
Pour se garder du nihilisme, il faut le débusquer. Et il n’est pas toujours là où on croit le trouver au premier regard. Il est des cas de figure où Dieu peut détourner de l’être. Pour surmonter le nihilisme, il faut d’abord savoir où il est. De quoi le nihilisme est-il l’oubli ? C’est ensuite à la recherche d’une voie de sortie par le haut du nihilisme que nous convie Martin Heidegger (1889-1976). Sans brûler les étapes ni prendre la mauvaise sortie.
Dans Achever le nihilisme (Pierre Le Vigan, Sigest, 2019), l’idée fondamentale qui était à l’œuvre était que, pour sortir du nihilisme, c’est-à-dire du rien, il fallait aller au bout de ce rien en épuisant tous les recours illusoires qui s’offrent à nous. Pas sûr que le sens de cette démarche ait toujours été compris. La question est pourtant d’importance. C’est pourquoi il faut faire retour sur la question du nihilisme, c’est-à-dire du rien, c’est-à-dire du néant.