culture et histoire - Page 1114
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L'Heure la plus sombre n°47 – Émission du 26 septembre 2016 – Louis-Ferdinand Céline
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MASSACRES DES HARKIS EN ALGERIE : CONSEQUENSE D’UNE IGNOBLE FELONIE !
Le bloc-note de Jean-Claude Rolinat
Le Président de la République, ex-Premier secrétaire du Parti socialiste, locataire provisoire de l’Elysée jusqu’en mai 2017, vient de rendre un hommage solennel – comme par hasard à quelques mois de l’élection présidentielle ! – aux harkis. Sous ce terme ont été regroupés tous les combattants musulmans de l’Armée française en Algérie française. Mieux, il a reconnu la responsabilité de la France dans les massacres qui ont suivi l’entrée en vigueur des accords d’Evian le funeste 19 mars 1962. Acte paradoxal de la part du Président, alors que son gouvernement a officialisé cette même date honteuse du 19 mars comme celle marquant la fin d’une guerre qui, pendant longtemps, fut maquillée par le terme générique, les « évènements d’Algérie ». Déjà une nouvelle trahison de cette« Ripouxblique » comme dirait Jean-Marie Le Pen….Toutefois, ne boudons pas notre satisfaction. Par la voix du Président légal, sinon légitime, de l’Etat français, notre pays reconnait sa responsabilité dans le massacre des harkis perpétré juste après la date d’entrée en vigueur des accords d’Evian, tuerie de masse que l’on s’accorde à chiffrer par dizaines de milliers de victimes dans des conditions monstrueuses. (Certains avancent le chiffre, énorme, de 150 000 victimes civiles et militaires musulmanes. Ca fait froid dans le dos ! Mais n’entrons pas dans cette sordide querelle des chiffres). Ces exécutions ne sont pas sans évoquer l’actuelle barbarie de Dae’ch. « Bon sang » si l’on peut dire, ne saurait mentir » et les tueurs de l’Emirat islamique sont bien les dignes héritiers des assassins du FLN ! (Même « technique » de décapitation). Comment imaginer que des êtres humains se soient acharnés avec une telle violence démoniaque sur « leurs frères » en religion, leur infligeant d’indescriptibles mutilations et que, une fois leur forfait accompli, ils aient pu regagner impunément leurs foyers ? Et pourtant, la France comme le « Gouvernement provisoire de la République algérienne », l’instance exécutive du FLN, s’étaient engagés par leurs signatures à garantir les droits et libertés des personnes : -« nul ne pourra faire l’objet de mesures de police ou de justice, de sanctions disciplinaires ou d’une discrimination quelconque en raison d’opinions émises à l’occasion des événements survenus en Algérie, avant le jour du scrutin d’autodétermination, d’actes commis à l’occasion des mêmes évènements, avant la proclamation du cessez-le-feu. Aucun Algérien ne pourra être contraint de quitter le territoire algérien, ni empêché d’en sortir »….Les textes étaient clairs, limpides. Violés dès la première heure de leur prétendue application. VERITAS, le Comité national pour le rétablissement de la vérité historique, s’indigne à juste titre dans son communiqué du 27 septembre 2016, que « pour l’homme civilisé, un tel acharnement, d’aussi bas instincts, répugnent simplement à être évoqués » et, plus loin, ne comprend pas, ne « s’explique pas de pareilles horreurs perpétrées sur des hommes qui, la veille encore, étaient leurs voisins ou leurs amis ». La trahison gaulliste – comment désigner autrement la volte-face du premier Président de la Vème République ?- a ouvert la porte aux ouvriers de la 25èmeheure, à ceux qui devaient donner des gages au vainqueur et faire oublier leur attentisme sinon leur collaboration avec la France. L’ignominie a été accomplie par les autorités françaises qui ont menti aux harkis et à leurs familles, les regroupant, puis les désarmant comme pour mieux les livrer aux égorgeurs du FLN. Heureusement, un grand nombre de cadres a sauvé l’honneur en refusant d’abandonner leurs hommes et a transgressé les ordres reçus. Quels étaient-ils ces ordres ? Rappelons que le ministre Louis Joxe, le père du calamiteux ministre mitterrandien de l’Intérieur, ministre des affaires algériennes, adressa le l6 mai 1962 le télégramme suivant au Haut-Commissaire de France en Algérie, Christian Fouchet : -« Ministre Etat Louis Joxe demande à Haut-Commissaire rappeler que toute initiative individuelle tendant à installation métropole Français musulmans strictement interdite. En aviser urgence nos chefs SAS et commandants unités ».
COMME LES ANGLAIS AVEC LES « VLASSOV »….
Peut-on imaginer pire félonie ? Il est vrai, par exemple, que le Royaume-Uni livra des prisonniers de guerre russes de l’armée Vlassov à la vengeance de Staline. Perfide Albion, perfidie gaulliste ! Le voile du silence, le mensonge, recouvrirent un temps, un temps seulement, ces tragiques circonstances tout comme les massacres d’Européens à Oran dès les premières heures de la proclamation de « l’indépendance ». Les victimes comme les coupables, survivants, ont vieilli. Mais la vérité dans toute sa lumière, exigerait que soit désignés celles et ceux qui ont permis de telles atrocités. Les porteurs de valises du FLN , les terroristes dont les poseuses de bombes, les fellaghas de l’ALN et leurs chefs bien sûr, mais aussi les princes de l’Etat algérien. Mais surtout, surtout, les hiérarques de l’Etat français et leurs fidèles subordonnés qui, sans état d’âme, ont accompli l’inimaginable, abandonner des populations à qui l’on avait juré qu’elles resteraient françaises. Souvenons-nous du fameux « je vous ai compris » d’Alger et du « Vive l’Algérie française » lancé à Mostaganem qui n’auront pas plus de consistance ou de réalité politique que le non moins célèbre « Vive le Québec libre » lancé à Montréal quelques années plus tard. En ces temps d’agitation pré-électoraux, alors que tout le monde, à droite, peu ou prou, se réclame du « gaullisme », n’oublions jamais que la figure tutélaire de la Vème République est responsable, par indifférence ou duplicité, d’une tragédie contemporaine de l’histoire de France. Déjà, à la charnière des années quarante et cinquante, notre pays ne s’était pas montré à la hauteur de sa parole vis-à-vis des Indochinois, notamment des populations des Hauts plateaux tonkinois. Moi, par respect de TOUTES les victimes de la guerre d’Algérie et indépendamment de l’inéluctable évolution politico-administrative de ce pays (1), je n’irai pas, comme certains, à Colombey les deux Eglises….
* Dont le statut « d’association » prévu dès l’annonce du référendum d’autodétermination.
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Première Guerre Mondiale : 1914, Le début du conflit - Documentaire francais
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Poe et Baudelaire face à «l'erreur américaine»
Les deux fondateurs de l'anti-américanisme philosophique sont Edgar Poe et Charles Baudelaire ; le premier dans ses contes, le deuxième dans ses préfaces. La France et sa petite sœur Amérique sont les deux pays à avoir fourni les plus belles cohortes d'antimodernes depuis les révolutions. Souvent du reste on retrouve le thème commun de la nostalgie dans les grands films américains (voyez Naissance d'une nation, la Splendeur des Amberson, l'Impasse de De Palma). Et la rage de Baudelaire contre « la barbarie éclairée au gaz » vaut celle d'Henry Miller avec son « cauchemar climatisé ».
On laisse parler Baudelaire, traducteur et préfacier de Poe. Dans un élan rebelle et réactionnaire, il écrit :
« De tous les documents que j’ai lus en est résultée pour moi la conviction que les États-Unis ne furent pour Poe qu’une vaste prison qu’il parcourait avec l’agitation fiévreuse d’un être fait pour respirer dans un monde plus aromal, – qu’une grande barbarie éclairée au gaz, – et que sa vie intérieure, spirituelle, de poète ou même d’ivrogne, n’était qu’un effort perpétuel pour échapper à l’influence de cette atmosphère antipathique. »
D'ou ces myriades de littérateurs qui de Cooper à James en passant par la génération perdue ou Diane Johnson (romancière et scénariste de Shining, une amie) trouvent refuge en France - avant que celle-ci ne fût crucifiée par Hollande et Sarkozy.
Puis Baudelaire ajoute sur la tyrannie de la majorité :
« Impitoyable dictature que celle de l’opinion dans les sociétés démocratiques ; n’implorez d’elle ni charité, ni indulgence, ni élasticité quelconque dans l’application de ses lois aux cas multiples et complexes de la vie morale. On dirait que de l’amour impie de la liberté est née une tyrannie nouvelle, la tyrannie des bêtes, ou zoocratie... »
Baudelaire s'irrite dans une autre préface : racisme, brutalité, sexualité, avortement, tout y passe, avec au passage le nécessaire clin d’œil de sympathie pour les noirs et les indiens :
« Brûler des nègres enchaînés, coupables d’avoir senti leur joue noire fourmiller du rouge de l’honneur, jouer du revolver dans un parterre de théâtre, établir la polygamie dans les paradis de l’Ouest, que les Sauvages (ce terme a l’air d’une injustice) n’avaient pas encore souillés de ces honteuses utopies, afficher sur les murs, sans doute pour consacrer le principe de la liberté illimitée, la guérison des maladies de neuf mois, tels sont quelques-uns des traits saillants, quelques-unes des illustrations morales du noble pays de Franklin, l’inventeur de la morale de comptoir, le héros d’un siècle voué à la matière. »
Et notre grand génie de la « modernité » poétique de rajouter que l'américanomanie gagne du terrain, et ce grâce au clergé catholique (toujours lui...) :
« Il est bon d’appeler sans cesse le regard sur ces merveilles de brutalité, en un temps où l’américanomanie est devenue presque une passion de bon ton, à ce point qu’un archevêque a pu nous promettre sans rire que la Providence nous appellerait bientôt à jouir de cet idéal transatlantique! »
Venons-en à Edgar Poe. C'est dans son Colloque entre Monos et Una que notre aristocrate virginien élevé en Angleterre se déchaîne :
« Hélas ! nous étions descendus dans les pires jours de tous nos mauvais jours. Le grand mouvement, – tel était l’argot du temps, – marchait ; perturbation morbide, morale et physique. »
Il relie très justement et scientifiquement le déclin du monde à la science:
« Prématurément amenée par des orgies de science, la décrépitude du monde approchait. C’est ce que ne voyait pas la masse de l’humanité, ou ce que, vivant goulûment, quoique sans bonheur, elle affectait de ne pas voir.
Mais, pour moi, les annales de la Terre m’avaient appris à attendre la ruine la plus complète comme prix de la plus haute civilisation. »
Poe voit l'horreur monter sur la terre (Lovecraft reprendra cette vision). L'industrie rime avec maladie physique :
« Cependant d’innombrables cités s’élevèrent, énormes et fumeuses. Les vertes feuilles se recroquevillèrent devant la chaude haleine des fourneaux. Le beau visage de la Nature fut déformé comme par les ravages de quelque dégoûtante maladie. »
On peut rappeler qu'un grand peintre de l'école de Hudson nommé Thomas Cole a réalisé une suite admirable de tabeaux symboliques nommé the Course of Empire. Intéressez-vous à cette passionnante école de peinture, et à l'artiste allemand Bierstadt qui réalisa les plus géniales toiles de paysages américains. Après ladégoûtante maladie recouvrit tout (Parcs nationaux ! Parcs nationaux !).
Dans Petite conversation avec une momie, Poe règle d'autres comptes. Il relativise nos progrès médicaux (simple allongement de la durée de vieillesse) et mécaniques :
« Je lui parlai de nos gigantesques forces mécaniques. Il convint que nous savions faire quelque chose dans ce genre, mais il me demanda comment nous nous y serions pris pour dresser les impostes sur les linteaux du plus petit palais de Carnac. »
Le comte nommé Allamistakéo, la momie donc, donne sa vision du progrès :
« Le comte dit simplement que, de son temps, les grands mouvements étaient choses terriblement communes, et que, quant au progrès, il fut à une certaine époque une vraie calamité, mais ne progressa jamais. »
L'idée que le progrès ne progressera plus, entre embouteillages et obésité, entre baisse du QI et effondrement de la culture, me paraît très bonne. On ne fait pas mieux qu'au temps de Jules Verne (la lune...), et on ne rêve même plus.
Sur la démocratie US, on se doute que Poe nous réserverait une « cerise » :
« Nous parlâmes alors de la grande beauté et de l’importance de la Démocratie, et nous eûmes beaucoup de peine à bien faire comprendre au comte la nature positive des avantages dont nous jouissions en vivant dans un pays où le suffrage était ad libitum, et où il n’y avait pas de roi. »
Il évoque en riant les treize colonies qui vont se libérer du joug de l'Angleterre.
« La chose néanmoins finit ainsi : les treize États, avec quelque chose comme quinze ou vingt autres, se consolidèrent dans le plus odieux et le plus insupportable despotisme dont on ait jamais ouï parler sur la face du globe.
Je demandai quel était le nom du tyran usurpateur. Autant que le comte pouvait se le rappeler, ce tyran se nommait : La Canaille. »
Cela nous rappelle la juste phrase de Mel Gibson dans le Patriote, qui préférait avoir un tyran (le roi d'Angleterre, le brave George en plus à demi-fou) de l'autre côté de l'Atlantique que 400 (sénat, congrès, bureaucratie, en attendant FBI, NSA, CIA et tout ça) ici tout près. On se doute que la critique de la démocratie ici a quelque chose de tocquevillien. Et à une époque où on vous interdit tel maillot de bain et où on vous met en prison (comme récemment en Espagne) pour une simple gifle (la mère emprisonnée, la gamine se retrouva à la rue !), on ne peut que s'émerveiller des performances du pouvoir de la canaille.
Citons cette phrase méconnue de Tocqueville :
« Le naturel du pouvoir absolu, dans les siècles démocratiques, n’est ni cruel ni sauvage, mais il est minutieux et tracassier. Un despotisme de cette espèce, bien qu’il ne foule point aux pieds l’humanité, est directement opposé au génie du commerce et aux instincts de l’industrie. »
Et en effet il devenu impossible de créer des emplois en Europe comme en Amérique. On peut juste rayer bureaucratiquement les chômeurs pour plastronner devant la presse...
La peur de l'américanisme est donc aussi partagée en France qu'en Amérique au siècle de Comte. On citera aussi Renan qui parle quelques décennies plus tard:
« Le monde marche vers une sorte d'américanisme, qui blesse nos idées raffinées…
Une société où la distinction personnelle a peu de prix, où le talent et l'esprit n'ont aucune valeur officielle, où la haute fonction n'ennoblit pas, où la politique devient l'emploi des déclassés et des gens de troisième ordre, où les récompenses de la vie vont de préférence à l'intrigue, à la vulgarité, au charlatanisme qui cultive l'art de la réclame, à la rouerie qui serre habilement les contours du Code pénal, une telle société, dis-je, ne saurait nous plaire. »
Et on conclura avec Baudelaire qui voit en poète, en visionnaire, le risque que fera peser l'américanisme sur le monde et l'Europe :
« Les États-Unis sont un pays gigantesque et enfant, naturellement jaloux du vieux continent. Fier de son développement matériel, anormal et presque monstrueux, ce nouveau venu dans l’histoire a une foi naïve dans la toute-puissance de l’industrie ; il est convaincu, comme quelques malheureux parmi nous, qu’elle finira par manger le Diable. »
Nicolas Bonnal
Bibliographie
• Edgar Poe – Histoires extraordinaires.
• Edgar Poe- Nouvelles histoires extraordinaires.
• Baudelaire – Préface de ces deux recueils (ebooksgratuits.com).
• Ernest Renan- Souvenirs.
• Tocqueville – De la Démocratie, II, Deuxième partie, chapitre XIV.
• Nicolas Bonnal – Lettre ouverte à la vieille race blanche, ch.IV.
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Enseignement : Elle veut le tuer, et nous nous disons « Vive le Latin ! »
Najat Vallaud Belkacem veut supprimer de fait le latin, mais tout en disant qu'elle ne le fera pas et qu'elle veut au contraire le sauver, au moyen d'une de ces usines à gaz dont le Système a le secret. En gros, et pour « faire clair », elle annonce :1. Un saupoudrage des cours de français avec « les éléments fondamentaux des apports du latin et du grec à la langue française »;
2. L’intégration du grec et du latin à « Langues et cultures de l’antiquité », l’un des huit enseignements pratiques interdisciplinaires (EPI)...
La véritable motivation - de fond - est de couper les petits Français de leurs racines (« du passé faisons table rase ...», c'est bien cela, le programme révolutionnaire, non ?). Et cette motivation tire argument d'un chiffre censé clore le débat : dénigré, maltraité (cours mal-placés), dévalorisé depuis des lustres, il n'est pas étonnant que le latin ne concerne plus que 18% des élèves : c'est même un exploit !Mais, si elle supprime une langue ancienne («ancienne », et non pas « morte », la nuance est capitale...) au motif qu'elle ne concerne que 18% des élèves, que Mme le Ministre aille au bout de sa logique, et qu'elle demande, par exemple, la suppression du PS, qui ne concerne lui aussi - et en comptant large... - que 18% des électeurs ! -
Livre libre : Gilbert Collard / Pierre Duriot : "Du côté obscur de l'Éducation"
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Les Mines Du Roi Salomon doc
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Une bataille culturelle sur internet
Dans Minute, Antoine Vouillazère évoque l'ouvrage la Fachosphère, qu'il juge honnête. Extrait :
"On sent bien, en conclusion, que les auteurs, après tant de neutralité, aimeraient bien qu’émerge une contre-offensive, mais leur propos même est signe que celle-ci ne pourrait que venir contrecarrer une défaite déjà actée : «L’extrême droite n’est puissante sur le Web que parce qu’elle est forte dans les têtes […] Dans une France affaiblie, une grille de lecture profondément “altérophobe“ est en voie de remporter la bataille des idées. » Ils ajoutent, ayant lu Laurent Bouvet et son concept d’« insécurité culturelle » :
« Le moralisme ne fera rien à l’affaire, ni la fiévreuse attente d’une embellie économique censée résoudre jusqu’à nos angoisses identitaires. C’est une bataille culturelle qu’a engagée l’extrême droite. C’est sur ce terrain, d’abord, qu’elle attend ses adversaires. »
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La petite histoire : l'extermination des Indiens d'Amérique
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Réalisme culturel : Pourquoi Robert Ménard a raison sur la question de la France blanche et chrétienne
Le maire de Béziers, Robert Ménard, a déclenché bien malgré lui une fausse “polémique” dont la presse d’état a le secret de l’orchestration. Interrogé sur LCI, l’élu a fait cette observation factuelle et parfaitement banale : “Être Français c’est aussi, comme le disait le général De Gaulle, être européen, blanc et catholique, bien sûr.”.
Le réalisme racial contre l’égalitarisme
Relevons que l’édile divers-droite a bien dit “aussi”, laissant entendre que ces qualités n’étaient pas exclusives. Cette phrase, qui se bornait a rappelé les origines ethniques et religieuses fondatrices de la France comme pays, a été présentée comme une atteinte intolérable à la pudibonderie raciale qui a cours dans les salons de la bonne bourgeoisie.
Si des agitateurs racistes noirs peuvent se déchaîner dans les rues de Beaumont-sur-Oise en se revendiquant expressément de leur appartenance raciale pour appeler à l’émeute contre les institutions – parce que “blanches” selon eux -, le seul fait de rappeler sa propre appartenance européenne est identifiée par le système comme un délit idéologique.
Cela témoigne de la peur de l’oligarchie de voir s’effondrer son système politico-idéologique, assis sur le diptyque “égalitarisme/universalisme”, sous la pression du mouvement d’émancipation – devrais-je dire de libération ? – européen. C’est-à-dire blanc.
L’explosion de la poudrière ethnique, raciale et religieuse qu’est devenue la France signifierait en effet la défaite historique du principe fondateur de la Révolution Française : l’égalité. Principe mythique duquel dégoulinent tous les prurits socialistes, marxistes, anarcho-nihilistes depuis si longtemps.
L’assignation culturelle et identitaire devenant le nouveau principe organisationnel du politique, le soleil se coucherait sur cette vieille lune et ses adeptes.
Louis Aliot contre Robert Ménard
Sur ces entrefaites, le Vice-président du Front National, Louis Aliot, a cru bon de réagir pour dénoncer les propos de Robert Ménard.
«Il est maire de Béziers. Je l’ai écouté et il a cité une autre phrase, du général de Gaulle. Moi je suis un peu en opposition avec ces phrases-là parce que la France ce n’est pas que ça», indique le vice-président du FN. «Lui qui est un enfant de l’empire, il devrait quand même, au-delà de la phrase raciste ou dans tous les cas racialiste du général de Gaulle, y ajouter ce que nous sommes. C’est-à-dire un pays avec des DOM-TOM, tout l’outre-mer qui est avec nous, les harkis… Tous ces gens-là font partie de la communauté nationale», poursuit Louis Aliot. Et le compagnon de Marine Le Pen de livrer sa propre vision de la France:«La France ce n’est pas une couleur de peau, c’est à la fois un état d’esprit, l’amour de son pays, et aussi la conscience que l’on est prêt à mourir pour elle. Je préfère, moi, des gens, même de couleur, et qui sont tombés pour la France ou qui tomberont si malheureusement il y avait une guerre, que des gens blancs qui n’ont que de la haine pour leur pays».
Ce commentaire apporte plusieurs observations. Balayons tout d’abord d’un revers de main les éternelles marges dont on se prévaut pour bâtir un système : le mirage des allogènes se portant au secours des Blancs égorgés par leurs congénères n’est pas à la veille de prendre corps.
Venons-en à l’essentiel. Louis Aliot ne laisse planer aucune ambiguïté. Il se dit “en opposition avec ces phrases-là”, c’est-à-dire celles traditionnellement attribuées au Général De Gaulle :
«Nous sommes quand même avant tout un peuple européen de race blanche, de culture grecque et latine et de religion chrétienne. Qu’on ne se raconte pas d’histoires ! Les musulmans, vous êtes allés les voir ? Vous les avez regardés avec leurs turbans et leur djellabas ? Vous voyez bien que ce ne sont pas des Français ! Ceux qui prônent l’intégration ont une cervelle de colibri, même s’ils sont très savants. Essayez d’intégrer de l’huile et du vinaigre. Agitez la bouteille. Au bout d’un moment, ils se sépareront de nouveau. Les Arabes sont des Arabes, les Français sont des Français. Vous croyez que le corps français peut absorber dix millions de musulmans, qui demain seront vingt millions et après-demain quarante ? Si nous faisions l’intégration, si tous les Arabes et Berbères d’Algérie étaient considérés comme Français, comment les empêcherait-on de venir s’installer en métropole, alors que le niveau de vie y est tellement plus élevé ? Mon village ne s’appellerait plus Colombey-les-Deux-Églises, mais Colombey-les-Deux-Mosquées !»
Il est évident que Louis Aliot, familialement contaminé par le cosmopolitisme impérial de la Troisième République, applique un raisonnement déjà convaincu de sénilité il y a un demi-siècle comme le rappelait en des termes éclairants Charles De Gaulle.
Hélas, ce raisonnement repose sur l’idée fallacieuse que la guerre de décolonisation se poursuivrait dans les mêmes termes qu’hier et qu’elle devrait être remportée en Métropole, à défaut d’avoir été obtenue dans les colonies. Les mêmes causes entraînant les mêmes effets, on ne voit pas comment ce qui a échoué hier, quand la France était incomparablement plus puissante et dominante, réussirait aujourd’hui. Surtout à l’heure où le réveil de l’islam touche la totalité de la planète et que la culture française a déjà progressivement disparu de territoires métropolitains entiers.
Cette nostalgie post-coloniale incapacitante empêche de raisonner en termes politiques, c’est-à-dire en termes concrets. Agitez une poignée d’îles lointaines avec émotion ou brandir le souvenir d’auxiliaires maghrébins de l’armée française pour traiter de la submersion migratoire actuelle de l’Hexagone – par des masses venues des quatre coins du tiers-monde ! – relève, convenons-en, de la mauvaise plaisanterie. Voire de l’autisme.
Sans surprise, ce nationalisme contractualiste hérité de la révolution française – “la France est un état d’esprit” – est déréalisant, abstrait, inopérant, idéaliste jusqu’à la niaiserie. Ce produit a dépassé sa date de péremption.
En réalité avec ce genre de discours, il n’est pas tant question de la France comme réalité charnelle – ethnique, raciale, spirituelle donc – mais comme simple vecteur d’une ambition idéologique. S’il n’est question que de loyauté vis-à-vis d’une “idée” et qu’il est entendu que les idées sont fluctuantes, rien ne distingue en pratique ce “nationalisme” désincarné du plus plat socialisme républicain.
L’enjeu ne tournerait qu’autour du paiement des impôts et de cours d’éducation civique. Or, il est évident que, dans tout le monde blanc, c’est la survie même de la race blanche et de sa culture qui en jeu. Le reste étant contingent.
L’enjeu : le monde blanc
Cette incapacité à admettre les limites de sa propre autorité sur la réalité est un piège mortel. Cette folie mégalomaniaque qui consiste à refuser de distinguer le “moi” de “l’autre” pour vouloir le réduire à soi et le façonner à son image est sourde d’erreurs et de réactions identitaires violentes par contrecoup.
Aucun volontarisme psychologique ne peut abolir les déterminismes ethniques, culturels, raciaux ou religieux. Peu importe l’intensité avec laquelle on agitera un drapeau tricolore, cela n’abolira jamais les différences de QI entre subsahariens et Français de souche.
A cet “internationalisme” du pauvre aux ambitions aussi grandiloquentes que loufoques, un retour à une plus saine réalité éviterait bien des déconvenues futures. De ce point de vue là, lorsque Robert Ménard indique que le mantra du “vivre ensemble” relève du “vaudou”, comment ne pas lui donner raison ? Les Blancs fuient les afro-musulmans en France – et en Europe de l’Ouest -, telle est la froide réalité.
Entamée avec Nadine Morano en septembre 2015, cette polémique n’a de cesse de devenir une question existentielle. Le choix, assez simple, se résume à deux alternatives : une poudrière ethnique tiers-mondisée coiffée d’une “république” de type libanaise aux accents cocardiers d’une part ou la défense farouche du monde blanc et européen, partout et tout le temps, sans regard pour les détails d’ordre géographique, d’autre part.
Entre le fétichisme et le réalisme, il va falloir que chacun choisisse.