Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

anti-national - Page 1129

  • Magouilles au Parlement européen !

    Il faut lire le blog de Jean Quatremer, le correspondant de Libération à Bruxelles. On y apprend, par exemple, que le Parlement européen discute actuellement d’un drôle de projet : il s’agit, ni plus ni moins, que de modifier le système de répartition des sièges dans cette belle enceinte.

    Je vous explique.

    Aujourd’hui, explique notre confrère, pour élire un député maltais il faut seulement 69 352 citoyens contre… 883 756 pour son homologue français. On est loin, très loin, vous en conviendrez, du principe démocratique : un homme égale une voix !

    Eh bien, imaginez-vous que nos eurocrates veulent aller encore plus loin dans cette véritable dérive. Profitant de l’arrivée de douze députés croates, ils proposent « d’améliorer » le système. Dorénavant, pour sauvegarder les intérêts des petits et moyens États et… de l’Allemagne, ils proposent une nouvelle clé de répartition des sièges qui devrait se faire au détriment de pays comme… la France notamment. [...]

    Robert Ménard - La suite sur Boulevard Voltaire

    http://www.actionfrancaise.net

  • Les BOBARDS de Sang et de Larmes – par Michel Delenclos

    En quelques mois de présidence, M. Hollande nous a présenté un éventail de ses «connaissances historiques», à travers ces dates: 8 mai 1945, 01.11.1954, 17.10.1961, 19.03.1962 et 05.07.1962. Jamais, un de ses prédécesseurs ne s'était autant étalé que lui à ce sujet.

    Bouteflika invité par N. Sarkozy a Nice, le 30.05.2010
    à l'occasion du sommet Afrique-France
    «Cela suffit avec tes bobards !»
    À chacune de ces dates, il nous donne sa version des faits. Pour cela, il se répand en déclarations, en commentaires, en messages, en discours avec, en apothéose, celui du 20.12.2012 à Alger. Certes, on peut comprendre les coutumes diplomatiques mais, tout de même: «L'Algérie est aujourd'hui un pays respecté sur la scène internationale...», «L'Algérie est un pays dynamique, dont les ressources sont considérables...», «L'Algérie est un pays jeune...», «L'Algérie est un pays courageux...». Le comble s'est produit au Parlement européen, lorsque F. Hollande, à propos du terrorisme qui occupe le Mali et de la position de l'Algérie, déclarait, le 05.02.2013: «Je veux dire ici combien l'Algérie a souffert pendant des années et des années du terrorisme, et que, s'il y a un pays qui, ici est la victime de la barbarie, c'est bien l'Algérie...».¢
    Que pratiquaient le «FLN» et l'«ALN», en Algérie, du 01.01.1954 à juin 1964, sinon la barbarie, à l'encontre de tous ceux qui refusaient leur dictature, à l'encontre des civils, des enfants...Ce n'est pas de la sorte que M. Hollande écrira une nouvelle page «simple et grave!», en n'explorant qu'un versant de la montagne! A l'exception du 01.11.1954, pour les autres dates, De Gaulle était successivement président du Gouvernement provisoire de la République française puis président de la République française. F. Hollande ne le cite jamais lors de ces dates historiques, mais, il n'est pas le seul. Et pourtant, c'est un témoin principal au ban de l'histoire.
    F. Hollande et la falsification de l'Histoire

    Benjamin Stora et F. Hollande: le souffleur et le porte-voix

    Le 01.11.1954 et les Faits:

    Ce jour-là dit de la «Toussaint rouge». Chronologiquement, la guerre d'Algérie débute le 31.10.1954 à 23h00, avec l'assassinat délibéré de Georges-Samuel Azoulay qui avait refusé aux 4 terroristes du «FLN» de les conduire à une poudrière à Oran; il est encore aujourd'hui la victime-symbole des ignorés de l'histoire. Puis, à 23h45, blessé, Laurent François sera achevé devant la gendarmerie de Cassaigne. Le 01.11.154, à 08h00 du matin, l'instituteur Guy Monnerot -dont l'histoire sera médiatisée- sera à son tour assassiné. Par la suite, seront assassinés le caïd Ben Hadj Sadok, l'agent de police Haroun Ahmed Ben Amar et quatre appelés: Pierre Audat, Eugène Cochet, André Marquet et le lieutenant Gérard Darneaud. Parmi ces 9 victimes, 4 Français d'Algérie (juif, chrétien et musulman) et 5 métropolitains: tout un symbole qui sombrera dans la quotidienneté de cette guerre et, bien après le soi-disant cessez-le-Feu.

    Bobard:

    Le 01.11.2012, dans un message adressé au président de la République algérienne démocratique et populaire «RADP» (*), A. Bouteflika, F. Hollande note: «A l'occasion du 1er novembre (1954), j'ai le plaisir de vous adresser à vous-même ainsi qu'au peuple algérien, mes vœux très sincères et amicaux. En cette année du cinquantenaire de l'indépendance algérienne, je me réjouis de la vigueur renouvelée de nos relations qui se manifeste à travers les nombreux domaines dans lesquels coopèrent nos deux pays.». Un message à l'unisson et à la gloire du «FLN».

     (*) En 1984, Ferhat Abbas, ancien président du «GPRA» constatait que: «Notre République algérienne a été affublée d'un appendice, celui de «démocratie populaire», ce qui veut dire en clair, qu'elle n'est ni démocratique ni populaire...».

    Le 17.10.1961 et les Faits:

    La Fédération de France du «FLN» décide, le 25.08.1958, d'ouvrir un second front en France même, sur l'ensemble du territoire, alors étiquetée «Wilaya 7». Outre la guerre fratricide contre le «MNA», le «FLN» exécute en métropole des sabotages, des attaques contre des objectifs économiques, militaires ou politiques, mais également des tortures et des assassinats. Ainsi de 01/1956 à 12/1961, dans sa lutte fratricide, le «FLN» tuera 3.889 Algériens et en blessera 7.678 (Source: L. Joxe, ministre d'Etat chargé des Affaires algériennes). Les assassinats perpétrés contre les métropolitains, du 01.01.1956 au 23.01.1962 s'élèvent à: 150 tués et 649 blessés; Militaires tués 16 et 140 blessés; Policiers tués 53 (dont 21 en 1961) et 279 blessés. (Source: Ministère de l'Intérieur). Il faut préciser que les policiers reçurent l'ordre de protéger les Algériens des actions du «FLN», face à l'augmentation très forte de tués, notamment en 1961. En 11/1961, Paulette Péju,  avait écrit ce livre: «Le 17.10.1961 des Algériens» qui sera très vite autocensuré à la demande insistante de A. Ben Bella et de H. Boumediene qui s'opposeront ainsi à la «Fédération de France du FLN»; cette dernière, partisan du «GPRA» ne pouvait que nuire à l'ALN de l'extérieur. Face aux exactions et aux meurtres qui se poursuivent en France du fait du «FLN», depuis 06/1962, cela malgré le cessez-le-feu (19.03.1962 à 12h00), A. Ben Bella reconnaît que: «Cette Fédération (Fédération de France du «FLN») séquestre dans les caves, elle soumet à la torture les Algériens qui se refusent à payer leur cotisation; elle continue à employer en temps de paix des méthodes de guerre...». Il est notoire que des travailleurs Algériens vivaient dans des taudis, tout comme était connu le fait qu'ils étaient rançonnés par le «FLN»; refuser de s'acquitter de cette contribution forcée leur offrait le choix, entre l'égorgement ou une balle dans la nuque. Le 06.01.1998, un rapport sur les archives de la préfecture de police relatives à la «manifestation du 17.10.1961», est présenté à Jean-Pierre Chevènement par un groupe de travail qui annonce 32 morts.

    Bobard:

    Le 17.10.2011, avec l'historien Benjamin Stora,  accompagné de Faouzi Lamdaoui et de Abdelkader (*) Arif, F. Hollande jette une fleur par-dessus le Pont de Clichy puis, il explique sa motivation: «Je voulais être là, fidèle à la promesse que j'avais faite. Je suis venu témoigner de ma solidarité aux enfants, petits-enfants de ces familles endeuillées par ce drame.». (*) Abdelkader est son véritable prénom. Je rappelle que F. Hollande, le 14.10.2011, avait été le 3.008ème signataire de la pétition annoncée par le responsable de «Médiapart», Edwy Plenel qui, avait lancé: «Un Appel à la reconnaissance officielle de la tragédie du 17.10.1961 à Paris.». De nouveau, dans un communiqué du 17.10.2012 qu'il signe, F. Hollande écrit: «Le 17.10.1961, des Algériens qui manifestaient pour le droit à l'indépendance ont été tués lors d'une sanglante répression. La République reconnaît avec lucidité ces faits. 51 ans après cette tragédie, je rends hommage à la mémoire des victimes.». À chacune de ses interventions, F. Hollande occulte les victimes du «FLN».  Le 26.03.2012, 12 sénateurs (trices) «EELV», écologistes, déposent une proposition de résolution, n° 484, visant à la reconnaissance de la responsabilité de la République française dans les événements (curieusement, il ne s'agit plus, en la circonstance, de guerre: Loi n° 99-882 du 18.10.1999) du 17.10.1961. Exposé des motifs: «...L'action des forces de l'ordre fut d'une violence extrême: ces hommes furent molestés (des milliers de travailleurs algériens), torturés et massacrés. Le bilan officiel, témoin de la censure de l'Etat sur cette tragédie, s'établit à 2 morts...(contre-vérité: voir plus haut). Les travaux historiques (lesquels et par qui?) estiment aujourd'hui à entre 100 et 200 le nombre des victimes de cette répression...Aujourd'hui encore, pour l'Etat français, le bilan officiel reste inchangé. On ne constitue pas la démocratie sur des mensonges et des falsifications. (Cette phrase relève d'un culot rare de la part de sénateurs qu' «on n'élit pas à l'aune de leurs connaissances en histoire.», il est vrai et, comme le souligne, plus bas, l'historien M. Winock). On ne bâtit pas l'amitié entre deux peuples en refusant de reconnaître sa responsabilité dans un massacre..(et les autres massacres) .Proposition de résolution:...Invite en conséquence le Gouvernement à reconnaître la responsabilité de la République française dans les événements du 17.10.1961. Souhaite en outre que soit créé un lieu de souvenir à la mémoire des victimes du 17.10.1961...»- Le 24.10.2012, le Sénat, sous la signature de son président, Jean-Pierre Bel, adopte la résolution n° 14: «Considérant les travaux historiques et scientifiques (lesquels et par qui?) qui établissent la réalité des violences et meurtres (Meurtres: qu'elle est l'instance qui a qualifié ces homicides volontaires qui auraient été commis par les forces de police?). commis à l'encontre de ressortissants algériens à Paris et dans ses environs lors de la manifestation du 17.10.1961; souhaite que la France reconnaisse ces faits; souhaite la réalisation d'un lieu du souvenir à la mémoire des victimes.»-

    Le 18.03. et le 19.03.1962 et les Faits:

    À la suite des négociations officielles à Evian, entre le «FLN» et le gouvernement français, deux documents sont sur la table, dès le 07.03.1962: l'un «l'Accord de cessez-le-feu en Algérie» -publié au «JORF» et non signé par les parties; il est le seul à porter la mention «Accord», l'autre étant intitulé «Déclarations gouvernementales du 19.03.1962 relatives à L'Algérie». L'article 1 de l' «Accord» stipule: «Il sera mis fin aux opérations militaires et à toute action armée sur l'ensemble du territoire algérien le 19.03.1962 à 12h00», et, l'article 11 de cet accord -que nombreux sont ceux à vouloir effacer de leur mémoire- précise: «Tous les prisonniers faits au combat par chacune des parties au moment de l'entrée en vigueur du cessez-le-feu seront libérés...». Quant au second document, composé de 93 pages, il sera signé, page après page, par le représentant du «FLN», Krim Belkacem, et par les représentants du gouvernement français: Louis Joxe, Robert Buron et Jean de Broglie. Chacun de ces documents étant bien distinct avec leur portée respective et spécifique. Comme le souligne l'historien Xavier Yacono -parmi tant d'autres français comme algériens, ils n'auront très vite que «la valeur d'un chiffon de papier». Le cessez-le-feu est, sur le terrain, unilatéral; l'armée française reste l'arme au pied sur ordre de De Gaulle. Ainsi, l'après 19 mars comptabilisera plus de victimes qu'en 7 ans 4 mois et 18 jours.

    En 05/1962, dans un rapport officiel à l'ONU, le contrôleur général aux Armées, Christan Bourdoncle de Saint-Salvy, note: «Les crimes de guerre commis en Algérie depuis le 19.03.1962 sont sans précédent depuis la dernière guerre mondiale, dépassant tout ce qui avait pu être constaté en Asie ou en Afrique noire...». Le 17.05.1962, le quotidien l' «Aurore» relève les propos de Robert Buron, encore sur le terrain en Algérie: «..En nombre inchiffrables, les Musulmans «compromis» à nos côtés étaient massacrés. Il y avait des victimes européennes, mais les Français de souche étaient surtout rançonnés ou ruinés par le saccage et l'incendie. Le passages des Huns!...C'est Dunkerque en pire qui se prépare.». Le 22.09.1981, le président socialiste de la République française, François Mitterrand, avec réalisme et sagesse, déclarait: «S'il s'agit de décider qu'une date doit être officialisée pour célébrer le souvenir de la guerre d'Algérie, cela ne peut être le 19 mars parce qu'il y aura confusion dans la mémoire d'un peuple.». Quant à l'ancien Ministre de l'Algérie, Robert Lacoste, il lâchera: «De Gaulle a terminé la guerre d'Algérie comme un charcutier...». Le 05.05.1989, lors d'un entretien avec l'ancien porte-parole du «FLN», Redha Malek, le diplomate et négociateurs à Évian, Bruno de Leusse, à propos du 19.03.1962, lâche: «On ne fête pas Waterloo!»; un peu plus tard, à ce propos, R. Malek écrira: «J'ai trouvé le jugement excessif, mais il décrivait sans doute le sentiment dominant.». En 10/1999 (confirmé par «La Croix» du 17.06.200), à propos de la répression contre le «GIA», A. Bouteflika rappelle: «Nous ne faisons pas les mêmes erreurs qu'en 1962 où, pour un Harki, on a éliminé des familles et parfois des villages entiers...».

    Bobard:

    L'enfumage: La journée nationale du souvenir et du recueillement à la mémoire des morts civils et militaires de la guerre d'Algérie et des combats du Maroc et de Tunisie est fixée au 19 mars, jour anniversaire du cessez-le-feu proclamé le 19.03.1962 en Algérie, mettant fin à 10 ans de guerre en Afrique du Nord. La «FNACA» et le «PCF» s'empressent de surcroît, de comptabiliser 30.000 soldats français morts...En ce jour anniversaire du cessez-le-feu, on amalgame la Tunisie (indépendante le 20.05.1956) et le Maroc (indépendant le 03.03.1956); on comptabilise 10 ans de combat et 30.000 morts...En 2007, F. Hollande adresse un courrier à la Fédération nationale des anciens combattants d'Algérie «FNACA» dans lequel il promet qu' «il y aurait la reconnaissance du 19 mars et l'abrogation du 5 décembre...». Le 19.03.2011, à Tulle, à l'occasion de la commémoration du 19 mars à laquelle il participe, F. Hollande précise: «Le 19 mars est incontestablement la date la plus significative pour les anciens combattants de la guerre d'Algérie.». Le 26.03.2012, dans une lettre adressée à Gérard Perrin  -«rapatrié» d'Algérie-, F. Hollande note: «Je crois effectivement utile que la France présente des excuses officielles au peuple algérien...Il fallut attendre, ensuite, le 19.03.1962 pour que la France accepte le principe de l'indépendance de l'Algérie, via les Accords d'Evian, après huit années de guerre (en réalité 7 ans 4 mois et 18 jours mais elle se prolongera, dans les faits, jusqu'en 1964, n'épargnant ni militaires ni civils, tués ou disparus) et de nombreux événements -action de l'OAS, tentative de putsch des généraux-, dont la fameuse semaine des barricades à Alger...». Hollande a la mémoire particulièrement sélective, refaisant l'histoire a posteriori, omettant l'existence du «FLN»...coupable de rien...Il est vrai que M. Hollande, le 08.07.2006, avait signé un accord de partenariat avec le «FLN», une grande faveur pour ce parti tant décrié en Algérie dont le secrétaire général, Abdelaziz Belkadem est «Une barbe «FLN», un islamiste.

    Le 03.07.1962, déclaration officielle de l'indépendance de l'Algérie et les Faits:

    Le 03.07.1962, De Gaulle déclare: «Par le scrutin d'autodétermination du 01.07.1962, le peuple algérien s'est prononcé pour l'indépendance de l'Algérie coopérant avec la France. En conséquence, les rapports entre la France et l'Algérie étant désormais fondés sur les conditions établis par les déclarations gouvernementales du 19.03.1962 (et non les «accords d'Evian»), le président de la République française déclare que la France reconnaît solennellement l'indépendance de l'Algérie.» («JORF» du 04.07.1962).

    Le 04.07.2012, le docteur d'Etat algérien en sociologie et professeur à l'université Mentouri de Constantine, Abdelmadjid Merdaci, lors d'un entretien avec Mélanie Matarese, soutient que: «l'indépendance de l'Algérie devrait être célébrée le 3 juillet, non le 5...Cette reconnaissance formelle de l'indépendance algérienne devait être consacrée ce 3 juillet par les messages des dirigeants de la grande majorité des Etats membres des Nations-Unies. Sur le strict plan historique, ce fait ne peut être contesté: l'Algérie est devenue un Etat souverain et indépendant à la date du 03.07.1962», puis il précise que: «C'est le gouvernement de A. Ben Bella qui inscrit en 1963 la journée du 5 juillet comme celle de l'indépendance de l'Algérie au motif de la charge symbolique attachée à la prise d'Alger le 05.07.1830...A. Ben Bella et ses alliés, qui avaient exprimé des réserves sur les «accords d'Evian», engageaient ainsi l'exclusion de la reconnaissance officielle et, partant, de la mémoire collective, ceux qui, notamment au sein du «GPRA», avaient eu la lourde charge de la conduite de la guerre et des négociations. L'Algérie bégaie très vite son histoire et la décision politique d'effacer le 3 juillet -rappelons que la journée du 19.03.1962 fut, elle aussi occultée avant d'être réhabilitée en 1984- a placé le pays dans une situation ubuesque de non-droit. Puisque si l'on s'en tient à la date du 5 juillet comme celle de l'indépendance, l'Algérie devient un objet politique et constitutionnel sous vide juridique les 3 et 4 juillet!...Au moment ou plusieurs facteurs concourent au retour critique sur ce passé, il est nécessaire de noter que l'une des questions les plus lourdes et les plus difficiles à traiter demeure celle du sourd consentement des Algériens aux manipulations, aux occultations et aux mensonges. De ce point de vue, la journée du 5 juillet reste celle d'une insoutenable forfaiture...Comment justifier que la chute de la régence puisse devenir un symbole national algérien?».

    Bobard:

    F. Hollande voulait marquer un coup à l'occasion du cinquantenaire de l'indépendance de l'Algérie, le 05.07.2012. Pour cela, il proposera à A. Bouteflika d'envoyer une délégation française de haut niveau pour assister aux cérémonies. Bouteflika lui répondra: «Non!»..

    Le 05.07.2012 (???), F. Hollande adresse ce message au président de la «RADP», A. Bouteflika: «Le 05.07.1962, l'Algérie célèbre la fin de son long combat pour l'indépendance. En ce cinquantième anniversaire de la naissance de la République algérienne démocratique et populaire, les Français s'associent à l'émotion de tous les Algériens. J'ai bien entendu votre appel, le 8 mai dernier, à une lecture objective de l'histoire, loin des guerres de mémoire et des enjeux conjoncturels. Français et Algériens partagent une même responsabilité, celle de se dire la vérité. Ils le doivent à leurs aînés mais aussi à leur jeunesse. La France considère qu'il y a la place désormais pour un regard lucide et responsable de son passé colonial si douloureux...Je vous prie d'agréer, Monsieur le Président, l'expression de ma très haute considération. Bien à vous. F. Hollande à son Excellence, Monsieur Abdelaziz Bouteflika, président de la «RADP».».

    BEN BELLA et les Faits:

    Ben Bella Mohamed dit Ahmed (25.12.1918-11.04.2012). Lors de sa déposition, le 12.05.1950, après le hold-up de la grande poste d'Oran le 05.04.1949, il dénoncera ses «camarades» avec une telle précision que des centaines de membres de l'Organisation spéciale «OS» seront arrêtés. Arrêté le 22.10.1956, il aura la possibilité de s'évader de la prison de la Santé, en 06/1957; il n'est alors pas question pour lui de repartir au front où l'on «purge» à tout va et, il restera bien au chaud en France. Libéré le 18.03.1962. Le 06.06.1962, il constitue un Bureau politique composé de membres du «Groupe de Tlemcen» dont H. Boumediene, «habilité à assumer la direction du pays et de prendre en main les destinées du pays». Très vite, il luttera contre le «GPRA» présidé par B. Ben Khedda «un abîme de saleté» puis il dénoncera, dès 04/1962 les «accords humiliants», «plate-forme du néo-colonialisme et entrave à la révolution» et «qui ne sont tout de même pas le coran». Ben Bella enverra Boumediene guerroyer contre les opposants de l' «intérieur»-ceux qui réclamant la paix, la démocratie, la liberté d'expression, du travail-, puis purger la Kabylie; pendant ce temps, Ben Bella s'installera à Oran, peinard. Au final, plus de 1.500 morts.  Le 28.09.1962, il devient président du Conseil et chef du gouvernement de l'Algérie indépendante. Le 24.01.1963, face au correspondant de «Europe 1», il reconnaître le massacre des Harkis et, le 03.06.1963, il dénonce: «les actes criminels contre les Harkis...Nous avons 130.000 Harkis en Algérie..». Ben Bella poursuivra tous les opposants à son régime dictatorial et, mènera une campagnes contre les Kabyles qui fera plus de 400 morts. Le 08.09.1963, la Constitution est adoptée avec pour devise «Révolution par le peuple et pour le peuple» et, Ben Bella sera donc à la tête d'un régime constitutionnel de gouvernement par le Parti (unique, le «FLN»). A propos de ce régime, Ferhat Abbas écrira: «Le socialisme stalinien mis en place par Ben Bella et, pratique par Boumediene, a paralysé l'évolution de l'Algérie.». Le 17.09.1963, il confie à Philippe Herreman du «Monde»: «Voulez-vous que je vous dise? Je suis la seule chance de l'Algérie!». Cette Constitution, il la suspendra le 03.10.1963, s'attribuant les pleins pouvoirs jusqu'au 19.06.1965, date de sa destitution.  Il décide de la création de «cours révolutionnaires», autrement dit de tribunaux d'exception, afin de juger les «contre-révolutionnaires».  Avant son arrestation, 3.000 prisonniers pour délit d'opinions sont torturés et croupissent dans des prisons. Le 19.06.1965, avec la complicité active de A. Bouteflika, H. Boumediene le. renverse et, dès lors, cette journée sera baptisée journée nationale du «redressement populaire», devenant officiellement au calendrier algérien, fête nationale chômée et payée; il en sera ainsi jusqu'en 02/2005, date à laquelle A. Bouteflika la supprimera. Lors de son arrestation, 2 milliards d'anciens francs, en pièces d'or et en devises étrangères sont découverts dans sa chambre; ce qui fera écrire à F. Abbas, en 1984: «Une chambre à coucher, fût-elle présidentielle, est devenue une succursale du Trésor!». Dans un entretien publié par «L'Humanité», le 01.10.2002, il affirme que: «Lors de ma présidence, j'ai tout fait pour combattre la culture de la haine et de la vengeance...». Avec vue sur la campagne présidentielle, Hollande rencontre in-extremis A. Ben Bella, le 08.12.2010, à défaut d'être reçu par A. Bouteflika et son Premier ministre, alors qu'il est en quête de stature présidentielle donc internationale.      

    Bobard:

    Le 12.04.2012, suite au décès de Ben Bella, F. Hollande est la seule personnalité étrangère, et française, a manifesté ses condoléances au peuple algérien, en ces termes: «A. Ben Bella, restera pour les Français et pour les Algériens, l'un des symboles d'une étape historique décisive de nos deux pays. 50 ans après l'indépendance de l'Algérie, et, quelques semaines après l'anniversaire des accords d'Evian, je forme le vœu que les peuples algérien et français puissent s'engager dans une nouvelle ère de coopération.».

    La Politique, l'Idéologie et la liberté d'expression muselée ne font pas l'Histoire

    Dans une étude intitulée «Les troubles de la mémoire française» publiée dans l'ouvrage «La guerre d'Algérie et les Français», sous la direction de Jean-Pierre Rioux, en 1990, l'historien Robert Frank souligne: «...pour les membres de la «FNACA, il s'agit de célébrer en ce jour (19 mars) la «paix retrouvée», c'est-à-dire le soulagement, la «libération»» des soldats du contingent qui voyaient ainsi la fin de la «sale guerre». C'est implicitement saluer la victoire de tous ceux qui ont milité pour la fin de la guerre d'Algérie: d'où l'attachement des communistes au choix de cette date. C'est, dans ces conditions marquer la victoire d'un camp français sur l'autre. Mais, cette victoire dans le cadre de la guerre franco-française vide le 19 mars de sa substance commémorative, bien plus sûrement que les déchirements suscités par le 08.05.1945. Les partisans du 8 mai fêtent au moins une victoire qui donne un sens à leur guerre. Ceux du 19 mars veulent une célébration qui fasse remarquer que la guerre d'Algérie n'en avait pas. Une guerre sans cause est une guerre sans message, et la remémoration d'une guerre sans message ne peut se transformer en véritable commémoration. Les survivants peuvent célébrer le fait de n'être point morts pour rien. Mais, en honorant la mémoire de leurs camarades tués, ils posent implicitement l'affreuse question, la plus taboue par définition: pourquoi sont-ils morts? La guerre n'a duré que pour rendre plus vain leur sacrifice. C'est parce que cette question est au fond insoutenable que cette guerre est incommémorable.».

    Dans «La nouvelle revue d'histoire» n° 8 de 09/2003, Jean-Pierre Péroncel-Hugoz, diplômé des sciences politiques, ancien correspondant du quotidien «Le Monde», s'interrogeait: «Et d'abord lâcher ce truc que j'ai sur l'estomac, que nombre de Français ont eux aussi mais n'osent pas exprimer, sur cette terre de soi-disant liberté totale d'expression, de peur qu'on les taxe aussitôt de colonialisme, d'impérialisme, d'arabophobie, de racisme, voire de nazisme; mais, pourquoi donc les Algériens qui répètent à l'envie avoir conservé un si mauvais souvenir des 132 de colonisation française, qui ne cesse à tout bout de champs de convoquer les, les martyrs, la mémoire, le devoir de mémoire et autres concepts en vogue, pour accabler les Français d'hier, d'aujourd'hui et, sans doute bientôt, de demain, mais pourquoi donc donnent-ils l'impression en même temps, tous ces Algériens, ou peu s'en faut, qu'ils veulent s'installer en France? Pourquoi, dès l'indépendance obtenue, en 1962, au lieu de rester chez eux, de s'y retrousser les manches et de travailler à construire à leur guise leur pays enfin délivré des horreurs du colonialisme, les Algériens ont commencé à émigrer chez nous, et ça n'a jamais cessé, quitte à nous traiter de tous les noms quand on les interroge sur cet engouement, complètement illogique aux yeux de cette ancienne métropole d'où vinrent, paraît-il, tant de maux?». En mars 2013, y-a-t-il quelque chose à retrancher ou à ajouter de ce texte?-

    NON à l'Histoire Officielle

    Dans une tribune intitulée «Non à l'histoire officielle», publiée dans le quotidien «Sud-Ouest», le 23.01.2012, l'historien, spécialiste de l'histoire de la République française, Michel Winock, ancien militant de l'Union de la gauche socialiste puis du «PSU», soulignait que: «L'histoire officielle est le propre des Etats totalitaires qui, dans leur volonté absolue de tout contrôler, veulent aussi assujettir le passé à leurs intérêts du moment. Dans son célèbre roman «1984», George Orwell imagine dans l'Etat de Big Brother un ministère de la Vérité qui rectifie jour après jour les articles des journaux et autres sources de l'histoire afin d'accorder les événements d'hier à la politique d'aujourd'hui. C'est ainsi que les Etats fascistes et communistes remaquillaient les photos d'archives pour en faire disparaître les personnes limogées, bannies ou liquidées. Mais dans un régime de liberté comme le nôtre, l'Etat ne peut prétendre détenir la vérité. Les historiens non plus, du reste, qui ne produisent pas davantage d'histoire officielle. La connaissance du passé est toujours imparfaite, incomplète et susceptible d'enrichissement. Même sur des faits indiscutables, les historiens peuvent n'être pas d'accord sur l'interprétation à leur donner. A mesure que les questions deviennent plus complexes, un accord unanime est rarement possible. De cette confrontation entre chercheurs, on se rapproche d'une vérité, mais celle-ci est toujours partielle. Si l'Université, le Collège de France, l'Institut ne sont pas, pour ces raisons, habilités à sceller une histoire définitive à laquelle chacun doit se soumettre, que dire de parlementaires, que l'on n'élit pas à l'aune de leurs connaissances en histoire? En 2009, le Parlement européen, plus modeste que nos élus du Palais-Bourbon, rappelait que «les interprétations politiques officielles de faits historiques ne doivent pas être imposées par des décisions majoritaires des Parlements» et qu' «un Parlement ne peut légiférer sur le passé». Nos sénateurs pourraient méditer cette mise en garde avant de ratifier une proposition de loi qui n'est pas de leur compétence.». Mais qu'importe pour l'Etat socialiste: après la décision du Conseil constitutionnel n° 2012-657 DC du 29.11.2012, l'Assemblée nationale et le Sénat puis le président de la République promulgue la loi dont la teneur suit: Article 1: La République française institue une journée nationale du souvenir et de recueillement à la mémoire des victimes civils et militaires de la guerre d'Algérie et des combats du Maroc en Tunisie et au Maroc. Article 2: Cette journée, ni fériée ni chômée, est fixées au 19 mars...

    Curieusement, les historiens, les collectifs qui s'indignaient qu'une Loi d'Etat dise l'Histoire se sont volatilisés, partis s'ébrouer ailleurs! Il n'y a plus personne pour s'indigner comme ceux-là l'ont fait à propos de l'article 4 de la loi n° 2005-158 du 23.02.2005, accordant «un rôle positif de la présence française notamment en Afrique du Nord.  Volatilisés Max Gallo, Pierre Nora, etc.

    La Repentance

    Voici quelques réflexions et analyses émanant de Français et d'Algériens qui expriment l'incompatibilité de l'Histoire avec la repentance. Le 25.09.2001, lors d'un entretien avec le journaliste du «Monde», Philippe Bernard, à la question: «Pensez-vous que la France se devait d'exprimer une forme de repentance?», l'ancien ministres des Armées, Pierre Messmer, répond: «Ma réponse est non, catégoriquement non! Les regrets sont à exprimer d'abord par le «FLN» qui a massacré les Harkis. Nous, nous n'avons massacré personne...».  Le quotidien «Le Monde» du 13.12.2005, rapportait les propos de Bernard Poignant: «De grâce, pas de repentance à répétition, pas d'anachronisme pour chaque événement, pas d'exception pour qui que ce soit: les peuples portent en eux le meilleur et le pire.». Le 04.11.2009, le maire socialiste de Quimper, B. Poignant, à propos de l'identité nationale, rappelle: «L'Histoire de France est libre de recherche, elle doit être apprise dans la vérité et non dans la repentir...». Le 06.03.2012, face au journaliste, J-P. Elkabach, -caméléon qui change de couleur au gré de celle des partis au Gouvernement-, l'ancien ministre des Affaires étrangères, Hubert Védrine, précise: «Je suis contre la repentance..Je suis pour l'honnêteté et la vérité historique...la lucidité. La repentance est instrumentalisée...». Le 05.07.2012, lors d'un entretien sur «l'Histoire est instrumentalisée en Algérie», à la question: «Et que reste-il de la colonisation?», l'historien algérien, Mohammed Larbi, répond: «Qu'on le veuille ou non, que cela fasse plaisir ou pas, l'entrée de l'Algérie dans la modernité s'est faite dans la colonisation. Quant aux dirigeants, quand ils parlent de repentance et tiennent des discours anti-France, c'est parce que cela fait l'unanimité et masque les divisions du pays.».

    En 03/2012, paraissait le livre de l'Algérien, Kaddour Riad -exilé en France depuis 1991- «Putain d'Indépendance», récit d'une révolution confisquée dans lequel, il nous fait comprendre que l'heure est venue de traverser la Méditerranée, seule façon pour lui de garder son indépendance et de faire en sorte que son roman ne se termine sans lui. (Son ouvrage ne sera pas publié en Algérie). Dans «Le Quotidien d'Algérie» du 14.09.2012, Aït Benali Boubekeur note: «Enfin, il va de soi que le verrouillage de la vie politique, dès l'indépendance, a débouché sur des dérives diverses...». L'écrivain algérien, Karim Akouche, réfugié au Canada, dans son ouvrage «Allah au pays des enfants perdus», publié en 10/2012, invite le lecteur à partager le chaos vécu par les jeunes Algériens d'aujourd'hui: «Le savoir n'a plus cours. La bureaucratie est érigée en éthique et la corruption en morale politique. Tout me dégoûte ici! 50 ans après l'indépendance, sommes-nous en Absurdistan?...Les signes de corruption sont visibles partout en Algérie...Si Kafka revenait au monde, l'Algérie serait son sujet de prédilection...L'Algérie sombre, hélas, dans la décrépitude.». Le 10.11.2012, le romancier algérien, Bachir Mefti, dans son livre «Fantômes de la ville assassinée», fait le point sur la situation algérienne: «Ce que nous vivons aujourd'hui est plus dangereux, plus sournois. Nous vivons l'époque de l'assassinat moral...La violence des armes de la guerre de libération nationale n'a pas encore été discutée. Le régime d'après l'indépendance a tout fait pour éviter le débat sur cette question..». En Algérie, on écrit, on hurle «50 ans, barakat» mais, cette alarme ne semble avoir guère d'écho. Ainsi, aujourd'hui toujours, les libertés individuelles et collectives sont confisquées en Algérie, le peuple martyr prend dès lors la route de l'exil vers le pays de l'ex-colonisateur qui semble devenir l'issue salvatrice de bons nombres d'Algériens.

    Le 17.12.2012, peu avant sa visite officielle à Alger, F. Hollande était l'objet d'un «Factum politique à l'usage du Président F. Hollande en visite d'Etat à Alger», signé par Abdelkader Dehbi, «simple citoyen algérien que j'ai la fierté d'être.», comme il se décrit lui-même. (Le Quotidien d'Alger):

    «Votre visite imminente au pouvoir politique en place à Alger, que vous savez illégitime et mafieux à plus d'un titre, me donne l'occasion à travers ce factum politique, de m'adresser aussi, à une opinion publique française trop souvent abusée par les mensonges, les manipulations ou les silences, d'une désinformation sournoisement orchestrée par les médias, les lobbies autres relais de l'Ordre dominant, dont la France officielle est partie intégrante; un Ordre dominant, usurpant le statut de «Communauté Internationale» pour mieux dissimuler sa vraie nature d'idéologie hégémonique impérialiste, sioniste et raciste, fondée sur les postulats détestables de l'exploitation, du bellicisme et de l'exclusion; un Ordre dominant, parfaitement conscient des nouvelles données géostratégiques, doublées d'une conjoncture de crise économique persistante annonçant la fin prochaine de sa suprématie...Vous permettrez donc, monsieur le Président...de vous dire crûment combien votre visite à Alger, tout autant que les visites officielles de vos deux prédécesseurs -M. Chirac en 2003 et M. Sarkozy en 2007- ou celles d'autres leaders européens, étasuniens ou de l'OTAN, témoigne une fois de plus, de la grave crise morale qui gangrène aujourd'hui plus que jamais auparavant, les puissances occidentales dont la France en particulier, volontiers donneuse de leçons de démocratie, de liberté, voire d'éthique politique...en tant que ces visites d'officiels occidentaux, sont perçues par une large frange du peuple algérien, comme de véritables forfaitures politiques et morales faisant hypocritement l'impasse, pour de basses considérations d'intérêts -pas toujours d'ordre public d'ailleurs- sur les terribles préjudices humains et matériels infligés au peuple algérien...».

    Le 19.12.2012, à 13h00, François Hollande atterrissait à Alger à l'occasion de sa visite officielle. Sur cette aérodrome, bâti par la France, le président de la République algérienne démocratique et populaire «RADP», Abdelaziz Bouteflika, ne portait ni chéchia, ni djellaba, ni babouches, mais bien un costume occidental avec cravate. Il est venu à la rencontre du chef de l'État français, non pas à dos de mulet mais en automobile, après avoir parcouru les routes construites en commun par les Algériens et les Français d'avant l'indépendance. F. Hollande s'est exprimé en français devant les parlementaires algériens et, tout au long de son parcours il a vu et fréquenté des bâtiments qui ont tous été construits durant «l'occupation française». Dès son arrivée, le personnel diplomatique a dû rappeler à sa concubine, qui s'était placée entre les deux chefs d'État, le protocole de circonstance. Le président algérien, quant à lui, paraissait en bonne forme, après un séjour et un suivi à l'hôpital militaire français du Val-de-Grâce que l'on aurait pu croire rédempteur. Le «colonialisme» a conservé son côté positif ! F. Hollande était accompagné d'un aréopage de «lèche babouches» que de nombreux journaux qualifiaient comme tels, d'un historien, B. Stora...spécialiste unique de l'Algérie, de J-P. Elkabbach, -non pas en tant que journaliste mais, en tant qu' «invité» de M. Hollande- caméléon qui vire de couleur au gré de celles des gouvernements en place. M. Hollande se recueillera devant la plaque de Maurice Audin, membre du parti communiste et traître à la France, et y déposera une gerbe. Par contre, il déambulera au cimetière chrétien, dans y déposer la moindre gerbe. F. Hollande, l'homme de la confusion, de la division et de l'indécision. En tout cas, pas plus les Algériens que A. Bouteflika ne sont dupes de ses combinaisons.

    Auparavant, F. Hollande, avait tenté, subrepticement de s'approprier des «clefs d'Alger» voire du canon dit de «Baba Merzoug», pour offrir en cadeau à son ami Bouteflika. Il s'agit du patrimoine français et donc, d'un projet illégal. Heureusement quelques «résistants» déposeront une requête auprès du tribunal. Ce 19.12.2012, parmi les contrats en attente de signatures, celui de l'installation de l'usine Renault à Tiaret, prévu pour cinq années, près d'Oran: au moment de le signer, les Algériens objecteront que leur Gouvernement en a décidé autrement, ainsi il ne sera signé que pour une durée de trois ans...

    DELENCLOS Michel  - Chercheur en Histoire. Auteur de «19 mars 1962? Waterloo!», livre ouvert à M. le président de la République, Mmes. MM. Les députés, sénateurs, maires et citoyens de France», Ed. L'Harmattan, 12/2012

    http://www.francepresseinfos.com/

  • Hollande sera-t-il le fossoyeur de l’armée française ?

    EXCLUSIF. Vers une apocalypse budgétaire pour les armées

    Le scénario noir prévoit la vente du Charles de Gaulle, la suppression de 30 régiments, l’arrêt des chaînes du Rafale et l’abandon de l’A400M. Une débâcle !

    Les armées se préparent en secret à une apocalypse budgétaire. Avant même la publication du Livre blanc sur la défense qui doit intervenir dans quelques semaines, il n’existe qu’un sujet de préoccupation au ministère de la Défense : les options budgétaires de la future loi de programmation militaire. Pour simplifier, on peut dire que le Livre blanc définit une perspective stratégique globale, quand la loi de programmation militaire qui sera discutée ensuite, durant l’été, en tire les conclusions budgétaires. Or après des mois de tergiversations, François Hollande, chef des armées, annoncera ses choix financiers le 19 mars prochain lors d’un conseil de défense, avant de les préciser le 26 mars. Rappelons qu’un conseil de défense et de sécurité rassemble autour du président le Premier ministre (Jean-Marc Ayrault), les ministres de la Défense (Jean-Yves Le Drian), de l’Intérieur (Manuel Valls), de l’Économie (Pierre Moscovici), du Budget (Jérôme Cahuzac) et des Affaires étrangères (Laurent Fabius). Le chef d’état-major des armées, l’amiral Édouard Guillaud, est présent.

    Projections apocalyptiques

    Passons sur les épisodes précédents et sur les exercices budgétaires internes au ministère de la Défense, qui ont accompagné les travaux sur le Livre blanc. Fin décembre 2012, les problèmes sont apparus lorsque les prévisions budgétaires sont devenues franchement inquiétantes. Avec une croissance nulle ou presque, une situation économique gravement détériorée, il est alors devenu clair que le maintien de l’effort de défense actuel (1,56 % du produit intérieur brut en 2013, pour un budget de 31 milliard d’euros) ne pourrait pas être maintenu. Jean-Yves le Drian a toujours dit que la défense serait touchée en proportion des efforts consentis par les autres ministères, pas davantage. Sauf qu’aujourd’hui, les deux projections préparées pour le conseil de défense de mardi prochain sont désastreuses pour la première, apocalyptique pour la seconde.

    Hypothèse Y

    La première épure budgétaire, qualifiée à l’hôtel de Brienne - siège du ministère de la Défense -, d’hypothèse "de survie", est terrible. Il s’agirait pour la défense de continuer à faire tout ce qu’elle fait aujourd’hui, mais avec beaucoup moins de personnels et de moyens. Elle impliquerait la perte de 30 000 emplois dans les armées et de 15 000 autres dans l’industrie de défense. Dans ce schéma, toutes les armées perdraient des plumes, mais d’abord l’armée de terre qui verrait disparaître sa capacité de projection. En clair, et pour prendre un scénario on ne peut plus actuel : les forces spéciales qui perdureraient auraient été capables de stopper l’offensive des groupes djihadistes sur Bamako, début janvier. Mais projeter ensuite 4 000 hommes au Mali pour une mission de plusieurs semaines, il faudrait oublier.

    Dans cette hypothèse, la question du maintien de la composante aérienne de la dissuasion est posée et de nombreux programmes d’équipements seraient retardés ou repoussés aux calendes grecques. Du côté de l’industrie de défense, ce serait également un massacre et l’éventualité de la disparition de l’industriel d’armement terrestre Nexter est explicitement évoquée. "On ne sait pas faire une telle réduction, qui vient après les 54 000 suppressions de poste du précédent quinquennat", dit un hiérarque connaissant le dossier. "Mais quand on en parle avec les gens du Budget, ils nous expliquent franchement que l’hypothèse Y n’est pas possible pour eux. Qu’il faut y aller plus fort !" Mais la défense va devoir contribuer pour un milliard à l’austérité en 2014, et pour deux milliards en 2015. En deux ans, avant même de trancher dans le vif, ce sont 10 % d’une annuité qui vont sauter ! Quant à l’hypothèse Z, c’est... l’apocalypse !

    Une conflagration

    François Hollande, chef des armées, est pris en tenaille ! D’une part l’hypothèse Y que nous venons de voir est déjà considérée comme inacceptable par Jean-Yves Le Drian. Le ministre de la Défense sait, même si c’est accessoire, quels sont ses risques personnels dans cette affaire, face à des militaires qui n’ont jamais jugé in fine leurs ministres qu’à la capacité de défendre leur budget. Mais, d’autre part, l’hypothèse Z est celle que défend Bercy avec ardeur, dès lors qu’elle est seule compatible avec la politique de rigueur décidée par... le chef de l’État ! Or, là, on ne parle plus de la même défense de la France. Cette éventualité implique en effet 50 000 suppressions d’emploi dans les armées (c’est l’effectif total de l’armée de l’air) et autant dans l’industrie de défense. Dans cette hypothèse, ce serait la fin de l’armée française telle que nous la connaissons, alors même que le monde devient de plus en incertain. Nous avons entendu évoquer la "mise sous cocon" du porte-avions Charles de Gaulle, ou sa vente au Brésil ou à l’Inde. "Ce serait une conflagration, estime un expert, un bateau qui porte ce nom, en plus ! Un nouveau paquebot France, en pire, une fierté nationale, alors que 66 % des Français pensent qu’il faut augmenter le budget militaire !" Mais ce n’est pas tout. Ces choix budgétaires consisteraient à ramener d’ici quelques années le budget de la défense d’environ 30 milliards à 20 milliards, à faire passer la part de la richesse nationale consacrée aux armées de 1,5 % du PIB à 1,1 %. Impensable ? Apparemment, non.

    Économies à la hache...

    La renonciation par la France à son groupe aéronaval n’empêcherait pas, dans cette hypothèse, la renonciation à l’avion-cargo A400M, synonyme de la fin du programme dans son ensemble, et la perte des 10 000 emplois d’Airbus Military. Oubliés aussi, les programmes Scorpion des nouveaux blindés de l’armée de terre, des commandes d’hélicoptères NH-90 et Tigre, comme sont envisagées la fin de la série des Rafale, celle d’une grande partie des frégates FREMM et des sous-marins nucléaires d’attaque Barracuda. Les nouveaux ravitailleurs aériens MRTT, on oublie aussi... On évoque la dissolution d’une trentaine de régiments. "Nous sommes dans une situation de crise grave", admet-on sans finasser au ministère de la Défense, où l’on reconnaît à voix basse avoir secrètement lancé un groupe de travail sur l’abandon du transfert du ministère à Balard. "On va mesurer ce que coûteraient les dédits et un maintien dans nos taudis du boulevard Saint-Germain. On n’a plus le choix, on rabote et on passe tout à la paille de fer", lance un interlocuteur décontenancé. Un autre, moins mesuré, lance : "On prend le mur en pleine gueule. On a bien tenté de faire comme d’habitude, de repousser les problèmes après 2017 ! Mais ça n’a pas marché..."

    Sortir de la crise

    Évidemment, de telles perspectives font réfléchir. Avec la fin des capacités de projection et de maintien de la paix, mais aussi des ambitieuses capacités d’anticipation (satellites, renseignement technique, etc.), c’en serait fini des ambitions et de la puissance françaises : "On aurait l’armée du Benelux, la dissuasion en plus...", lance un homme au courant des débats internes, qui ne se résout pas à voir les armées se contenter d’un grand écart : Vigipirate et la bombe atomique, que François Hollande a promis de ne pas toucher. Il ne semble pourtant pas sérieux qu’un tel bond en arrière soit vraiment envisagé par le président de la République, au risque de voir la France abandonner son statut international.

    Comment faire ? C’est la question qui sera posée au conseil de défense la semaine prochaine. Les militaires se prennent à rêver que le président fasse passer la défense au rang de priorité nationale, comme l’éducation ou la "sécurité", qui ne concerne curieusement à cette heure que le ministère de l’Intérieur. Mais soyons-en certains : les prochains jours seront chauds et les calculettes vont crépiter...

    Le Point.fr

    L’évolution budgétaire de l’effort de défense : ou comment la (Ve) République a méthodiquement sapé la défense nationale !

    http://www.actionfrancaise.net

  • Le Qatar soutient l'islamisation des banlieues françaises

    Le Qatar, avec le feu vert du gouvernement français, a créé un fond pour investir massivement dans les banlieues française. Ou comment assurer l’implantation islamiste dans ces dernières :

  • Philippe Villin : “Sortir de l’euro, non ! Le faire exploser, oui !”

    Entretien avec Philippe Villin, ancien inspecteur des finances et ex-directeur du Figaro devenu banquier d’affaires, à propos du résultat du scrutin italien qui signe l’échec de la politique de Mario Monti et un refus de l’euro.

    NB: La Rédaction de Fortune tient à préciser qu’elle ne partage pas les vues ultra-libérales du banquier d’affaires Philippe Villin, “l’éminence gay des grands patrons” selon Le Monde et par ailleurs partisan du mariage “pour tous”.

    Pour retrouver une compétitivité face à une Allemagne toute-puissante et s’engager sur la voie de la croissance, dit Philippe Villin, les pays de l’Europe du Sud, y compris la France, doivent initier de profondes réformes structurelles et surtout sortir du carcan de l’euro en le faisant exploser. Démonstration.

    Comme interprétez-vous le résultat des élections italiennes ?

    Il montre un rejet de Mario Monti et de sa politique déflationniste. Les élites européennes le considéraient pourtant comme porteur de la quintessence du bonheur en Europe et leur sauveur face à l’échec pourtant patent de l’euro… Je l’ai toujours considéré au contraire comme un technocrate, aux ordres de madame Merkel et de monsieur Trichet. Je suis donc ravi que les Italiens l’aient désavoué : sa politique et son incapacité à rendre l’Italie compétitive rapidement ne pouvaient conduire qu’à sa ruine [...] Mario Monti a plongé son pays dans la récession- déflation entraînant une explosion du chômage.

    En Diafoirus de la médecine allemande, il avait prodigué à son pays le même traitement diabolique que celui appliqué à la Grèce, au Portugal, à l’Espagne et maintenant à la France, c’est-à-dire une augmentation massive des impôts et une tentative de baisser les salaires. Il aurait dû faire des réformes structurelles, n’augmenter les impôts qu’à la marge et surtout dévaluer.

    Mais il eût fallu bien sûr pour cela que l’euro explose. En effet, l’euro est devenu intolérable pour les Italiens comme pour les Français tandis qu’il fait “crever la gueule ouverte” la Grèce et le Portugal et mourir à petit feu l’Espagne. Car il est à la fois trop fort vis-à-vis du reste du monde et, à l’intérieur de la zone euro, le taux de change unique qu’il impose rend impossible toute dévaluation vis-à-vis de la zone rhénane, la zone la plus productive d’Europe.

    L’Italie aurait ainsi besoin d’une dévaluation externe d’au moins 30 % par rapport au dollar et encore bien supérieure par rapport à l’Allemagne.

    Comment jugez-vous la classe politique française face à l’euro ?

    Qu’elle soit de droite ou de gauche, je regrette son aveuglement : nous avons affaire à des représentants de la pensée unique, sortis pour la plupart de l’Ena et nourris à un “delorisme” médiocre. Que ce soit le gouvernement de François Fillon pendant cinq ans ou celui de Jean-Marc Ayrault depuis bientôt un an, tous deux appliquent la même politique, avec simplement un peu plus de professeurs et un peu plus de médiocrité pour le second.

    Parce qu’il n’y a pas de réformes structurelles, ni de chasse aux dépenses publiques inutiles, et que le credo européen — l’euro doit exister même s’il nous tue — est inlassablement répété. La croissance française est cassée. Car elle ne peut re poser que sur une compétitivité re trouvée par une monnaie nationale correspondant à notre niveau de productivité et une bien meilleure gestion du secteur public.

    Que préconisez-vous ?

    Il ne s’agit pas de sortir de l’euro mais de le faire exploser ! Ainsi notre capacité à exporter hors de l’Europe serait retrouvée. Car, le “nouveau nouveau franc” vaudrait probablement 105 à 115 cents le dollar. Une dévaluation externe modérée mais efficace. L’impact serait immédiat, à la différence de la dévaluation interne par la baisse des salaires qu’on tente de nous imposer.

    Mais l’effet principal incroyablement efficace serait vis-à-vis de l’Allemagne. Car le mark vaudrait probablement 160 à 170 cents le dollar. Nos produits se revendraient là-bas tout de suite et nous importerions moins d’outre-Rhin

    Imaginons que l’éclatement de l’euro se fasse plutôt par une sortie de l’Allemagne…

    Ce serait une solution bancale. On aurait un euro trop faible pour la France. Il vaudrait probablement 90 cents face au dollar, ce qui est trop bas pour nous et trop haut pour l’Europe du Sud.

    D’où viendra l’élément déclencheur de l’explosion de l’euro ?

    Faudra-t-il un jour qu’un dirigeant d’Europe du Sud soit assassiné par un chômeur ou un entrepreneur ruiné pour que les autres se rendent compte qu’ils conduisent l’Europe vers l’abîme ? Faudra-t-il que le taux de chômage des jeunes en Espagne atteigne 80 % pour que la population comprenne que monsieur Rajoy l’emmène à sa perte ?

    Je pense en fait que le craquement viendra de la France : le gouvernement Ayrault est en situation d’échec dans tous les domaines. Le président de la République perd peu à peu la confiance de la quasi-totalité de la population. D’ici quelques mois, le pouvoir ne sera soutenu que par la fonction publique, qui sait que le gouvernement sert ses intérêts, comme nous l’avons constaté avec la suppression scandaleuse du jour de carence.

    Que craignez-vous ?

    La pire des solutions serait de remplacer Ayrault par un clone français de Monti : Pascal Lamy, par exemple, dont certains susurrent au président de la République qu’il serait le seul capable de faire les réformes dont la France a besoin. Or, à l’OMC, il a d’abord servi les intérêts des concurrents de l’Europe.

    L’idée d’un Lamy, sorte de père la rigueur bien pensant, protégeant l’euro, est cauchemardesque. Monsieur Hollande, choisissez Pascal Lamy, vous mettrez la France en feu ! C’est simple, si l’on continue avec l’euro, l’économie française poursuivra son effondrement. Je prends le triste pari qu’avant la fin du quinquennat, nous aurons plus de cinq millions de demandeurs d’emploi.

    Comment rétablir la croissance ?

    L’idée largement répandue que la reprise économique est au coin de la rue n’est que pure illusion. Dans les pays où elle est appliquée, la médecine Trichet-Merkel entraîne ce que j’appelle la “merkelite”, c’est-à-dire une baisse continue du PIB, sans redressement du commerce extérieur, faute de dévaluation. Il est donc impossible de faire disparaître les déficits malgré des impôts sans cesse augmentés, puisque le PIB diminue…

    C’est pourquoi, pour faire repartir l’économie européenne, il n’y a pas d’autre solution que de faire exploser l’euro. Chaque économie européenne retrouverait une monnaie qui correspond à ses capacités productives.

    La disparition de l’euro sera-t-elle suffisante pour ramener la croissance ?

    Non. Le nouveau gouvernement devra engager des réformes structurelles importantes en réduisant fortement à terme les dépenses publiques. Il devra aussi reprendre du pouvoir d’achat à la fonction publique nationale et territoriale trop bien payée compte tenu de la sécurité de l’emploi dont elle bénéficie. Il faudra aussi réformer le marché du travail.

    Lire la suite de l’entretien sur  Valeurs Actuelles

    http://fortune.fdesouche.com

  • Le « printemps palestinien » sous haute tension diplomatique

    En demandant à l'ONU de reconnaître l'État palestinien, Mahmoud Abbas a mis les grandes puissances au pied du mur.
    Le 16 septembre, à New-York, Mahmoud Abbas, Président de l'Autorité palestinienne, a demandé aux Nations-Unies de reconnaître l'État palestinien et de l'admettre au sein de l'ONU comme un membre à part entière. Cette revendication est soutenue par des nations musulmanes d'envergure, comme la Turquie, l'Egypte ou l'Arabie Saoudite où le prince Turki al-Faisal, frère et possible successeur du ministre des Affaires étrangères, a affirmé que la collaboration avec les États-Unis ne peut continuer sous sa forme actuelle.
    Elle se heurte en revanche à l'opposition d'Israël (qui a condamné une « initiative unilatérale » - mais comment pourrait-elle être autrement ?) et des États-Unis. Du côté européen, Catherine Ashton, chargée des Affaires étrangères pour l'Union européenne (UE), a travaillé d'arrache-pied à un compromis avec les Palestiniens, afin qu'ils renoncent au droit de poursuivre les politiciens israéliens devant la cour pénale internationale. Nicolas Sarkozy, quant à lui, a suggéré à Mahmoud Abbas de formuler sa demande auprès de l'Assemblée générale de l'ONU - plutôt qu'auprès du Conseil de sécurité, comme le Président de l'autorité palestinienne l'avait annoncé - afin d'obtenir un statut d'État associé.
    Abbas s'en est pourtant tenu à ce qu'il avait annoncé : le 23 septembre, c'est au Conseil de sécurité qu'il a adressé sa requête - ce qui obligera les puissances à se prononcer et les États-Unis à mettre leur veto si une majorité se dessine en faveur des Palestiniens, qui peuvent déjà compter sur le soutien de la Chine, du Brésil, de la Russie, du Liban et de l'Afrique du Sud.
    « C'est l'heure de vérité, a déclaré Mahmoud Abbas devant l'Assemblée générale de l'ONU. Les Palestiniens attendent de connaître la réponse du monde. L'heure a sonné pour le printemps palestinien, c 'est le moment de l'indépendance. »
    Les Israéliens ont eux aussi cherché des soutiens : début juillet, le Premier-ministre israélien Benjamin Netanyahu s'était rendu à Sofia et à Bucarest, où il avait reçu l'engagement des gouvernements bulgare et roumain que ces pays ne voteraient pas à l'ONU en faveur de la création d'un État palestinien. Le ministre israélien des Affaires étrangères, Avigdor Lieberman, fondateur du parti d'extrême droite Israël Beytenou, s'était pour sa part rendu en Albanie.
    En attendant la réponse de l'ONU, le Quartette des médiateurs sur le Proche-Orient - dirigé par l'ancien premier-ministre britannique Tony Blair et qui réunit les États-Unis, l'Union européenne, la Russie et les Nations-Unies - a proposé le 23 septembre aux Israéliens et aux Palestiniens de reprendre les négociations de paix, gelées depuis un an, avec l'objectif d'aboutir à un accord final fin 2012. Dès le 1er octobre, le ministre français des Affaires étrangères, Alain Juppé, affirmait cependant que l'initiative du Quartette n'avait « pas réussi ». Les négociations de paix butent notamment sur la question des colonies israéliennes. Une jeune Palestinienne expliquait récemment : « Je suis contre la création de deux États car cette perspective nous accorderait seulement 22 % du territoire palestinien, où sont déjà implantées des colonies israéliennes ».
    La « plus mauvaise situation diplomatique »
    Dans ce contexte le feu vert donné par Tel Aviv à la construction de 1100 nouveaux logements dans un quartier de colonisation juive à Jérusalem Est apparaît comme une provocation, en tout cas une fin de non-recevoir à la demande de reconnaissance d'un État palestinien.(1)
    Tel Aviv semblait pourtant avoir baissé le ton ces derniers temps, surtout depuis l'assaut donné par la population égyptienne de son ambassade au Caire, le 10 septembre dernier : les diplomates israéliens avaient dû fuir par l'arrière du bâtiment - Benjamin Nétanyahou a d'ailleurs remercié la police égyptienne pour son intervention, qui sauva la vie de l'ambassadeur israélien. Avigdor Lieberman, qui menaçait jadis de bombarder le barrage d'Assouan si l'Égypte participait à une guerre contre Israël, a estimé que les liens avec l'Égypte devait être renforcés. Et Dan Meridor, vice-premier ministre et ministre des services de renseignement, a souligné la nécessité d' « infléchir la tendance qui s'est emparée de l'Égypte et qui commence à poindre en Turquie ».
    Les services de renseignement israéliens et le journal Haaretz ont d'ailleurs averti que la sécurité d'Israël passe par une entente au Proche-Orient. La dirigeante du parti d'opposition Kadima, Tzipi Livni, reproche à Nétanyahou d'avoir placé le pays dans sa « plus mauvaise situation diplomatique ». Et le ministre de la Défense, Ehud Barak, prévient : « Si nous accentuons les tensions avec les Palestiniens, nous contribuerons à isoler Israël ».
    L'ensemble de la communauté internationale a d'ailleurs vivement réagi à l'annonce des nouvelles constructions - y compris Barack Obama, pourtant plus mal jugé qu' aucun président américain ne le fut jamais par les Palestiniens, qui n'ont pas oublié qu'en septembre 2010, il avait promis la création d'un État palestinien dans un délai d'un an. Depuis, Obama est entré dans la campagne pour l'élection présidentielle de 2012, pour laquelle il aura besoin de l'électorat juif-américain...
    On peut prévoir qu'un rejet par l'ONU de la demande palestinienne se traduira par un accroissement des tensions au Proche-Orient et une nouvelle flambée de violence. Il n'est pas certain qu'Israël le redoute : l'État hébreu pourrait alors imputer au Hamas la multiplication des actions terroristes, et en tirer argument pour ne rien céder. Mais à terme, cette politique du pire pourrait être la pire des politiques.
    Laurent Glauzy monde & vie  8 octobre 2011
    (1) Rappelons que la communauté internationale n'a jamais reconnu l'annexion par l'État hébreu de Jérusalem Est en 1967.

  • La France veut armer les rebelles syriens le plus vite possible !

    La France et l’Angleterre ont décidé de faire un pas supplémentaire dans l’ingérence concernant la Syrie. Persuadées que leur grille de lecture idéologique doit s’imposer au monde entier, et sans considération poussée plus avant sur les enjeux géopolitiques et géostratégiques en présence, ni sur la fragile stabilité du Moyen Orient, Paris et Londres veulent armer les rebelles syriens contre l’État de droit d’un pays souverain et reconnu comme tel.

    C’est ainsi que ces deux pays se sont accordés pour solliciter l’avancée de la prochaine réunion de l’Union européenne, afin de discuter de la levée de l’embargo sur les armes destinées la Syrie. Mais qu’à cela ne tienne, si l’Union européenne n’abondait pas dans leur sens, chacune des deux nations prendrait sur elle de livrer, à titre national, des armes aux rebelles. C’est ce qu’a annoncé en effet hier matin Laurent Fabius, chef de la diplomatie française -qui nourrit vraisemblablement une idée très singulière de la diplomatie.

    La France et la Grande-Bretagne demandent « aux Européens, maintenant, de lever l’embargo pour que les résistants aient la possibilité de se défendre« , a ainsi déclaré le ministre français sur France Info. Et pour justifier la livraison d’armes, avec ou sans l’accord de l’Union, Laurent Fabius de déclarer que la France, de toute façon, « est une nation souveraine« . Grosse blague. Quand on sait que la quasi totalité de ses prérogatives régaliennes, expression de sa souveraineté, ont été abdiquées à Bruxelles.

    « On ne peut pas accepter qu’il y ait ce déséquilibre actuel avec d’un côté l’Iran et la Russie qui livrent des armes à Bachar et de l’autre des résistants qui ne peuvent pas se défendre« , s’est défendu Laurent Fabius. « Lever l’embargo c’est un des seuls moyens qui restent pour faire bouger politiquement la situation« , a-t-il estimé. Il reste que l’idéologie, fut-elle couverte des meilleurs sentiments, est un critère de discernement un peu fragile dans le cas d’une déclaration de guerre : à quelle alternative aboutirait la victoire des rebelles ? Cette question a-t-elle seulement été posée ? Ont-ils donc déjà oublié l’épisode de la Libye ? N’ont-ils donc aucun écho, à Paris, sur la nature religieuse de la rébellion, sur ces massacres perpétrés par les islamistes armés par l’Occident contre les chrétiens ?

    A l’idéologue, nous préférerons toujours l’homme prudent.

    http://www.contre-info.com/

  • Non au 19 mars du FLN, du PC et de la FNACA !‏ par Alain Sanders

    Pour la première fois en cinquante ans – triste première – les communes de France sont officiellement « invités » à commémorer le 19 mars 1962. À savoir la victoire de l’ennemi fellouze. Sous les applaudissements du PC, de la FNACA et des gaullistes résiduels.

    Dans un communiqué signé par son président national, Thierry Rolando, le Cercle algérianiste, qui « condamne sans réserve cette initiative qui divise la communauté nationale, heurte les consciences et avive les blessures de milliers de familles de victimes », demande aux maires de faire « le choix de la concorde et de la réconciliation nationale en renonçant à s’associer à ces commémorations de la honte ».
    Jusque-là, seules les mairies socialistes, communistes, plus quelques mairies de félons gaullistes, se vautraient dans la commémoration de cette sinistre date. Aujourd’hui, c’est toutes les communes qui sont incitées à participer à l’ignominie. Aussi rappelons encore – et nous ne cesserons jamais de le faire – ce qu’on commémore en commémorant le 19 mars : de mars à juillet 1962, 150 000 Français musulmans et leurs familles massacrés, 10 000 Européens assassinés et, pour nombre d’entre, eux, enlevés et disparus à jamais. 
    Dès le 19 mars 1962, le FLN commença les tueries. Le 26 mars, à Alger, une foule pacifique qui se portait au secours de Bab-el-Oued quadrillée et matraquée par les forces régimistes, fut mitraillée : 80 morts, plus de 200 blessés.
    Rappelons que Mitterrand – Mitterrand lui-même – déclarait le 24 septembre 1981 (et il ne varia jamais là-dessus) : « S’il s’agit de marquer le recueillement national et d’honorer les victimes de la guerre d’Algérie, je dis que cela ne peut être le 19 mars. »
    Et ce sont ceux qui, aujourd’hui, se réclament de son héritage qui fêtent avec les fellouzes au pouvoir à Alger – mais eux, c’est normal – une honte nationale. Aussi faut-il que, ce 19 mars 2013, tous les patriotes, tous les Anciens Combattants, se mobilisent pour manifester leur rejet. Il y aura bientôt des élections municipales : il faut faire savoir aux maires indignes qu’on ne les ratera pas.
    Comme chaque année, le 26 mars prochain, l’Association des Familles des Victimes du 26 Mars 1962 (portée exemplairement par Nicole Ferrandis) appelle à une cérémonie de recueillement au Mémorial national du quai Branly à 14 h 30. Une cérémonie qui associe la mémoire des disparus, des Harkis, des victimes des massacres (et notamment à Oran sous les yeux d’une armée française restée l’arme au pied). Le même jour, à 18 h 30, une messe sera célébrée en l’église Saint-Nicolas du Chardonnet où, depuis le 26 mars 1999, se trouve une statue de Notre-Dame d’Afrique.
    Ceux qui fêtent le 19 mars 1962 sont les mêmes que ceux qui fêtaient Berlin, Varsovie, Budapest, Prague, Saïgon, Phnom Penh comme « des victoires de la paix et du socialisme ».
    En choisissant de commémorer le 19 mars 1962, ce gouvernement – un gouvernement de porteurs de valises et de porte-coton du FLN – nie en toute connaissance de cause (1) le droit à la mémoire des harkis et des Pieds-Noirs. Il choisit, comme le dénonce le Cercle algérianiste, de leur infliger « une double peine puisque, désormais, l’injustice mémorielle s’ajoute à l’injustice du déracinement et de l’exil ».

    C’est une provocation insupportable. Il ne faut donc pas la supporter. Et y apporter une réponse à la mesure des souffrances qu’elle provoque.¢

    (1) À commencer par Hollande qui sait parfaitement à quoi s’en tenir : son père fut un militant Algérie française très engagé.
    Alain Sanders pour Présent

    http://www.francepresseinfos.com/

  • Mali : la France partie, la septicémie islamiste reprendra

    Entretien réalisé par Timothée Macé Dubois

    Alors que certains dans l’opposition craignent un enlisement de la France dans le conflit malien, un retrait partiel des troupes vient d’être annoncé pour le mois d’avril. L’historien Bernard Lugan, éminent spécialiste de l’Afrique, décrypte et analyse l’opération Serval.

    En réponse aux doutes de Nicolas Sarkozy quant à l’utilité de l’intervention au Mali, François Hollande l’a justifiée par la nécessaire action de la France pour sauver des femmes victimes de la barbarie et de l’oppression islamistes…

    Si l’attitude de Nicolas Sarkozy me paraît très insolite, dans la mesure où il a officiellement déclenché la campagne libyenne pour des raisons « humanitaires » qui n’ont jamais tenu la route, l’opération Serval au Mali me semble beaucoup plus licite. Il était en effet impératif d’y intervenir rapidement, au risque de laisser Bamako tomber sous les feux islamistes et d’abandonner à leur sort d’otages près de 3 000 Français ou binationaux. [...]

    La suite sur Boulevard Voltaire

    http://www.actionfrancaise.net

  • Des économies sur les collectivités territoriales ? Le bon sens et le bon mot du journaliste de France info qui contredit les illusions présidentielles...

     Ce mercredi matin, un journaliste de France info explique que François "normal" veut faire des économies; enfin ! se dit-on, pensant qu'il a - même un peu tard... - été finalement touché par les ailes du génie du bon sens. Sauf que...

    Posant la question à un autre journaliste, en duplex, et lui demandant où le président va faire ses économies, l'autre journaliste - qui suit le président dans son déplacement en Bourgogne - répond sans langue de bois (pour une fois !) que c'est "avec les collectivités territoriales". Et d'expliquer que c'est là que le bât blesse parce que, au fond, qu'est-ce que c'est, dit-il, que les collectivités territoriales : en substance, "une grosse PME socialiste à laquelle, vu les retombées électorales auxquelles leurs dépenses renvoient, il va être extrêmemnt délicat de toucher, et qu'il ne va pas falloir trop titiller...".

    Saluons la franchise du ton, et la justesse de l'analyse. 

    caricature gaspillage collectivites locales.jpg

    La décentralisation, c'est la meilleure des choses. Faite par le Système, avec les Lois Deferre, elle s'est révélée aboutir au pire des résultats : recréer des dizaines de féodalités, gourmandes en fonds publics, et à visées électoralistes et clientélistes évidentes. Tout cela parce qu'il n'y a pas de fédérateur, pas d'arbitre au sommet de l'Etat; où, si l'on préfère, parce que la République, qu'est-ce que c'est, sinon "l'absence de Roi" - comme le rappelait Hilaire de Crémiers dans son Café politique de samedi dernier à Marseille...

    Ce qu'une Royauté moderne pourrait faire et ferait, car l'Etat serait "nationalisé par le Roi" (la formule célèbre est de Léon Daudet), une République caracterisée par l'absence d'un pouvoir stable, permanent, a-démocratique au sommet de l'Etat ne peut pas le faire. Et si elle le fait - comme elle s'y est essayé avec les lois Deferre - cela aboutit à la catastrophe à laquelle on assiste avec nos collectivités locales budgétivores, et pièce supplémentaires du monstrueux millefeuille de notre sur-administration, qui nous ruine, nous étouffe, nous paralyse...

    Précisément parce que cette absence d'autorité stable, ce court-termisme institutionnel, empêche l'Etat de jouer le rôle de régulateur, d'arbitre, sans lequel les autorités locales dégénèrent en autant de féodalités, dont le centre d'intérêt n'est pas le Bien commun, mais leur bien à elle, tout court, et tout simplement...

    caricature gaspillage collectivites territoriales 1.JPG

    http://lafautearousseau.hautetfort.com