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culture et histoire - Page 1017

  • Sortir de l'économisme et porter le combat sur le terrain civilisationnel, spécificité de la (vraie) droite

    6a00d83451619c69e201bb099e5cab970d.pngPour Minute, les législatives sont déjà gagnées pour Emmanuel Macron :

    "[...] Face à la nouvelle donne politique qui découle de l’élection d’Emmanuel Macron à la présidence de la République, il y a, du moins il y aura, après les législatives, deux façons de s’opposer : l’une consiste à dénoncer à corps et à cris le triomphe de l’ultra-libéralisme et de la mondialisation sauvage ; l’autre consiste à porter le combat sur le terrain civilisationnel, qui est la spécificité de la droite, ce qui fait sa raison d’être, et passe nécessairement par une vision européenne de l’avenir des pays liés par un destin commun.

    Etudier, de près, les évolutions gagnantes des partis conservateurs – et libéraux ! – des autres pays d’Europe, plutôt que de se contenter de les regarder avec une lecture hexagonale bloquée sur les « valeurs de la République » et les « ordonnances de 1945 », serait un premier pas pour appréhender la réalité. Il n’y aurait rien de plus mortifère que de rester figé sur les scléroses françaises."

    Michel Janva

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html

  • Passé Présent n°151 - Aux origines du Front Républicain

  • Quand les catholiques n'étaient pas libéraux...

    Léo Imbert vient de publier une fresque monumentale sur le catholicisme social. Une occasion de nous souvenir que le catholicisme, profondément social, n'a jamais été libéral que sur ses marges...

    Qu'est-ce qui vous a amené, si jeune, à entreprendre un travail qui s'étend sur quelque 700 pages, alors que votre sujet semble déserte par la critique ?

    Le politique connaît de nos jours une période de trouble systémique, où l'ancienne dichotomie Gauche/Droite semble arrivée à ses derniers instants. Mais au XIXe siècle, l’affrontement politique ne se résumait nullement au choc binaire entre une gauche radicale et socialiste et une droite libérale et traditionaliste. La réalité était plus dialectique nous étions en présence de trois grandes entités politiques le libéralisme, le catholicisme et le socialisme, chacune garante d'une éthique propre. Aujourd'hui, à l'opposé de cette complexité, le spectre politique est entièrement entré dans le cadre normatif de la pensée libérale, cadre parfois teinté de catholicisme ou de socialisme par certains.

    L'histoire de la défaite intellectuelle du socialisme face à la gauche libérale a déjà été écrite. J'ai tenté de faire de même pour le catholicisme social qui tenta d'opposer à l'individualisme libéral un rapport au monde authentiquement chrétien.

    Vous montrez que la fracture de la société française, à laquelle le catholicisme social tente de remédier, est antérieure à la Révolution française...

    Si la Révolution française de 1789 marque une rupture évidente - et spectaculaire - avec le monde qui prévalait jusqu'alors, elle est la conclusion logique d'un mouvement de fond qui a vraiment débuté sous le règne de Louis XV Au nom d'une "rationalisation" sociale, alors qu'autour de lui on invoque la lutte nécessaire contre l'obscurantisme, le roi abandonne son rôle social de protection du peuple. Signe de ce qu'il ne veut plus être en réalité le père du peuple, les législations protégeant l'alimentation de la population en pain sont abrogées, on démantèle les corporations. Même si ces mesures, aux conséquences désastreuses, seront rapidement abandonnées-, le mal est fait. Comme l'écrivait Charles Péguy, « quand un régime d'organique est devenu logique, et de vivant historique, c'est un régime qui est par terre ». De là date la mort de l'Ancien monde et de son économie morale. Par quoi sera remplacée cette économie morale, c'est toute la question que se posent les catholiques sociaux.

    Dans cette fresque historique, vous évoquez des personnages contrastés, Chateaubriand par exemple...

    Chateaubriand ne peut pas être classé stricto sensu au sein de l'école du catholicisme social, toutefois il prépare le terrain, réveille les consciences. À l'Église meurtrie par le sanglant épisode révolutionnaire, il rappelle son grand rôle dans le siècle dix-neuvième qui s'ouvre « le christianisme est la pensée de l’avenir et de la liberté humaine ».

    Face au monde moderne issu de la Révolution qui a semblé un moment lui avoir dénié jusqu'au droit d'exister, le catholicisme devra défendre son ethos autrement. Pas question de se contenter d'être seulement « en réaction contre ». Si l'on peut a posteriori parler d'un catholicisme social, c'est parce qu'il constitue d'abord un mouvement positif et une force d'avenir, proclame l'écrivain breton. À travers cette vision de l'avenir du christianisme, Chateaubriand sera donc une source d'inspiration pour une part non négligeable des catholiques sociaux.

    Puisque l’on en est aux grands écrivains, selon vous Victor Hugo lui-même joue un rôle dans l'expansion du catholicisme social ?

    Hugo, aussi étonnant que cela puisse paraître, se trouve en effet à un carrefour crucial du mouvement, lors des débuts de la IIe République, il est député conservateur, avec une forte connotation sociale. Soutenant un projet de loi d'Armand de Melun, député qui est aussi l'un des grands catholiques sociaux du début du XIXe siècle, il est indigné par la réaction des conservateurs. Par peur du socialisme, ceux-ci souhaitaient vider la loi d'Armand de Melun de son contenu. C'est à ce moment que Victor Hugo quitte les bancs de la droite. Admirateur de Lamennais, il est le marqueur d'une tendance propre au catholicisme social, cette lutte contre la sujétion de l'Église aux partis de l'Ordre et du profit.

    Que dites-vous aujourd'hui, alors que les polémiques se calment, du trio formé par Lamennais, Ozanam et Montalembert ? Sont-ils des catholiques sociaux ou des catholiques libéraux ?

    Ces trois figures sont bien différentes. Lamennais, quoi qu'on en pense, ne peut être classé au sein de l'école catholique sociale, ne s'étant que peu intéressé à la question sociale. Ce qui le passionne, c'est la liberté de l'Église. Il finira d'ailleurs par camper à ce sujet sur des positions que l’on qualifiera pour le moins d'hétérodoxes.

    Assez semblable finalement est le cas de Montalembert catholique sincère, grand défenseur de l'Église face à l'État, ce partisan de « l'Église libre dans l'État libre » s'est vraiment identifié à ce catholicisme libéral qui imprima si profondément sa marque sur le catholicisme européen. Il ne fait pas partie de ceux que l'on appelle les catholiques sociaux.

    Ozanam, le bienheureux Ozanam, a, en revanche, pleinement sa place au sein du catholicisme social, si, a priori, il est proche de Lamennais et de Montalembert sur certaines questions, il sut concilier le monde de la tradition et le monde postrévolutionnaire, défendant déjà l'idée d'une démocratie chrétienne, qui soit compatible avec le dogme chrétien. Pour lui, si le pouvoir (potestas) s'obtient au sein d'une assemblée élue, l'autorité (auctoritas), elle, est proprement divine. En outre, répondant à l'égalité par la fraternité, il s'oppose à la lutte des classes pour promouvoir l'indispensable charité associée à une législation sociale. Le catholicisme social est bien présent chez Ozanam.

    Pouvez-vous évoquer la belle figure de Mgr von Ketteler ?

    Si nous devions retenir une seule personnalité de cette grande épopée du catholicisme social, peut-être évoquerions-nous de préférence la mémoire de Mgr von Ketteler. Alors qu'en France le mouvement social chrétien connaît une période de déclin durant le second Empire après le ralliement de l'Église à l'Ordre, incarné par Napoléon III, c'est en Allemagne que le catholicisme social va voir pour la première fois son plein développement doctrinal sous l'autorité de l'évêque de Mayence.

    Favorable à la « réforme du cœur », il soutient en même temps que la charité, si nécessaire soit-elle, n'est pas suffisante. Pour lui, l'intervention de l'État en faveur des démunis doit être reconnue par les catholiques comme une obligation morale. Membre important du Zentrum, le Parti catholique allemand, il se fait connaître par des sermons teintés de théorisation économiques et sociologiques. On retrouvera ce mixte si moderne dans ses écrits, en particulier dans La question ouvrière et le christianisme, un texte qui sera largement lu et commenté. Défenseur du système corporatif, de la limitation du temps de travail, de la lutte contre le travail des enfants et du juste salaire, il réhabilite la philosophie de saint Thomas d'Aquin dans laquelle il voit un instrument de lutte tant contre le libéralisme que contre le socialisme.

    Au final Ketteler irradia de son autorité l'ensemble de la tendance catholique sociale. C'est en particulier par son intermédiaire, on l'oublie trop souvent, qu'Albert de Mun et René de la Tour du Pin s'ouvrirent à la question sociale pour ensuite venir refonder le courant en France. Ce sera le début de la grande période du catholicisme social, s'étalant de 1871 à 1891. Avouons-le le catholicisme doit beaucoup à ce grand homme, pourtant bien oublié de nos jours.

    Quelle est l'œuvre du pape Léon XIII ?

    Comme souvent avec Léon XII la réponse est complexe, subtile, paradoxale jusqu'à paraître parfois contradictoire. Grand lecteur de Ketteler, ce pape va largement engager l'autorité de sa fonction auprès des catholiques sociaux, à travers entre autres, la bénédiction des oeuvres, la participation à des pèlerinages ouvriers mais aussi par l'impulsion qu'il a donnée à des recherches théoriques. En 1891 il va "couronner" le mouvement en publiant la grande encyclique Rerum novarum dans laquelle il donne la définition du Catholicisme social « Que les gouvernants utilisent l'autorité protectrice des lois et des institutions, que les riches et les patrons se rappellent leurs devoirs, que les ouvriers dont le sort est en jeu poursuivent leurs intérêts par des voies légitimes. Puisque la religion seule (...) est capable de détruire le mal dans sa racine, que tous se rappellent que la première condition à réaliser, c'est la restauration des mœurs chrétiennes. »

    Si l'encyclique souligne l'apogée du mouvement, elle marque le début de son déclin. Jusqu'alors entraînée par une multitude d'initiatives dynamiques, le catholicisme social est désormais intégré au roc de la doctrine social de l'Église, dès lors il est directement impacté par les décisions pontificales ainsi, le Ralliement à la République (1892) demandé aux catholiques monarchistes français va être une première étape sur un chemin qui mène à l'oubli de la radicalité constituant la démarche originelle du catholicisme social. Se divisant, pour céder à des compromissions doctrinales, les catholiques sociaux français vont voir progressivement la contamination de leur logiciel intellectuel par le libéralisme, désormais triomphant.

    Si le catholicisme social ne meurt pas à cet instant et connaît encore de grands moments - pensons ici par exemple à l'Action Libérale Populaire d'Albert de Mun, au pontificat de Saint Pie X, et plus tard à la J.O.C. - ce qui faisait son originalité pour formuler un non radical et motivé face à la modernité libérale semble s'évanouir. Le monde laïc catholique va à son tour s'autonomiser et proposer, non plus le projet d'une société authentiquement chrétienne, mais une adaptation de la modernité à certains principes catholiques, ou d'inspiration catholique. L'authenticité de l'élan est perdue.

    Propos recueillis par l'abbé G. de Tanoüarn monde&vie  27 avril 2017

    Léo Imbert, Le catholicisme social de la Restauration à la Première guerre mondiale, éd. Perspectives libres, 678 p., 28 €.

  • 5e Journée régionale de Synthèse nationale à Nieppe (près de Lille) : belle réussite

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    Dimanche 21 mai, sous un beau soleil, les amis du Nord de Synthèse nationale se sont retrouvés nombreux pour la 5e édition des Journées régionales Flandre Artois Hainaut organisée d'une main de maître par Luc Pécharman, délégué local de notre organisation. 

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    Plusieurs conférences étaient inscrites au programme et ce fut Thierry Bouzard, responsable de Civitas, et Marie-Jeanne Vincent, qui porte avec courage et brio les couleurs de l'Union des patriotes (Civitas, Parti de la France, Comité Jeanne) à Calais aux législatives de juin, qui ouvrirent la séance. Marie-Jeanne Vincent expliqua comment sa ville, en quelques années, subit l'arrivée massive de "migrants" qui la transformèrent en un véritable enfer.

    S'en suivit l'exposé passionnant d'Alban d'Arguin sur les éoliennes qui défigurent toute la France et le Nord en particulier. Alban dédicaça dimanche un nombre impressionnant d'exemplaires de son ouvrage Eoliennes un scandale d'Etat cliquez ici à la suite de son intervention percutante.

    Après vingt minutes de pause au cours desquelles le public a pu visiter les stands présents comme ceux, entre autres, de Terre et peuple, Civitas, Nation, du PdF, sans oublier celui de Synthèse nationale sur lequel plusieurs nouveaux abonnements à notre revue furent enregistrés, débuta la seconde partie des interventions.

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    Deux invités européens, Hervé Van Laethem, porte-parole du mouvement belge francophone "Nation" venu en voisin, et Gabriele Adinolfi, Président de l'institut romain Polaris, que les amis de Synthèse nationale connaissent bien, donnèrent leurs points de vue respectifs sur la récente présidentielle française. Ce qui ne manqua pas d'intérêts...

    Puis ce fut Thomas Joly, le dynamique Secrétaire général du Parti de la France, qui fit un discours sans langue de bois au cours duquel il analysa les motifs de l'échec la candidate "dédiabolisée" à la Présidentielle et donna les raisons de s'engager pour le renouveau de la Droite nationale. Il annonça la présence aux législatives de près de 200 candidats de l'Union des patriotes, soutenus par Jean-Marie Le Pen, dont beaucoup dans la région. Il demanda à l'assistance de soutenir dans les semaines qui viennent ces candidats.

    Roland Hélie, après avoir rendu hommage à Dominique Venner décédé dans les conditions que l'on sait il y a quatre ans, conclut la journée en définissant le rôle primordial de Synthèse nationale dans le combat qu'engagent les forces nationalistes et identitaires non reniées contre le Système. Pour nous un seul message : "Ni soumission, ni abandon, le combat continue !"

    Merci à Luc et à son équipe pour cette belle journée et rendez-vous le dimanche 1er octobre à Rungis, près de Paris, pour la XIe Journée de Synthèse nationale...

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    http://synthesenationale.hautetfort.com/

  • Najat Vallaud-Belkacem réinvente l’eau tiède !

    Soyons indulgents : le français est une langue très compliquée.

    On savait l’ancien ministre de l’Éducation nationale un peu fâché avec l’orthographe. Qu’elle salue les « equipes » de la gendarmerie de Tulle pour leur « professionalisme », félicite le PSG d’avoir « fait rêvé notre jeunesse » ou méprise le « gros rouge qui tâche », il arrive plus souvent qu’à son tour à Mme Vallaud-Belkacem de dépasser allègrement les bornes autorisées par la réforme de 1990.

    Eh oui, malgré qu’on en ait, et n’en déplaise aux détracteurs de l’ex-locataire de la rue de Grenelle, cette réforme date bien de 1990. Aussi, à ceux qui prétendent la lui imputer, Mme Vallaud-Belkacem pourrait-elle rétorquer, tel l’innocent agneau de la fable : « Comment l’aurais-je fait si je n’étais pas né[e] ?/ […] je tette encor ma mère. » Mais sans doute goûte-t-elle plus l’agneau en méchoui que le charme suranné des vers de La Fontaine. Pour répondre à Vanessa Burggraf, qui lui reprochait, sur le plateau d’« On n’est pas couché », d’avoir mené cette tristement fameuse réforme, elle a préféré s’esclaffer bêtement, d’un rire de gorge forcé, avant de crier à la « fake news ! »

    Mme Vallaud-Belkacem, visiblement, manie un peu mieux le franglais que la langue de Molière : « C’est incroyable, poursuit-elle, cela fait trois ans que je suis sujette à toutes les insanités de la Terre. » On se gratte la tête… On attrape le Larousse pour vérifier… Mais oui ! C’est bien cela ! Si l’on essaie de traduire ce français approximatif, la candidate aux législatives (donnée battue par un sondage IFOP-Fiducial pour le JDD et Sud Radio), est tout bonnement en train de dire qu’elle est « naturellement encline » à proférer toutes les âneries possibles. Ce n’est certes pas précisément un scoop mais, dans une bouche aussi arrogante, un tel aveu, même involontaire, fait rudement plaisir à entendre !

    Soyons toutefois indulgents : le français est une langue très compliquée. Ce n’est pas Jean-François Copé, qui n’entretient pourtant pas avec Najat Vallaud-Belkacem des relations franchement cordiales, qui lui jettera la première pierre. Lui-même n’avait-il pas écrit dans un tweet : « Ma mission c’est de tout faire pour que notre famille politique reconquérisse le cœur des Français aux prochaines élections » ? Les mathématiques aussi, il faut l’avouer, sont bien difficiles. Et si M. Copé excelle à multiplier les pains au chocolat à 15 centimes, Mme Vallaud-Belkacem, elle, n’a jamais fait mystère de ses difficultés dans cette discipline. À une époque où tant de politiques s’inventent de faux diplômes, on ne peut qu’être touché de cette franchise.

    Malheureusement, elle semble également assez hermétique à la physique, même la plus élémentaire. Selon L’Express, pour nous faire comprendre « que la stratégie d’Emmanuel Macron de placer des personnalités de gauche comme de droite dans le même gouvernement, ne peut fonctionner », elle aurait eu recours à cette étonnante analogie :

    « Ce n’est pas parce qu’on mélange de l’eau froide et de l’eau chaude que ça donne de l’eau tiède. »

    Quand on n’a pas inventé l’eau tiède, on peut toujours, pour donner l’illusion de brasser de grandes idées, essayer de la réinventer !

    http://www.bvoltaire.fr/najat-vallaud-belkacem-reinvente-leau-tiede/

  • Cannes : Le festival de La bien-pensance - Journal du lundi 22 mai 2017