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culture et histoire - Page 1406

  • Défense de la culture de la vie : mais où va la Droite ?

    L'article évoqué hier, intitulé "Protection de la vie : vers une explosion à droite ?" concernant l'UMP, mérite d'être mis en corrélation avec celui ci concernant le FN : "Pourquoi le FN pourrait perdre une partie de l’électorat catholique en 2017" :

    "Sur la loi sur la fin de vie, le gouvernement a su habilement manœuvrer, agissant assez rapidement et ne parlant pas d’euthanasie. A part Alliance Vita, le collectif Soulager mais pas tuer et deux ou trois députés UMP, on n’a eu ni débat ni opposition. Les amendements dit euthanasiques, ayant été rejetés, il a été facile à la majorité socialiste de faire passer la loi Claeys/Leonetti dans la plus grande facilité.

    Le FN en a été totalement absent non seulement lors des deux votes mais aussi dans le débat. Il faut dire que cela tombe en pleine campagne électorale pour les départementales et que Marion Maréchale-Le Pen est sans doute trop occupée dans le Vaucluse, en pleine guerre avec Jacques Bompard. Ce n’est pas tout de dénoncer les absences des autres, encore faut-il être présent à moins qu’on ne juge que le dossier ne soit pas important. Certes le FN n’a que deux députés mais il a une certaine force de frappe médiatique que n’a pas un Jacques Bompard, par exemple.Résultat l’opposition est venue de députés UMP comme Jean-Frédéric Poisson ou Xavier Breton qui ont voté contre tout comme Hervé Mariton, Nicolas Dhuicq ou bien un certain Gérald Darmarnin, ancien porte-parole de Nicolas Sarkozy lors de sa campagne pour la présidence de l’UMP. En tout, 25 députés UMP ont voté contre et 25 se sont abstenus. Les 144 autres présents ont voté pour. Ils n’auraient pas pu faire pencher la balance mais ils auraient, cependant, été plus nombreux à se prononcer contre si une véritable campagne avait été menée. Or sur ce sujet, ils ne se sentent pas du tout débordés par leur droite, bien au contraire !

    On savait déjà que cette droite bourgeoise et catholique, qui a formé en majorité les rangs de la Manif Pour Tous, n’était pas très encline à voter FN. D’ailleurs, pendant longtemps, les élus FN se sont plaints d’avoir été ostracisés et cachés au détriment de l’UMP. Cela a bien été le cas surtout à l’époque Frigide Barjot et un changement s’est opéré à l’arrivée de Ludovine de la Rochère (...)

    Occupé depuis longtemps à sa conquête du pouvoir, le FN n’accorde plus la même importance aux questions sociétales, qui lui ont permis d’attirer un certain électorat catholique conservateur quand le parti était diabolisé. Se voulant défenseur de l’héritage chrétien tout en étant une barrière à l’islamisme plus qu’à l’islamisation, le parti prône une laïcité la plus stricte qu’il soit mais il n’est pas le seul parti à être en porte-à-faux sur ces questions de laïcité républicaine (...) L’électorat catholique est bien sûr loin d’être important au moment des élections mais il apporte toutefois des voix non négligeables. Marine Le Pen pourrait en avoir besoin pour 2017 !"

    Philippe Carhon

  • Nouveau coup de boutoir des féministes contre la grammaire française

    Les hystériques du genre attaquent une nouvelle fois notre langue pour imposer leurs lubies par la sémantique.

    Lu sur le Figaro : «Que les hommes et les femmes soient belles!» C’est le cri de ralliement des féministes qui veulent en finir avec la règle de grammaire selon laquelle le masculin l’emporte sur le féminin. Pour en finir avec cette règle «sexiste», le collectif d’associations L’égalité, c’est pas sorcier! et la Ligue de l’enseignement proposent de remettre au goût du jour la règle de proximité. «Avant le XVIIIe siècle, la langue française était plus libre. Quand un adjectif se rapportait à deux noms, il pouvait s’accorder avec le plus proche qu’il soit féminin ou masculin. Cette règle de proximité remonte à l’Antiquité. On la retrouve en latin et en grec ancien», plaide Henriette Zoughebi, vice-présidente PCF du conseil régional d’Île-de-France. Pourquoi ne pas y revenir? La langue participe à l’apprentissage de l’égalité. On ne peut pas nier son importance sur les représentations sociales.»

     

    « Mettre la dignité des femmes dans une règle, c’est méconnaître la langue française »

    Après une pétition adressée à l’Académie française et restée lettre morte, les féministes en appellent aujourd’hui à Najat Vallaud-Belkacem. «La ministre de l’Éducation pourrait publier une nouvelle circulaire considérant comme correcte la règle de proximité», suggère leur nouvelle pétition, qui a pour l’instant recueilli quelque 1 300 signatures. Si la proposition a reçu le soutien de la romancière Marie Desplechin, elle ne manque pas d’agacer des défenseurs de la langue française.

    Alain Bentolila dénonce ainsi «une erreur majeure d’analyse linguistique et une confusion totale entre le genre linguistique et le sexe». «Le mot “chapeau” est de genre masculin et le mot “canne” de genre féminin. Ont-ils pour autant un sexe? Mettre la dignité des femmes dans une règle, c’est méconnaître la langue française, tempête ce professeur de linguistique. Les règles de grammaire servent à mieux nous comprendre, à nous réunir. Penser faire avancer la parité en changeant le genre d’un adjectif, c’est invraisemblable.»

    http://www.contre-info.com/nouveau-coup-de-boutoir-des-feministes-contre-la-grammaire-francaise#more-37257

  • Les invasions barbares : notre histoire oubliée

    L'islam occupe une place grandissante dans notre société. Son essor récent n'est pas sans poser de nombreux problèmes de cohabitation, auxquels les gouvernements de ces quarante dernières années n'ont pas trouvé de réponse probante. Nos politiciens sont paralysés par le politiquement correct et son corolaire antiraciste, qui empêche toute réflexion sérieuse sur les conséquences à long terme de cette transformation démographique, culturelle et surtout religieuse.

    Connaitre le passé permet de comprendre le présent et d'anticiper le futur. Aussi un rappel historique de la cohabitation de l'islam en France permet de mettre en perspective le bouleversement auquel nous assistons. Malheureusement cette histoire de France n'est plus enseignée à l’école dans sa continuité ni dans sa totalité. Cette ignorance volontaire pourrait nous être fatale...

    Les musulmans sont entrés pour la première fois en 714 après J.C. dans ce qui était la France de l’époque. Ils se sont emparés de Narbonne, qui est devenue leur base pour les 40 années suivantes, et ont pratiqué des razzias méthodiques. Ils ont ravagé le Languedoc de 714 à 725, détruit Nîmes en 725 et dévasté la rive droite du Rhône jusqu’à Sens.

    En 721, une armée musulmane de 100.000 soldats mit le siège devant Toulouse, défendue par Eudes, le duc d’Aquitaine. Charles Martel envoya des troupes pour aider Eudes. Après six mois de siège, ce dernier fit une sortie et écrasa l’armée musulmane, qui se replia en désordre sur l’Espagne et perdit 80.000 soldats dans la campagne. On parle peu de cette bataille de Toulouse parce qu’Eudes était mérovingien. Les Capétiens étaient sur le point de devenir rois de France et n’avaient pas envie de reconnaître une victoire mérovingienne. Les musulmans ont conclu alors qu’il était dangereux d’attaquer la France en contournant les Pyrénées par l’est, et ils ont mené leurs nouvelles attaques en passant à l’ouest des montagnes.

    15.000 cavaliers musulmans ont ensuite pris et détruit Bordeaux, puis les Pays de la Loire, et mis le siège devant Poitiers, pour être finalement arrêtés par Charles Martel et Eudes à vingt kilomètres au nord de Poitiers, en 732. Les musulmans survivants se sont dispersés en petites bandes et ont continué à ravager l’Aquitaine. De nouveaux soldats les rejoignaient de temps en temps pour participer aux pillages. Ces bandes n’ont finalement été éliminées qu’en 808, par Charlemagne. Les ravages à l’est ont continué jusqu’à ce qu’en 737 Charles Martel descende, au sud, avec une armée puissante, et reprenne successivement Avignon, Nîmes, Maguelone, Agde, Béziers et mette le siège devant Narbonne. Cependant, une attaque des Saxons sur le nord de la France obligea Charles Martel à quitter la région. En 759 enfin, Pépin le Bref reprit Narbonne et écrasa définitivement les envahisseurs musulmans.

    Ces derniers se dispersèrent en petites bandes, comme à l’ouest, et continuèrent à ravager le pays, notamment en déportant les hommes pour en faire des esclaves castrés, et les femmes pour les introduire dans les harems d’Afrique du Nord, où elles étaient utilisées pour engendrer des musulmans. La place forte des bandes se situait à Fraxinetum, l’actuelle Garde-Freinet (le massif des maures). Une zone d’environ 10.000 kilomètres-carrés, dans les Maures, fut totalement dépeuplée.

    En 972, les bandes musulmanes capturèrent Mayeul, Abbé de Cluny, sur la route du Mont Genèvre. Le retentissement fut immense. Guillaume II, comte de Provence, passa 9 ans à faire une sorte de campagne électorale pour motiver tous les Provençaux, puis, à partir de 983, chassa méthodiquement toutes les bandes musulmanes, petites ou grandes. En 990, les dernières furent détruites. Elles avaient ravagé la France pendant deux siècles.

    La pression musulmane ne cessa pas pour autant. Elle s’exerça pendant les 250 années suivantes par des razzias effectuées à partir de la mer. Les hommes capturés étaient emmenés dans des camps de castration en Corse, puis déportés dans les bagnes du Dar al islam, et les femmes d’âge nubile dans les harems. Les repaires des pirates musulmans se trouvaient en Corse, Sardaigne, Sicile, sur les côtes d’Espagne et celles de l’Afrique du Nord. Toulon a été totalement détruite en 1178 et 1197, les populations massacrées ou déportées, la ville laissée déserte. Finalement, les musulmans ayant été expulsés de Corse, Sicile, Sardaigne, du sud de l’Italie et de la partie nord de l’Espagne (dont la Reconquista dura jusqu'au quinzième siècle), les attaques sur les terres françaises cessèrent mais elles continuèrent sur mer par des actions de pirateries et à l'est avec l'invasion ottomane qui fut stoppée en 1683 à Vienne en Autriche, grâce à l'intervention des princes allemands et Polonais.

    Ce n’est qu’en 1830 que la France, exaspérée par ces exactions, se décida à frapper le serpent à la tête, en allant en Algérie détruire définitivement les dernières bases des pirates musulmans.

    Vous savez ce qu’est devenue ensuite l’Algérie, et l’histoire ne s’est pas figée. Ce qu’il y a de frappant, c’est qu’entre 714, la première entrée, et 1830, l’écrasement définitif des pirates barbaresques, il s’est écoulé plus d’un millénaire, ce qui montre qu’ils ne renoncent jamais…. Et aujourd’hui, effectivement, ils reviennent en masse. Ils ne semblent pas vouloir s’intégrer, et exploitent à fond les failles de nos lois, de nos principes démocratiques et de nos avancées sociales. Les plus radicaux ne cherchent qu’une chose : appliquer la charia et transformer nos pays d’Europe en un « Dar al Islam », une terre d’islam. La majorité silencieuse d'apparence pacifique y consent. Il suffit d’observer ce qui se passe à petite échelle dans les cités dès qu’ils sont en nombre suffisant. Il suffit de voir les persécutions actuelles contre les chrétiens d’Afrique du Nord, d'Irak, de Syrie, d’Égypte, d’Indonésie, du Nigeria, etc., pour imaginer quel serait le sort réservé à nos familles, à nos peuples européens de souche judéo-chrétienne, et à ceux qui ont trouvé refuge chez nous précisément parce que l’islam les persécutait chez eux...

    Aidons nos concitoyens à guérir de cette amnésie collective.

    Olivier Amos
    Lu sur lesPatriotes.net

    http://www.l-union-fait-la-force.info

  • De l'âme des princes

    «Ceux des particuliers qui deviennent princes seulement par les faveurs de la fortune ont peu de peine à réussir, mais infiniment à se maintenir» (Machiavel). 
    On pourrait en dire autant par les faveurs des Lois fondamentales. La prolifération des recherches sérieuses ou moins sérieuses, mystiques ou historiques qui cernent le roi caché, survivant, souterrain, d'au-delà des mers, n'est pas qu'une distraction romanesque. Elle signale une insatisfaction née de l'examen de l'élu désigné. Il ne satisfait pas les attentes de certains, attentes qui ne convergent pas toujours. Aussi cherche-t-on ci et là le chemin d'esquive qui permet d'échapper à cette "obligation" décevante. C'est le fil rouge de ce billet.
    Baudouin IV d'Anjou

    Nos âmes à l'image des dieux qu'elles ont contemplés dans leur vie antérieure* sont diverses et variées. Enfermés dans des corps qu'elles n'ont peut-être pas choisis, elle subissent la servitude de l'incarnation et s'abîment des passions qui les assiègent, sauf chez les princes. Des trois parties de l'âme platonicienne, c'est le νο̃υς qui domine chez eux et qu'on appelle raison, du même sang que celui des dieux. Les deux autres, l'appétit de la vie (ou les élans) et la colère (ou l'orgueil) y sont contenues par la première plus fortement que chez nous. Ceux d'entre eux qui ne le peuvent n'en sont pas.
    Nous avons coutume de révérer des personnes descendant de personnages illustres au seul motif de leur hérédité. C'est pure courtoisie. Nous ne devrions abaisser nos drapeaux que vers le mérite personnel, bien qu'il soit autrement possible de combler d'affection quelqu'un que nous jugerions imparfait mais sympathique. Encenser la fonction est autre chose dont nous parlerons une autre fois. Mais il ressortirait à l'erreur politique que de confier notre destin à quelqu'un "par courtoisie". 

    Sa spécialité : l'exception

    C'est la Morale qui prime dans ce que nous cherchons à reconnaître chez un prince et non pas les quartiers de noblesse, ni les diplômes s'il en a, ni son allure avantageuse ou la carnation de sa peau si c'est une princesse. Morale qu'il doit savoir appréhender à distance de lui-même s'il est capable du détachement critique par rapport à son propre emploi afin de voir clairement les améliorations exigées de lui pour emplir le contrat ; et tout à la fois, ce qui n'est pas mince, une résilience peu commune aux influences de tous ordres qui le détourneraient de son exceptionalité. 
    Car le prince est spécial, obligé de "monter" en permanence pour rester au-dessus du lot ; c'est la seule condamnation attachée à sa condition. L'en distraire serait criminel. Fusillons déjà les courtisans. 
    Se satisfaire comme beaucoup d'une position sociale décorative au milieu de ses adulateurs aboutit à laisser vieillir un caractère inconséquent qu'il serait bien imprudent d'appeler à notre secours un jour, plus tard, bientôt ? Jamais ! Nous n'imposerons jamais personne qui ne s'impose de lui-même. Que dans les salons royalistes on le dise aux casuistes épilés qui se crèvent les yeux sur les Lois !

    A partir de là, l'abonné à Royal-Artillerie attend que nous descendions la galerie de portraits accrochés dans le grand escalier capétien. Il n'en sera rien. Notre but n'est que de réfléchir à ce qu'ILS ont de différent qui les place en situation d'accueillir notre propre abandon en leurs mains.

    Revenons à l'âme. 
    En plus de sa vie terrestre et de son destin chevauché de père en fils depuis la nuit des mondes, l'âme du prince est responsable d'une tâche qui n'échoit pas au vulgum pecus. Elle n'habite plus chez un homme mais chez un demi-dieu de l'étage inférieur, subordonné au démiurge qui a conçu l'architecture de ce monde et qui lui demande de le continuer. Si elle le rend vigilant, habité par sa mission, ce monde sera "sauvé" et lui sera déclaré "parfait". C'était l'idée d'Epictète, la vertu totale. Peu sont élus pour affronter le risque d'écrasement de leur individualité par une vie authentiquement divine et les Lois qui les désignent, désignent autant nos problèmes que leurs solutions s'il y a un grand écart entre le proposé légal et le prototype car il ne s'agit que d'appeler à notre secours un rédempteur de la Nation. C'est pour nous, nation, que nous agissons ! "Demi-dieu", "parfait", on comprend déjà que nous nous sommes déjà bien éloignés du vulgaire. Quels sont donc ces caractères spécifiques au prince accédant ? Ou à l'inverse que se passe-t-il s'ils n'existent pas ?

    Ah, ces inconvénients !

    Le pire défaut est l'indécision qui chez un chef est grave en ce qu'il entame l'essence même de sa fonction. Nous avons sous les yeux l'exemple vivant d'une procrastination quasi-pathologique où les décisions ne sont prises que pour s'en débarrasser. Mais jadis des princes très savants mais pusillanimes en ont perdu la tête aussi.

    S'il n'en est pas d'imbécile, il en est parfois de moins instruit. Ce défaut allié à un fort tempérament est palliable par un rattrapage des connaissances utiles à sa charge. Si au contraire il accompagne une nonchalance intellectuelle voir un déplaisir à l'étude, le prince en défaut réunira autour de lui des compétences éprouvées pour assumer son gouvernement du pays, compétences qui le transformeront très rapidement en poupée de balcon. L'avantage de la monarchie disparaîtra au bénéfice de l'oligarchie et retour à la case départ. Aussi sympathique fut-il, le cancre est à bannir.

    On ne peut non plus laisser passer le désordre des mœurs en ce qu'il interdit ensuite l'invocation de l'exemple. Si un politicien en contrat à durée déterminée est un spécialiste reconnu de la gouvernance mais un dépravé pour ce qui concerne sa vie intime, la logique politique prendra le pas sur la morale pour le conforter dans sa position utile au pays, mais il ne pourra jamais lors d'événements graves se revendiquer comme l'exemple à suivre. En revanche, un prince en situation de pouvoir doit rester en capacité d'exemple. Ceux qui n'y parviennent pas - et on en voit souvent - abondent au tonneau de leur propre mépris, sauf à bénéficier de l'indulgence populaire qui s'attache au prestige de la fonction par l'affect naturel des peuples à l'endroit de leurs chefs. 
    Sans viser quiconque, celui des princes qui ne supporterait pas les contraintes et misères quotidiennes de la vie commune pourrait difficilement nous faire accroire qu'il résisterait mieux que d'autres au malheur d'être roi comme le disait Louis XVI dans le testament à son fils. 

    Quels sont donc maintenant ces caractères spécifiques au prince accédant ?

    Louis XVII

    Les qualités morales se perfectionnent au moment de l'éducation si le sujet est réceptif, plus difficilement s'il faut un peu de contrainte mais on y arrive. L'éducation appliquée à la formation du caractère se fonde sur l'instruction et l'exemple donnés par ses éducateurs - Choiseul eut été préférable à La Vauguyon . La destinée du prince oblige à monter le niveau le plus haut possible pendant la période de sa formation - on en jugera par les diplômes obtenus - et à forger un caractère résilient. Outre les nécessaires humanités et mathématiques, il tombe sous le sens que des études de droit public, de finances publiques et de commerce international, clôturées par un passage dans une académie militaire, soient le minimum syndical pour qui s'apprêterait à nous gouverner aujourd'hui. J'en vois au fond qui quittent la salle et je n'ai pas parlé des cinq langues européennes.

    Si l'on en vient au tempérament, à supposer qu'on me le demande, ce qui n'arrivera jamais, je préférerais un tempérament stoïcien qui gouverne les émotions et protège le jugement. J'ai retrouvé quelques définitions qui illustrent bien mon souci. Appliquer ses pensées à trier les choses entre celles qui dépendent de nous et toutes celles qui n'en dépendent pas. Les premières sont notre œuvre et de notre responsabilité ; les autres seront au mieux leurs ancillaires. Cette sérénité dans la connaissance de son pouvoir réel est un gage de sage gouvernance en ce qu'elle bride dès le départ l'intrusion étatique dans la sphère privée et dégoûte des lettres de cachet qu'on appelle aujourd'hui autrement. Parce que le premier rempart de la liberté individuelle ce doit être justement le roi, quand la marche du monde cherche tous les jours un peu plus à la fracasser.

    Séparation des pouvoirs

    En délimitant le royaume, l'Etat, et le domaine qu'il incarne dans ce royaume, le prince jugera des choses qui lui incombent selon la Raison, se protégeant d'une sensibilité trompeuse qui obscurcirait son jugement et le laisserait sur- ou sous-estimer les mouvements d'opinion qui sont l'expression moderne de la démocratie corrompue quand elle cherche à contrôler les émois populaires. Rester au-dessus de la mêlée et garder la tête froide est facile au début du match, s'y maintenir est plus difficile, surtout si le peuple appelle au secours. Aller plus loin que compatir est déjà choisir, trier dans les politiques publiques et enfreindre le principe du peuple souverain en ses Etats. Ce dilemme de non-pénétration des domaines régaliens et publics convoque beaucoup de pédagogie pour faire accepter les responsabilités réciproques quand "ça va mal". Une nation ne peut tout attendre d'en-haut, sauf celle des veaux ! La reine d'Angleterre, dans son minuscule domaine réservé, y arrive très bien, qui influence mais en sous-main quand elle le souhaite. Nous apprîmes avec stupeur qu'elle et le prince de Galles avait usé plusieurs fois d'une sorte de droit de veto sur des projets législatifs du 10-Downing Street ! Ouvaton si Windsor fait plus que régner ?

    On pourrait dire encore qu'une des qualités primordiales de l'état princier est le discernement de ses décisions par la hiérarchie des valeurs qu'ils activent au sein du domaine dédié. Tout ne se vaut pas, mais saisir les écarts d'importance demande une longue éducation dans la charge. La capacité à trancher par l'outil de la raison est primordiale et ô combien difficile qu'on puisse entendre la laisser entre des mains formées à ce défi quotidien. Ce n'est presque plus un acquis, peut-être faut-il ressentir ces choses d'instinct. Cela participe de l'inné des familles régnantes.

    Autre caractère spécifique, l'affect : un auteur maudit soutenait que "c'est un des avantages insignes de la monarchie que les meilleurs sentiments du peuple peuvent s'y fixer et s'y concentrer sur la personne royale, tandis qu'autrement ils resteraient épars, vains et nuls "(Abel Bonnard dans l'éloge du feu roi des Belges Albert Ier). Faut-il quand même que le prince en charge aimante assez puissamment l'affect populaire pour qu'il précipite sur sa personne jusqu'à produire cette coagulation du "meilleur" de la nation dont nous n'avons pas aujourd'hui de reste ! Mais en général "ça le fait", à voir les tirages de la presse royale et le succès de sites méritants comme Noblesse & Royautés.

    De par l'aura attachée à sa qualité de roi, surnaturelle s'il est un jour sacré, un prince vient de la fabrique des héros. Destin colossal à mille lieux du marquis parvenu, il doit le montrer continûment. C'est pour le coup un chevalier, un chevalier au premier coup d'œil. L'immense prestige de la vertu s'il choisit de s'y abandonner, pourra suggérer ensuite que son droit a quelque chose de "plus-qu'humain", divin peut-être... et le tour sera joué. Il n'est aucune place en France pour un roi bourgeois !


    Essai de conclusion - les Lois :

    le petit Lord Fauntleroy

    L'instauration d'une monarchie en France, pays où trois dynasties furent battues successivement, deux par la guerre civile et une par la guerre étrangère deux fois, appelle dans notre siècle d'infériorité un être charismatique de haut niveau, capable de rallier la masse des indécis en renfort de ses partisans. Une "restauration" marche à l'enthousiasme et les combinaisons de la Crypte seront la plupart des fois déjouées. Il est désolant de devoir se départir des lois fondamentales du royaume cent quatre-vingt cinq ans après la disparition du dit-royaume, mais ces lois ne sont en fait que de succession. Or le "trou" est grand entre jadis et maintenant, après une phase inédite d'accélération de l'histoire. Toutes les révolutions s'y concentrent, industrielle, énergétique, numérique, cosmique et j'en passe qui n'ont pas d'épithète comme celle des nano-technologies. Pascal disait déjà que Trois degrés d'élévation du pôle renversent toute la jurisprudence, un méridien décide de la vérité ; en peu d'années de possession, les lois fondamentales changent, le droit a ses époques, l'entrée de Saturne au Lion nous marque l'origine d'un tel crime. Plaisante justice qu'une rivière borne ! Vérité en deçà des Pyrénées, erreur au-delà.Seraient-elles de quelque utilité pour le choix, ces lois, s'il y a choix, outre le pronostic qu'elles lèveront la dispute entre les Maisons aveuglées par la fumée des signaux indiens qui montera de la montagne, que nous serions bien inspirés de les garder pour plus tard, bien après, quand le travail difficile sera terminé. Ce qui n'empêche nullement de les préserver dans un coin de notre esprit. Mais s'y cramponner en l'absence de royaume comme aujourd'hui conduirait de nouveau à l'échec. Les Lois ont été construites pour pérenniser une monarchie vivante, pas pour en ressusciter une disparue corps et biens il y a sept générations !

    Une hypothèse utile au débat serait de convenir que les deux premiers titulaires successifs soient de haut niveau intellectuel et moral pour prendre à bras le corps l'exécutif de la fonction afin d'assumer rapidement leur autorité "en leurs conseils", d'écraser dans l'œuf et les tentatives souterraines de subversion, et la logique négative de leurs détracteurs. La propagande des pourrisseurs professionnels peut être redoutable surtout sur un peuple dérouté, influençable, pour partie abruti par de pseudo-valeurs simplistes, ressassées par la classe médiatico-politique, qui ne sont que celles de maintenir l'oligarchie régnante. Tous les régimes du XIX° siècle ont péri de leurs attaques. C'est dans ce but que l'ensemencement du champ de l'Opinion à l'idée du roi doit être élargi, augmenté, vaste, jusqu'à ce fameux "pourquoi pas" qui nous réjouirait tous, mais dont nous sommes apparemment loin. 

    Attendons des princes en vue ou cachés qu'ils élèvent pour y répondre leurs enfants dans ce programme d'exception. A défaut nous verrons ! 

    Tout ceci est spéculation gratuite, nous n'y avons aucun intérêt. Comme écrivait en haut du tableau noir mon vieux professeur de physique et chimie : « Nous sommes censés savoir que... »

    Merci de votre attention, vous pouvez fumer. 
    Oui ? Un Nom ? 
    Baudouin IV de Jérusalem pour son courage surhumain. 
    Baudouin de Belgique pour son impeccable dignité.
    Charlie-Martel 

    (*) in Platon quelque part

    PS : l'iconographie de cet article est délibérément "fraîche" car sa lecture est destinée d'abord à nos jeunes lecteurs, ceux qui vraisemblablement auront à "choisir" demain

    http://royalartillerie.blogspot.fr/