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culture et histoire - Page 1228

  • La vie des Royalistes

    Les Royalistes ont-ils une vie ? Une vie à part ? Une vie tout court ? Une vie différente de celles des autres ?

    Il faut bien reconnaître que la vie du Royaliste ne diffère en rien, en apparence, de celles du commun des mortels. L’Égalité « ayant coupé toutes les têtes qui dépassent » et surtout confisqué tous ses biens, le Royaliste est soumis au quotidien de tout un chacun : travail et imposition lourde. Comme le peuple, il connait les épreuves du commun des mortels ; chômage, souci de santé, rupture ou deuil.  Il convient de préciser que le Royaliste n’appartient pas nécessairement à la noblesse. Déchéance ou grâce ? Le Royaliste partage de fait l’humble condition du peuple qui le servait et qu’il servait dans une solidarité très intime.

     Toutefois, la vie du Royaliste semble s’émailler d’un nombre certains de commémorations et de pèlerinages : Soirée en hommage à Sa Majesté le Roi Louis XIV à l’Aéroclub le 23 novembre ; Commémoration place Louis XV et Messe en mémoire de la mort du Roi Louis XVI en la Basilique Royale de Saint-Denys, le 21 janvier ; Messe à la Chapelle Expiatoire à la mémoire du roi Louis XVI pour le 223ème anniversaire de son assassinat le 24 janvier. Passéisme fétide et poussiéreux ? Non, le Royaliste est fidèle. Il n’oublie rien de l’Histoire de cette France qu’il aime. Nostalgie vaine d’un passé révolu ? Non. D’une fidélité absolue, il garde la Foi envers et contre tout, envers toutes les vicissitudes de son époque. Sa Foi repose dans le sang de ses martyrs. Aucun sacrifice d’innocent n’est perdu et la France refleurira. Sous l’autorité bienveillante de Monseigneur Louis de Bourbon, qui incarne notre Espérance, c’est un avenir pour la France que nous voulons construire.

    Par ailleurs, la vie du Royaliste semble s’émailler de quelques événements mondains. Superficialité festive, reste d’un éclat indécent, dans un monde qui s’effondre ?

    Le samedi 23 janvier, nous réunissions aussi autour de La galette des Rois de Vexilla Galliae à l’église Sainte Rita, devenue depuis peu catholique, menacée par l’appétit vorace des promoteurs immobiliers.  Scène surréaliste où les Royalistes passaient un à un la barricade taguée pour rejoindre une église glacée et vidée de tous ces ornements, rejoints sans faillir par le Prince Charles Emmanuel de Bourbon Parme. Scène baroque où les royalistes et les zadites partageaient non seulement la Galette des Rois mais aussi la défense de l’église Sainte Rita, sous le portait de Monseigneur Louis de Bourbon, Chef de la Maison de France. « Lui, Louis de Bourbon, représente au moins un espoir pour le peuple ».

    Le 18 mars aura lieu la 3ème soirée du Bourbon Club. Jamais la main de l’autorité, si puissante soit-elle, ne peut établir ces groupes harmonieux formés autour d’un centre et d’une pensée commune… et ni même les détruire ! Il convient donc de cultiver ses précieux liens sociaux. Cette soirée sera unique puisque le 18 mars est un vendredi de Carême. Les bénéfices du cocktail, dont le menu sera « cathocompatible » seront versés au profit de l’Ordre de Malte et nous mettrons en valeur « les talents » que Dieu donne.

    Ainsi, même si la vie sociale du Royaliste est riche d'événements il partage la même noble et humble condition du peuple de France. Mais, elle se différencie spécifiquement. Dans un monde qui s’effondre, notre joie est profonde. Notre joie est profonde car ultimement, nous n’appartenons pas à ce monde. Nous appartenons à Dieu et au Roi.

    A Dieu. Au Roi.

    Stéphanie de Tournon

    http://www.vexilla-galliae.fr/royaute/vie-des-royalistes/1782-la-vie-des-royalistes

  • Jean Cau : "Toute décadence est féministe, féminoïde et infantile"

    Le texte "Entretiens-souvenirs avec Jean Cau", reproduit ci-dessous, doit être lu.

    À ma grande honte, jusqu'à aujourd'hui et la publication d'extraits de ce texte parZentropista, je ne connaissais pas cet homme et ses écrits. Ce texte et donc un choc conséquent.

    Ce document est un extrait de Vouloir, n° 105/108, juillet-septembre 1993. A priori il semblerait que ce magazine soit ultra-confidentiel. Quelques informations ici :http://www.archiveseroe.eu/accueil-c18369603
    Quoi qu'il en soit, cet entretien avec Jean Cau n'est disponible que sur ce support et l'on doit s'en contenter.
    En préambule à cet entretien, Jacques Vanden Bemden narre ses rencontres avec cette personnalité atypique à la vie bien remplie.
    Entretiens-souvenirs avec Jean Cau
    J'ai connu Jean Cau par L'Express où il était grand reporter. Comme on vous envoie au front, on l'avait envoyé couvrir la dolce vita à la française. Dans un chapeau ouvrant l'enquête, L'Expressexpliquait qu'on l'avait choisi, lui plutôt qu'un autre, pour affronter les nuits d'alcool et de débauche, en raison de sa grande
    santé morale. Il en fallait certes pour ne pas se perdre dans ce monde à la Fellini. Jean Cau, faut-il le dire, en sortit indemne. Plus tard, L'Express – qu'il avait quitté – ne manqua pas de lui reprocher de n'avoir pas céder au vertige de la décadence. Le magazine, pour sa part, en avait fait ses choux gras.
    Plus tard, je retrouvai Jean Cau au fil du Meurtre d'un enfant [1965]. Tout homme, tôt ou tard, étrangle son enfance et l'enterre dans son jardin secret. Jean Cau aimait à y retourner et, même, à le retourner. En surgissaient les gamins et les fillettes des Culottes courtes[1988] ou, comme dans Le Meurtre…, l'image effrayante, terrible, fascinante, entrevue sur les routes de l'été 1940, de ce tankiste allemand, torse nu, bronzé, appuyé contre sa machine et coupant une miche de pain avec son poignard. Et le petit Français contemplait, stupéfait, le jeune dieu victorieux un instant apaisé. Et l'enfant Cau, à qui l'on avait dit que l'Allemand était le Mal découvrait que le Mal était beau. Fabuleuse révélation !
    Plus tard encore, j'allai écouter Jean Cau aux Grandes conférences catholiques, à Bruxelles, à l'automne 68. On finissait à peine de réparer les rues du Quartier latin et les sociologues s'appliquaient à tirer des leçons de ce qu'on nommait pompeusement les "événements de mai". En attendant le conférencier, les abonnés parlaient à mi-voix de révolution sexuelle et se demandaient si, au fond, les jeunes n'avaient pas raison de vouloir faire l'amour et non la guerre. Ils faillirent tomber de leurs chaises quand Jean Cau mit en pièces ce qu'il appela ce "slogan judéo-chrétien". "Non ! s’exclamait-il. Faites la guerre ! Faites la guerre à vos lâchetés, à votre paresse, à votre inculture, à votre prétention, à votre malheur ! Faites d'abord la guerre et l'amour vous sera donné de surcroît".

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  • Conférence Dextra 5 février : « Radicalité & violence: quelques enseignements à tirer de l'histoire du xx ème siècle. » avec Olivier Dard

    Nous recevrons ce vendredi, Olivier Dard, professeur d'histoire à la Sorbonne.
    Spécialiste de l'histoire politique française, il nous entretiendra sur les enseignements historique 
    de la radicalité et de la violence politique au cours du XXè siècle.

  • Entretien avec Robert Steuckers sur la « révolution conservatrice » allemande

    Propos recueillis par Rémi Tremblay pour le magazine canadien "Le Harfang" (Québec)

    Vous placez la genèse de la Révolution conservatrice allemande au  XIXème siècle. Qui en furent les précurseurs et à quelles idées se ralliaient-ils ?
    En effet, il me paraît très important de replacer la révolution conservatrice allemande dans un contexte temporel plus vaste et plus profond, comme d’ailleurs Armin Mohler lui-même l’avait envisagé, suite à la publication des travaux de Zeev Sternhell sur la droite révolutionnaire française d’après 1870, qui représente une réaction musclée, une volonté de redresser la nation vaincue : après la défaite de 1918 et le Traité de Versailles de juin 1919, c’est ce modèle français qu’évoquait explicitement l’Alsacien Eduard Stadtler, un ultra-nationaliste allemand, bilingue, issu du Zentrum démocrate-chrétien, fondateur du Stahlhelm paramilitaire et compagnon de Moeller van den Bruck dans son combat métapolitique de 1918 à 1925. L’Allemagne devait susciter en son sein l’émergence d’un réseau de cercles intellectuels et politiques, d’associations diverses, de sociétés de pensée et de groupes paramilitaires pour redonner au Reich vaincu un statut de pleine souveraineté sur la scène européenne et internationale.
    Mohler étudie la révolution conservatrice pour la seule période qui va de la défaite allemande de 1918 à l’année 1932, celle qui précède l’accession d’Hitler au pouvoir. Cette révolution conservatrice n’est pourtant pas envisageable intellectuellement si l’on fait abstraction du 19ème siècle allemand, de la postérité des « autres Lumières » de Herder, de l’inflexion vers le religieux et l’organique qu’impulse la philosophie de Schelling, des démarches philologiques explorant lettres et passés nationaux des peuples, perçus comme entités vivantes, auxquelles il serait navrant et criminel d’imposer des abstractions, a fortiori si elles sont étrangères. Nul mieux que le Britannique Peter Watson, dans son épais volume consacré au « German Genius », n’a su démontrer, récemment, que les démarches philosophiques, scientifiques, musicales, artistiques allemandes ont constitué une « troisième renaissance » européenne, après les renaissances carolingienne et italienne. Avant lui, le professeur strasbourgeois Georges Gusdorf, dans ses volumes sur la pensée romantique, expliquait, sans jargon, quel avait été l’apport des pensées allemandes avant 1850 : cet apport était organique, était l’avènement d’une pensée organique hostile aux mécanicismes et aux constructivismes simplistes, dont ceux des vulgates édulcorées et répétitives, issues des idéologèmes de la révolution française. Dilthey va systématiser ultérieurement, sur les plans philosophique et sociologique, l’herméneutique du Verstehen, mode d’appréhension du réel non matériel, propre aux forces et instances vivantes qui animent les communautés humaines. La lecture des volumes de Gusdorf sur le romantisme allemand est un must pour tout francophone qui veut entrer dans le vif du sujet.

    A la fin du siècle, l’Europe, par le truchement de ces « sciences allemandes », dispose d’une masse de connaissances en tous domaines qui dépassent les petits mondes étriqués des politiques politiciennes, des rabâchages de la caste des juristes, des calculs mesquins du monde économique. Rien n’a changé sur ce plan. Quant à la révolution conservatrice proprement dite, qui veut débarrasser les sociétés européennes de toutes ces scories accumulées par avocats et financiers, politicards et spéculateurs, prêtres sans mystique et bourgeois égoïstes, elle démarre essentiellement par l’initiative que prend en 1896 l’éditeur Eugen Diederichs. Il cultivait l’ambition de proposer à la lecture et à la réflexion une formidable batterie d’idées innovantes capables, à terme, de modeler une société nouvelle, enclenchant de la sorte une révolution véritable qui ne suggère aucune table rase mais au contraire entend ré-enchanter les racines, étouffées sous les scories des conformismes. La même année, le jeune romantique Karl Fischer fonde le mouvement des Wandervögel, dont l’objectif est d’arracher la jeunesse à tous les conformismes et aussi de la sortir des sinistres quartiers surpeuplés des villes devenues tentaculaires suite à la révolution industrielle. Eugen Diederichs veut un socialisme non matérialiste, une religion nouvelle puisant dans la mémoire du peuple et renouant avec les mystiques médiévales (Maître Eckhart, Ruusbroec, Nicolas de Cues, etc.), une libéralisation sexuelle, un néo-romantisme inspiré par des sources allemandes, russes, flamandes ou scandinaves.
    Ces idées sont propulsées dans le paysage intellectuel allemand par une politique éditoriale moderne et dynamique qui propose à la réflexion du plus grand nombre possible, sur un mode équilibré, serein et doux, toutes ces idées jusqu’en 1914. La première guerre mondiale va ruiner ces projets de rénovation tout à la fois révolutionnaire et conservatrice des sociétés européennes. C’est bel et bien la fin de la « Belle Epoque ». Socialistes, anarchisants, lecteurs des productions de Diederichs, Wandervögel, néoromantiques germanisants, « médiévisants » mystiques, nietzschéens de toutes moutures, artistes avant-gardistes avaient rêvé calmement de transformer nos sociétés en un monde plus juste, plus enraciné dans son passé idéalisé, plus religieux, plus esthétique. La guerre ruine la possibilité d’accéder à ce monde nouveau par le biais d’une transition douce, laquelle, il faut l’avouer, par manque de rudesse, risquait de bien vite s’enliser en un magma sans levain ou en des parodies parfois bouffonnes. Un grand nombre d’idéalistes mystiques, germanisants, nietzschéens vont alors penser, entre autres avec les futuristes italiens, que la guerre constituera une hygiène, favorisera une sorte de grande lessive qui, après des carnages que l’on imaginait héroïques et chevaleresques, permettrait enfin l’avènement de ce « règne de l’esprit » (envisagé par Merejkovski et Moeller van den Bruck).
    Au lendemain de la défaite, les Allemands se rendent compte qu’ils ne sont plus considérés dans le monde comme les porteurs de cette « troisième renaissance européenne », dont les composantes, pourtant sublimes, ont été décrites comme les expressions d’une barbarie intrinsèque par les propagandes alliées. Balayé par les horreurs de la guerre, l’idéalisme d’avant 1914 subit une transformation après la défaite : plus tragique, plus âpre aussi, il accentuera son nietzschéisme, non plus en se référant au nietzschéisme des artistes (moqué par les droites et adulé par les sociaux-démocrates avant la Grande Guerre) mais à un Nietzsche plus « démasqueur », plus incisif et offensif. Le communisme bolchevique est désormais un facteur avec lequel il faut compter ; la radicalité communiste n’est plus marginale et intérieure, elle a désormais pour instrument une grande puissance politique aux dimensions impériales. Les mécontents, qui n’admettent pas la défaite ni les capitulations qu’elle implique, prennent des positions ambivalentes : ils posent le communisme comme inacceptable à l’intérieur du Reich mais la nouvelle Union Soviétique de Lénine comme un allié potentiel contre un Occident qui impose des réparations impossibles à satisfaire.

    Les penseurs les plus audacieux, en l’occurrence Ernst et Friedrich-Georg Jünger, élaborent un « nationalisme révolutionnaire », soit un radicalisme forcené à connotations communisantes et collectivistes, doublé de l’affirmation d’un nationalisme porté par une phalange inébranlable de combattants politiques soudés, par des liens de camaraderie extrêmement forts, comme l’étaient les Stosstruppen, les troupes d’assaut, lors de la Grande Guerre. Les frères Jünger, leurs homologues au sein du « nationalisme soldatique » comme Franz Schauwecker ou Werner Beumelburg, le penseur Friedrich Hielscher, etc. caresseront l’espoir de voir se déclencher un putsch militaire (par Corps Francs interposés, comme la phalange orchestrée par le Capitaine Ehrhardt) qui porterait au pouvoir une élite de combattants issus des Stosstruppen. Cette élite aurait eu pour tâche historique de créer un système politique radicalement différent des héritages politiciens du 19ème , de l’époque de Guillaume II et de la nouvelle République de Weimar, de la démocratie occidentale et de ses dérives rationalistes ou ploutocratiques (France, Angleterre), tout en dépassant la radicalité bolchevique russe et en renouant avec la fougue iconoclaste d’un Marinetti ou avec les projets audacieux et grandioses des architectes futuristes, avec les fureurs d’un Léon Bloy fustigeant les dévots au nom d’une foi incandescente, non pas au nom d’un voltairisme réactualisé mais d’un feu intérieur mystique qui n’accepte pas que le religieux s’enlise dans un conformisme quelconque, dans un pharisaïsme sec et ridicule.
    Les traités de Locarno et de Berlin ramènent un espoir de paix en Europe qui isole les partisans de cette révolution incandescente des combattants, des futuristes, des bolcheviques non matérialistes et des mystiques enflammés. Locarno et Berlin sonnent le glas des idéalismes révolutionnaires : à ceux-ci, que l’ouvrage Le Travailleur d’Ernst Jünger illustre pleinement, succèdera un néonationalisme plus apte à s’inscrire dans les luttes politiques balisées par les institutions de la République de Weimar.

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  • Sur Méridien zéro, Roland Hélie nous parle des Cahiers d'Histoire du nationalisme et de la 9e Journée de Synthèse nationale

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