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culture et histoire - Page 1113

  • Dimanche dernier, à Rungis, Marc Rousset présentait son nouveau livre : "Adieu l'argent-roi ! Place aux héros européens !"

    Titre et dessin couverture du livre.jpgAprès son livre "La nouvelle Europe, Paris-Berlin-Moscou" sorti en 2010, l'auteur se livre ici à un vraie critique de la civilisation de l'argent et nous fait une apologie de l'héroïsme
    Cet ouvrage est la suite, à un siècle de distance, de « Händler und Helden » (Commerçants et Héros) écrit à Leipzig en 1915, mais jamais traduit en français, par le sociologue allemand Werner Sombart, à la lumière des réflexions sur l’héroïsme grec du regretté Dominique Venner.
    L’héroïsme n’est plus une valeur directrice dans l’imaginaire européen alors que pendant quinze siècles, la pire des choses en Europe était de « préférer la vie à l’honneur et pour garder la vie de perdre la raison de vivre ». Nous vivons l’époque de la civilisation individualiste de l’argent, de la civilisation hédoniste matérialiste sans idéal, sans âme, sans courage, sans héroïsme.

    Selon le philosophe allemand Peter Sloterdijk, la France, comme la plupart des autres pays européens a cru bon après Mai 1968 de « sortir de l’héroïsme par le consumérisme ». Aujourd’hui la seule discrimination tolérée entre les hommes est celle de l’argent. Toutes les autres formes de discrimination nationale, ethnique, religieuse, culturelle sont devenues illégitimes.
    Le carriérisme sans âme et la consommation matérialiste effrénée en guise de bonheur ont remplacé dans l’esprit de nos contemporains l’idéal, la vocation, le sens de la transcendance, du sacré, le courage, le goût de l’effort, du dépassement, du don de soi, de donner un sens plus élevé à son existence
    L’homme ne peut accepter de donner sa vie que pour sa famille, une collectivité, une nation, une culture, une civilisation, une foi, une croyance. On ne meurt pas pour une société individualiste et matérialiste qui n’a rien d’autre à offrir à sa jeunesse que le sexe et l’argent.

    L’esprit est plus fort que la matière : c’est parce qu’elle l’a oublié que la civilisation européenne est sur le déclin. L’Europe du XXIe siècle retrouvera son âme ou disparaitra. Pour y parvenir et permettre le renouveau de la civilisation européenne, un seul moyen : une révolution conservatrice des mentalités, des valeurs et de l’éducation.
    Tout au long du XXe siècle, les Européens n’ont cessé de répéter aux Américains que l’argent n’était pas tout. C’est maintenant au Vieux Continent de retrouver ses valeurs structurantes fondamentales et de mettre son ancien conseil en pratique.

    Selon Antoine de Saint Exupéry « Le bonheur est une récompense et non un but ». Etre heureux ne signifie pas être riche et posséder. Ce n’est pas l’argent, mais le sens que l’on donne à sa vie qui rend heureux.
    Un livre de référence sur l’antinomie argent/héroïsme encore plus important à l’heure du terrorisme islamiste !

    Marc Rousset, diplômé H.E.C, Docteur ès Sciences Economiques, MBA Columbia University, AMP Harvard Business School, a occupé pendant 20 ans des fonctions de Directeur Général dans des groupes multinationaux. Marc Rousset collabore régulièrement à la revue Synthèse nationale.

    "Adieu l’Argent-roi! Place aux Héros européens !" Critique de la civilisation de l’Argent et Apologie de l’héroïsme, Editions Godefroy de Bouillon, septembre 2016, 500 pages, 37 euros.

    http://synthesenationale.hautetfort.com/

  • [Annonce de Vexilla Galliae ] Quand on se bat pour ses idées, …

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    Chers amis,

    Vexilla Galliae existe depuis maintenant quatre ans, et c’est aujourd’hui une équipe de plus de 30 personnes qui contribue à la visibilité et au rayonnement du principe que nous défendons tous et de l’homme qui incarne ce principe, le prince Louis de Bourbon.

    Vous aussi, vous pouvez participer au combat que nous menons. Oui, vous pouvez vous lever, résister et combattre avec nous en participant au développement de Vexilla Galliae.

    Rejoignez notre équipe ! Nous recherchons :

    -         1 correcteur,

    -         1 posteur,

    -         1 maquettiste, graphiste,

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    Intégrez l’équipe Vexilla Galliae en devenant aussi chroniqueur !  

    Vous aimez rebondir sur l’actualité ?  Vous avez du talent ? Un domaine d’expertise ?

    Ça vous dit d'essayer ?

    Vous pouvez être publié. Vexilla Galliae est toujours preneur de bons papiers.

    Contactez-moi en me communiquant votre adresse courriel et téléphone. Je vous informerai de nos conditions et conseils pour la publication de vos articles.

    Et surtout, vive le roi !

    Dominique Hamel

    Directeur de publication
    d.hamel@vexilla-galliae.fr

    Vexilla Galliae : Qui sommes-nous ?

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    http://www.vexilla-galliae.fr/royaute/vie-des-royalistes/2180-annonce-quand-on-se-bat-pour-ses-idees

  • Contre l’école du "genre" : tous à Paris le 16 octobre !

    Communiqué des Enseignants pour l'enfance :

    6a00d83451619c69e201b7c89c7508970b-200wi.png"La polémique sur la présence de l’idéologie du genre à l’école française a mis chacun face à ses responsabilités. A ce titre, les « Enseignants pour l’Enfance » affirment, en dépit des réfutations de Madame Vallaud-Belkacem, que cette doctrine est présente à tous les niveaux de l’institution scolaire.

    Des ressources en ligne, à la disposition des enseignants, proposent des documents qui au nom de la déconstruction des stéréotypes incitent à la mise en question des identités. Des sites ouverts aux élèves offrent des supports fictionnels qui relèvent de la même démarche. Des syndicats enseignants proposent sur le sujet une prose éloquente. Des associations luttant contre l’ « homophobie » et la « transphobie » s’appuient sur le concept de genre pour entrer dans les établissements scolaires. La formation universitaire enfin, adressée à tous les étudiants et donc à de futurs enseignants, intègre ce paramètre dans certains modules. La présence du genre à l’école est donc incontestable, globale et permise par la passivité d’une institution complice.

    Or cette doctrine, qui se refuse elle-même le nom de théorie, n’a rien de scientifique et ne relève que de la conviction individuelle. A ce titre, le genre est contraire à l’article 11 de la « Charte de la laïcité » qui stipule que « les personnels ont un devoir de stricte neutralité » à l’école. De même, l’imposition de ce point de vue à de jeunes personnes est une entrave à la responsabilité des parents qui sont les premiers éducateurs de leurs enfants.

    Pour toutes ces raisons, les « Enseignants pour l’Enfance » appellent les professeurs, les parents et les étudiants à rejoindrela grande manifestation qui aura lieu à Paris, le 16 octobre 2016. Nous refusons l’éducation au genre et demandons l’abrogation de la loi Taubira, qui en est la caution institutionnelle. Nous ne voulons pas être les agents d’une propagande imposée. L’école ne peut devenir le lieu des idéologies inculquées. Les enfants ne sauraient être les cibles d’un endoctrinement institué.

    Cette école du genre ne sera jamais notre genre d’école. Nous réclamons la transparence d’un Ministère qui doit être capable de dire ce qu’il fait comme de faire ce qu’il dit. Oui aux partage des responsabilités, confiant aux parents l’éducation, aux maîtres l’instruction. Oui à une école du savoir, de la confiance et de l’exigence. Oui à une école au service des enfants. Oui à l’école des familles !"

    Michel Janva

  • DEMAIN, samedi 8 octobre 2016, colloque du Réveil français :

    Le Réveil français, groupe de réflexion stratégique, organise son colloque annuel : « Culture de l’économie, économie de la culture », le samedi 8 octobre 2016. Présentation…

    Olivier Dejouy : « Il faut retrouver le fil d’Ariane entre économie et culture »

    http://www.actionfrancaise.net/craf/?Samedi-8-octobre-2016-colloque-du

  • Sortie à l'occasion de la Xe Journée de Synthèse nationale, "Confrontation", la nouvelle revue qui fait face à l'islamisation

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    Une revue destinée à ceux qui refusent la soumission à l'islam !

    Le choix est simple : soit l'idéologie mondialiste qui préconise la des­truction des nations et des identités l'emporte, et le sort de notre civilisation sera définitivement réglé ; soit un les peuples européens retrouvent une véritable conscience ethnique et tous les espoirs seront à nouveau permis.

    Pour faciliter son funeste projet, l'hyper classe aux affaires n'a pas hé­sité à encourager les grands brassages de populations. L'arrivée massive sur notre sol de gens aux cultures et aux traditions très différentes des nôtres ne pouvait pas se passer sans problème. Il était évident que l'immi­gration allait, un jour ou l'autre, engendrer l'islamisation.

    L'islam, ne l'oublions pas, n'est pas une simple religion comme les au­tres comme voudrait nous le faire croire les media aux ordres. L'islam est une civilisation qui a vocation à s'étendre sur l'ensemble de la planète et à soumettre les autres à sa dévotion. Or, cela, nous ne pouvons pas l'ac­cepter. Voilà pourquoi nous préconisons la confrontation.

    Pour mener à bien le combat contre l'islamisation de notre pays, Syn­thèse nationale a décidé de proposer aux Français lucides cette nouvelle revue qui s'appelle justement Confrontation. Trop souvent nos compatrio­tes se sentent désarmés face à un tel danger. Certes, de nombreux foyers d'opposition s'organisent à travers la France mais ceux-ci manquent cruel­lement de références pour se battre.

    A chacune de ses livraisons (trimestrielles) Confrontation développera des axes de réflexions sur l'islam, des reportages sur les dégâts occasion­nés ici et là par ses thuriféraires, des méthodes d'actions concrètes pour ceux qui ne veulent pas se laisser réduire à la soumission.

    Confrontation a besoin de votre soutien pour amplifier son audience. Nous savons que nous pouvons compter sur vous comme vous pouvez compter sur nous.

    Au sommaire :

    Page 3 : Faire face ! Éditorial de Jean-François Touzé

    Page 6 : L'été du burkini.

    Page 8 : Non, décidément non, le coran ne passe pas... Maurice Bernard

    Page 23 : "On combat moins les organisations que les idées". Un entretien avec Roland Lombardi

    Page 33 : Gauche, extrême gauche : la stratégie de la tension. Olivier Golusz

    Page 42 : "Les islamistes représentent la moitié des musulmans. Pas seulement quelques %". Un entretien avec Philippe Herlin

    Page 47 : Faire face à la terreur islamique. José Castano

    Page 53 : un entretien exclusif avec Renaud Camus.

    Page 67 : Les trois singes de la droite française. Jean Yves Léandri

    Page 73 : La résilience des Français : un mythe ! Alexeï

    Page 80 : La chronique Bernard Atlan.

    Page 83 : Paroles de sages : petit florilège sur une religion de paix.

    Page 89 : Au fil des pages... Agnès Claude

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  • La presse de gauche n’aime pas les Gaulois et l’identité nationale

     

    Pour la presse de gauche, le discours du FN imprègne la campagne pour la primaire de la droite.

    L’Humanité dénonce ainsi l’utilisation du thème de l’identité nationale: «A droite, Marianne (est) défigurée (par les) Républicains», accuse le journal, en évoquant leur «vilaine manie d’aller manger dans la gamelle de l’extrême droite». Un propos semblable à celui qu’on retrouve dans Libération, qui a convié une vingtaine d’historiens à investir ses colonnes, à l’occasion des Rendez-vous de l’Histoire à Blois, et qui estime que «refaire l’histoire (est une) idée fixe de la droite». Pour Libération, «des Gaulois aux programmes scolaires, l’utilisation d’un passé mythifié et revisité à des fins politiques» serait devenue «un outil de campagne» du parti Les Républicains – allusion à la sortie de Nicolas Sarkozy, qu’on retrouve à la Une, dessiné par Mathieu Sapin, sous les traits d’Astérix, en compagnie du polémiste Eric Zemmour, alias Idéfix.

    Pour l’Opinion, l’ex-président/Astérix s’apprête à boire la potion magique du druide Panoramix dans le dessin de Kak. D’après le journal, Nicolas Sarkozy, en quête d’un «second souffle», chercherait à montrer qu’il «continue de mobiliser le peuple de droite sur le terrain».

    http://fr.novopress.info/

  • Les chroniques de Xavier Eman, Dissection de l’Occident ménopausé

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    Les lecteurs d’Éléments connaissent bien Xavier Eman, il y tient depuis début 2012 le feuilleton de notre apocalypse molle : la « Chronique d’une fin du monde sans importance ». Les éditions Krisis en ont réuni la quintessence, assortis d’un choix de billets inédits, du moins pour ceux qui ne lisent pas son blog « A moy que chault », le tout préfacé par un François Bousquet enthousiaste. C’est à la fois cru et cruel, corrosif et triste, comique et désespérant. Mais pas seulement, nous confie Xavier Eman… 
    Éléments : Te souviens-tu la première fois que tu as éprouvé la nécessité de coucher sur papier les aventures de François ? 
    Xavier Eman. J’ai toujours tenu des sortes de « journaux » où je retranscrivais les conversations improbables entendues à la terrasse des cafés ou les saynètes tragi-comiques observées au cours d’une soirée. Lorsque s’est développée la mode des « blogs », j’ai décidé de les mettre en ligne en cherchant un fil conducteur pour donner une cohérence au tout. Ce fut le personnage de François. Ses non-aventures ayant intéressées quelques personnes, j’ai continué, sous des formes diverses… et notamment dans Éléments. 
    Éléments : Pourquoi décrire la vie de cet être vide, qu’on imagine aussi moche physiquement que moralement ? Te semble-t-elle représentative d’une génération désenchantée et perdue, inapte à la vie, enfermée dans une négativité sans issue ? 
    Xavier Eman. Je ne crois pas que « François » soit aussi abject que cela. C’est un être médiocre plongé dans une époque qui l’est encore plus et qui le tire vers le bas. C’est peut-être d’ailleurs ce deuxième aspect qui est le plus tragique. Je crois à une certaine permanence de la nature humaine et donc aucunement à un hypothétique « âge d’or » passé, mais il me semble que notre époque n’offre plus aucune des structures sociales (famille, communautés locales, syndicats, partis…) et des cadres spirituels et moraux (patrie, religion, culture…) qui permettaient jadis à l’homme d’échapper – relativement – à ses déterminismes et à s’élever – au moins un peu – au-dessus de sa condition. On a laissé l’homme libre – et seul – devant sa nullité. Et « François » se débat donc comme il peut dans cette situation. François n’est pas un archétype parce qu’il est lucide sur lui-même alors que la grande majorité de ceux qui vivent comme lui n’en sont pas conscients. 
    Éléments : Dans sa préface, François Bousquet écrit que ton héros a des airs de Droopy, « rien de tel que son “I’m happy” las et éthylique pour plomber l’ambiance dans les soirées d’Homo Festivus ». Sommes-nous tombés si bas que Droopy devienne un personnage révolutionnaire ? 
    Xavier Eman. « François » est en effet à mi-chemin entre Droopy et Calimero… Mais il n’est pas que ça. Bien sûr, ce n’est pas un personnage « révolutionnaire », ne serait-ce parce qu’il n’a aucune alternative à proposer. Mais c’est d’une certaine façon un « rebelle », car il refuse le monde tel qu’il est, il ne veut pas se confondre avec les zombies souriants qui prennent quotidiennement leur dose de « soma » pour y vivre sans penser. Mais il n’a ni les instruments ni l’énergie de sa « rébellion », ce qui en fait un personnage à la fois pathétique et tragique. 
    Éléments : Autre dimension importante de ta radioscopie des nouveaux comportements citadins : la dérision. On a l’impression que tes personnages sont voués aux simulacres… 
    Xavier Eman. L’artificialisation des existences modernes me semble être une absolue évidence. Nous sommes au temps de la mise en scène permanente du soi (donc du vide). On ne cherche plus à vivre mais à médiatiser son existence. C’est la « télé-réalité pour tous ». Facebook est bien évidemment le principal outil et le vecteur majeur de cette tendance… Pas un repas, pas une soirée, pas une spectacle sans prise de photos et de « selfies » mis en ligne immédiatement dans le but d’obtenir des « like » et des « commentaires »… Même le sexe est désormais soumis à cet impératif avec la mode des « sex tapes » qui sont devenus des objets de promotion et des accélérateurs de carrière… Et tous les milieux sont touchés…
  • L'habileté du roi, pour le règne inaugural. (2)

    Pour définir le « monarque inaugurateur », mon interlocuteur de la semaine dernière emploie le terme de « fin », c’est-à-dire d’habile, et il est vrai qu’il faudra une grande habileté et agilité d’esprit pour éviter les écueils d’une « inauguration » qui ne sera pas forcément acceptée par tous, en particulier par des élites qui, souvent, jouent les Frondeurs pour mieux marquer leur territoire de Pouvoir. Cette habileté, dans l’histoire de la Monarchie, est parfois au fondement des meilleurs moments de celle-ci mais se teinte aussi, dans des cas assez fréquents, d’un certain cynisme, « la fin (le bien de l’Etat) justifiant les moyens (entre manipulation et coercition) », et elle a parfois aussi manqué, précipitant des catastrophes et des révolutions : malgré toutes ses qualités, le roi Louis XVI, trop vertueux sans doute (et sans doute à cause de cela même), n’a pas été assez fin manœuvrier quand il aurait fallu l’être, et il en est mort, assumant ses erreurs stratégiques jusqu’au sacrifice suprême, ce qui peut en faire un martyr quand il aurait mieux valu être un « héros », au sens politique du terme…

    L’histoire ne doit pas être un champ de ruines et la nostalgie ne fait pas de bonne politique, mais il faut tirer des leçons des bonheurs et des erreurs passés : le roi inaugurateur devra forcément « manœuvrer pour grandir », et il lui faudra un sens politique particulier, entre instinct et réflexion, pour ne pas tomber dans les chausse-trappes politiciennes. C’est sans doute là que son éducation politique et son entourage feront la différence, et c’est une des vertus de la Monarchie de penser, dès le plus jeune âge, à la formation du souverain à venir. « L’éducation du prince » est un élément majeur de la Monarchie elle-même, de son enracinement et de sa pérennité, de ses capacités et de ses réflexes. Quand les hommes et femmes politiques en République sont entraînés à conquérir le Pouvoir, le roi est d’abord éduqué à régner, son pouvoir n’étant pas issu d’une conquête électorale mais d’une simple suite « naturelle », de l’amour et de la naissance, mais aussi de la mort du précédent qui ouvre le règne du suivant.

    Certes, en République, l’éducation du souverain putatif doit ajouter une dimension peut-être plus « républicaine », le Trône étant à fonder sur un terreau pas forcément favorable (sans être, en Cinquième République, forcément stérile), et la finesse politique du prétendant devra s’exercer en deux temps différents, celui de la République d’avant et celui de la Monarchie d’inauguration, le second étant ce qui nous intéresse ici.

    L’histoire est parfois taquine : c’est un obèse qui, dans l’après-Révolution, fut le plus fin des hommes d’Etat (après Talleyrand, sans doute, mais qui sut justement être monarchiste et monarchique au bon moment…), et le règne d’outre-Empire de Louis XVIII, jusqu’alors considéré comme un piètre prétendant, fut, d’une certaine manière, exemplaire, sans pour autant être parfait bien sûr ! Il réussit à faire preuve d’une grande finesse en n’oubliant ni ses principes ni la logique royale, et en inscrivant son action dans un temps qui n’était pas celui de l’Ancien régime mais celui d’un Nouveau régime à fonder, qui renouvelait la Monarchie sans la trahir, et qui n’oubliait pas les souhaits et les rêves des hommes de 1789 sans forcément les partager tous… D’ailleurs, nos institutions doivent sans doute beaucoup plus à la Restauration qu’à la Révolution et à l’Empire, comme le remarquent, avec une raison certaine, les constitutionnalistes contemporains. 

    C’est cette possible habileté du monarque qui, reportée en nos temps contemporains, pourra permettre que le règne inaugural ne soit pas un échec, et il me semble bien que le principe même d’une monarchie qui n’a pas de comptes à régler avec le passé mais poursuit l’histoire sans épouser les querelles des uns et des autres (qu’ils soient, d’ailleurs, monarchistes ou républicains), et assume le passé, tout le passé du pays, monarchique comme républicain (et sans exclusive), autorise cette habileté du prince, mieux que ne pourrait le faire une République coincée entre deux élections et des clientèles électorales impatientes… Ainsi, l’institution monarchique « fait » le roi,  et donne à l’homme royal un avantage certain en lui rendant une liberté non moins certaine par rapport à ceux qui se croient obligés de rallier une histoire pour en railler une autre, suivant en cela la logique purement démocratique de division entre Droite et Gauche. 

    Le roi inaugurateur, par le simple fait qu’il devient roi « malgré » la République préexistante et au-delà d’elle, a « un coup d’avance » : il dépendra de lui de ne pas gâcher cet avantage éminemment monarchique ! A lui, donc, de jouer finement, en étant pleinement roi donc souverainement indépendant, y compris des royalistes

    (à suivre)

    https://nouvelle-chouannerie.com/index.php?option=com_content&view=article&id=1343:lhabilete-du-roi-pour-le-regne-inaugural-2&catid=50:2016&Itemid=61