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culture et histoire - Page 455

  • Comment meurent les républiques ?

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    Cette question risque fort de sortir bientôt de la sphère du passé, pour entrer dans celle de l'avenir. En vérité, même dans les temps les plus éloignés, il est difficile d'affirmer péremptoirement, par exemple, si celle de Rome aurait vraiment sombré aux ides de mars; ou si, dès l'adoption de la constitution de 1848, le régime présidentiel, qu'elle instaurait, était voué à donner naissance au second empire.

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  • Dieux et héros des anciens Grecs 2/2

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    Héraclès et Achille

    Au camp des Grecs sous Ilion, Nestor est l’unique survivant de la vieille génération des Héros. Il est le dernier témoin d’états de choses révolus sur lesquels l’épopée jette un regard en arrière, un grand ancêtre qui régna sur trois âges d’hommes. Il est l’arche et la gloire des Achéens, l’homme le plus avisé du conseil, et dont l’avis est le plus recherché. Il prend une part considérable aux événements ; nulle décision d’importance n’est prise qu’il ne soit écouté. On voit en lui le calme et la sérénité du grand âge. Mais ni mêlées ni beuveries ne lui font peur ; la coupe où il aime à boire est si lourde que des hommes plus jeunes peinent à la soulever.

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  • L’esclavage entre Noirs, une habitude ancestrale africaine explique l’historien sénégalais Ibrahim Thioub

    L’historien sénégalais Ibrahim Thioub montre comment la traite des Noirs, qu’il s’agisse de la traite arabo-musulmane ou de la traite transatlantique, n’a pu se faire qu’avec la complicité active d’autres Noirs. Et surtout, il souligne comment l’esclavagisme était une coutume ancestrale pratiquée par les tribus africaines bien avant l’arrivée des marchands étrangers d’esclaves.


    https://www.medias-presse.info/lesclavage-entre-noirs-une-habitude-ancestrale-africaine-explique-lhistorien-senegalais-ibrahim-thioub/122263/

  • Dieux et héros des anciens Grecs 1/2

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    Dionysos et le Grand Pan

    La victoire des Dieux olympiens ne se remporte pas sans mal. Réduits à leurs seules forces, les Dieux ne sauraient faire pencher la balance. Pour terrasser les Titans, il faut des Titans. Et même eux ne suffisent pas à vaincre la résistance de Japet, d’Atlas, de ses séides. Il faut maintenant que s’ouvrent les portes des abysses, il faut qu’apparaissent les formidables veilleurs chthoniens qui demeurent perpétuellement dans l’occulte, et ne montent au jour de la conscience et de la lumière que lors des ébranlements les plus profonds. Ils ne viennent que si la totalité du pouvoir est en jeu, si les atteint le tremblement qui parcourt le ciel et la terre et le tréfonds de l’abîme. Alors s’ouvrent d’un coup les portes d’airain du Tartare, dont l’Iliade nous dit qu’il s’étend sous l’Hadès, aussi loin au-dessous que le ciel est distant de la terre.

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  • Contribution à une généalogie de l’héroïsme 7/7 (fin des notes)

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    • 11. Jean-Pierre Vernant a très justement souligné ce lien essentiel entre jeunesse et héroïsme dans son article sur La belle mort et le cadavre outragé : « La mort héroïque saisit le combattant quand il est à son faîte, son akmê, homme accompli déjà (anêr), parfaitement intact, dans l'intégrité d'une puissance vitale pure de toute décrépitude. Aux yeux des hommes à venir dont il hantera la mémoire, il se trouve, par le trépas, fixé dans l'éclat d'une jeunesse définitive. En ce sens, le kléos áphthiton que conquiert le héros par la vie brève lui ouvre aussi l'accès à une inaltérable jeunesse. Comme Héraclès doit passer par le bûcher de l'Œta pour épouser Hébè et se qualifier ainsi comme agêraos (Hésiode, Théogonie, 955), c'est la "belle mort" qui fait le guerrier tout ensemble athânatos et agêraos. Dans la gloire impérissable où l'introduit le chant de ses exploits, il ignore le vieil âge, comme il échappe, autant que peut un homme, à l'annihilation de la mort » (dans L'individu, la mort, l'amour, Folio-Histoire, 1996, p. 57).

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  • 12 choses méconnues à savoir sur l’esclavage

    La revue d’études et de formation politique L’Héritage publie cet excellent rappel :

    On parle beaucoup de l’esclavage, dans les médias, à l’école, dans les cénacles politiciens, dans des manifestations même. Mais a-t-on une vision complète et réaliste de ce terrible phénomène ?

    Voici 12 réalités qui sont ignorées par la plupart des gens, même ceux qui parlent le plus d’esclavage. Ces vérités dérangeraient-elles une idéologie en particulier ou un agenda politique ?

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  • Quand la France était la première puissance du monde…

    Quand la France était la première puissance du monde…

    La France a sans doute atteint son apogée à la veille de la Révolution, portant paradoxalement sa puissance à un niveau inégalé. Quels étaient les leviers de cette puissance ? Peuvent-ils inspirer une politique de « renaissance » ?

    Quand la France était la première puissance du monde, voilà une affirmation bien surprenante pour qualifier le règne de Louis XVI, premier monarque absolu à perdre sa tête sur l’échafaud ! C’est pourtant ce pari osé que relève avec un certain brio l’officier des Troupes de marine et enseignant à l’École de guerre économique (EGE) Raphaël Chauvancy. Il n’hésite pas à aller à contre-courant de l’historiographie traditionnelle pour faire du règne de Louis XVI, au moins jusqu’en 1787, un idéal de gouvernance et de puissance dont la France contemporaine pourrait encore s’inspirer.

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  • Contribution à une généalogie de l’héroïsme 6/7

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    Le dédain de la vie que manifeste Polyeucte offre un contraste saisissant avec la plainte émouvante de l'ombre d'Achille et consacre la dégénérescence du héros, devenu un saint martyr… En excluant ainsi peu à peu de sa définition toute utilité et tout intérêt égoïste, l'idéal chevaleresque, de surhumain qu'il était devient, pour finir, un idéal inhumain.

    ***

    Il n'est guère étonnant de ce fait que cet idéal — qui est toujours au fond le nôtre —, étant trop lourd à porter, ait engendré le scepticisme le plus aigu quant aux motivations déclarées de toute action en apparence héroïque — on ne peut s'empêcher de penser que son auteur n'est pas aussi désintéressé qu'il veut le paraître. L'échec de cet absolu de l'héroïsme a ainsi eu pour effet pervers de nous amener à soupçonner a priori l'existence d'arrière-pensées sordides chez tous ceux qui recherchent la gloire, la valeur d'une action étant fonction du respect qu'elle montre à cet idéal régulateur de l'honneur, auquel nous n'avons pas renoncé, malgré son inhumanité.

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  • Contribution à une généalogie de l’héroïsme 5/7

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    Ce serait cependant une erreur de croire que la morale n'est qu'un simple vernis pour ces chevaliers : c'est au Moyen Âge que la guerre se voit prescrire des règles d'inspiration morale et qu'apparaissent pour la première fois, sous forme de devoir (plus ou moins contraignant), des considérations "humanitaires", comme la nécessité de protéger les faibles. C'est à cette même époque que s'élabore le code d'honneur de la chevalerie ; la force brutale ne suffit plus comme justice et doit désormais rendre des comptes. Si on invoque encore volontiers Dieu et les saints comme prétexte pour commettre un massacre ou un pillage, on l'invoque aussi quand on donne sa vie. Plutôt que d'hypocrisie, il faut donc parler ici de mensonge inconscient : on ne fait pas semblant d'être vertueux mais on croit l'être ; c'est même cette croyance (lui permet d'accomplir avec bonne conscience des actes souvent moralement répréhensibles.

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