culture et histoire - Page 1014
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Néron [2000 ans d'histoire]
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Fontenoy 1745 - Quand la France dominait l'Europe
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LUC PÉCHARMAN, DÉLÉGUÉ RÉGIONAL DE SYNTHÈSE NATIONALE À LILLE, SERA LE DIMANCHE 21 MAI À NIEPPE (59)
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L’EMPEREUR CALIGULA (12-41 AP. J.-C.) | 2000 ANS D’HISTOIRE | FRANCE INTER
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Nous avons « bolchévisé » l’appareil militant maurrassien
Christian Bouchet : Cher Sylvain Roussillon, pourriez-vous nous expliquer ce que fut la Génération Maurras, dans quelles circonstances se créa-t-elle et qui en furent ses participants ?Sylvain Roussillon : Le terme Génération Maurras est une appellation générique, qui a été utilisée a posteriori pour identifier la flambée militante qu’à connu le mouvement d’Action française (RN – Restauration nationale) de la fin des années 1980 jusqu’en 1992.La mort de Pierre Juhel, le fondateur de la RN, a semblé sonner la fin du mouvement d’Action française. Pour beaucoup, son successeur, Guy Steinbach, fait d’avantage figure d’exécuteur testamentaire que de successeur. La RN ne s’est en effet toujours pas relevée des blessures infligées par les différentes scissions et départs qui ont rythmé la vie du courant maurrassien depuis une dizaine d’années : la majorité des étudiants et plusieurs personnalités avec la Nouvelle Action française de Bertrand Renouvin, les activistes parisiens et provençaux notamment qui, en réaction, créent avec Bernard Lugan, un éphémère Comité royaliste pour un ordre nouveau qui ira précisément se fondre au sein du mouvement Ordre nouveau, la quasi-totalité des sections et fédérations de province fédérées par Guy Rérolle au sein de la Fédération des unions royalistes de France et, juste après le décès de Juhel, une ultime scission, née en Normandie, entraîne le départ de quelques dizaines de « néo-légitimistes » qui fonderont la Garde blanche.L’université d’été 1982 de l’AF, le Camp Maxime Real del Sarte, est une catastrophe sur le plan de la faiblesse des effectifs mobilisés (une dizaine de militants) et le mouvement semble alors à l’agonie.Pourtant, des embryons de sections fonctionnent à Rouen, Bordeaux, Besançon et à Rennes autour de Jean-Philippe Chauvin. Par ailleurs, la RN reçoit le ralliement du Mouvement royaliste français un mouvement né des débris de la FURF et d’une dissidence des amis de Renouvin, le COPCOR. Le principal apport du MRF consistant en son groupe étudiant de Paris II-Assas, le Cercle Jacques Bainville.C’est dans ces conditions qu’une section voit le jour en 1983 à Dijon. Lycéen à l’époque, j’en fus le fondateur et le promoteur, rassemblant péniblement des individualités et des énergies éparses. Notre force fut très probablement à l’époque d’avoir été presque complètement coupés des instance nationales et de tout autre groupe. Cet isolement nous autorisa un développement original, tant sur le plan intellectuel que sur celui des pratiques politiques. Isolés et sans moyens, nous fûmes obligés de trouver seuls les ressources humaines, matérielles, financières et militantes qui nous manquaient. Laissés sans consigne du « national », sans instruction, sans directive, et assez peu désireux d’en recevoir il faut l’avouer, nous avons mis en pratique un empirisme organisateur à notre sauce.En l’absence d’un journal étudiant, nous avons ainsi pu créer le nôtre dès 1984, Le Feu-Follet. Certes nous y développions des thématiques maurrassiennes et d’AF, mais nous découvrions ensemble Evola, Guénon, von Salomon, Junger, Niekish, José-Antonio, Sorel, le cercle Proudhon, Gramsci, les situationnistes…Doté d’un local que nous financions grâce à une cotisation volontaire récupérée auprès des lycéens et étudiants qui bossaient durant leurs vacances, disposant de notre propre matériel d’impression, sponsorisés parfois par quelques anciens qui appréciaient manifestement cette indépendance, nous n’avons pas tardé à engranger les succès. Les grèves étudiantes et lycéennes qui éclatèrent en 1987 notamment, nous pûmes constater les progrès réalisés en quelques années : aucun des trois plus grands lycées de Dijon, Carnot et Montchapet (publics) et Notre-Dame, ne rejoignit le mouvement. La gauche fut défaite en fac de Droit, en Médecine et, après un sévère affrontement physique, en Pharma. Nous nous payâmes même le luxe de contre-attaquer en Lettres. Lors des élections universitaires qui suivirent immédiatement ces incidents les listes Action française étudiante enlevaient plus de 20% des suffrages en fac, avec des pointes en Droit, Médecine, Pharma et Histoire et même un étonnant 2,76% (compte tenu de l’étiquette et du profil de la spécialité) en Psycho… -
Claude Rochet : Comprendre Machiavel
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Islam-islamisme : comprendre avec l'islamologue Johan Bourlard
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LA NAISSANCE DE L’EMPIRE ROMAIN (31 AV. J.-C.) | 2000 ANS D’HISTOIRE | FRANCE INTER
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Gustave Le Bon et le sempiternel déclin français vers 1880
Macron le libéral-social contre Le Pen la national-sociale. Ne nous en mêlons pas car, comme disait Jean-Louis Curtis en 1981, la France nous fatigue. J’avais dit ce que j’en pensais il y a vingt ans dans mon Coq hérétique, publié aux Belles Lettres.
Immigration, déclin, étatisme, impôts, réforme ? Lisez Gustave Le Bon et après allez pécher. Téléchargez gratuit la psychologie du socialisme et lisez ces bonnes phrases :
« Comparée à la même classe en Angleterre et en Allemagne, écrivait récemment un pamphlétaire suisse cité par la France extérieure, la bourgeoisie française vous donnera l’idée d’une personne avancée en âge. L’initiative individuelle va en diminuant, l’esprit d’entreprise semble paralysé. Le besoin de repos, d’occupations sédentaires augmente, les placements en fonds d’Etat augmentent, le nombre des fonctionnaires augmente, c’est-à-dire: les capitaux, les intelligences, les capacités se retirent des affaires. »
Après le suisse anonyme en rajoute :
« Les recettes diminuent, les exportations diminuent, les enfants diminuent, l’énergie diminue, le sentiment de l’autorité, de la justice, de la religion diminue, l’intérêt porté aux affaires publiques diminue. Les dépenses augmentent, les importations augmentent sur toute la ligne, l’infiltration des étrangers augmente.«
Le Grand Remplacement a commencé il y a bien longtemps, et Maupassant en parle comme tout le monde. Lisez aussi l’enquête très sérieuse de Rebatet en 1937 ; ce fasciste affirme que les immigrants européens ne valent pas mieux que les autres ! Voyez Grant ou Ross en Amérique.
Voyons le réveil de l’orient qui n’a pas attendu non plus CNN :
« Bornée d’abord aux matières premières et aux produits agricoles, la lutte entre l’Orient et l’Occident s’est étendue progressivement aux produits industriels. Avec des prix de revient aussi faibles, les exportations de l’Inde ont passé en dix ans de 712 millions à plus de 4 milliards. Mais l’Inde possède peu de charbon… Les Orientaux se sont mis à fabriquer successivement tous les produits européens, et toujours dans des conditions de bon marché rendant toute lutte impossible. Horlogerie, faïence, papier, parfumerie, et jusqu’à l’article dit de Paris, se fabriquent maintenant au Japon. L’objet européen se trouve ainsi de plus en plus éliminé de l’Orient. »
Se plaint-on encore de la France décadente ? Voici la suite :
« On y est, en effet. Nous vivons de l’ombre du passé, c’est-à-dire de l’ombre d’une ombre, et la décadence s’accentue avec une rapidité qui frappe tous les statisticiens. Nos exportations, qui, il y a 20 ans, étaient fort supérieures à celles de l’Allemagne, sont bien inférieures maintenant. Comme on l’a dit justement, nos pertes commerciales sont telles gue nous repayons tous les trois ou quatre ans l’indemnité de guerre que nous pensions n’avoir eu à payer qu’une fois. »
Il reste le luxe (Vuitton, le champagne, les relais-châteaux, le Macron-Rothschild haute cuvée) :
« Ce qui sauve d’un anéantissement complet notre commerce extérieur, c’est le monopole de certains produits naturels, tels que les vins de qualité supérieure, que presque seuls nous possédons, et l’exportation de quelques articles de luxe : modes, soieries, fleurs artificielles, parfumerie, bijouterie, etc., où notre habileté artistique n’est pas encore trop atteinte pour l’instant. Mais sur tout le reste la baisse est rapide. »
Puis Le Bon devient prophétique, via un Allemand :
« Cet Allemand a écrit des phrases qui hantent sans cesse mon esprit. Il a prédit que la France deviendrait une sorte de colonie qui serait administrée par des fonctionnaires français et mise en valeur par des industriels, des commerçants, des agriculteurs allemands aidés par une main-d’œuvre immigrée également. »
Remarquez qu’on ne parle pas des arabes ou des noirs : ici aucun racisme de concierge postmoderne. A leur époque Tocqueville comme Le Bon (j’ai même des textes de Kipling et de Fitzgerald) ont dénoncé l’immigration européenne. Le Bon explique la situation des PIGS (déjà…) avec nos origines latines :
« Nos lecteurs savent comment les aptitudes des peuples latins ont été créées par leur passé, et à quel point ces peuples subissent aujourd’hui les effets de ce passé. Ils savent l’influence de notre centralisation séculaire, celle de l’absorption progressive par l’Etat détruisant toutes les initiatives individuelles et rendant les citoyens incapables de rien accomplir par eux-mêmes lorsqu’ils sont privés de direction. »
L’éducation franco-italo-espagnole en prend un coup comme toujours :
« Ils connaissent aussi le terrible effet d’un système d’éducation qui dépouille la jeunesse des vestiges d’initiative et de volonté que l’hérédité leur a laissés, les lance dans la vie sans autres connaissances que des mots et fausse leur jugement pour toujours. »
Les Allemands sont toujours des modèles à suivre :
« … les Allemands ne souffrent pas comme nous de la pléthore des licenciés et bacheliers sans emploi, parce que leur éducation technique étant fort soignée, ils trouvent facilement à s’utiliser dans l’industrie, alors que l’éducation purement théorique des latins ne les rend aptes qu’à faire des professeurs, des magistrats, des fonctionnaires ou des politiciens. »
Et Le Bon de conclure :
« Paris sera bientôt considéré par les Allemands comme la plus productive de leurs colonies. »
Allemands auxquels on ajoutera Wall Street, la City, les Qatari et Shanghai !
Il ne faut pas s’en faire, comme dit mon ami Sylvain, professeur d’informatique à l’université américaine de Monaco : « quand elle touche le fond, la France creuse encore ». C’est comme ces plafonds de la dette qui font mine d’en inquiéter certains – et qui ne cessent, comme les indices boursiers, de battre tous les records.
C’est Alexandre Kojève qui nous a conseillé de nous remettre au grec ; il avait raison et je recommande le chant six de l’Odyssée, la rencontre avec Nausicaa.
Sources
- Gustave Le Bon – Psychologie du socialisme (p. 186-235)
Les livres de N. Bonnal sont disponibles chez:
http://www.voxnr.com/8838/gustave-le-bon-et-le-sempiternel-declin-francais-vers-1880
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DIMANCHE 21 MAI : THOMAS JOLY À LA JOURNÉE RÉGIONALE DE SYNTHÈSE NATIONALE À NIEPPE PRÈS DE LILLE