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culture et histoire - Page 1486

  • Ne pas confondre égalité et égalitarisme

    Lu ici :

    "Si l’égalité est un facteur d’équilibre de la société car elle permet à chacun de disposer des mêmes droits en échange des mêmes devoirs, si l’égalité est un facteur incontournable de l’Etat de droit et la condition sine qua non d’une organisation sociale donnant à chacun ses chances en fonction de ses mérites et de ses mérites seulement, elle a généré, comme tout bienfait, sa propre perversion, « l’égalitarisme ».

    L’égalitarisme est une doctrine qui annihile l’aspect « devoir » de l’égalité pour ne retenir que sa composante « droits ». Dès lors, déconnectant l’un de l’autre, l’égalitarisme proclame que l’égalité n’existe que dès lors que tous les hommes jouissent des mêmes prérogatives et des mêmes moyens. Si l’égalité, valeur républicaine s’il en est car elle gommait le privilège de la naissance, a permis le développement et le progrès, si elle est le levain de la France du XIXième siècle et de l’ascenseur social du XXième, si l’égalité portait en elle des valeurs morales, philosophiques plus que matérielles, si elle a généré la méritocratie républicaine à l’origine de tant de grands hommes issus des couches populaires, l’égalitarisme, pour sa part, n’a qu’un caractère essentiellement matériel.

    L’égalitarisme prône une redistribution égale de l’ensemble de la richesse à l’ensemble des individus. Dès lors, l’investissement et le travail, valeurs cardinales de la société républicaine, perdent tout intérêt en tant que moyen pour le citoyen d’améliorer ses conditions de vie. La société égalitariste génère un monde dans lequel  ceux qui produisent plus de richesses que la moyenne se voient privés de la différence au profit de ceux qui en créent moins que la moyenne. Dans un système égalitariste, moins un individu génère de richesse, plus son gain personnel lors de la redistribution est élevé. C’est ce que d’aucuns appellent la « prime à la paresse ». L’égalitarisme, en faisant disparaître toute possibilité d’améliorer sa situation par le travail et l’investissement, conduit inexorablement à un monde en permanente décroissance. Qui dit décroissance dit diminution des richesses à redistribuer. Qui dit diminution des richesses à redistribuer dit paupérisation. Paupérisation des individus, des citoyens, mais aussi paupérisation des institutions qui voient de facto leurs recettes fiscales, indexées sur la richesse nationale, décroître. L’égalitarisme ne voit donc son aboutissement que dans le dénuement le plus complet des citoyens. [Lire la suite]"

    Michel Janva

  • La Grande guerre : parlons-en

    LebonpsyguerreDepuis plusieurs mois, on rappelle aux Européens sur tous les tons, le centenaire de la guerre de 1914.

    Comme il est de règle désormais, cette "communication" systématique s'inscrit dans le registre de la "mémoire". Elle évoque ainsi les faits en contradiction flagrante avec le respect de la vérité en Histoire.

    Maître incontesté de la Psychologie des foules, Gustave Le Bon au contraire avait cherché dès 1915 à tirer les "enseignements psychologiques de la guerre européenne".

    On y redécouvre, par exemple, un fait longtemps occulté depuis 1918: avant le déclenchement du conflit, et sans avoir besoin de la guerre, l'industrie et la finance allemandes étaient en train de dominer, pacifiquement, le continent européen…

    L'auteur, de plus, s'inscrit en faux face aux explications matérialistes et marxisantes.

    "Derrière les événements dont nous voyons se dérouler le cours, écrit-il ainsi, se trouve  l'immense région des forces immatérielles qui les firent naître. (...) Les phénomènes du monde visible ont leur racine dans un monde invisible où s'élaborent les sentiments et les croyances qui nous mènent. Cette région des causes est la seule dont nous nous proposons d'aborder l'étude. (...) La guerre qui mit tant de peuples aux prises éclata comme un coup de tonnerre dans une Europe pacifiste, bien que condamnée à rester en armes."

    Tout conspirait donc, en dépit de l’autorité de l’auteur, pour que cet écrit soit relégué dans l'oubli des textes maudits, politiquement incorrects.

    POUR COMMANDER LE LIVRE "PSYCHOLOGIE DE LA GUERRE" :
    374 pages ISBN 978-2-84880-19-4  prix 29 euros
    - par internet sur le site des Éditions du Trident
    http://www.editions-du-trident.fr/catalogue#psyguerre 
    -ou par correspondance en adressant un chèque de 29 euros
    aux Éditions du Trident 39 rue du Cherche-Midi 75006 Paris

  • Liberté scolaire : l'archaïsme de la France

    Interrogée dans Famille chrétienne, Anne Coffinier affirme que la liberté d'enseignement se renforce partout dans le monde, sauf en France, où l'emprise étatique fait vraiment figure d'exception.

    A lire ici (pdf).

    Michel Janva

  • "Le fait de désigner des maîtres au lieu de voter des lois est une imposture politique"

    Ces mots sont d' Etienne Chouard, enseignant français, professeur d'économie et de droit dans un lycée à Marseille. Principalement connu comme blogueur, il a bénéficié d'une certaine notoriété en 2005 à l'occasion de la campagne du référendum français sur le traité établissant une constitution pour l'Europe en argumentant pour le « non ». Interrogé début septembre dans "Ce soir ou jamais" sur le thème : "La rentrée la plus catastrophique de la Ve république ?", il donne des réponses intéressantes :

     

    Marie Bethanie

  • Ecossage

    Axe la Menace

    Menacer de moins où il n’y a plus, menacer les régions souveraines d’être ensevelies par le mondialisme où il est partout triomphant, et où depuis longtemps les rois sont nus, quand elles reprennent le chemin de leur indépendance, c’est menacer la substance des peuples, c’est contrarier un instinct supra-humain, c’est faire barrage à des troupes qui rentrent dans leurs foyers, c’est s’allier à la subversion souterraine des rats parvenus qui remontent à la surface et qui viennent parler aux tenaces témoins de temps révolus.

    Écosser les graines d’Albion, perfides graines de Sion, vos “Si”, vos “Mais” même vos “Selon”, imprécations de singes de salon, accusant l’écossage de décortiquer, de séparer le bon grain de l’ivraie, accusant la liberté de se libérer, prévenant, conseillant, menaçant l’écosseur s’il retrouve la cosse, menaçant la cosse d’aller à l’écosseur.

    Le Souverainisme républicain est dans l’état de sa Nation. Condescendant. Attendre l’extrême-onction de sa Libération pour s’autoriser à se libérer soi-même et selon les nouvelles règles libérales-libertaires de la véritable démocratie, attendre l’accomplissement et l’assentiment de sa 6ème version et les nouvelles conceptions de sa Liberté, de son Égalité et de sa Fraternité vers plus de démocratie laïque pour moins de rébellion métaphysique.

    République universelle donneuse de leçons, qui a été la plus cruelle et insatiable dévoreuse de nos belles régions? Les Patriotes de l’arc républicain démocratique et laïque viennent expliquer une nouvelle fois aux peuples qu’elle doit être leur Raison, “Quelle diable liesse ! Irraisonnable évasion…”

    Alors qu’il y a encore des bouts de chouans entre les dents de sa Terreur, la République jacobine, mondialisme avant l’heure, aujourd’hui globalisée, organe de propagande du Libéralisme triomphant, du statu-quo imposé par son Hégémonie représentative en mouvement de repolarisation interne, deréorganisation ordonnatrice par le chaos de ses systèmes paradigmatiques, et la Dissidence, son néo-souverainisme anti-Europe, ronron synthétique et numérique, appris tièdement par-cœur, convergent étrangement vers la même défaite, pour définitivement étouffer l’Europe européenne et sa puissance potentielle venant du cœur de la Nuit des régions, avec des “arguments”, certes, différents, mais qui menacent et étouffent du même allant en son râle…

    Principe et Régime

    Ils oublient de dire les mêmes choses, des choses essentielles, élémentaires, primordiales, comme, par exemple, le fait de dire que, en effet, un régime et ses institutions sont un décorum et des logistiques organisationnelles au service de principes philosophiques et politiques - qui orientent la politique économique, la stratégie géopolitique, mais le régime ne peut se suffire à lui-même et se substituer aux principes - incarnés par des hommes et articulés par une dialectique dominante qui impose ses principes et dont les régimes et les institutions représentatives ne sont que des “représentations fractales” (et leur “révolution” ne peut être qu’un avatar conforme à la forme des “représentations fractales” du “système” sans ne jamais sortir du cadre des oppositions nécessaires à son bon fonctionnement si les valeurs, principes et fondamentaux en mouvement et en acte dans les groupes politiques et dans les gestes théoriques, pratiques et critiques de leurs militants, ne s’opposent pas radicalement et concrètement à la philosophie et la métaphysique de cette dialectique dominante et systémique en mouvement d’uniformisation).

    Ils oublient de dire que ces valeurs, principes et fondamentaux, cette substance justicielle organique des peuples enracinés, racistes et xénophobes, ne sont pas un ensemble vide de mots creux et de concepts vagues dont les définitions et l’interprétation ne peuvent qu’être, uniquement et exclusivement, données et délivrées par un régime républicain, démocrate et laïque où leCapitalisme-libéral devient le principe lui-même, dont le sens est “caché”, auquel on fait dire ce que l’on veut et qui explique tout, mais sont un ensemble de connaissances exotériques, ésotériques et mésotériques sur le sens historiques et métahistoriques des Civilisations et des Transmissions primordiales à travers les Grands Temps et les Temps Qualifiés de l’Humanité cycliquement Adamique que nous devons manipuler en conscience et traduire en actes politiques - et non le sens que leur donnent les partis, les loges et les lobbys de l’arc républicain dans leurs entreprises politiques-politiciennes et leur économisme usuraire philo-sophistique -, des connaissances autour desquelles peuvent s’articuler les principes, valeurs et fondamentaux en mouvement et qui animent le régime exécutant.

    Oui, il y a un tas de manipulations, de complots et de spéculations possibles autour de la “régionalisation”, comme il y en a toujours eu pour enfermer l’Europe dans l’Union falsifiée de la Marchandise, mais nous ne pouvons nous libérer qu’à partir de nous-mêmes, qu’en retrouvant le chemin de toutes nos “échelles identitaires et racines intérieures” biens comprises.

    La Dissidence doit être Européenne avant d’être Eurasiste et doit être Eurasiste avant d’être pro-russe. Question de Principe…

    Subsidiarité

    Si nous avons peur de la régionalisation mondialiste, reprenons le contrôle de l’état-nation de la République démocratique et laïque dite française avant qu’elle ne soit totalement démantelée par où elle a péché dans le sang des provinces et nous pourrons articuler le régime autour de valeurs, principes et fondamentaux nous permettant de “confédérer” les Res Publica européennes - quand nous disons “reprenons”, nous voulons dire, mettre en œuvre, soyons dans cette logique, cette mentalité, cette dialectique, car c’est bien de cela dont il s’agit dans ces prémices de début de commencement de tentatives de débroussaillement et de formulation informelle de concepts pré-théoriques dans ces balbutiements de conclusions apportés à la somme de nos constats statiques et indignations orphelines, nous ne cherchons pas à être péremptoires, insolents, ou dans l’incantation, nous disons ce que nous devons dire comme nous devons le dire, nous pourrions évoquer le principe traditionnel de Subsidiarité qui résume ce que nous pensons d’une articulation possible entre les différentes échelles identitaires individuelles et collectives, ça ne sont pas les régions qui s’abandonnent à l’UE, c’est nous qui abandonnons les régions et l’Europe à l’UE, l’UE aux EU par un anti-tropisme européen primaire et intégral qui est un mondialisme déguisé, comment, par exemple, pouvons-nous être pro-russes avant d’être pro-européens en étant européens en Europe et sans trembler du menton comme les néo-souverainistes de la Dissidence mainstream? Quels Russes pourront respecter des Français sans fierté et volonté de puissance qui n’auront rien fait pour construire l’Europe contre l’Union dite Européenne?

    Nous ne pouvons pas dialoguer avec la Grande Russie sans une Voie européenne et en étant volontairement des vassaux, des acteurs mineurs du Grand Jeu géopolitique. L’échelle Nationale est légitime et est incontournable dans toutes les perspectives d’articulations philosophiques et les hiérarchies d’organisations politiques possibles et imaginables.

    Nous n’opposons pas la Lumière à l’Étoile, l’Étoile au Soleil, le Soleil à la Terre, la Terre à l’Être, l’Être au Foyer, le Foyer à la Famille, la Famille à la Tribu, la Tribu au Clan, le Clan au Village, le Village à la Commune, la Commune à la Région, la Région à la Province, la Province à la Res publica, la Res Publica à la Patrie, la Patrie à la Nation, la Nation à l’État, l’État au Royaume, le Royaume à l’Empire, l’Empire à l’Imperium, l’Imperium aux Cieux, les Cieux aux Dieux et les Dieux à Dieu.

    Sur quelles valeurs, principes et fondamentaux se basent le néo-souverainisme, la philosophie-politique de la Dissidence par défaut ? Voilà la question.

    Dis moi quel est ton Imperium je te dirai qui tu es Le régime n’est pas le principe lui-même et le principe est empiriquement ”supérieur” au régime, il existe sans le régime, le régime n’existe pas sans le principe. L’Imperium fait la Res Publica, la Res Publica applique le principe imperiumique traditionnel de Subsidiarité.

    D’ailleurs, le Principe n’est jamais unique, il est toujours multiple dans son Unité verticale.

    Décréter que le régime est supérieur au principe c’est essayer d’expliquer que le décor est plus important que la parole - et que les sens de la parole -, c’est uniformiser les forces politiques,horizontaliser les luttes dans l’étouffement des ronrons idéologiques et des censures de boutique, et nous demandons à Étienne Chouard – en tant que personnage emblématique de son courant de pensée alter-démocrate, rien de personnel, ou du moins rien d’agressif et de gratuit dans nos choix de représentations d’une tendance en présence et en mouvement dans la sphère dissidente - et à ses disciples démocrates, républicains et laïques néo-souverainistes post-gauchistes, maintenant que nous avons compris la vision chouardienne de la démocratie et du tirage au sort que nous avons bien appréhendé en tant que contre-pouvoir inhérent au mécanisme démocratique du régime -dont le Principe est “indéfini” – que prônent les Gentils Virus(sans jamais réfléchir avec quelles forces ils imposeront ce régime, car on ne peut pas penser le principe sans penser la puissance, et on ne peut pas penser le régime sans penser le principe), de définir, parallèlement à leurs travaux “techniques” sur l’organisation institutionnelle et constitutionnelle de ce régime, leur philosophie-politique - Capitalisme, Marxisme, Communisme, Socialisme, Libéralisme, Nationalisme, Anarchisme, Eurasisme ? -, de nous dire leur imaginaire collectif et leur univers mental, de nous expliquer le sens de leurs mots et l’essence de leurs concepts, l’exotérisme, l’ésotérisme et le mésotérisme, la Physique et la Chimie, la Métaphysique et l’Alchimie de leurs Mythes, de leurs Symboles et Archétypes, de leurs identités, des valeurs, principes et fondamentaux qui seront articulés dans le régime qu’ils animeront?

     Nous sommes tous contre l’UE. La question n’est pas de savoir si nous devons ou voulons sortir de l’Europe, que nous a enlevé la perfide Albion, la question est de savoir ce que nous mettons derrière les mots, ce que nous mettons derrière notre principe de Souveraineté. Une souveraineté sixième républicaine jusqu’à la septième ou une Europe souveraine ou la France est un pôle politique majeur lui permettant de recouvrir sa Puissance ? Restaurer un État-nation qui n’existe plus et empêcher les régions de créer des situations de dissidences potentielles?

    Le fait qu’il y ait un projet mondialiste de régionalisation de l’UE, dont on nous explique bien que sa cartographie principale est nazie, n’indique pas qu’un sens unique et exclusif peut être donné à cette idée, ni qu’un principe philosophique et politique primordial intrinsèquement mauvais anime obligatoirement l’idée continentale européenne, le vent polaire se lèvera, par définition, à partir de petits groupes, de communes et de régions isolées, et de leurs volontés de briser l’impuissance européenne, rien n’est parfait, suivons-les, aidons-les, soutenons-les, orientons-les, il n’est en rien étonnant que nos élites aient prévu ce scénario et organisé des impasses sémantiques, l’Hiver et son Incendie doivent bien commencer quelque part… Comment croire des républicains, démocrates et laïques, journalistes, humoristes et assureurs? Que font d’autre les régions que d’essayer de s’extirper du joug d’états-nations soumis à la République mondiale? Notre limite de débat n’est pas l’arc républicain de la Marchandise.

    Écosser pour replanter l’Europe européenne. Nous repasserons par nos pays avant que paix ne vienne. Le Mythe est de la campagne, de la forêt, des sources dans la plaine, pas un mythe incapable de syndicats de la verveine théorisé dans le béton des villes inhumaines.

    Ça n’est pas idéal, mais de vos utopies, les peuples sont revenus, la peur est partie, Europe revient où elle le peut, où le Celte est en vie, où les peuples de longue mémoire l’accueillent et lui sourient.

    Si les régions doivent montrer aux hésitantes nations, le sentier perdu vers Europe, elles le feront, au-delà de l’Alliance, de toutes les trahisons, car nos racines sont les provinces de notre commune maison…

    Écossez, Écossez, il en restera toujours quelque chose.

    La Réponse sera Métapolitique!

    Nasrallah Pendragon pour l'Association Culturelle Zenit

    Source: A.C. Zenit

    http://cerclenonconforme.hautetfort.com/archive/2014/09/25/ecossage-par-zenit-5454846.html

  • Libertés N°29

    Ce nouveau numéro de l’ASC prend dorénavant le titre de « LIBERTES ». Celui-ci est le résultat d’une nouvelle maquette comme d’une nouvelle destination. Il sera désormais l’outil de communication afin de présenter ce pourquoi nous travaillons et oeuvrons. Notre démarche est différente des autres groupes, nous ne sommes pas des royalistes nostalgiques ou « ringards ». Nous considérons, comme hommes libres, que toute autorité est une contrainte mais qu’il faut pour la vie sociale, un minimum d’ordre. Que nos libertés essentielles et retrouvées ne peuvent fleurir qu’avec un minimum d’Etat. Que le principe de subsidiarité assure la dimension pleine et entière de la citoyenneté, que les Grecs anciens ont définie dans l’Antiquité. L’empirisme organisateur comme méthode d’analyse historique démontre que le gouvernement s’y approchant le plus fut incarné en France par la Monarchie. 
    Nos préoccupations autonomistes et régionalistes furent protégées par nos rois fédératifs. Les rois furent aussi les protecteurs de l’Economie comme du social, du Livre des Métiers d’Etienne Boileau jusqu’aux lois sociales demandées par les catholiques royalistes après la révolution, en passant par la défense des corps de métiers par Louis XVI et la Lettre sur les Ouvriers du Comte de Chambord. La famille a besoin de protection pour assurer les générations, qui porteront les espérances de la Francophonie. 
    L’histoire montre un canevas d’attitudes affectives constantes entre Peuple et Rois. L’Ecologie ne peut être envisagée que par un gouvernement ayant la durée pour agir, alors que trouver de mieux que des lys comme symbole humaniste… Bref l’histoire donne les enseignements et les expériences. L’esprit et l’intelligence, telles des grilles de mots croisés définissent une logique imparable, quant aux solutions essentielles de la survie et de la reconstruction. Le système nommé « République » a échoué sur tous les domaines essentiels que nous venons d’énumérer. Après plus de 200 ans d’existence, il n’en reste rien, à la différence de la Monarchie, plus neuve après 1000 ans. Hors de toute polémique, c’est un constat que nul ne peut contredire aujourd’hui. Alors reprenons ce fil, cette aventure, retrouvons nous en dehors de nos divergences, sommes toutes ridicules en rapport à l’essentiel. Il sommeil en nous, cet appel au retour du Roi, laissons le renaître !

    Frédéric Winkler

    http://www.actionroyaliste.com/armand-de-melun/1403-libertes-nd29

  • Pourquoi le dollar monte, pourquoi il descend !

    Pendant la plus grande partie des années 70, la gestion du dollar par les autorités américaines fut tout simplement désastreuse. Toutes les erreurs furent commises au cours de ces dix années : taux d’intérêts réels négatifs presque sans interruption de 1971 à 1980 , blocage des prix et des salaires (par le président Nixon), blocage des prix de l’énergie une fois que ces derniers commencèrent à monter à cause de la dépréciation du dollar, crise politique sans précédent (Watergate), élection d’un brave homme totalement incompétent, Jimmy Carter, qui se fit rouler dans la farine par les ayatollahs iraniens après que les diplomates US eurent été pris en otage, envahissement de l’Afghanistan par les Russes, explosion de l’inflation et du chômage, cours de l’or qui passent de 35 dollars l’once à plus de 800… rien ne manquait à l’appel !

    Du coup, le dollar passait de 4,3 francs suisses par dollar en 1971 à 1,5 franc suisse en 1978 (- 65%) et de 4 deutschemark (DM) par dollar à 1,73 DM par dollar (-56 %)…. Après dix ans de gestion calamiteuse (traduire keynésienne), le consensus absolument universel était que le dollar ne pouvait que continuer à baisser, et pendant longtemps.

    Et pourtant…. De 1978 à 1985, le taux de change du dollar allait doubler vis-à-vis du franc suisse et du DM, ce que personne, mais personne n’attendait en 1978. 

    L’explication « classique » de ce rebond extraordinaire a toujours été que les arrivées de Volker puis de Reagan avaient « modifié les psychologies », et le rebond du dollar s’expliquait donc par les changements que ces deux hommes allaient amener. Explication fort paresseuse à mon humble avis, bien qu’elle ne soit pas complètement sans mérite. En effet, je ne crois pas trop aux explications « psychologiques » que beaucoup de gens utilisent pour expliquer des mouvements auxquels ils ne comprennent rien. Pour moi, l’explication, que j’ai d’ailleurs fournie en temps réel à l’époque, n’avait rien à voir avec un freudisme de bon aloi et tout à voir avec une réalité beaucoup plus simple : si le dollar montait, c’était tout simplement parce que la demande de dollars était très supérieure à son offre, ce qui est bien sûr une notion que beaucoup d’économistes ont du mal à comprendre.

    Explication.

    Si la croyance commence à se répandre dans le marché qu’un actif financier va baisser jusqu’à la fin des temps, alors la tentation devient presque irrésistible de l’emprunter (c’est-à-dire de le vendre à découvert) et d’utiliser cet argent ainsi emprunté pour acheter quelque chose qui « ne pourra pas baisser».

    Le « trade » classique pendant ces années-là fut donc d’emprunter du dollar pour acheter de l’or, de l’argent métal ou de l’immobilier, par exemple. Si, contrairement à toutes les attentes, l’or se met à baisser et le dollar à monter, panique générale, appels sur marges, liquidations forcées, faillites (des frères Hunt au Texas sur l’argent, et de quelques banques d’affaires à Londres sur l’immobilier local) …

    Tout le monde comprend ce mécanisme qui nourrit la hausse du dollar et la baisse de l’or et de l’immobilier, et qui durera jusqu’ à ce que toutes les positions spéculatives aient été liquidées. Eh bien, c’est un phénomène de cette nature, mais à la puissance 10, qui a propulsé le dollar à la hausse de 1978 à 1985. La baisse du dollar, comme je l’ai déjà dit, avait fait monter dans des proportions extraordinaires les prix du pétrole (de moins de $2 par baril à plus de $ 30 par baril en moins de 10 ans).

    Du coup, un certain nombre de pays producteurs (Arabie Saoudite, Koweït etc.) se retrouvèrent inondés de dollars et bien en peine de les utiliser. Qu’à cela ne tienne : la grande banque française « Société Lyonnaise Agricole » ou « SLA » offrit de les prendre en dépôts et de les rémunérer. Nos Saoudiens transférèrent donc des milliards de dollars à la SLA, soumise cependant à la forte concurrence de la banque de la Tamise et du Rhône et de la banque des Bataves et des Teutons réunis, qui toutes voulaient leur part du gâteau. La banque du Soleil Levant suivait avec retard, mais suivait aussi. Une fois les dépôts reçus, notre SLA nationale devait les utiliser, c’est-à-dire les prêter à quelqu’un qui en avait besoin.

    Aucun problème : le Mexique, l’Argentine, le Brésil, et bien d’autres avaient tous besoin de dollars pour acheter… du pétrole. Notre SLA leur prêta donc à 10 % par exemple, tout en empruntant aux Saoudiens à 8,5%. Que voilà de l’argent facilement gagné, et comme la banque est un beau métier…

    Pendant que tout cela se produisait, les journalistes et les économistes appelaient ce mécanisme « le recyclage des petro dollars » en essayant de dissimuler du mieux qu’ils le pouvaient l’extrême satisfaction qu’ils ressentaient à l’idée qu’ils étaient capables de comprendre une notion aussi complexe. Arrive 1979 et M. Volker commence à faire monter les taux. Du coup, le Mexique, l’Argentine, le Brésil ne peuvent plus servir leurs dettes et font faillite, c’est-à-dire appellent le FMI à la rescousse, qui comme d’habitude suit une politique visant à appauvrir les populations locales, ce qui rend le remboursement des dettes encore plus improbables. Et donc le Brésil cesse non seulement de payer des intérêts à notre SLA mais aussi cesse aussi de lui rembourser le capital…

    Mais le problème est que la SLA, elle, devait toujours payer 8,5 % aux Saoudiens et leur rembourser le principal et que notre vaillant champion national n’avait pas le moindre dollar en caisse. En fait, la SLA était « short » sur le dollar pour un montant équivalent au principal et aux intérêts à payer aux Saoudiens. Et la SLA de se précipiter sébile à la main pour demander des dollars à la Banque de France, qui n’en avait plus guère après quelques années de mitterrandisme et qui donc dut les acheter sur le marché. Or les USA avaient à l’époque des comptes courants excédentaires et qui s’amélioraient, à cause de la formidable dévaluation précédente, et offraient donc de moins en moins de dollars aux marchés.

    La demande explosa tandis que l’offre baissait et donc le dollar « passa au travers du toit ». Et tout cela se termina en février 1985 avec les accords du Plaza, où la Fed accepta de donner des « swaps » à toutes les autres grandes banques centrales, c’est-à-dire accepta de leur prêter des dollars, ce qui n’était rien d’autre qu’un massif QE pour sortir les banques européennes et japonaises du trou dans lequel elles s’étaient collées. Immédiatement le dollar s’écroule…

    Pourquoi raconter cette vieille histoire ? Parce que depuis dix ans le dollar a été géré n’importe comment et que donc tout le monde croyait qu’il allait s’effondrer jusqu’à la fin des temps. Et à l’évidence, tout un tas de gros malins ont dû emprunter massivement des dollars depuis dix ans pour acheter je ne sais quoi, du style j’emprunte des dollars et j’achète des obligations pourries en euros. Si ces « je ne sais quoi » se mettent à baisser tandis que le dollar se met à monter, nous nous retrouverons dans un monde tout à fait similaire à celui de 1982 -1985.

    Bien évidemment, je ne suis sûr de rien. Je n’ai aucun chiffre sur les positions à découvert qui pourraient exister sur la monnaie US. Je n’ai aucune information sur les intermédiaires financiers qui risquent de se faire attraper cette fois-ci. Je peux donc être en train de me tromper, ce qui m’est déjà arrivé souvent. Mais enfin, chat échaudé craint l’eau froide…

    Mon conseil reste donc de ne rien avoir dans les portefeuilles qui soit endetté en dollars ou qui ait un cash flow négatif en dollars. Et ma recommandation est de n’avoir que des actifs qui aient un cash flow positif en dollar, du style des obligations du trésor américain ou de certaines très grandes multinationales européennes ou américaines.

    La vieille malédiction chinoise dit : « Puissiez vous vivre dans des temps intéressants.» Je crains que nous ne soyons dans des temps intéressants… Qui plus est, je crains qu’ils ne deviennent de plus en plus intéressants.

    Charles Gave

    http://francelibre.tumblr.com/post/98343606416/pourquoi-le-dollar-monte-pourquoi-il-descend#.VCQxNyt_tiA