culture et histoire - Page 1412
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Bagadou Stourm - Guerriers Celtes - Bezenn Perrot
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Révolution française, nazisme et communisme : une même divinisation de l’Etat totalitaire
Arnaud de la Croix publie aux éditions Racine un livre intitulé La religion d’Hitler. L’auteur a présenté son livre dans le quotidien économique belge L’Echo. Il y fait la comparaison entre nazisme, communisme et révolution française.
« Il y a un précédent fameux, qui reste tabou, la Révolution française. A un moment donné, la Révolution française a mis sur pied un véritable culte avec la Fête de l’être suprême, ou la divinisation de la déesse Raison. L’idée qui préside dans cette dimension religieuse, c’est que – comme le dira Hegel – le « Ciel est descendu sur la Terre ». Une religion politique analogue, à l’époque, c’est le communisme, qui se prétend athée mais finit par exposer la momie de Lénine dans un mausolée. »
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Les Lansquenets
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LA VISION COSMIQUE DES INDO-EUROPÉENS
Entretien avec Jean Haudry
Jean Haudry est l'un des principaux spécialistes actuels du monde indo-européen. Il dirige le département de linguistique de Lyon III et enseigne les grammaires indo-européennes comparées à I'École Pratique des Hautes Études. Il est l'un des fondateurs de l'Institut des Études indo-européennes qui dépend de Lyon III. On lui doit notamment deux remarquables "Que sais-je" : L'indo-européen (n°1798, étude linguistique) et Les Indo-Européens (n°1965, sur l'organisation sociale, les divinités, la vision du monde, etc.), ainsi que de nombreux articles dans plusieurs revues. Nous l'avons interrogé à l'occasion de la parution de son ouvrage intitulé : La religion cosmique des Indo-Européens (coédition Archè-Les Belles Lettres). Ce livre est le résultat de nombreuses années de recherches. Il s'appuie principalement sur la linguistique et la mythologie comparées. Sans nul doute, il est un grand pas supplémentaire dans la compréhension du monde indo-européen, et plus particulièrement de la vision du monde qui l'anime. Signalons aussi que cet ouvrage est accessible au lecteur non-spécialiste, ce qui n'est pas le moindre de ses mérites. Félicitons également les éditeurs pour la présentation et la mise en pages qui est sobre, claire, agréable à la lecture.
Ce livre approfondit la question de la tripartition propre au monde indo-européen. Celle-ci n'est pas seulement une organisation sociale, mais découle d'une vision du monde, c'est-à-dire d'une manière de voir et de concevoir l'univers. Aussi, cette tripartition est à la fois valable pour le macrocosme (l'univers) et pour le microcosme (l'homme). Dans un premier temps, Jean Haudry examine la tripartition céleste, ce qu'il nomme "les trois cieux". Puis, il explique l'analogie entre le jour, l'année et le cycle cosmique. Il poursuit par une étude comparative sur la déesse grecque Héra, épouse de Zeus. Celle-ci représente, entre autres, la belle saison de l'année, le printemps, mais aussi l'année toute entière. Il aborde ensuite la notion de héros en partant de l'étymologie qui provient de Héra. Le héros est précisément celui qui conquiert l'année et accède ainsi à l'immortalité. Pour cela il emprunte la "voie des dieux", aussi désignée par le mot védique svarga, "le fait d'aller dans la lumière solaire". L'accès à l'immortalité passe par la redoutable traversée de "l'eau de la ténèbre hivernale". Pour finir, Jean Haudry se penche sur la question de l'habitat originel des Indo-Européens (à ne pas confondre avec le dernier habitat commun qui est bien postérieur). Il examine avec attention les nombreuses indications qui ne sont compréhensibles que pour des peuples arctiques. Ce n'est là, bien sür, qu'un survol rapide de cet ouvrage dense, érudit et clair, précis et convaincant, qui captivera tous ceux qui s'intéressent aux mythologies, aux Indo-Européens et aux sociétés anciennes en général. (Christophe LEVALOIS)
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Question : Tout d'abord le titre de l'ouvrage. Y avait-il une religion commune aux différents peuples indoeuropéens ?
Jean Haudry : Je crois qu'il y a une tradition indo-européenne commune, laquelle peut se définir de façon très précise en termes de linguistique. Mais une religion ? Je ne sais même pas s’il y avait une religion unique pour chacun des peuples indo-européens. À toute époque il y a un sentiment religieux du plus superficiel au plus profond. Il y a une pratique sociale commune à tous les membres de la communauté et puis il y a des degrés d'initiation très différents selon les personnes. Nous, ce que nous arrivons à décrire ou à restituer c'est essentiellement la pratique commune, à savoir la plus superficielle. Par ex., quand on évoque la religion grecque il est plus évident de décrire la frise des Panathénées que de dire ce qui se passait dans les mystères d'Éleusis.
Q : Néanmoins, quelles sont les caractéristiques communes aux religions indo-européennes ?
J.H. : Le polythéisme, le caractère symbolique, non dogmatique, et le fait qu'elles étaient liées à la communauté du peuple dans tous ses aspects, d'où une grande diversité. Il n'y a aucune prétention universelle.
Q : Il y a pourtant des affirmations monothéistes dans certaines traditions indo-européennes, par ex. Ahura Mazda dans l'ancien Iran ?
J.H. : Il est seul dans les premières inscriptions achéménides et accompagné par Mithra et Anâhitâ dans les suivantes. Le monothéisme est profondément étranger à la tradition indo-européenne. Il fut à plusieurs reprises introduit chez des peuples indo-européens par une propagande extérieure, mais il ne s'y est jamais implanté, sauf chez les peuples qui ont répudié la tradition indo-européenne.
Q : Pourtant, dans toutes les traditions indo-européennes on trouve un dieu-origine, supérieur aux autres dieux ?
J.H. : Il y a toujours un dieu roi, de même que dans la société humaine le roi est au-dessus des autres hommes. Mais le dieu unique est aussi mal vu que le tyran ! De même que le roi est toujours entouré d'un conseil, le dieu suprême est toujours entouré d'un panthéon, le conseil et le panthéon n'étant pas élus !
Q : Pourquoi qualifiez-vous la "religion" indo-européenne de "cosmique" ?
J.H. : Parce que les fondements de ce système que je reconstruis, et qui ne représente pas la totalité de la religion mais seulement un de ses aspects, sont des réalités cosmiques et plus précisément spatio-temporelles. Par ex., le jour est personnalisé par Zeus, l'année par Héra, le cycle cosmique est à l'image des deux premiers.
Q : Vous émettez l'hypothèse que le symbolisme ternaire cosmique est antérieur aux autres tripartitions. Comment êtes-vous arrivé à cette conclusion ?
J.H. : Mon hypothèse sur la priorité du symbolisme ternaire cosmique dans l'univers mental des lndo-Européens se fonde sur la motivation du symbolisme des trois couleurs, le noir (ou le bleu), le blanc et le rouge, c'est-à-dire leur identité avec les trois couleurs du ciel, ou, selon ma terminologie, les couleurs des "trois cieux". Les autres correspondances sont arbitraires, qu'il s'agisse des trois mondes, eux-mêmes diversement répartis selon les peuples, et des trois castes (même remarque), ainsi que des trois "natures" (ou "qualités", vieil-indien guna). Par ex., il n'y a pas de lien naturel et nécessaire entre la couleur blanche et le "ciel" (qui change de couleur), la caste supérieure (qu'elle soit ou non sacerdotale), la nature supérieure. En revanche, il existe un lien de nature entre la couleur blanche et le "ciel diurne", la couleur noire et le "ciel nocturne", la couleur rouge et le "ciel auroral et crépusculaire".
Naturellement, cette hypothèse s'applique uniquement au domaine indo-européen. De plus, le raisonnement ne vaut que pour le rapport entre les couleurs des trois cieux, considérées comme une donnée de base, et les autres groupes ternaires (mondes, castes, natures). Mais à son tour le caractère ternaire des cieux dans la conception reconstruite appelle une explication. Bien que primitive par rapport aux autres structures ternaires, celle-ci ne peut être considérée comme une donnée immédiate de l'expérience. On peut en concevoir d'autres, par ex. une division binaire (jour/nuit), ou au contraire une division distinguant plus de trois couleurs. À cette question, l'hypothèse proposée n'apporte pas de réponse.
Q : Quelle est, selon vous, la signification de ces tripartitions ?
J.H. : On sait que les groupements ternaires sont fréquents dans les diverses cultures. Il peut s'agir tout simplement dé l'application aux cycles temporels (et, par delà, aux structures fondées sur eux) d'un quasi-universel. Dans ce cas, le caractère ternaire ne comporterait pas de signification particulière. Mais elle peut en comporter une. J'en vois un indice dans le rattachement étymologique proposé jadis par E. Benveniste (Hittite et indo-européen, p. 86-87) du nom de nombre "trois", *tréyes, à la racine *ter-"traverser", "dépasser" : « Par rapport à "deux", observe Benveniste, le nombre "trois" implique une relation de "dépassement" qui est justement celle que la racine *ter- signifie lexicalement ». Assurément, on peut en dire autant de chaque nombre. Il convient donc de trouver une justification plus précise, qui s'applique seulement à "trois". Peut-être faut-il la chercher dans cesnombreux récits mettant en scène un personnage quiparvient à se tirer d'une situation en apparence inextricable, exprimée sous la forme binaire d'un dilemme, en imaginant un troisième terme : ce qu'on ne peut faire "ni le jour, ni la nuit", on le fera à l'aurore, ou au crépuscule. Le troisième terme est celui qui permet à l'homme supérieur de surmonter l'obstacle des dilemmes qui bloquent le commun des mortels.
Q : Quelles sont les questions qui restent en suspens concernant les Indo-Européens ?
J.H. : Il y en a beaucoup du point de vue linguistique, liées à la reconstruction du système grammatical et phonologique. Il y a essentiellement la question de l'habitat primitif et des migrations. Autrement, de façon générale, les idéaux, les valeurs, la vision du monde sont restitués sans grandes difficultés. Il n'y a pas un nombre illimité de sociétés traditionnelles. On arrive assez bien à se les représenter. Il suffit de quelques indices pour les "classer" dans un type ou dans un autre. Par contre, savoir où et quand ils ont vécu est une autre affaire.
Q : Plus on recueille d'éléments sur les migrations indo-européennes, plus on se rendcompteque celles-ci ont couvert une grande partie, sinonla totalité du continent euro-asiatique. Que sait-onaujourd'hui des poussées vers l'est ?
J.H. : Pour la Corée, il existe un témoignage indirect par l'archéologie. Nous situons cette présence au IIIe siècle av. JC, probablement des Iraniens. En Chine, les Tokhariens étaient établis au Turkestan chinois vers les VIe et VIIIe siècles de notre ère. D'eux nous possédons des inscriptions et des textes.
Q : Pour vous, d'où viennent les Indo-Européens ?
J.H.: Des régions circumpolaires. Un grand nombre d'éléments tirés des traditions indo-européennes prouvent de façon évidente cette origine.
Q : En-dehors de vous-mêmes, y-a-t-il d'autres spécialistes du monde indo-européen qui défendent l'hypothèse de l'origine arctique des Indo-Européens ?
J.H. : Chez les Soviétiques, l'idée fait son chemin. Mais cela est mal vu pour des raisons diverses. Néanmoins ils sont moins inhibés que d'autres !
Q : Avez-vous d'autres travaux actuellement en cours ?
J.H. : Oui, beaucoup. Sur différentes épopées du monde indo-européen, notamment sur l'épopée homérique et sur Beowulf. Il y a également un ensemble d'études sur les aurores, ainsi que sur les jumeaux divins. Par ailleurs, j'ai de nombreuses idées sur la Lune, le mois, leurs places dans le monde indo-européen. Enfin, bien entendu, il y a toutes les études linguistiques.
(Propos recueillis par Christophe Levalois)
http://vouloir.hautetfort.com/archive/2015/02/12/la-vision-cosmique-des-indo-europeen-5557354.html
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Marion Sigaut le parcours d'une historienne
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Contre la Journée de la femme
Le point de vue de Bérénice Levet, docteur en philosophie et professeur de philosophie à l'Ecole Polytechnique et au Centre Sèvres pour le FigaroVox. (Son dernier livre «La théorie du genre, ou le monde rêvé des anges» a été publié chez Grasset (Novembre 2014, 202 p., 18 €).)
"Cette Journée des droits des femmes n'a plus aucun sens.
Et s'il reste des poches de non-droit pour les femmes dans nos sociétés, voire du patriarcat, il est d'importation.[...] Cette requalification de la Journée internationale de la femme en Journée des droits des femmes est extrêmement fallacieuse car ce n'est plus l'égalité des droits qui est poursuivie par le féminisme contemporain mais l'interchangeabilité des êtres.
Ce féminisme se nourrit d'une confusion sémantique entre égalité, différence et discrimination. Ce qui donne un semblant de légitimité à cette journée dans nos pays, ce n'est pas l'expérience, ce sont des statistiques, des chiffres. Et pourtant, les femmes accèdent toujours plus aux postes de direction.[...]
Les femmes, aujourd'hui, et leurs ministres de tutelle successifs semblent n'avoir qu'une aspiration pour elles, leur parfaite intégration à la vie économique. Toutes se rallient comme un seul homme au triomphe de l'économie. Rien ne doit entraver leur destin de working woman… et elles pressent les politiques de prendre les mesures adéquates. Les femmes se sont fondues dans le moule d'«Homo economicus» avec une docilité tout à fait désolante.[...]
La Journée de la femme, en outre, est une journée d'intimidation. Quelle femme moderne, émancipée, oserait annoncer qu'elle suspend momentanément son activité pour élever son enfant? Sans militer pour le retour de la femme au foyer, s'interroge-t-on sur le sens qu'il y a à donner la vie à des enfants et à ne leur accorder -que dis-je, à ne leur concéder- que quelques heures dans un emploi du temps surchargé? Introduire des enfants dans le monde, au sens fort, c'est-à-dire, dans une langue, dans une histoire, dans des manières d'être, suppose de prendre le temps de le leur transmettre. Le résultat est là: l'école se voit chargée et de l'instruction et de l'éducation. Et l'on s'étonne de son échec? On aurait pu imaginer un féminisme plus audacieux, résolu à faire contrepoids à cette réduction de la vie au cycle production-consommation.
Enfin, le moindre hommage à la femme est assimilé à un outrage, une offense, bref, à un «viol». Du regard de l'homme qui, sensible à la féminité, se retourne sur une passante, des quelques mots qu'elle inspire aux attouchements dont d'autres se rendront coupables, tout se retrouve mêlé. Complaisance victimaire et ressentiment envers les hommes contre lequel pourtant Virginia Woolf mettait en garde dans Une chambre à soi, n'ont cessé de s'exacerber. Le sel de l'humour qui a nourri les relations entre les sexes est en train de disparaître. Tout cela s'achève par des calculs sordides au sein de la famille: la répartition des tâches domestiques est pesée au trébuchet du fifty-fifty."
Il va de soi que cette analyse s'applique à la femme européenne, "émancipée". Le paradoxe est que c'est cette femme-là qui en réclame le plus lors de la fameuse "journée de la femme", alors que toutes celles qui auraient de vraies raisons de revendiquer plus d'autonomie et de libertés, celles-là, leur voix est soigneusement étouffée ... sous une prison de toile.
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Nos raisons pour la Monarchie :
L’objet de cette analyse n’est nullement de démontrer ce que sera la monarchie de demain. Il est difficile de prévoir comment sera la future institution monarchique sachant qu’elle dépendra de la situation et des besoins du moment. Il ne s’agit pas non plus d’une proposition institutionnelle officiellement conforme à ce que pourrait souhaiter les Princes à ce jour. Cette institution monarchique proposée n’engage que le G.A.R. et n’est qu’une simple démonstration théorique, afin d’offrir une meilleure compréhension du type de système politique que nous proposons, justifiant ainsi notre rejet du système républicain. C'est en fait ce qui reste dans le domaine du possible suivant ce que l'histoire nous a laissé en héritage et ce que l'esprit institutionnel monarchique est capable d'engendrer par l'alternative qu'il proposerait...
La seule chose que nous pouvons garantir c’est que dans tous les cas, le Roi sera indépendant, il sera au-dessus des lobbies et des partis. Qu'il reste un gouvernement humain avec ses qualités et ses défauts. La durée lui exige un sens aigu des responsabilités au risque d'une déstabilisation qui lui serait fatale comme ce fut le cas dans l'histoire. Le règne des partis disparaitra naturellement car son pouvoir, pour durer, devra reposer sur une représentation réelle de la nation, basé sur les familles et associations professionnelles, les villes et les provinces libérée du joug partisan... La monarchie sera toute à la fois active, "traditionnelle dans ses principes, moderne dans ses institutions". -
Frakass - Orage d'Acier - European Storm
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Vivent les Chouans !
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Dernier Guerrier - Chant de fidelité