culture et histoire - Page 1226
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Pavillon noir. "Il y a une vie après les élections !"
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La fin de l’Empire romain d’Occident (Georges-André Morin)
Depuis la première édition de ce livre en 2007, les réflexions sur la fin de l’Empire romain se sont poursuivies montrant un intérêt continu pour cette étape importante de l’histoire de l’Europe occidentale. Cette nouvelle édition comporte de nombreux compléments rédactionnels, en particulier sur la question religieuse.
Que s’est-il passé de 375 à 476 ? La fin de l’Empire romain d’Occident, passage de l’Antiquité vers le Moyen-Âge, est une étape essentielle de notre histoire. Les nations européennes modernes vont émerger lentement sur ses décombres. Le christianisme va devenir une force spirituelle et politique. Le Code théodosien, promulgué en 438, est à l’origine des principes de notre droit contemporain.
Ce livre est la chronique d’une période charnière. La dynastie théodosienne sert de fil conducteur pour ce récit clair et chronologique. En des temps qui, à plus d’un titre, permettent de comparer notre Europe contemporaine déclinante à cet Empire romain d’Occident disparu, cette étude vient à point. Le lecteur portera attention à la partie consacrée aux relations de l’Empire avec les barbares, à la pression de populations nomades sur ses frontières, aux grandes invasions qui ébranlent l’Occident vers la fin de l’an 405 et dont les Romains n’avaient pas mesuré les risques et l’ampleur. Le 31 décembre 406, un amalgame d’environ 300.000 Vandales, Suèves et Alains traversaient le Rhin. Les troupes locales, essentiellement constituées de Francs, avaient bien tenté une contre-attaque mais il était déjà trop tard et ils furent submergés. Une fois le passage du Rhin acquis, la Gaule s’ouvre devant les hordes barbares qui commettent destructions et pillages. S’en suit le sac de Rome prise par les barbares en 410. Près de 40 ans plus tard, c’est au tour des Huns et de leur roi Attila d’entrer en Gaule et d’arriver jusqu’en Italie.
L’ouvrage de Georges-André Morin dépeint la longue décadence qui a frappé l’Empire romain d’Occident.
L’auteur examine également les principaux accidents climatiques signalés entre 375 et 476. Décidément, les parallèles ne manquent pas !
La fin de l’Empire romain d’Occident, Georges-André Morin, éditions du Rocher, 447 pages, 23 euros
A commander en ligne sur le site de l’éditeur
http://www.medias-presse.info/la-fin-de-lempire-romain-doccident-georges-andre-morin/46871
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Gustave Flaubert et le Grand Orient (Olivier Roney)
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Regards antagonistes sur Louis-Philippe
Dédaigné par l’historiographie, le règne de Louis-Philippe continue de susciter rejet et critiques.
On dénonce volontiers l'usurpateur fils de régicide, ou un roi bourgeois confisquant au profit des riches la révolution de 1830... Il est temps de nuancer ces jugements.
C'est à cela qu'invite l'un des ouvrages les plus élogieux parus sur la question, Louis-Philippe, le Prince et le Roi, d'un universitaire britannique, Munro Price. Le professeur Price, quoiqu'il ait longtemps vécu et enseigné en France, n'entre pas dans nos querelles internes. Il ne voit le duc d'Orléans ni comme un usurpateur fils de régicide, ni comme un roi bourgeois confisquant au profit des riches la révolution de 1830. Libre de nos partis pris politiques et de nos différends jamais réglés, même s'il les connaît très bien, il a tout loisir de poser sur l'homme et sur l'oeuvre un regard dépourvu d'a priori, de les estimer à ce qu'il pense être leur juste valeur, de les critiquer à l'occasion, de les approuver souvent. En soustrayant le débat aux Français, il le dépassionne.
Un règne réparateur
D'un autre côté, et c'est là que le bât blesse un peu, la sympathie manifeste de Munro Price envers Louis-Philippe n'est pas dépourvue de subjectivité : s'il l'apprécie tant, c'est d'abord parce qu'il fut, et ne le cacha jamais, un anglophile, sinon un anglomane, convaincu, ouvertement admirateur du système politique anglais et qu'il essaya de l'acclimater chez nous. L'argument n'est pas le mieux choisi pour ramener l'opinion nationale du côté du Prince... Cela dit, et même si l'on n'adhère pas à cette vision, le livre de Price est intéressant par de nombreux points.
D'abord parce qu'il écrit d'une manière que la plupart des universitaires français abhorrent comme indigne d'eux, c'est-à-dire en mêlant la biographie à l'histoire politique, pour l'excellente raison que la vie du roi et son règne sont, en effet, indissociables. Ce choix, ordinaire dans le monde anglo-saxon, rend l'ouvrage agréable à lire et permet d'entrer dans les subtilités de la Charte, sa mise en oeuvre, ses échecs, ses succès sans éprouver le terrible ennui qu'inspirent la plupart des travaux français consacrés à l'histoire politique de la Restauration, qui leur interdit de sortir d'un cercle étroit de spécialistes.
Ensuite parce que Price choisit de mettre en valeur, peut-être parfois de façon exagérée, le rôle tenu auprès de Louis-Philippe par sa soeur, Madame Adélaïde. Caricaturée, vilipendée, la princesse n'avait pas fait jusqu'ici l'objet d'un travail de recherche sérieux. Voilà ce vide comblé et ce que l'on découvre réserve quelques surprises. On la savait intelligente, cultivée, indépendante, conseillère avisée, et la partisane la plus décidée de son frère, Price la montre moins voltairienne et plus féminine qu'on le pensait. Faut-il cependant conclure que sa mort, en décembre 1847, fut le coup fatal porté au régime ? Il y en eut d'autres et la disparition tragique, en 1842, du jeune duc d'Orléans fut certainement plus décisive.
Si tout cela peut se discuter, il est en revanche impossible de retirer au livre de Price sa principale qualité : rappeler, preuves à l'appui, combien les dix-huit années de règne du roi des Français furent bonnes et réparatrices pour la France et le monde. Sans doute continuera-t-on longtemps à reprocher au duc d'Orléans d'avoir, selon ses mots, « ramassé la couronne », mais Price pose la seule question valable : que serait-il arrivé s'il ne l'avait pas fait ? La réponse fait beaucoup pardonner à la monarchie de juillet.
Marie-Amélie, nièce de Marie-Antoinette
Trois femmes comptèrent dans la vie de Louis-Philippe : Mme de Genlis, qui l'avait élevé ; Adélaïde, sa cadette, et Marie-Amélie, son épouse. Si cette princesse s'impliqua de façon moins visible dans la politique de son mari et parut jouer essentiellement un rôle de mère modèle, qu'elle fut au demeurant, il ne faut pas sous-estimer son importance. Beaucoup de choses eussent été plus difficiles pour le duc d'Orléans s'il n'avait réussi, en 1809, à épouser une Bourbon-Siciles, et la propre nièce de Marie-Antoinette.
Cette union, qui donnait à la princesse, terrifiée par la perspective de rester fille, le statut conjugal tant attendu, et au prince la respectabilité perdue par le vote régicide de son père, ne fut pas un mariage de convenance et d'intérêts. Philippe et Amélie, qui s'étaient appréciés de prime abord, formèrent un couple très uni et sincèrement épris. Elle contribua à lui rendre sa place dans la famille royale et il lui en fut reconnaissant. Née et élevée pour être reine, elle assuma, quoique à regret, le rôle qui lui était échu, imposa un ton que la cour de son mari n'eût pas eu sans elle, et, surtout, aida puissamment à rétablir avec les autres dynasties des relations sur lesquelles reposaient l'essentiel de la diplomatie.
Florence Vidal, qui lui consacre une biographie, sait tout cela, et s'en montre agacée. Les "perfections" de Marie-Amélie, sa piété, sa dévotion, son dévouement conjugal, sa tendresse maternelle exacerbée, y compris envers le petit duc de Penthièvre, attardé mental mort à cinq ans, ses bonnes manières, sa charité composent un tableau édifiant qu'elle aimerait fracasser tant il jure avec nos moeurs modernes. Ambition impossible : la reine fut irréprochable. Alors, il convient de monter en épingle son milieu familial, et il est vrai que la cour de Naples, le couple étrange formé par ses parents, se prêtent aux critiques.
De déplorer que la jeune fille n'ait pas su se libérer de l'influence de leur éducation, comme si la chose était envisageable. De lui reprocher d'être restée un parfait produit du monde d'avant, de n'avoir pas compris la marche du progrès, d'avoir été conformiste, de « n'avoir pas réfléchi à la nature
de la pauvreté », quand « il eût été nécessaire et légitime de mobiliser son énergie pour comprendre les besoins de son temps »...
C'est, au terme d'un livre trop souvent ricanant, conclure en procureur d'un mauvais procès plutôt qu'en historien. Mieux vaut relire la biographie (Perrin, 1998) que Madame, comtesse de Paris, consacra à son aïeule. Peut-être, en effet, faut-il être reine pour parler d'une reine avec justice...
Vérité scabreuse
Jeté sans un sou sur les routes de l'exil à dix-neuf ans en compagnie de sa soeur, Louis-Philippe fit l'expérience, sinon de la pauvreté, du moins de la gêne. Il travailla pour gagner son pain et celui d'Adélaïde. Expérience qui ancra en lui une peur compulsive de manquer. Même rentré en France,même après avoir récupéré l'essentiel de sa fortune immense, même roi, il craignit de voir un jour ses enfants réduits à de telles extrémités et accumula afin de les préserver.
Rien d'étonnant s'il désira, pour établir l'un des cadets, l'héritage de la maison de Condé sur le point de s'éteindre. Le dernier prince avait soixante-dix ans, était le parrain du duc d'Aumale et testa, en effet, en faveur de son filleul. Peu après, le 28 août 1830, on le retrouvait pendu à l'espagnolette de sa chambre. Le suicide parut improbable. On cria au meurtre. On désigna la coupable, Mme de Feuchères, aventurière anglaise qui avait fait de la vie de son vieil amant un enfer. Elle héritait d'une fortune colossale, le reste allait à Aumale. La presse se déchaîna, accusant le roi d'avoir commandité un crime. En fait, la vérité, scabreuse, ne pouvait être révélée à la prude opinion de l'époque... Cette vérité, qu'il évacue en dix lignes méprisantes, Dominique Paladilhe, biographe du dernier prince de Condé, la connaît, mais elle ne permet pas d'instruire à charge contre les Orléans ; il n'en tient donc pas compte. Dommage car ce bon spécialiste du catharisme est d'ordinaire mieux inspiré.
Affaire policière
À l'aube du 18 août 1847, la duchesse de Choiseul-Praslin est retrouvée massacrée à coups de couteau dans sa chambre. Les soupçons se portent immédiatement sur le duc, qui se suicide sans avoir avoué. Dénouement sanglant d'un mariage qui avait réconcilié les noblesses d'Ancien Régime et d'Empire, la victime étant la fille unique du maréchal Sébastiani. Au-delà de ce fait divers prévisible, car tout Paris connaissait la mésentente du couple, les infidélités du beau Théobald, la jalousie maladive de Fanny que dix maternités avaient rendue obèse, c'est le procès du régime que l'opposition va instruire. Pourquoi n'a-t-on pas arrêté Choiseul dès la découverte du crime ? Lui a-t-on fourni le poison qui lui a permis d'échapper à la justice ? Est-ce son rang de pair de France, sa place dans l'entourage de la duchesse d'Orléans qui lui ont valu d'échapper aux procédures communes ? Le discrédit jeté sur le noble Faubourg pèsera lourd dans les événements de février 1848.
Pourtant, il a été très peu écrit sur le sujet, les descendants ayant toujours tenu à laisser dans l'oubli cette sordide affaire. Anne Martin-Fugier, spécialiste de l'histoire sociale du XIXe siècle, a choisi le biais de la version romancée pour présenter les faits. « Une nymphomane vertueuse », comme Maxime du Camp surnomma la pauvre duchesse, coupable d'aimer un mari qui ne l'aimait plus, en croisant les points de vue des témoins et des proches, brosse moins les détails d'une enquête policière trop évidente que ceux des préjugés d'un monde et d'une époque.
Anne Bernet L’ACTION FRANÇAISE 2000 du 4 au 17 février 2010
✓ Munro Price : Louis-Philippe, le Prince et le Roi ; Fallois, 480 p., 26 euros.
✓ Florence Vidal : Marie-Amélie de Bourbon-Siciles ; Pygmalion, 380 p, 22,90 euros.
✓ Dominique Paladilhe : Le Prince de Condé ; Pygmalion, 200 p., 22,50 euros.
✓ Anne Martin-Fugier : Une nymphomane vertueuse ; Fayard, 180 p, 19 euros.
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Quand l’obscurantisme des « Lumières » nous aveugle !
A partir de l'article du sieur Frédéric Lewino sur le Moyen Age, publié dans Le Point pourrait être écrit un « discours de la méthode » de manipulation des médias aujourd'hui. Il s'agit d'un véritable cas d'école.
L'article en question est de la même veine que l'anecdote contée par Régine Pernoud au début de son livre Pour en finir avec le Moyen Age.
Aussi, seule cette source, Régine Pernoud, autrement moins docte, moins érudite et moins célèbre que le journaliste du Point pourrait servir à mettre en lumière l'obscurantisme du frère Fréderic.
Son anecdote la voici :
« Comme cela se passait il y a déjà plusieurs années et que le neveu en question a aujourd'hui atteint l'âge de la majorité selon le Code civil, je croyais que les choses avaient changé depuis. Mais voilà qu'il y a quelques mois (juillet 1975), me promenant avec la petite-fille d'une de mes amies (Amélie, 7 ans), celle-ci me lance joyeusement :
— Tu sais, à l'école, j'apprends le Moyen Age.
— Ah, très bien ! Et comment était-ce, le Moyen Age ? Raconte.
— Alors, il y avait des seigneurs (elle cherche un peu avant de retrouver le mot difficile...) des seigneurs féodaux. Alors ils se faisaient tout le temps la guerre et avec leurs chevaux ils allaient dans les champs des paysans et ils abîmaient tout.
Un cornet de glace a ensuite capté son attention et mis fin à sa description enthousiaste. Cela m'a fait comprendre qu'en 1975 on enseigne l'histoire exactement comme on me l'avait enseignée à moi-même il y a un demi-siècle ou davantage. Ainsi va le progrès.
Et du même coup, cela m'a fait regretter l'éclat de rire — assez peu charitable, reconnaissons-le — que j'avais eu quelques jours auparavant en recevant un coup de téléphone d'une documentaliste de la TV — spécialisée qui plus est dans les émissions historiques !
— Il paraît, disait-elle, que vous avez des diapositives. Est-ce que vous en avez qui représentent le Moyen Age ?
— ? ? ?
— Oui, qui donnent une idée du Moyen Age en général : des tueries, des massacres, des scènes de violence, de famines, d'épidémies...
Je n'avais pu m'empêcher d'éclater de rire, et c'était injuste : visiblement cette documentaliste n'avait pas dépassé le niveau d'Amélie sur le point particulier de l'histoire du Moyen Age. Mais comment l'aurait-elle dépassé ? Où en aurait-elle appris davantage ? »
(En bleu les extraits de l'article)
Les mensonges du Point :
«C'était le règne de Robert le Pieux, le deuxième Capétien, avec ses épidémies, ses famines, ses guerres incessantes. Le paradis...
Oui-da, que la vie était belle en 1016 avec ses famines, ses épidémies, ses guerres. À chaque époque ses peines et ses malheurs. Et quand un noble vieillard prétend que c'était mieux à son époque, c'est qu'il commence à perdre la mémoire. »
La vérité restaurée:
Dans son livre, Pour en finir avec le Moyen Age , page 17, Régine Pernoud (RP) souligne :
« Aussi bien, des érudits en notre siècle ont-ils faits un remploi du terme renaissance. Constatant qu'autour de Charlemagne ont cultivait assidument les auteurs latins et grecs, ils ont parlé de « Renaissance carolingienne », et le terme est communément admis. D'autres plus hardis ont parlé de renaissance du XIIème siècle, voire d'humanisme médiéval.»
[…] « On va ainsi de renaissance en renaissance, ce qui ne manque pas d'être suspect. »
Entre l'an 800 et le XIIème siècle, l'an 1016 est plus ou moins au milieu. Alors elle n'est pas belle la vie en 1016 ? Qui est le noble vieillard ? Qui est l'ignoble ignare ?
Quant aux guerres du Moyen Age, on est loin des millions de morts de 14-18 et des dizaines de millions de 39-45. Mais cette idée n'effleure même pas notre historien du jour.
Les mensonges du Point :
Pas de terrorisme ! Pas de crainte de réchauffement climatique ! Pas de chômage ! Pas de Le Pen !
La vérité restaurée:
- La terreur islamique n'a pas encore fermé l'accès aux lieux saints, il est vrai. Les Turcs ne vont exterminer les chrétiens de Jérusalem qu'en 1078. Mais ces pratiques barbares, de conversion par la force et d'extermination de tous ceux qui ne veulent pas se soumettre, ont commencé dès l'hégire, soit 632 ! La terreur islamique est telle qu'elle seule réussit à assurer l'unité des habitants du pays sous le commandement de Charles Martel en 732 à Poitier.
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PERLES DE CULTURE N°68 – BILAN CINÉMATOGRAPHIQUE DE L'ANNÉE 2015
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« La franc-maçonnerie et la Révolution française »
Qui sont les responsables de l’état actuel — catastrophique — de notre pays la France, à quelle date la déchéance de notre pays a-t-elle commencée et dans quel but ? Quel est le régime qui nous a conduits à une décadence totale ? La France était la première puissance occidentale avant 1789. Que sommes-nous aujourd’hui, pourquoi, comment et à cause de qui ? Qu’a fait de notre si beau pays, la France, la judéo-maçonnerie via ses loges et son outil : La République dite française ? Pour écouter ou télécharger gratuitement le livre audio : http://bit.ly/1pZ2Zsa
Quel a été, en 1789, en 1792 et en 1793, le rôle exact de la Franc-maçonnerie de France dans la Révolution française ?
Ce que M. Maurice Talmeyr a voulu démontrer dans son livre « La franc-maçonnerie et la Révolution française » que nous avons enregistré en livre audio, http://bit.ly/1pZ2Zsa disponible gratuitement, afin de le diffuser au plus grand nombre, c’est que la Révolution, bien loin qu’elle fût nationale dans ses origines profondes et dans ses aspirations, a été l’œuvre exclusive d’une secte qui tendait précisément et qui tend de nos jours encore à la destruction de toutes les nationalités.
Et ce thème, M. Maurice Talmeyr l’a exposé et développé, avec une clarté, une logique, une vigueur saisissante et une abondance de documentation propre à satisfaire les critiques les plus exigeants. Il n’enguirlande pas la vérité. Il la montre telle quelle, avec preuves irrécusables à l’appui, et en un style sobre, incisif.
« D’après les documents les moins niables, explique Maurice Talmeyr, et contrairement à une légende audacieusement fabriquée, la nation française, comme masse populaire, en dehors d’une certaine noblesse, d’un certain clergé et d’une certaine bourgeoisie, était alors profondément catholique et royaliste. »
Et comment, dès lors, comprendre « une nation qui a la religion et la monarchie dans le sang, qui les veut, qui ne veut qu’elles, et qui les renverse avec fureur » ?
La mise à mort de Louis XVI a été décidée, dix ans d’avance, dans la tenue illuministe de Wilhelmsbad.
La trahison, elle était partout à la Cour de Louis XVI. Dans cet ordre d’idées, M. Maurice Talmeyr établit sur des documents irrécusables que le Roi n’a jamais donné, au 10 août 1792 cet ordre de cesser le feu, qui perdit la monarchie et qui fut donné cependant au nom du Roi.
Il prouve de même que ni l’assemblée législative n’a voté l’emprisonnement de Louis XVI au Temple, ni la Convention n’a voté la mort du Roi. L’assemblée législative a voté que le Roi logerait au palais du Temple, mais non pas dans la Tour du Temple, qui était une prison.
Et quant à la Convention, elle a réellement repoussé la mort du Roi par 13 voix de majorité. C’est un pouvoir occulte qui a emprisonné le Roi et qui l’a condamné à mort par falsification de scrutin. Et ce pouvoir occulte, c’est la franc-maçonnerie. Ce n’est pas là, évidemment, ce que nous ont appris les historiens de la Révolution, et M. Maurice Talmeyr semble conclure à bon droit :
Si la Révolution, que personne ne confond avec l’évolution, n’est pas le grand mouvement humain auquel beaucoup d’honnêtes gens ont cru et croient encore, si elle n’est pas ce grand fait social provenant naturellement d’intérêts et de besoins profonds, et si, au contraire, elle n’a jamais été qu’un bluffe immense, dirigé et lancé contre le Christianisme universel, tous nos malaises moraux, toutes nos perturbations, se comprennent et s’expliquent. Sinon, ils ne se comprennent pas, et ne peuvent sérieusement se déduire de rien.
Ou la Révolution est un mouvement naturel, providentiel, et le trouble ne peut pas être toujours d’autant plus grand que les progrès des idées révolutionnaires sont plus grands eux-mêmes ! Ou la Révolution n’est bien que l’artifice et la machination de voleurs qui « percent la maison », et le trouble, alors, se comprend. Tout s’explique et tout s’éclaire… Enfin, et ce sera notre dernier mot, nous voyons peut-être aussi maintenant que l’histoire de la Révolution est à faire, et que nous ne la savons pas, que nous n’en savons rien. Nous avons donc un devoir tout indiqué, c’est de l’apprendre, d’abord pour la savoir, et pour pouvoir ensuite l’enseigner à la France !
« Nous voyons maintenant que l’histoire de la Révolution est à refaire et que personne ne la sait, surtout parmi ceux qui devraient la savoir. Nous n’avons donc qu’une chose à faire, c’est de l’apprendre, d’abord pour la savoir, ensuite pour l’apprendre à la France. »
« Pour l’apprendre à la France », nous mettons donc, [Royalistes.Net], à disposition et gratuitement, une vidéo et l’enregistrement http://bit.ly/1pZ2Zsa mp3 de l’ouvrage de M. Talmeyr et vous invitons à l’écouter et le diffuser au plus grand nombre.
Non, nous ne célèbrerons pas 1789 ! Vive le Roi ! A bas la république judéo-maçonnique !
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La conduite du changement dans l'ingénierie sociale
La résistance au changement, tel est le problème principal à surmonter en ingénierie sociale. La question qui se pose toujours au praticien est "Comment provoquer le moins de résistance à mon travail de reconfiguration, comment faire en sorte que les chocs infligés ne provoquent pas une réaction de rejet ?" Donc comment faire accepter le changement, et si possible comment le faire désirer, comment faire adhérer aux chocs et au reformatage qui s'en suit ? Comment faire aimer l'instabilité, le mouvement, la précarité, le "bougisme" ? Bref, comment inoculer le syndrome de Stockholm à des populations entières ? Un prélude consiste à préparer les esprits en faisant la promotion dans l'espace public de mots-clés tels que nomadisme, dématérialisation, déterritorialisation, mobilité,flexibilité, rupture, réformes, etc. Mais ce n'est nullement suffisant. Dans tous les cas, l'attaque directe, dont la visibilité provoque un cabrage réactif contre-productif, doit être abandonnée au profit d'une tactique indirecte, dite de contournement dans le vocabulaire militaire (Sun-Tzu, Liddell Hart).En termes de management et de sociologie des organisations, cette stratégie du choc indirect est appelée "conduite du changement", ou "management dirigé". Le numéro 645 de l'hebdomadaire Charlie Hebdo rapporte ces propos de Renaud Dutreil, à l'époque ministre de la Fonction publique, tenus le 20 octobre 2004 dans le cadre d'un déjeuner-débat de la Fondation Concorde sur le thème"Comment insuffler le changement ?" : "Comme tous les hommes politiques de droite, j'étais impressionné par l'adversaire. Mais je pense que nous surestimions considérablement cette force de résistance. Ce qui compte en France, c'est la psychologie, débloquer tous ces verrous psychologiques (...). Le problème que nous avons en France, c'est que les gens sont contents des services publics. L'hôpital fonctionne bien, l'école fonctionne bien, la police fonctionne bien. Alors il faut tenir un discours, expliquer que nous sommes à deux doigts d'une crise majeure, c'est ce que fait très bien Michel Camdessus, mais sans paniquer les gens, car à ce moment-là, il se recroquevillent comme des tortues (...)" La méthode illustrée par ce propos résume à elle seule l'esprit de l'ingénierie sociale - faire changer un groupe alors qu'il n'en éprouve pas le besoin puisque, globalement, ça marche pour lui - et la méthode proprement dite : le dysfonctionnement intentionnel de ce qui marche bien mais que l'on ne contrôle pas pour le remplacer par quelque chose que l'on contrôle ; en l'occurrence, la destruction des services publics qui marchent bien mais qui échappent à la spéculation et au marché pour les remplacer par des services privatisés et sur fonds spéculatifs.Pour ne parler que de la France, ce pays est, depuis la prise de pouvoir du gouvernement Sarkozy, l'objet d'une destruction totale, méthodique et méticuleuse, tant de ses structures sociales que politiques et culturelles, destruction accompagnée d'un gros travail de fabrique du consentement de sa population à une dégradation sans précédent de ses conditions de vie afin de les aligner sur celles de la mondialisation libérale. Par le passé, une destruction d'une telle ampleur, à l'échelle d'une nation, nécessitait un coup d'Etat ou une invasion militaire. Ses responsables étaient accusés de crime de haute trahison et d'intelligence avec l'ennemi. (Ce que l'exécutif semble effectivement craindre, une révision de février 2007 du statut pénal du chef de l'Etat ayant abandonné l'expression haute trahison pour celle de manquements à ses devoirs manifestement incompatibles avec l'exercice de son mandat.) De nos jours, une conduite du changement bien menée réalise la même chose qu'un putsch ou qu'une guerre mais sans coup férir, par petites touches progressives et graduelles, en segmentant et individualisant la population impactée, de sorte que la perception d'ensemble du projet soit brouillée et que la réaction soit rendue plus difficile. Ainsi, Denis Kessler, ancien vice-président du MEDEF écrivait dans le magazine Challenges en octobre 2007 : "Le modèle social français est le pur produit du Conseil national de la Résistance. Un compromis entre gaullistes et communistes. Il est grand temps de le réformer, et le gouvernement s'y emploie. Les annonces successives des différentes réformes par le gouvernement peuvent donner une impression de patchwork, tant elles paraissent variées, d'importance inégale, et de portées diverses : statut de la fonction publique, régimes spéciaux de retraite, refonte de la Sécurité sociale, paritarisme... A y regarder de plus près, on constate qu'il y a une profonde unité à ce programme ambitieux. La liste des réformes ? C'est simple, prenez tout ce qui a été mis en place entre 1944 et 1952, sans exception. Elle est là. Il s'agit aujourd'hui de sortir de 1945, et de défaire méthodiquement le programme du Conseil national de la Résistance !"D'autres appellations peuvent encore qualifier cette méthode : stratégie de tension, pompier pyromane, ordre à partir du chaos, destruction créatrice,"dissoudre et coaguler", ou encore la trilogie du problème-réaction-solution. Kurt Lewin et Thomas Moriarty, deux fondateurs de la psychologie sociale, ont théorisé cette méthode en trois temps dans l'articulation entre ce qu'ils ont appelé "effet de gel" et "fluidification". L'effet de gel qualifie la tendance spontanée de l'être humain à ne pas changer ses habitudes et ses structures internes de fonctionnement, à entretenir son "habitus" dirait Bourdieu, tendance qui se trouve au fondement de toute culture et de toute tradition comme ensemble d'habitudes ordonnées propres à un groupe et transmises à l'identique entre générations. La fluidification désigne l'action extérieure au groupe consistant à jeter le trouble dans sa culture et ses traditions, créer des tensions dans le but de déstructurer ses habitudes de fonctionnement et de disloquer ce groupe à plus ou moins brève échéance. Affaibli et vulnérable, ses défenses immunitaires entamées et son niveau de souveraineté abaissé, le groupe peut alors être reconstruit sur la base de nouvelles normes importées, qui implantent un type de régulation exogène permettant d'en prendre le contrôle de l'extérieur.La célèbre phrase de Jean Monnet, un des pères fondateurs de l'Union européenne, "Les hommes n'acceptent le changement que dans la nécessité et ils ne voient la nécessité que dans la crise", pourrait servir de maxime à tous les ingénieurs sociaux. Une conduite du changement bien menée consiste ainsi en trois étapes : fluidifier les structures "gelées" du groupe par l'injection de facteurs de troubles et d'éléments perturbateurs aboutissant à une crise - c'est l'étape 1 de la création du problème, la destruction intentionnelle ou "démolition contrôlée" ;cette déstabilisation provoque inévitablement une réaction de désarroi dans le groupe - c'est l'étape 2, dont la difficulté consiste à doser avec précaution les troubles provoqués, une panique totale risquant de faire échapper le système au contrôle de l'expérimentateur ; enfin, l'étape 3, on apporte une solution de re-stabilisation au groupe, solution hétéronome que le groupe accueillera avec enthousiasme pour calmer son angoisse, sans se rendre compte que, ce faisant, il s'est livré à une ingérence extérieure.
Gouverner par le chaos -
(2) Secrets de Guerre - Ultra Enigma, Secrets cryptés