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culture et histoire - Page 817

  • L’identité avant la souveraineté

    6a00d83451619c69e2022ad3583526200c-250wi.pngAnalyse de Ligne Droite :

    "Comme le faisait remarquer le grand dissident soviétique Alexandre Soljenitsyne, il est plus grave pour un peuple de perdre son identité que sa souveraineté : la souveraineté étant de nature politique, on peut toujours la recouvrer un jour, comme le montrent la Russie et les pays de l’ex-pacte de Varsovie. En revanche, si un peuple perd son identité, il disparaît tout simplement. Aussi, pour Ligne droite, l’impératif d’identité doit-il passer avant celui de souveraineté. Et la droite nouvelle doit se positionner clairement, non comme souverainiste, mais comme défenseur de notre identité.

    Notre identité en péril

    Car aujourd’hui notre identité, tant française qu’européenne, est gravement et mortellement menacée. Elle est menacée par l’immigration de peuplement qui provoque une substitution de population en Europe occidentale, accentuée par l’effondrement de la natalité autochtone et par la propagande du Système en faveur du métissage et de la « diversité ». Si les tendances démographiques actuelles se poursuivent, d’ici une vingtaine d’années les Européens deviendront minoritaires dans un nombre croissant de leurs villes.

    Elle est aussi menacée par le développement de l’islamisation, conséquence de l’immigration. Car l’islam est une religion prosélyte qui contredit les valeurs de notre civilisation et qui s’impose de plus en plus dans l’espace public. Alors même que les prétendus « laïcs » ravivent une attitude intolérante vis-à-vis du catholicisme.

    Notre identité européenne est également menacée au plan culturel par l’américanisme, véhiculé par la publicité et les grandes entreprises mondialisées, ainsi que par le système médiatique. Au surplus, le politiquement correct diabolise de plus en plus notre identité comme notre histoire. Il somme les Européens de se repentir de tous les crimes possibles, y compris celui de vouloir, comme les autres peuples, préserver leur identité, de même qu’il somme les Européens de se plier aux mœurs et aux usages des allogènes. Il véhicule le nihilisme et la haine de soi.

    Le souverainisme, séduisant mais trompeur

    Dans ce contexte, une partie de l’opinion européenne est aujourd’hui tentée par le discours et les solutions souverainistes, qui proposent notamment de s’abstraire de l’Union européenne. Cela s’est déjà traduit par le vote britannique en faveur du Brexit, par la progression des revendications régionalistes indépendantistes (la Catalogne, l’Écosse ou la Corse) et, d’une façon générale, par le vote en faveur des candidats souverainistes. En France, le thème de la sortie de l’euro, qui a notamment été porté par le Front national, se rattache aussi à cette idéologie. Mais si le discours souverainiste séduit, il est malheureusement trompeur.

    Nous vivons en effet dans un âge multipolaire marqué par le retour des grands blocs civilisationnels, économiques et militaires ainsi que par la marginalisation inexorable des Européens qui constituent une part déclinante de l’humanité. En 2100, ils représenteront seulement 10% de la population mondiale, Russie comprise, d’après les projections démographiques moyennes de l’Onu. Face à des nations rassemblant des centaines de millions, sinon des milliards, d’hommes et de femmes, comme la Chine et l’Inde, seuls auront la parole les grands blocs civilisationnels, économiques et militaires. Pas les micro-régions ou les micro-États arc-boutés sur un patriotisme de pacotille ou de restriction. Comme ceux dont rêvent ces régionalistes qui veulent la souveraineté de leur contrée mais ne trouvent rien à redire à l’immigration qui la submerge.

    L’idéologie souverainiste fait croire qu’il serait possible d’inverser le cours de l’histoire et de retrouver les grandes nations européennes des siècles passés, lorsque les Européens étaient plus nombreux que les Africains, mais ce temps ne reviendra pas.

    Le défi est civilisationnel, pas seulement national

    Les migrations de peuplement correspondent en outre à un phénomène civilisationnel et pas seulement national. Car tous les pays du Nord se trouvent confrontés au même défi, celui des migrations croissantes en provenance du Sud. Face à ce défi, comme face à celui qu’annonce le terrorisme islamiste, tous sont irrémédiablement solidaires. Comme ils sont aussi solidaires face aux conséquences économiques et sociales désastreuses de la dérégulation du marché mondial. Or, cette réalité est complètement ignorée par les souverainistes qui refusent de voir que la souveraineté nationale ou régionale dans une Europe impuissante, tiers-mondisée, vassalisée ou islamisée n’existerait tout simplement pas. Ce type de souverainisme incarne chez nous le retour du vieux paradigme de « la France seule », dans un monde qui s’écroulerait autour d’elle. Mais ce patriotisme nostalgique n’est qu’une duperie.

    Seule la puissance garantit l’identité

    La souveraineté ne garantit en effet l’identité que si elle est associée à la puissance. C’est pourquoi l’avenir des Européens ne peut plus résider dans le repli sur leurs petites patries, sortes de futures « réserves indiennes », mais doit au contraire s’affirmer dans la constitution d’une Europe puissance, une Europe cuirassée, seule capable de nous permettre d’exister dans le monde dangereux qui vient. Aujourd’hui, des milliards d’hommes et de femmes se trouvent en concurrence les uns avec les autres et en mouvement les uns contre les autres : dans ce monde-là, la puissance en Europe ne peut plus être seulement régionale ou nationale mais doit devenir continentale. Le souverainisme n’a désormais de sens qu’au plan civilisationnel et continental, c’est-à-dire pour assurer le retour de la puissance, de la liberté et de la prospérité de tous les Européens ainsi que la sauvegarde de leur identité.

    La droite nouvelle dont la France a besoin doit donc se positionner clairement sur cet enjeu majeur en portant ce message simple mais vital : on ne préservera pas notre identité par le retour à la souveraineté de nos petites patries mais on sauvera notre civilisation par la constitution d’une Europe puissance.

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html

  • Une plaquette envoyée par Synthèse nationale à 5000 lecteurs dans les jours qui viennent...

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    Message de Roland Hélie

    Directeur de Synthèse nationale

    Un an après l’arrivée à l’Elysée d’Emmanuel Macron, les choses vont de mal en pis.

    Alors qu’on nous annonçait une ère nouvelle, dé­barrassée de la pesan­teur des partis et reposant sur le renouveau et l’efficacité, force est de reconnaître que rien ne s’est ar­rangé. La France reste soumise aux diktats des lobbys mon­dialistes et les Français continuent à subir les effets dramatiques de la ré­cession et de l’immigration.

    A vrai dire, cette situation ne nous étonne pas vraiment, nous autres na­tionalistes et identitaires. Ma­cron a été pro­pulsé au printemps 2017 pour être la roue de secours du Sys­tème. Après la calamiteuse gouver­nance hol­landesque, cons­ciente que le peuple français était de moins en moins ré­ceptif à ses injonc­tions, l’hyper-classe aux af­faires a lancé le « gadget Macron » pour sauver ses prébendes en l’imposant comme étant le seul « rempart » face à une hypo­thé­tique « menace » mariniste.

    Macron, en bon transfuge de la Banque Rothschild et en tant qu’ancien mi­nistre d’un gouverne­ment socialiste, était le meilleur ga­rant de la continuité pour ceux qui veulent instaurer un vaste marché aux dimensions plané­taires dans lequel l’homme ne serait plus qu’un consommateur docile. Ce projet  passe bien en­tendu par la des­truc­tion des nations, des civi­lisations et des identités. Quant à la « menace » mariniste, celle-ci rele­vait, hélas, plus du phantasme collectif que d’autre chose…

    Quelle super­cherie !

    Quoiqu’il en soit, un an après, les Fran­çais se réveillent confrontés à une sé­rie de problèmes dont ils se seraient bien passés. La précarité augmente de jour en jour, l’insécu­rité due en grande par­tie à l’immigration prend des pro­por­tions jamais atteintes, la soumis­sion de la France à Bruxelles et à la po­li­tique étrangère américaine, en parti­culier au Proche et au Moyen-Orient, est la même et notre indé­pendance nationale relève au­jourd’hui du passé. Et pour tenter d’amadouer ceux qui seraient ten­tés de s’opposer, le pou­voir laisse s’agiter le pantin Mélenchon et ses gauchistes de pacotille qui se croient encore en Mai 1968… Face au mondialisme libéral, rien de tel que l’internationalisme mar­xiste pour faire illusion.

    Ce qui semble paradoxal dans tout cela, c’est que, malgré la puissance du Sys­tème pour broyer la dissi­dence et le formatage du prêt à penser insti­tution­nel, ja­mais les idées de la Droite natio­nale, sociale, populaire et identitaire ont été aussi parta­gées par nos compa­triotes. Ceux-ci sont de plus en plus nombreux, et on le voit tous autour de nous, à ad­mettre la clairvoyance de nos ana­lyses et à souhaiter l’application de nos pro­positions. De même, un peu par­tout en Eu­rope, les peuples re­prennent en main leurs destins. Ce n’est donc pas le mo­ment pour nous de flan­cher, l’espérance doit guider notre combat.

    Depuis 12 ans, un seul objectif

    Synthèse nationale est, depuis sa créa­tion il y a douze ans et comme son nom l’indique, le point de ren­contre des dif­férentes forces poli­tiques, militantes et associatives de la Droite nationale. En multipliant les rencontres, que ce soit dans notre revue ou à l’occasion de nos Journées annuelles (la pro­chaine aura lieu le dimanche 14 oc­tobre à Rungis), nous œuvrons pour que l’ensemble des forces qui consti­tuent notre famille agissent et combattent dans le même sens.

    Et, justement, pour agir et combattre nous avons besoin de vous. Les revues, le site quo­tidien, les réunions et les campagnes militantes, tout cela a un prix. Syn­thèse nationaleexiste et agit que grâce à l’aide de ses lecteurs et amis. Pour défendre la France fran­çaise dans une Europe eu­ropéenne il faut beaucoup de moyens. Or, nous ne som-mes pas stipendiés par la finance apa­tride ni par les sub­ven­tions publiques. Nous ne pou­vons compter que sur vous tous.

    Ne vous laissez plus manipuler, réflé­chissez librement, agissez efficacement. Aidez-nous à nous battre contre le mondialisme et contre la dicta­ture de la pensée unique. La survie de notre na­tion, de notre civilisation et de notre identité en valent bien la peine. Merci d’avance pour votre fi­délité.         

    = Pour nous aider, c’est simple : abonnez-vous à notre revue Synthèse nationale, abonnez-vous aux Cahiers d’Histoire du nationalisme ou à la revue Con­frontation consacrée à l’islamisation de notre continent. Ache­tez les livres que nous vous proposons. Adhérez à l’association des Amis de Synthèse na­tionale. Faites un don à l’occasion de la souscription patriotique 2018 (voir en dernière page).

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  • Zoom – Pierre Conesa : Hollywood, arme de propagande massive

    Pierre Conesa est ancien haut fonctionnaire au ministère de la Défense. Après un livre brillant sur La Fabrication de l’Ennemi, il revient avec un nouvel ouvrage Hollywar : Hollywood, arme de propagande massive.
    Au fil des pages, Pierre Conesa étudie les figures des héros et des méchants qui évoluent au gré des époques. Une figure du mal construite des Indiens d’Amérique aux terroristes islamistes en passant par les Russes de l’ex-URSS, et des héros américains.
    Une propagande permise par un cinéma diffusé dans le monde entier et qui permet à l’Amérique, dépourvue de roman national à proprement parler de développer un sentiment patriotique grâce à des superproductions qui ne reculent devant rien pour séduire ou lobotomiser.

     https://www.tvlibertes.com/2018/07/03/23959/pierre-conesa-hollywood-arme-de-propagande-massive

  • Passé Présent n°202 – Histoire du fascisme

    Au sommaire :
    – L’Assassinat de Raspoutine (rediffusion de février 2017).
    – Frédéric Le Moal présente son ouvrage “Histoire du fascisme”

    Voir la video sur TVLiberté

  • La petite histoire : Les méchants conquistadors ont-ils exterminé les gentils aztèques ?

    Vue de loin, de très loin, et fortement teintée de politiquement correct, l’histoire de la conquête du Mexique et de l’empire aztèque par Hernan Cortès nous est souvent présentée comme une énième colonisation malveillante des diables européens sur des peuples innocents. Dans cet épisode, nous tâcherons de comprendre comment cela s’est réellement passé. Mais surtout, la véritable question à se poser est la suivante : comment une petite poignée d’Espagnols ont-ils pu conquérir, en quelques années, un immense empire très structuré et densément peuplé ?

     https://www.tvlibertes.com/2018/07/03/23961/mechants-conquistadors-ont-extermine-gentils-azteques

  • Mondialisation et Monarchie française. Partie 1 : La France face à la mondialisation contemporaine.

    Dans ce débat permanent que j'entretiens avec nombre de lecteurs, d'amis ou de curieux de la chose publique, sur la Monarchie et ses possibilités, ses caractères et ses limites, de nombreuses questions tournent autour du rapport à la mondialisation, comme celle d'un de mes jeunes interlocuteurs, Rony D., qui m'interroge : « Comment la monarchie, et particulièrement aujourd'hui où la mondialisation tend à confondre les cultures, peut-elle être crédible ? ». La question n'est pas inutile, loin de là, car la mondialisation apparaît désormais comme notre cadre de vie, influençant nos comportements économiques et de consommation, et, au-delà, nos manières de sentir, de penser et, donc, d'agir. Il semble difficile de lui échapper ou, du moins, de ne pas être affectée par elle, d'une manière ou d'une autre, surtout en ces temps de communication rapide et de connections électroniques multiples...

    La mondialisation n'est pas neutre et ne l'a jamais été, et sans doute est-ce encore plus vrai dans le domaine dit culturel (métapolitique, diraient certains) que dans tous les autres : le fait de disposer d'un savoir, non pas universel mais mondialisé, en quelques clics sur un ordinateur ou un téléphone, semble « aplatir » la planète et nous relier à tous ses points, sinon à tous ses coins... La publicité, d'ailleurs, reproduit ce « monde » imposé en niant les frontières culturelles ou en les folklorisant, ce qui est, en fait, une forme de muséification et non de valorisation de celles-ci : la culture mondialisée est le dépassement de toutes les cultures collectives enracinées, au nom d'un multiculturalisme qui, en définitive, est le désarmement des cultures réelles. Culture mondialisée contre cultures enracinées d'un lieu et d'un peuple ou d'une communauté, pourrait-on résumer : les tristes prédictions de Claude Lévi-Strauss, qui annonçait ce processus et cette finalité de ce que l'on pouvait encore qualifier « d'occidentalisation » dans la seconde moitié du vingtième siècle, se réalisent par et dans la mondialisation contemporaine. Est-ce si étonnant quand on se rappelle que l'histoire du monde n'est souvent rien d'autre que le rapport de forces permanent, qui laisse peu de place aux faibles ou aux perdants, et engage leur processus d'évanouissement ou de dissolution (voire d'extermination) dans le « monde gagnant », qu'il soit empire ou « gouvernance » : « Vae victis ! », proclamait Brennos au jour de sa conquête (temporaire) de Rome, et sa formule vengeresse résonnera longtemps aux oreilles des habitants de la cité de Romulus, et, quand lui s'en contentera, les Romains engageront un véritable combat culturel pour accompagner leurs propres conquêtes, et ce sera la romanisation, ancêtre de la mondialisation... Et les Celtes y perdront leurs habitudes, leurs traditions, mais aussi leur indépendance première et leur civilisation s'effacera, sauf en quelques marges et recoins de l'empire.

    Dans ce processus de mondialisation, ou face à lui, que peut la France, et que pourrait la Monarchie ? S'interroger sur cela ne signifie pas nier ce qui est, mais plutôt chercher à le comprendre, pour s'en défendre ou pour y répondre, c'est-à-dire rester maître de sa propre lecture du monde et de son action intellectuelle ou diplomatique sur ce dernier : « Le monde a besoin de la France », s'exclamait Georges Bernanos. Il ne s'agit pas d'un repli sur soi, d'un isolement qui, pour splendide que certains le verraient, serait, en définitive, mortel pour ce qu'il s'agit de préserver et de transmettre, mais d'une affirmation de soi, de l'exercice de la « liberté d'être » qui est d'abord un pouvoir, la possibilité d'être soi-même et de tracer son propre chemin dans l'histoire, ce qui donne une « raison de vivre » à notre pays, au-delà même de ses conditions économiques d'existence.

    Pour cela, la France a de nombreux atouts, qu'ils soient économiques, culturels, diplomatiques, politiques, géopolitiques, mais elle semble parfois incapable de les valoriser, y compris aux yeux et aux cœurs de ses natifs ou de ceux qui l'ont rejointe en ces dernières décennies. Et pourtant ! La France est une puissance moyenne, mais une puissance quand même, une puissance qui, par sa taille même, peut jouer un rôle de médiation entre les puissances impériales et les nations de moindre envergure, voire les petits pays ou les communautés sans État. Tenir son rang, c'est ne pas céder à la tentation impériale qui fut celle de Napoléon et de la Troisième République (sous des formes différentes selon le cas évoqué), ni au tropisme de l'empire des autres : de Gaulle, dans la lignée des Capétiens, a rappelé ce que pouvait être une politique française d'indépendance, en écoutant les uns et les autres sans forcément leur céder. Si Kennedy en conçut quelque dépit, son concurrent Nixon (malgré tous ses défauts) comprit alors ce qu'était la France « historiquement libre », et il la respecta beaucoup plus que nombre de ses successeurs..

    Or, pour tenir sa place dans le concert des nations, la France se doit d'être elle-même et d'avoir la volonté de sa liberté, mais aussi d'enraciner sa politique dans la durée et la mémoire, ce que, mieux qu'une République présidentielle ou parlementaire, peut faire et assumer une Monarchie royale qui ne détient pas son pouvoir ni sa légitimité d'un « vote de fracture » d'une majorité contre une minorité : par essence, la Monarchie royale, « non élue », n'est pas d'un camp contre l'autre, elle est au-dessus de la mêlée politique sans pour autant être indifférente ou insignifiante. En somme, elle est arbitrale, et, comme l'arbitre d'une rencontre de balle-au-pied, elle suit la partie mais ne la joue pas, se contentant de « distinguer » entre des points de vue qui peuvent être, pour de multiples raisons, divergents, et de décider de valider ou non telle ou telle option de grande politique, par sa signature ou son « conseil »

    (à suivre : La Monarchie et la nation-famille France ; Monarchie et culture mondialisée ; etc.)

    Jean-Philippe CHAUVIN

    http://nouvelle-chouannerie.com/index.php?option=com_content&view=article&id=1501:mondialisation-et-monarchie-francaise-partie-1-la-france-face-a-la-mondialisation-contemporaine&catid=52:2018&Itemid=63

  • Chaque peuple porte une tradition…

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    Chaque peuple porte une tradition, un royaume intérieur, un murmure des temps anciens et du futur. La tradition est ce qui persévère et traverse le temps, ce qui reste immuable et qui toujours peut renaître en dépit des contours mouvants, des signes de reflux et de déclin.

    Réponse naturelle au nihilisme, la tradition ne postule pas le retour à un passé mort. Elle ne plaide pas pour les quenouilles ou les calèches. Elle ne postule pas une théorie politique ou sociale. Elle est ce qui donne un sens à la vie et l’oriente. Elle porte en elle la conscience du supérieur et de l’inférieur, du spirituel et du matériel.

    La tradition pérenne d’un peuple ne se confond pas avec les traditions, même si les coutumes portent parfois une part de l’authentique tradition. Celle-ci est l’expression la plus haute et quasi « divine » d’une grande communauté charnelle et historique. Elle est son être éternel. Elle lui donne ses principes, ses vérités permanentes, capables de traverser les fluctuations temporelles.

    Elle plonge dans l’histoire, mais elle est au-delà et en deçà. Elle n’est pas antérieure par la chronologie. Le primordial n’est pas le primitif. Il s’appréhende dans la durée. La tradition est une strate profonde, une assise spirituelle, un cadeau des dieux. Pas plus que le langage, elle n’est une création volontaire.

    Sans que nous le sachions, elle continue de vivre en nous. Comme un leitmotiv musical, elle est le thème conducteur. Elle est fondatrice. Elle est ce qu’il y a de plus ancien et de plus proche. Elle est la traduction d’une façon unique d’être des hommes et des femmes devant la vie, la mort, l’amour, le destin. Elle porte les principes qui transcendent la vie, les pensées et les actes.

    Dominique Venner

    Texte repris de dominiquevenner.fr

    https://fr.novopress.info/

  • Porter le destin collectif de la nation au-delà des droits et obligations des individus

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    Ligne Droite cliquez ici

    Contrairement à ce qu’on peut penser, la politique ne consiste pas à s’occuper prioritairement de la vie quotidienne des gens, à définir les avantages qu’on se propose de leur accorder et les obligations qu’on prévoit de leur imposer. Car la politique au sens noble du terme ne porte pas d’abord sur le sort des individus mais sur le destin de la communauté qu’ils forment. Aussi Ligne droite estime-t-elle essentiel de remettre la communauté nationale au cœur de la vie politique, qu’il s’agisse du comportement des dirigeants, des objectifs qu’ils poursuivent, des règles qu’ils appliquent à leur action ou de la vision qu’ils doivent porter.

    Des débats politiques tirés vers le bas par les médias

    Il est vrai qu’aujourd’hui l’image des membres de la classe politique étant de plus en plus dégradée par les affaires de corruption qui les frappent et par leur impuissance à résoudre les problèmes, beaucoup d’électeurs ramènent spontanément le débat public au rang trivial d’un échange de services teinté d’envie et de rancœur : « Une fois élu, vous vous servirez, alors si je vote pour vous, à quoi me servirez-vous ?»

    Quant aux médias, qui prétendent se faire les interprètes des électeurs et croient le faire en ramenant tout à des considérations pratiques, ils n’ont cessé de tirer les débats vers le bas. « Concrètement, que proposez-vous à ce monsieur ? » demandent-ils souvent en désignant sur leur plateau un invité quadragénaire qui vient de perdre son emploi à la suite d’une opération de délocalisation. La réalité est que l’homme politique interrogé ne peut rien faire qui change radicalement la situation de son interlocuteur. En revanche, s’il est au pouvoir, il peut s’opposer au libre-échangisme sauvage et instaurer une régulation des échanges commerciaux qui mettrait un terme aux délocalisations et au chômage de masse. En clair, il ne peut rien faire pour l’individu, mais il peut agir sur l’organisation de la société pour qu’elle assure un cadre qui lui soit plus profitable.

    La communauté nationale, une réalité dont les Français et leurs dirigeants doivent reprendre conscience

    Aujourd’hui, tout le monde paraît cependant avoir perdu de vue cette réalité essentielle. Les politiques, comme nos concitoyens, considèrent leur appartenance à la communauté nationale comme une donnée accessoire purement administrative et la plupart des Français vivent au sein de la nation un peu comme des locataires dans leur résidence immobilière. Aussi Ligne droite estime-t-elle primordial que nos compatriotes et leurs dirigeants se préoccupent à nouveau de la communauté qu’ils forment. Il est temps qu’ils reprennent conscience que la nation vient de loin et continuera après eux. Elle est porteuse de valeurs exceptionnelles qui transcendent le temps présent de même qu’elle existe à travers un patrimoine d’une grande richesse hérité de nos ancêtres. Si la France a une existence propre, elle doit continuer à tracer le chemin qui est le sien et c’est à cet impératif que les politiques doivent se consacrer prioritairement.

    Faire vivre la communauté nationale et celle de notre civilisation

    Afin de redonner corps à cette réalité, il faut que le comportement des responsables du pouvoir et tout particulièrement du président de la République soit à la hauteur de la mission qui est la leur d’incarner la communauté. La réserve, la hauteur de vue, la distance, devraient être de rigueur. De même que leurs paroles et leurs actions devraient amener les Français à s’intéresser, au-delà de leurs problèmes quotidiens, à la vie de la nation et de la civilisation auxquelles ils appartiennent. Pour cela, les manifestations publiques, les commémorations symboliques, les fêtes nationales, les discours et les inaugurations devraient être conçus comme des moments de communion collective permettant aux Français de se retrouver autour de leur même appartenance. L’art et l’architecture devraient aussi être mis à contribution pour inscrire la pérennité de la nation dans des œuvres capables de traverser les siècles à l’image de ce qu’ont fait nos prédécesseurs.

    Poursuivre des objectifs au service de la nation et non des individus

    Au-delà de cette dimension affective, ce sont par ailleurs les objectifs de l’action gouvernementale qui doivent être consacrés à la nation et à sa civilisation plus qu’à leurs membres. C’est en effet à ce niveau que les problèmes peuvent trouver des solutions, comme le montre l’exemple du chômeur victime des délocalisations. Vouloir améliorer la situation des Français par des mesures qui les visent directement revient à soigner les symptômes. Si l’on veut s’attaquer aux causes, ce sont des actions portant sur la nation qu’il faut entreprendre.

    Utiliser les règles qui régissent les nations et non celles qui concernent les individus

    Il convient ensuite de prendre conscience que les règles qui s’appliquent au niveau collectif ne sont pas les mêmes que celles qui prévalent à l’échelon individuel. Ainsi, en est-il par exemple de l’immigration. Vu sous l’angle des personnes, il peut paraître légitime au nom de la solidarité humaine d’être accueillant. Quel honnête homme au demeurant refuserait de venir en aide à une personne en difficulté fût-elle étrangère ? Pour autant, sous l’angle national, l’immigration constitue une menace à laquelle il faut faire face car, pour préserver la nation et assurer sa pérennité, il est essentiel de sauvegarder son identité et son intégrité et donc de stopper toute nouvelle immigration. Il y a les droits et les libertés des personnes mais il y a aussi les droits et les libertés des nations et des civilisations qui sont d’un autre ordre et qui doivent s’imposer à ceux qui gouvernent.

    Porter une vision pour notre nation et notre civilisation

    Les dirigeants du pays et plus particulièrement le chef de l’État doivent aussi être porteurs d’une vision pour la nation. Ce dernier doit ainsi expliciter à quel avenir elle peut prétendre et quel projet elle poursuit dans le monde d’aujourd’hui. La droite nouvelle est à cet égard porteuse d’une telle vision. Dans le monde multipolaire, face au choc des civilisations, elle propose d’ériger l’Europe en un pôle de puissance qui lui permette de se protéger à la fois de l’ultralibéralisme économique et du mondialisme migratoire et qui lui rende indépendance et souveraineté.

    Pour Ligne droite, c’est ce projet qui peut redonner sa place à la dimension communautaire de la politique. En rétablissant ainsi la réalité de notre existence collective, la droite nouvelle permettra à la France de retrouver une place et un rôle de tout premier plan et de nourrir de grandes ambitions dont les effets bénéfiques rejailliront sur tous les Français.

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