des fonds pour alimenter le financement occulte de la fédération PS du Pas‑de‑Calais.
L’affaire Teulade voit, elle, se juger en appel la condamnation de juin 2011 à dix‑huit mois de prison avec sursis et 5.000 € d’amendes pour abus de confiance du sénateur‑maire d’Argentat, en Corrèze.
Le président acceptera‑t‑il de témoigner ? Rien n’est moins sûr.
Lu sur le blog de Jeanne Smits :
"Dans sa lettre aux évêques d’Argentine, fin mars, le pape François leur a demandé de gouverner l’Eglise d’Argentine en se référant au document d’Aparecida, un texte issu de la rencontre des évêques d’Amérique latine dont il avait assuré la présentation en 2007, lors de la visite de Benoît XVI dans ce sanctuaire marial du Brésil.
« Voilà les lignes de conduite qu’il nous faut à ce moment de l’histoire », leur écrivait-il.
Le texte a été traduit en son temps par les soins de La Croix et se trouve notamment ici.
Or sur la question de la famille et du respect de la vie, c’est un texte on ne peut plus clair. Qui soutient par exemple le principe de l’excommunication automatique des législateurs qui soutiennent l’avortement mais aussi les autres atteintes graves à la famille (paragraphe 436, ci-dessous). [...]
(436) Nous espérons que les législateurs, les gouvernants et les professionnels de la santé, conscients de la dignité de la vie humaine et de l’enracinement de la famille dans nos peuples, la défendent et la protègent contre les crimes abominables de l’avortement et de l’euthanasie ; c’est leur responsabilité. Pour cela, devant des lois et des dispositions gouvernementales qui sont injustes à la lumière de la foi et de la raison, on doit favoriser l’objection de conscience. Nous devons nous tenir à la “cohérence eucharistique”, c’est à dire, être conscients que l’on ne peut pas recevoir la communion sacrée et au même moment, agir en actes et en paroles contre les commandements, en particulier quand on soutient l’avortement, l’euthanasie et d’autres délits graves contre la vie et la famille. Cette responsabilité pèse de manière particulière sur les législateurs, les gouvernants et les professionnels de la santé."