culture et histoire - Page 1115
-
Passé Présent n°118 : L'épuration en Haute-Vienne en 1944
-
La petite histoire : l'Empire de Charlemagne
-
Joël LaBruyère et les Brigandes - Unabomber
-
Café Histoire de Toulon le 28 septembre : « Guerres au Proche-Orient, russes et américains face à face ? »
Le Café Histoire de Toulon rappelle la prochaine causerie du mercredi 28 septembre - septième causerie 2016 - animée par Antoine de LACOSTE : «Guerres au Proche-Orient, russes et américains face à face ? » [Voir ci-dessus].
Au moment où les Chrétiens d'Orient sont menacés de disparition par l'islamisme, cette nouvelle plaie du monde arabe, Antoine de Lacoste posera la question : « Russes et Américains sont entrés dans une seconde guerre froide ». Ce sujet ne peut laisser indifférents les catholiques français, héritiers de la traditionnelle politique capétienne de protection des populations chrétiennes du Levant.
Mercredi 28 septembre 2016 à 20h00. Entrée gratuite.
• L'on pourra compléter la causerie d'Antoine de LACOSTE en participant à la conférence-débat sur la Syrie organisée par SOS Chrétiens d'Orient , avec la journaliste-écrivain Annie LAURENT et la responsable des missions Jordanie-Syrie Lucie BOUZARD, le 30 septembre, à Gonfaron, salle polyvalente (renseignements : 06 79 09 17).
• Le texte de la causerie de Philippe LALLEMENT du 29 juin 2016 sur : La mémoire disparue des catholiques du « Midi blanc » , sera diffusé en octobre 2016.
• Nous rappelons également qu'il n'y aura pas de causerie le dernier mercredi d'octobre 2016 en raison du pèlerinage du Jubilé de Miséricorde à Rome avec lesMissionnaires de la Miséricorde et la présence de Mgr REY. L'on peut encore s'inscrire en cliquant sur pèlerinage à Rome.
• Enfin, Le Café Histoire de Toulon a le plaisir de signaler la contribution d'AlainVIGNAL à l'ouvrage du CNRS : Histoire des pirates et des corsaires. De l'Antiquité à nos jours.
Ouvrage sous la direction de Gilbert BUTI (Professeur d’histoire à Aix-Marseille Université et chercheur à la Maison Méditerranéenne des Sciences de l’Homme TELEMME-Aix-en-Provence) et de Philippe HRODEJ (Maître de conférences en histoire à l’université de Bretagne-Sud et chercheur au CERHIO-Lorient).
Nous recommandons cet ouvrage que l'on peut commander à La LibrairieL'Enfant Jésus, 81 rue Orvès - 83000 TOULON (Tél. 04 94 03 06 46). •
Le Grall, Pub associatif des missionnaires de la Miséricorde (adhésion 1 €)
377 avenue de la République , 83000 Toulon
La soirée pourra se poursuivre autour d’une pizza (Participation aux frais)
Contact : cafehistoiredetoulon@gmail.com -
Jean Raspail. A la découverte d'un univers littéraire
C'est au soir d'une longue carrière de romancier et de journaliste que Jean Raspail atteint la consécration. Alors qu'il n'écrit plus d'œuvre nouvelle depuis des années mais réédite des succès anciens, voici que ce Parisien discret, secret sur sa vie, connaît enfin un peu de la gloire qu'il méritait depuis l'origine.
Grâce aux réseaux sociaux sur Internet, la communauté des lecteurs a pu briser l'omerta de la grande presse qui, si elle a toujours reconnu en lui un auteur de talent, s'est aussi bien gardée de trop en parler. La pieuse amitié dont l'honore, depuis quelques années, le dessinateur et scénariste de bande-dessinée Jacques Terpant a permis d'offrir aux œuvres magistrales du maître un bain de jouvence, notamment pour Sept cavaliers et Royaume de Borée. Enfin, la triste actualité migratoire donne un écho amer à l'un de ses premiers et plus connus romans, Le camp des saints. Mais Raspail n'est pas l'homme d'un livre. Il est le chef d'orchestre d'une scène complète, à plusieurs fonds, où s'animent les peuples et où lui, le créateur, a souhaité ne jamais apparaître, laissant entre apercevoir son ombre par un « je » ou un « Jean », aussi vite disparus.
Dans la clique des écrivains contemporains il est l'un des rares à ne s'être jamais passionné pour son nombril et à demeurer le conteur du monde.
Le volume d'événements, de lieux et de généalogies humaines qu'il a animé, et ce décentrement de lui-même servis par un style qui, sans pourtant atteindre le génie, nous plongent dans le bain de son esprit, font de Raspail l'un des plus grands auteurs francophones de la seconde moitié du XXe siècle.
S'il fallait ouvrir, ce jour, un quarante-et-unième fauteuil sous la coupole, inaugurer une nouvelle dynastie d'immortels, il mériterait bien d'en être la graine aux multiples rejetons.
Ensemble, cette année, plongeons-nous à la suite de Jean Raspail. Apprenons à mieux le connaître en débroussaillant pas à pas son œuvre, en soulevant le voile de son univers. C'est notre visage, celui de la vieille Europe, que nous découvrirons partout.
Il y a, dans le travail de la critique littéraire, quelque chose de desséché, propre à tous les cabinets d'entomologiste. Il faut classer, trier, choisir, organiser, thématiser une œuvre touffue, aux aspects de jardin baroque dans lequel l'auteur a laissé, plus ou moins volontairement, des espaces marécageux, un entrelacs de bocage labyrinthique.
Il va pourtant falloir s'atteler à cette mission, pour laquelle, d'emblée, nous demandons l'indulgence du lecteur.
Voici les thèmes qui nous guiderons et que nous avons retenus pour cette année raspaillienne.
- Jean Raspail et les peuples disparus ; mythe du fixisme historique ou récit désolé de la marche du monde vers sa fin ?
- Jean Raspail voyageur ; Découverte du monde ou pèlerinage intérieur ?
- Jean Raspail et le roi ; militance politique ou chant romantique d'une cause perdue ?
- Jean Raspail et la foi ; sens païen du sacré ou errances d'un chrétien agnostique ?
- Jean Raspail et la modernité ; les Pikkendorf sont-ils anti-modernes ?
- Jean Raspail et la décadence de l'Europe ; récit d'une fatalité ou opium mortifère ?
- Jean Raspail et les femmes ; Eloge de la grandeur féminine ou esthétisme viril ?
- Jean Raspail et le rêve ; Base arrière du combattant ou refuge mensonger du désespéré ?
- Jean Raspail et la jeunesse ; espérance du monde ou adolescence perpétuelle ?
- Jean Raspail et son temps ; Témoignage lucide ou miroir inversé de l'âge d'or ?
- Jean Raspail et l'espérance ; La petite espérance luit-elle dans les ténèbres ?
Il y a, dans cette liste et son questionnement binaire, quelque chose d'artificiel, nécessaire pour le bon déroulement de l'exercice. Que le lecteur ne s'affole pas, cependant. L'œuvre de Raspail aura la parole avant tout, et comme il arrive souvent, la vérité se situera dans un mélange entre les différents aspects de la question. Il arrivera même, parfois, que la réponse emprunte de nouveaux chemins ou reste en suspens, faute d'éléments suffisants dans l'œuvre.
Il ne nous reste plus qu'à nous mettre en route, silencieux et bien chaussés.
« D'ordinaire, il évitait les villes, marchant de hameau en village, entre les Causses et les Cévennes, le Lévezou, l'Aubrac, l'Albigeois, se fiant à sa mémoire pour s'arrêter à tel ou tel endroit, des noms de lieu qu'il connaissait par cœur et qu'il avait appris autrefois de celui qui l'avait précédé. Le signe sur une vieille maison, ou une ferme, parfois il le retrouvait, gravé dans la pierre, à l'endroit convenu, rongé par l'usure des siècles. Ses doigts écartaient le lierre et identifiaient le signe aussi sûrement que ceux d'un aveugle, mais le signe, le plus souvent, ignoré des propriétaires de la maison, ne correspondait à rien ni à personne qui en comprît encore le sens. Les temps avaient tellement changé. » (L'Anneau du pêcheur)
A suivre...
Gabriel Privat
Annexe
Bibliographie non-exhaustive de Jean Raspail
NB. Cette bibliographie, très personnelle, recense les ouvrages de Jean Raspail lus par l'auteur de ces articles. Il arrive que certaines nouvelles se retrouvent dans plusieurs ouvrages. Celui noté en référence est le premier recueil dans lequel il nous fut donné de les lire.
Nous n'avons aucune prétention à avoir réalisé là, donc, une lecture exhaustive. Les principaux romans ont tous été lus, ainsi que les principales nouvelles. Mais la plupart des articles de presse et certaines pépites de nouvelles ou de romans nous sont toujours inconnus. Nous les découvrirons, de loin en loin, enrichissant cette liste. Mais en attendant, il nous a semblé important de vous livrer le premier fruit de nos découvertes afin de vous faire aimer, sans plus attendre, ces œuvres qu'il ne faut pas oublier.
Le camp des saints, 1973, Robert Laffont
L'Anneau du pêcheur, 1995, Albin Michel
Sept cavaliers, 1993, Robert Laffont
Les Royaumes de Borée, 2003, Albin Michel
Septentrion, 1979, Robert Laffont
Les yeux d'Irène, 1984, Robert Laffont
Le Président, 1985, Albin Michel
Sire, 1991, Editions de Fallois
Qui se souvient des Hommes… (in Là-bas, au loin, si loin, 2015, Robert Laffont), 1986, Robert Laffont
Moi, Antoine de Tounens, roi de Patagonie (in Là-bas, au loin, 2015, Robert Laffont), 1981, Albin Michel
Le Jeu du roi, 1976, Robert Laffont
Secouons le cocotier, 1966, Robert Laffont, (réédité chez Via Romana en 2012)
Le son des tambours sur la neige (in Le son des tambours sur la neige, 2002, Robert Laffont)
Athaulf le Wisigoth (in Le son des tambours sur la neige, 2002, Robert Laffont)
Une étrange exploration dans la forêt africaine en l'an 2110 (in Le son des tambours sur la neige, 2002, Robert Laffont)
Les hussards de Katlinka (in Les Hussards, 1982, Robert Laffont)
La Clef d'or (in Les Hussards, 1982, Robert Laffont)
In Partibus infidelium (in Les Hussards, 1982, Robert Laffont)
Tombeau d'un garde suisse (in Les Hussards, 1982, Robert Laffont)
La passation de pouvoir (in Les Hussards, 1982, Robert Laffont)
La Domination (in Les Hussards, 1982, Robert Laffont)
Le roi au-delà de la mer, 2000, Albin Michel
Hurrah Zara !, 1998, Albin Michel
La miséricorde (in Là-bas, au loin, si loin, 2015, Robert Laffont)
-
La Grèce Antique, origine de notre Civilisation 3/3 - Naissance de la philosophie (Planète)
-
Souviens toi de l'indo - Orages d'acier - 18/09/16
-
L'Association "Pour un roi très chrétien" sera présente à Rungis dimanche 2 octobre pour la Xe Journée de Synthèse nationale
-
L'héritage chrétien et monarchique dans l'histoire de France a complètement disparu des programmes scolaires
Dimitri Casali, historien, spécialiste de l'enseignement de l'Histoire, vient de publier Notre histoire. Il répond à Atlantico :"Il s'agit avant tout de replacer l'héritage chrétien et monarchique de la France dans son histoire. La France d'aujourd'hui est le produit d'un double héritage, chrétien et monarchique, mais également laïc et républicain. Dans mon livre Notre histoire, je me suis donc efforcé de replacer l'héritage chrétien et monarchique dans l'histoire de France pour la simple et bonne raison que je me suis aperçu que celui-ci avait complètement disparu des programmes scolaires 2016 pour le collège.
Désormais, les technocrates de la rue de Grenelle affichent ouvertement leur volonté d'effacer les racines chrétiennes de notre pays ; cela fait froid dans le dos. Que serait la France sans les cathédrales (Notre-Dame, Chartres et Reims) et ses bâtisseurs ? Je vous mets au défi de trouver une seule page dans les programmes actuels mentionnant les cathédrales et le style gothique qui a pourtant fait la gloire et le rayonnement de la France à travers toute l'Europe durant tout le Moyen-Âge - on parlait d'ailleurs d'"art français" et non pas d'art gothique. En plus des cathédrales, nous ne parlons plus également, dans ces nouveaux programmes, des grands rois saints comme Saint-Louis, ceux qui ont fait de la France la fille aînée de l'Eglise.Sans parler de Jeanne d'Arc qui, elle aussi, a disparu comme par enchantement, ou plus exactement expédiée en deux lignes, mentionnée seulement comme celle qui a aidé Charles VII à reconquérir son royaume. On retrouve ces disparitions notamment dans le manuel de 5ème publié par Magnard et dans celui paru chez Nathan. Cette volonté de passer sous silence l'héritage chrétien de la France faisait déjà partie des thèses de Vincent Peillon qui faisaient partir l'histoire de France uniquement à partir de la Révolution de 1789. On retrouve cette pensée également chez Thierry Tuot, et dans tout l'entourage de François Hollande.
Ce qui explique ce comportement réside dans la volonté de ne pas choquer tous les nouveaux arrivants, et les enfants immigrés de la 3ème génération. Un rapport de 2004 mentionnait déjà le fait que lorsque l'étude d'une cathédrale leur était proposée en classe de cinquième, ces enfants refusaient d'assister à la classe. On constate donc bien cette volonté communautaire de refuser l'héritage chrétien et de rejoindre la communauté nationale en épousant son histoire et sa culture. Pour revenir sur l'évacuation de Saint-Louis des programmes d'histoire de 5ème, vous aurez compris que cela tient au fait qu'il est constamment fait mention, dans la littérature djihadiste, des croisés.
Cette volonté d'évacuer l'héritage chrétien et monarchique de l'histoire de France est-elle caractéristique du quinquennat Hollande ?
La réforme de 2008 initiée par Xavier Darcos était déjà catastrophique en ce sens qu'elle avait introduit l'étude des empires africains du Moyen-Âge, bien que l'étude des cathédrales, de Saint-Louis et de Jeanne d'Arc ait été préservée. Désormais, cela n'est plus le cas. Les programmes ont été réduits à leur portion congrue en vertu des fameux EPI (enseignements pratiques interdisciplinaires). En revanche, de la place a été faite à certaines thématiques d'ordre compassionnelle. Pour le Moyen-Âge, en vertu de l'idéologie très écologique du moment, plusieurs pages ont été accordées au traitement des grands défrichements des paysans au Moyen-Âge. [...]"
Michel Janva http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html
-
Sortie en kiosque du nouveau numéro d'Eléments