culture et histoire - Page 1077
-
(2.10) Sur nos traces - Le croyant
-
(2.14) Sur nos traces - Le commerçant
-
Conflits: Comprendre le monde tel qu’il est…
Plus que jamais, l’histoire, la géographie et la géopolitique sont indispensables pour appréhender l’actualité. Elles nous préservent des lunettes roses et des bons sentiments, des réactions à chaud et des jugements à l’emporte-pièce qui envahissent l’espace médiatique et politique.
« Conflits » est la revue qui s’intéresse aux conflits qui émaillent notre monde et aux rapports de force qui les sous-tendent.
Avec une seule ambition : comprendre le monde tel qu’il est, et non comme nous voudrions qu’il soit.
2017 s’annonce comme une année particulièrement incertaine : Arrivée au pouvoir de Trump – Élections à risques en Europe – Affrontement Arabie/Iran – Conflits dans les mers de Chine – Troubles dans le Sahel, au Maghreb, au Venezuela, en Turquie, en Ukraine… – Nouveaux flux migratoires – Inquiétudes sur les taux d’intérêt…Nous ne prétendons pas vous annoncer ce qui va se passer, mais vous aider à prendre conscience de ce qui peut se passer. »
Pascal Gauchon
Directeur de la revue -
Passé Présent n°133 - Numéro spécial Churchill (2/2)
-
La petite histoire : L'islam et la violence
-
Nouvelle Ecole N°66 : Charles Maurras
Charles Maurras (1868-1952) fut pendant des décennies à la fois un écrivain, un poète, un théoricien, un chef d’école et l’animateur d’un mouvement politique dont l’influence s’est révélée remarquablement durable. C’est là un cas extrêmement rare. Les chefs politiques ont rarement été de véritables théoriciens, et les idéologues ont rarement eu la capacité (ou le désir) d’animer des mouvements politiques. S’y ajoute un magistère intellectuel qui, avec des fortunes diverses, et non sans avoir suscité bien des dissidences, s’exerce encore aujourd’hui sur bon nombre de ceux qui veulent « penser clair et marcher droit ». Maurras et l’Action française, enfin, sont indissociables, et c’est pourquoi le parcours individuel de l’auteur d’Anthinéa ne peut être séparé d’une aventure collective. Toutes ces caractéristiques justifient à elles seules l’intérêt qu’on doit lui porter. (…) À partir d’une vision assez idéalisée de l’Ancien Régime, Maurras, convaincu que la monarchie se démontre à la façon d’un théorème, tendait à tout ramener au problème des institutions. Ce faisant, il ne voyait pas que des institutions différentes peuvent aller de pair avec un état social identique, et qu’à l’inverse, d’une époque à l’autre, ou d’un pays à l’autre, des institutions identiques peuvent fonctionner de manière toute différente – surtout quand ce sont les mœurs qui déterminent les lois (et non l’inverse). Les paradoxes de la pensée de cet apologiste de la culture catholique qui fut de 1926 à 1939 condamné par le Vatican, de ce royaliste finalement désavoué par le prétendant au trône, ont été maintes fois relevés. (…) Il fait gloire à la France d’avoir constamment lutté contre l’Empire mais fait en même temps l’éloge de la romanité, dont le principe impérial était exactement le contraire de celui de l’État national. Il affirme hautement son souci de l’« universel », mais ne conçoit d’application de ses principes qu’au niveau hexagonal. Sa conception même du politique est pour le moins équivoque, ce dont témoignent les contresens dont n’a cessé de faire l’objet le fameux « politique d’abord ! » (…) Quoi que l’on pense de sa doctrine, on ne peut avoir que de l’admiration pour ce vieux lutteur qui a consacré toute son existence à ses idées, et qui a su les servir avec autant de courage, de passion et de désintéressement. Au-delà de ses erreurs et de ses jugements parfois si injustes, ce courage, ce désintéressement, cette exigeante passion, sa sincérité extrême, sa ténacité et la somme incroyable d’efforts qu’il a su déployer au cours de sa vie, commandent le respect. Il y a chez Maurras, ce Don Quichotte dont Léon Daudet fut le Sancho Pança, quelque chose de très proprement héroïque. Il n’y a pas beaucoup d’hommes publics dont on puisse en dire autant.
Au sommaire du n°66 de Nouvelle Ecole :
- Un portrait de Charles Maurras (Olivier Dard)
- Le jeune Maurras, félibre et fédéraliste (Rémi Soulié)
- Maurras et l’abbé Penon (Axel Tisserand)
- Heidegger et Maurras à Athènes (Baptiste Rappin)
- La République, la bourgeoisie et la question ouvrière (Charles Maurras)
- Kiel et Tanger ou la géopolitique maurrassienne (Martin Motte)
- Entretien avec Gérard Leclerc
- Maurras et le romantisme (Alain de Benoist)
- Charles Maurras et le positivisme d’Auguste Comte (Francis Moury)
- Maurras en Amérique latine (Michel Lhomme)
- Antigone (Charles Maurras)
- Pierre Boutang ex cathedra (Francis Moury)
- Bibliographie maurrassienne : 2004-2016 (Alain de Benoist)
Et aussi :
- Le slavophilisme, une utopie conservatrice russe (Vassily Leskov)
- Siva et Dionysos (Jean Haudry)
- Dépendance des États et globalisation (Teodoro Klitsche de la Grange)
25 euros TTC.
http://www.voxnr.com/7447/nouvelle-ecole-n66-charles-maurras
-
Too much magic (J.H. Kunstler)
-
ZOOM : Aimeric Bordot, chansonnier dissident
-
(2.14) Sur nos traces - Le commerçant
-
Moyen Âge : « Noël ! Noël ! » était le cri de joie poussé par le peuple à l’arrivée d’un événement heureux
De « Oyé » à « Haro », en passant par « Noël », les cris, si multiples et sonores, sont au Moyen Âge régulateurs des liens sociaux. Nous l’avons peut-être oublié. [...]
Le mot Noël est attesté de manière écrite dès 1112 sous la forme Noel. Le primitif Nouël selon l’ancienne prononciation latine, appartient à l’époque de formation de notre idiome national. Les uns y ont vu une abréviation d’Emma-nuel (Dieu avec nous), par suppression des deux premières syllabes, pour avoir un cri de joie populaire vif et dégagé.
D’autres le font dériver de Natale, le jour natal ou la nativité du Christ ; le patois bourguignon l’avait corrompu en nau, nadau et naulet, expressions qui se retrouvent souvent dans les Noëls de La Monnoie ; les Bisontins disaient Nouë, les Picards noë ou simplement no, etc. Enfin il en est qui le prennent pour synonyme de nouvel, en latin novus, le nouveau-né par excellence, le nouvel Adam ; c’est ainsi que nos pères disaient encore le renouveau pour le printemps, et, dans la Bretagne, on continue à désigner le Christ au berceau sous le nom d’Enfant-Noël.
Aucune de ces étymologies ne paraît improbable, et peut-être faut-il les voir toutes réunies dans une sorte de synthèse. Quoi qu’il en soit, le mot Noël fut affecté de bonne heure aux cantiques sur les mystères de la Crèche, et ces compositions naïves ont revêtu trois formes successives : les proses rimées, les farcis et les noëls proprement dits.
[...] Abstraction faite du nom, qui n’apparaît que plus tard, le Noël existait au moins dès la fin du XIe siècle. Lambert, prieur de Saint-Wast d’Arras, en parle au siècle suivant comme d’une pratique universellement reçue, c’est-à-dire antérieure au temps où il vivait. D’après lui, « les fidèles se consolaient des ténèbres de la nuit de Noël par l’éclat d’un nombreux luminaire, et, d’une voix vibrante, ils chantaient des cantiques populaires selon l’usage des Gaulois : Lumine multiplici noctis solatia praestant, / Moreque Gallorum carmina nocte tonant ».
[... ]À l’origine, il existait à cette date des festivités païennes marquant le solstice d’hiver, symbole de la renaissance du soleil. La fête chrétienne a été positionnée à la même date dans le but de remplacer ces fêtes et, symboliquement, pour associer la naissance du Christ à la notion de lumière croissante.
Après Pâques, Noël est la deuxième fête la plus importante du calendrier liturgique chrétien. C’est pourquoi le jour de Noël est férié dans la plupart des pays de tradition chrétienne. [...]