Par Daniel de Montplaisir
Le nationalisme de la science historique, le plus souvent instinctif, nous prive parfois de rapprochements transfrontaliers qui, pourtant, permettraient de mieux comprendre les enjeux comme les ressorts des événements. C’est ainsi que le carlisme espagnol, dont l’histoire est enseignée aux lycéens espagnols, et qui a fait l’objet de plusieurs ouvrages savants, n’est que très rarement mis en rapport avec le légitimisme français. Or toute histoire comparée montre que, non seulement les deux mouvements furent cousins germains mais au surplus que leurs illusions et leur échec en doivent l’essentiel à ce cousinage.