Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

culture et histoire - Page 1111

  • Poe et Baudelaire face à «l'erreur américaine»

    Ex: http://www.dedefensa.org

    Les deux fondateurs de l'anti-américanisme philosophique sont Edgar Poe et Charles Baudelaire ; le premier dans ses contes, le deuxième dans ses préfaces. La France et sa petite sœur Amérique sont les deux pays à avoir fourni les plus belles cohortes d'antimodernes depuis les révolutions. Souvent du reste on retrouve le thème commun de la nostalgie dans les grands films américains (voyez Naissance d'une nation, la Splendeur des Amberson, l'Impasse de De Palma). Et la rage de Baudelaire contre « la barbarie éclairée au gaz » vaut celle d'Henry Miller avec son « cauchemar climatisé ».

    On laisse parler Baudelaire, traducteur et préfacier de Poe. Dans un élan rebelle et réactionnaire, il écrit :

    « De tous les documents que j’ai lus en est résultée pour moi la conviction que les États-Unis ne furent pour Poe qu’une vaste prison qu’il parcourait avec l’agitation fiévreuse d’un être fait pour respirer dans un monde plus aromal, – qu’une grande barbarie éclairée au gaz, – et que sa vie intérieure, spirituelle, de poète ou même d’ivrogne, n’était qu’un effort perpétuel pour échapper à l’influence de cette atmosphère antipathique. »

    D'ou ces myriades de littérateurs qui de Cooper à James en passant par la génération perdue ou Diane Johnson (romancière et scénariste de Shining, une amie) trouvent refuge en France - avant que celle-ci ne fût crucifiée par Hollande et Sarkozy.

    Puis Baudelaire ajoute sur la tyrannie de la majorité :

    « Impitoyable dictature que celle de l’opinion dans les sociétés démocratiques ; n’implorez d’elle ni charité, ni indulgence, ni élasticité quelconque dans l’application de ses lois aux cas multiples et complexes de la vie morale. On dirait que de l’amour impie de la liberté est née une tyrannie nouvelle, la tyrannie des bêtes, ou zoocratie... »

    Baudelaire s'irrite dans une autre préface : racisme, brutalité, sexualité, avortement, tout y passe, avec au passage le nécessaire clin d’œil de sympathie pour les noirs et les indiens :

    « Brûler des nègres enchaînés, coupables d’avoir senti leur joue noire fourmiller du rouge de l’honneur, jouer du revolver dans un parterre de théâtre, établir la polygamie dans les paradis de l’Ouest, que les Sauvages (ce terme a l’air d’une injustice) n’avaient pas encore souillés de ces honteuses utopies, afficher sur les murs, sans doute pour consacrer le principe de la liberté illimitée, la guérison des maladies de neuf mois, tels sont quelques-uns des traits saillants, quelques-unes des illustrations morales du noble pays de Franklin, l’inventeur de la morale de comptoir, le héros d’un siècle voué à la matière. »

    Et notre grand génie de la « modernité » poétique de rajouter que l'américanomanie gagne du terrain, et ce grâce au clergé catholique (toujours lui...) :

    « Il est bon d’appeler sans cesse le regard sur ces merveilles de brutalité, en un temps où l’américanomanie est devenue presque une passion de bon ton, à ce point qu’un archevêque a pu nous promettre sans rire que la Providence nous appellerait bientôt à jouir de cet idéal transatlantique! »

    Venons-en à Edgar Poe. C'est dans son Colloque entre Monos et Una que notre aristocrate virginien élevé en Angleterre se déchaîne :

    « Hélas ! nous étions descendus dans les pires jours de tous nos mauvais jours. Le grand mouvement, – tel était l’argot du temps, – marchait ; perturbation morbide, morale et physique. »

    Il relie très justement et scientifiquement le déclin du monde à la science:

    « Prématurément amenée par des orgies de science, la décrépitude du monde approchait. C’est ce que ne voyait pas la masse de l’humanité, ou ce que, vivant goulûment, quoique sans bonheur, elle affectait de ne pas voir.

    Mais, pour moi, les annales de la Terre m’avaient appris à attendre la ruine la plus complète comme prix de la plus haute civilisation. »

    Poe voit l'horreur monter sur la terre (Lovecraft reprendra cette vision). L'industrie rime avec maladie physique :

    « Cependant d’innombrables cités s’élevèrent, énormes et fumeuses. Les vertes feuilles se recroquevillèrent devant la chaude haleine des fourneaux. Le beau visage de la Nature fut déformé comme par les ravages de quelque dégoûtante maladie. »

    On peut rappeler qu'un grand peintre de l'école de Hudson nommé Thomas Cole a réalisé une suite admirable de tabeaux symboliques nommé the Course of Empire. Intéressez-vous à cette passionnante école de peinture, et à l'artiste allemand Bierstadt qui réalisa les plus géniales toiles de paysages américains. Après ladégoûtante maladie recouvrit tout (Parcs nationaux ! Parcs nationaux !).

    Dans Petite conversation avec une momie, Poe règle d'autres comptes. Il relativise nos progrès médicaux (simple allongement de la durée de vieillesse) et mécaniques :

    « Je lui parlai de nos gigantesques forces mécaniques. Il convint que nous savions faire quelque chose dans ce genre, mais il me demanda comment nous nous y serions pris pour dresser les impostes sur les linteaux du plus petit palais de Carnac. »

    Le comte nommé Allamistakéo, la momie donc, donne sa vision du progrès :

    « Le comte dit simplement que, de son temps, les grands mouvements étaient choses terriblement communes, et que, quant au progrès, il fut à une certaine époque une vraie calamité, mais ne progressa jamais. »

    L'idée que le progrès ne progressera plus, entre embouteillages et obésité, entre baisse du QI et effondrement de la culture, me paraît très bonne. On ne fait pas mieux qu'au temps de Jules Verne (la lune...), et on ne rêve même plus.

    Sur la démocratie US, on se doute que Poe nous réserverait une « cerise » :

    « Nous parlâmes alors de la grande beauté et de l’importance de la Démocratie, et nous eûmes beaucoup de peine à bien faire comprendre au comte la nature positive des avantages dont nous jouissions en vivant dans un pays où le suffrage était ad libitum, et où il n’y avait pas de roi. »

    Il évoque en riant les treize colonies qui vont se libérer du joug de l'Angleterre.

    « La chose néanmoins finit ainsi : les treize États, avec quelque chose comme quinze ou vingt autres, se consolidèrent dans le plus odieux et le plus insupportable despotisme dont on ait jamais ouï parler sur la face du globe.

    Je demandai quel était le nom du tyran usurpateur. Autant que le comte pouvait se le rappeler, ce tyran se nommait : La Canaille. »

    Cela nous rappelle la juste phrase de Mel Gibson dans le Patriote, qui préférait avoir un tyran (le roi d'Angleterre, le brave George en plus à demi-fou) de l'autre côté de l'Atlantique que 400 (sénat, congrès, bureaucratie, en attendant FBI, NSA, CIA et tout ça) ici tout près. On se doute que la critique de la démocratie ici a quelque chose de tocquevillien. Et à une époque où on vous interdit tel maillot de bain et où on vous met en prison (comme récemment en Espagne) pour une simple gifle (la mère emprisonnée, la gamine se retrouva à la rue !), on ne peut que s'émerveiller des performances du pouvoir de la canaille.

    Citons cette phrase méconnue de Tocqueville :

    « Le naturel du pouvoir absolu, dans les siècles démocratiques, n’est ni cruel ni sauvage, mais il est minutieux et tracassier. Un despotisme de cette espèce, bien qu’il ne foule point aux pieds l’humanité, est directement opposé au génie du commerce et aux instincts de l’industrie. »

    Et en effet il devenu impossible de créer des emplois en Europe comme en Amérique. On peut juste rayer bureaucratiquement les chômeurs pour plastronner devant la presse...

    La peur de l'américanisme est donc aussi partagée en France qu'en Amérique au siècle de Comte. On citera aussi Renan qui parle quelques décennies plus tard:

    « Le monde marche vers une sorte d'américanisme, qui blesse nos idées raffinées…

    Une société où la distinction personnelle a peu de prix, où le talent et l'esprit n'ont aucune valeur officielle, où la haute fonction n'ennoblit pas, où la politique devient l'emploi des déclassés et des gens de troisième ordre, où les récompenses de la vie vont de préférence à l'intrigue, à la vulgarité, au charlatanisme qui cultive l'art de la réclame, à la rouerie qui serre habilement les contours du Code pénal, une telle société, dis-je, ne saurait nous plaire. »

    Et on conclura avec Baudelaire qui voit en poète, en visionnaire, le risque que fera peser l'américanisme sur le monde et l'Europe :

    « Les États-Unis sont un pays gigantesque et enfant, naturellement jaloux du vieux continent. Fier de son développement matériel, anormal et presque monstrueux, ce nouveau venu dans l’histoire a une foi naïve dans la toute-puissance de l’industrie ; il est convaincu, comme quelques malheureux parmi nous, qu’elle finira par manger le Diable. »

    Nicolas Bonnal

    Bibliographie

    • Edgar Poe – Histoires extraordinaires.

    • Edgar Poe- Nouvelles histoires extraordinaires.

    • Baudelaire – Préface de ces deux recueils (ebooksgratuits.com).

    • Ernest Renan- Souvenirs.

    • Tocqueville – De la Démocratie, II, Deuxième partie, chapitre XIV.

    • Nicolas Bonnal – Lettre ouverte à la vieille race blanche, ch.IV.

    http://euro-synergies.hautetfort.com/

  • Enseignement : Elle veut le tuer, et nous nous disons « Vive le Latin ! »

    Najat Vallaud Belkacem veut supprimer de fait le latin, mais tout en disant qu'elle ne le fera pas et qu'elle veut au contraire le sauver, au moyen d'une de ces usines à gaz dont le Système a le secret. En gros, et pour « faire clair », elle annonce :

    1. Un saupoudrage des cours de français avec « les éléments fondamentaux des apports du latin et du grec à la langue française »;

    2. L’intégration du grec et du latin à « Langues et cultures de l’antiquité », l’un des huit enseignements pratiques interdisciplinaires (EPI)... 

    La véritable motivation - de fond - est de couper les petits Français de leurs racines (« du passé faisons table rase ...», c'est bien cela, le programme révolutionnaire, non ?). Et cette motivation tire argument d'un chiffre censé clore le débat : dénigré, maltraité (cours mal-placés), dévalorisé depuis des lustres, il n'est pas étonnant que le latin ne concerne plus que 18% des élèves : c'est même un exploit ! 
     
    Mais, si elle supprime une langue ancienneancienne », et non pas « morte », la nuance est capitale...) au motif qu'elle ne concerne que 18% des élèves, que Mme le Ministre aille au bout de sa logique, et qu'elle demande, par exemple, la suppression du PS, qui ne concerne lui aussi - et en comptant large... - que 18% des électeurs ! 
  • Livre libre : Gilbert Collard / Pierre Duriot : "Du côté obscur de l'Éducation"

  • Une bataille culturelle sur internet

    Dans Minute, Antoine Vouillazère évoque l'ouvrage la Fachosphère, qu'il juge honnête. Extrait :

    "On sent bien, en conclusion, que les auteurs, après tant de neutralité, aimeraient bien qu’émerge une contre-offensive, mais leur propos même est signe que celle-ci ne pourrait que venir contrecarrer une défaite déjà actée : «L’extrême droite n’est puissante sur le Web que parce qu’elle est forte dans les têtes […] Dans une France affaiblie, une grille de lecture profondément “altérophobe“ est en voie de remporter la bataille des idées. » Ils ajoutent, ayant lu Laurent Bouvet et son concept d’« insécurité culturelle » :

    « Le moralisme ne fera rien à l’affaire, ni la fiévreuse attente d’une embellie économique censée résoudre jusqu’à nos angoisses identitaires. C’est une bataille culturelle qu’a engagée l’extrême droite. C’est sur ce terrain, d’abord, qu’elle attend ses adversaires. »

    Michel Janva

  • Réalisme culturel : Pourquoi Robert Ménard a raison sur la question de la France blanche et chrétienne

    Le maire de Béziers, Robert Ménard, a déclenché bien malgré lui une fausse “polémique” dont la presse d’état a le secret de l’orchestration. Interrogé sur LCI, l’élu a fait cette observation factuelle et parfaitement banale : “Être Français c’est aussi, comme le disait le général De Gaulle, être européen, blanc et catholique, bien sûr.”.

    Le réalisme racial contre l’égalitarisme

    Relevons que l’édile divers-droite a bien dit “aussi”, laissant entendre que ces qualités n’étaient pas exclusives. Cette phrase, qui se bornait a rappelé les origines ethniques et religieuses fondatrices de la France comme pays, a été présentée comme une atteinte intolérable à la pudibonderie raciale qui a cours dans les salons de la bonne bourgeoisie.

    Si des agitateurs racistes noirs peuvent se déchaîner dans les rues de Beaumont-sur-Oise en se revendiquant expressément de leur appartenance raciale pour appeler à l’émeute contre les institutions – parce que “blanches” selon eux -, le seul fait de rappeler sa propre appartenance européenne est identifiée par le système comme un délit idéologique.

    Cela témoigne de la peur de l’oligarchie de voir s’effondrer son système politico-idéologique, assis sur le diptyque “égalitarisme/universalisme”, sous la pression du mouvement d’émancipation – devrais-je dire de libération ? – européen. C’est-à-dire blanc.

    L’explosion de la poudrière ethnique, raciale et religieuse qu’est devenue la France signifierait en effet la défaite historique du principe fondateur de la Révolution Française : l’égalité. Principe mythique duquel dégoulinent tous les prurits socialistes, marxistes, anarcho-nihilistes depuis si longtemps.

    L’assignation culturelle et identitaire devenant le nouveau principe organisationnel du politique, le soleil se coucherait sur cette vieille lune et ses adeptes.

    Louis Aliot contre Robert Ménard

    Sur ces entrefaites, le Vice-président du Front National, Louis Aliot, a cru bon de réagir pour dénoncer les propos de Robert Ménard.

    «Il est maire de Béziers. Je l’ai écouté et il a cité une autre phrase, du général de Gaulle. Moi je suis un peu en opposition avec ces phrases-là parce que la France ce n’est pas que ça», indique le vice-président du FN. «Lui qui est un enfant de l’empire, il devrait quand même, au-delà de la phrase raciste ou dans tous les cas racialiste du général de Gaulle, y ajouter ce que nous sommes. C’est-à-dire un pays avec des DOM-TOM, tout l’outre-mer qui est avec nous, les harkis… Tous ces gens-là font partie de la communauté nationale», poursuit Louis Aliot. Et le compagnon de Marine Le Pen de livrer sa propre vision de la France:«La France ce n’est pas une couleur de peau, c’est à la fois un état d’esprit, l’amour de son pays, et aussi la conscience que l’on est prêt à mourir pour elle. Je préfère, moi, des gens, même de couleur, et qui sont tombés pour la France ou qui tomberont si malheureusement il y avait une guerre, que des gens blancs qui n’ont que de la haine pour leur pays».

    Ce commentaire apporte plusieurs observations. Balayons tout d’abord d’un revers de main les éternelles marges dont on se prévaut pour bâtir un système : le mirage des allogènes se portant au secours des Blancs égorgés par leurs congénères n’est pas à la veille de prendre corps.

    Venons-en à l’essentiel. Louis Aliot ne laisse planer aucune ambiguïté. Il se dit “en opposition avec ces phrases-là”, c’est-à-dire celles traditionnellement attribuées au Général De Gaulle :

    «Nous sommes quand même avant tout un peuple européen de race blanche, de culture grecque et latine et de religion chrétienne. Qu’on ne se raconte pas d’histoires ! Les musulmans, vous êtes allés les voir ? Vous les avez regardés avec leurs turbans et leur djellabas ? Vous voyez bien que ce ne sont pas des Français ! Ceux qui prônent l’intégration ont une cervelle de colibri, même s’ils sont très savants. Essayez d’intégrer de l’huile et du vinaigre. Agitez la bouteille. Au bout d’un moment, ils se sépareront de nouveau. Les Arabes sont des Arabes, les Français sont des Français. Vous croyez que le corps français peut absorber dix millions de musulmans, qui demain seront vingt millions et après-demain quarante ? Si nous faisions l’intégration, si tous les Arabes et Berbères d’Algérie étaient considérés comme Français, comment les empêcherait-on de venir s’installer en métropole, alors que le niveau de vie y est tellement plus élevé ? Mon village ne s’appellerait plus Colombey-les-Deux-Églises, mais Colombey-les-Deux-Mosquées !»

    Il est évident que Louis Aliot, familialement contaminé par le cosmopolitisme impérial de la Troisième République, applique un raisonnement déjà convaincu de sénilité il y a un demi-siècle comme le rappelait en des termes éclairants Charles De Gaulle.

    Hélas, ce raisonnement repose sur l’idée fallacieuse que la guerre de décolonisation se poursuivrait dans les mêmes termes qu’hier et qu’elle devrait être remportée en Métropole, à défaut d’avoir été obtenue dans les colonies. Les mêmes causes entraînant les mêmes effets, on ne voit pas comment ce qui a échoué hier, quand la France était incomparablement plus puissante et dominante, réussirait aujourd’hui. Surtout à l’heure où le réveil de l’islam touche la totalité de la planète et que la culture française a déjà progressivement disparu de territoires métropolitains entiers.

    Cette nostalgie post-coloniale incapacitante empêche de raisonner en termes politiques, c’est-à-dire en termes concrets. Agitez une poignée d’îles lointaines avec émotion ou brandir le souvenir d’auxiliaires maghrébins de l’armée française pour traiter de la submersion migratoire actuelle de l’Hexagone – par des masses venues des quatre coins du tiers-monde ! – relève, convenons-en, de la mauvaise plaisanterie. Voire de l’autisme.

    Sans surprise, ce nationalisme contractualiste hérité de la révolution française – “la France est un état d’esprit” – est déréalisant, abstrait, inopérant, idéaliste jusqu’à la niaiserie. Ce produit a dépassé sa date de péremption.

    En réalité avec ce genre de discours, il n’est pas tant question de la France comme réalité charnelle – ethnique, raciale, spirituelle donc – mais comme simple vecteur d’une ambition idéologique. S’il n’est question que de loyauté vis-à-vis d’une “idée” et qu’il est entendu que les idées sont fluctuantes, rien ne distingue en pratique ce “nationalisme” désincarné du plus plat socialisme républicain.

    L’enjeu ne tournerait qu’autour du paiement des impôts et de cours d’éducation civique. Or, il est évident que, dans tout le monde blanc, c’est la survie même de la race blanche et de sa culture qui en jeu. Le reste étant contingent.

    L’enjeu : le monde blanc

    Cette incapacité à admettre les limites de sa propre autorité sur la réalité est un piège mortel. Cette folie mégalomaniaque qui consiste à refuser de distinguer le “moi” de “l’autre” pour vouloir le réduire à soi et le façonner à son image est sourde d’erreurs et de réactions identitaires violentes par contrecoup.

    Aucun volontarisme psychologique ne peut abolir les déterminismes ethniques, culturels, raciaux ou religieux. Peu importe l’intensité avec laquelle on agitera un drapeau tricolore, cela n’abolira jamais les différences de QI entre subsahariens et Français de souche.

    A cet “internationalisme” du pauvre aux ambitions aussi grandiloquentes que loufoques, un retour à une plus saine réalité éviterait bien des déconvenues futures. De ce point de vue là, lorsque Robert Ménard indique que le mantra du “vivre ensemble” relève du “vaudou”, comment ne pas lui donner raison ? Les Blancs fuient les afro-musulmans en France – et en Europe de l’Ouest -, telle est la froide réalité.

    Entamée avec Nadine Morano en septembre 2015, cette polémique n’a de cesse de devenir une question existentielle. Le choix, assez simple, se résume à deux alternatives : une poudrière ethnique tiers-mondisée coiffée d’une “république” de type libanaise aux accents cocardiers d’une part ou la défense farouche du monde blanc et européen, partout et tout le temps, sans regard pour les détails d’ordre géographique, d’autre part.

    Entre le fétichisme et le réalisme, il va falloir que chacun choisisse.

    http://borislelay.com/

  • La responsabilité du gouvernement français dans le massacre des harkis

    De Bernard Antony :

    "De même que Sarkozy en 2012, mais au nom de la République, François Hollande a tenu à reconnaître la responsabilité des gouvernements français « dans l’abandon des harkis, des massacres de ceux restés en Algérie… ».

    Certes, mieux vaut tard que jamais. Mais quelle tristesse de devoir d’abord constater que ces rappels coïncident hélas avec d’évidentes intentions de récupération électorale sans vergogne. Et aussi, quelle prude discrétion,  globalement, par le monde politico-médiatique dans l’évocation de la réalité des faits et de la vérité.

    -        Car la réalité des faits, ce fut en 1962 le véritable populicide des harkis. Ces derniers constituaient en effet l’auto-défense de toutes les couches des populations kabyles et arabes qui avaient choisi d’inscrire leur vie et l’avenir de leurs enfants dans la communauté française de destin : dès 1954, le FLN avait perpétré massivement parmi elles ses attentats terroristes, tortures et massacres avec des dizaines de milliers de victimes.

    -        D’abord, le chiffre invoqué aujourd’hui de 75 000 victimes est très certainement bien inférieur à la vérité, si l’on considère que les atrocités ne se limitèrent pas à l’été de 1962 mais continuèrent pendant de longs mois encore dans les années 1963 – 1964.

    -        La réalité, ce fut celle des actes de cruauté, de sadisme, de barbarie : des milliers de malheureux furent selon les cas, tenaillés, ébouillantés, énucléés, émasculés, brûlés vifs ou enterrés vivants. La réalité, ce fut aussi l’amplification des assassinats et atrocités encore dans la population pied-noir, et aussi dans la population juive. Et ce fut l’horreur, en juillet 1962, de l’enlèvement, principalement à Oran et dans l’Oranais, de plusieurs centaines de femmes européennes, plus de deux mille certainement, englouties dans l’enfer de la soldatesque fellagha.

    -        Et la vérité, c’est qu’aux nouvelles de toutes ces abominations, l’ordre avait été donné à notre armée, par le Général de Gaulle, de ne pas intervenir. Notre armée était alors victorieuse, toute-puissante, elle pouvait sauver des dizaines de milliers de vie, empêcher les horreurs ici rappelées : on violait, on massacrait, on torturait aux abords des casernes et des camps où nos troupes étaient consignées. Et s’il y eut des officiers de l’honneur français pour ne pas accepter cela, il n’y eut pas de ministres pour se dresser contre cette honte, ni un Michel Debré ni un Edmond Michelet… [...] 

    Avec Cécile Montmirail, Maître Jérôme Triomphe, Richard Haddad, Bernard Antony présentera jeudi 29 septembre son dernier livre :

    « Réflexions sur le monde actuel », sous-titré « les grands phénomènes idéologico-religieux et leur avenir ». Au Centre Charlier, 70 boulevard 75005 PARIS. 19 h 30.

    Michel Janva