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culture et histoire - Page 817

  • ETRE OU NE PAS ETRE PATRIOTE ? (Éric de Verdelhan)

    « Le jour du 14 juillet
    Je reste dans mon lit douillet.
    La musique qui marche au pas
    Cela ne me regarde pas… »

                                                                               (Georges Brassens. « La mauvaise réputation »)

    En juin dernier, j’ai sillonné durant un mois des pays magnifiques (que je connaissais déjà un peu) : le Danemark, la Suède et la Norvège. Des contrées très différentes mais qui ont en commun d’être encore des monarchies, de « battre monnaie », d’être très attachées à leurs traditions et d’afficher sans le moindre complexe leur patriotisme: on y voit des drapeaux partout, et pas seulement les soirs de matchs de foot !

    Ces états, qui ont la chance d’avoir échappé à la «Zone Euro» (ce qui explique, pour partie, leur bonne santé économique) cultivent quelques valeurs qui parlent à l’homme « libre »que je me targue d’être : l’ordre, la propreté, la discipline, un réel respect de la nature et une sauvegarde des grands espaces qui n’ont rien à voir avec l’écologie punitive que ce triste crétin de Nicolas Hulot voudrait nous imposer (1) et qui fait le bonheur des « écolos-bobos » (lesquels  vivent… en ville).

    Certes, il s’agit de monarchies « constitutionnelles » : leurs souverains n’ont  aucun pouvoir.
    De surcroît, elles ont été affaiblies, abêties et affadies  par des années de ce socialisme tiédasse qui consiste à prendre 100 écus(2) dans la poche du contribuable pour lui en redistribuer, au mieux, 50 sous forme de protection sociale gratuite et d’aides diverses et variées. Avec un tel système, on fabrique des assistés, mais des veaux bien nourris donc contents de leur sort, qui deviendront des bœufs bien dociles, rarement des taureaux de combat.

    Ceci me rappelle mes années de pensionnat : cette époque lointaine où des enseignants de gauche (pléonasme !) nous citaient en exemple la Suède car il y avait « des rideaux aux fenêtres des étables ». Ils oubliaient de nous dire qu’elle comptait aussi le plus grand nombre de suicides des pays industrialisés. Mais, c’est vrai, les suicides de bovins y étaient rares.
    Depuis, la France a rejoint puis dépassé la Suède pour les suicides, mais hélas pas pour l’ordre et la propreté !

    Et, je n’oublie pas qu’après avoir guillotiné son Roi, la France en a offert un à la Suède : le fils turbulent d’un aubergiste béarnais, le « sergent belle jambe »(3), devenu Maréchal d’Empire, Jean-Baptiste Bernadotte. Sa dynastie règne toujours sur la Suède.

    Me voilà rentré dans la patrie « des droits-de-l’homme » forte de ses « valeurs républicaines héritées des Lumières », et je constate que rien ne change, sinon en pire :

    – Il nous est dorénavant interdit de rouler à plus de 80 Km/h sur les routes secondaires(4).

    – Notre président-dictateur dépense 500 000 € pour changer sa vaisselle, fait construire une piscine à Brégançon et reçoit des invertis et des «transgenres»  à l’Elysée juste avant la « journée des fiertés »(5). Le tout est, bien sûr, payé par NOS impôts.

    – Le mollasson Collomb, son sinistre ministre des basses polices, arrête préventivement une bande de retraités factieux…qu’on relâche aussitôt. On aimerait la même fermeté prémonitoire avec les casseurs, les voyous et les « fichés S ». Qu’on cesse donc de nous bassiner avec ces complots d’extrême-droite qui mettraient en danger notre « démo-crassie »(6). Le vrai danger s’appelle Islam radical et il a fait, chez nous, plus de 250 tués (et plus de 400 blessés) ces dernières années !

    – Madame Simone Veil, celle dont la loi légalisant l’IVG aura tué 200 à 220 000 petits Français « à naître » par an depuis 1975, fait son entrée au Panthéon où elle aura pour voisin cette crapule antisémite de Voltaire : la voilà en bonne compagnie !

    – Et que dire de ce 14 juillet et de son carrousel de bourdes : la patrouille de France qui nous dévoile le nouveau drapeau de la Macronie : rouge, bleu, blanc, rouge(7) et des motards qui se carambolent comme des débutants lors de l’épreuve dite « du plateau » du permis moto.

    Peut-être faudrait-il rappeler à nos dirigeants qu’un défilé militaire doit être emprunt d’une certaine solennité : ce n’est pas un numéro de cirque !

    L’armée n’est pas là pour amuser le gamin capricieux et sa duègne !

    Jadis, chez les paras, j’ai défilé pour le 14 juillet. C’était un hommage à nos soldats tombés au Champ d’Honneur. Aujourd’hui, je ne défile plus. Je trouve tout à fait normal que l’on défile pour le 11 novembre qui marque l’armistice de la grande saignée de 14-18. Mais on devrait s’en tenir là !

    On ne défile pas (ou peu) pour le 8 mai, date de notre libération par les Anglo-américains et l’Armée d’Afrique(8). Certains traitres et quelques imbéciles, encouragés par d’anciens«porteurs de valises» du FLNdéfilent pour le 19 mars. On commémore tout de nos jours, même l’infâmie !   

    Certains – des amis parfois – m’accusent de manquer de patriotisme. Aussi, un bref rappel s’impose : Le 14 juillet, malgré une croyance bien établie, ne commémore pas la prise de la Bastille le 14 juillet 1789. Le massacre, honteux, du gouverneur de Launay et de la petite garnison de la Bastille par une populace avinée (qui leur avait promis la vie sauve s’ils ne tiraient pas sur la foule) est un non-évènement peu glorieux : la forteresse ne comptait que sept prisonniers : quatre faussaires, deux dingues (Auguste Tavernier et Francis Xavier Whyte) et le comte de Solages, un aristo criminel, enfermé à la demande de sa famille pourinceste : on le voit, rien que du beau linge !

    Notre fête nationale a été instituée par la loi du 6 juillet 1880, pour commémorer la « Fête de la Fédération » de 1790. Un grand moment « d’unité nationale retrouvée ».

    Il s’agissait, en fait, de transformer le Champ-de-Mars en un vaste cirque, d’une capacité de 100 000 spectateurs, au centre duquel s’élevait « l’autel de la patrie ». Louis XVI vint deSaint-Cloud donner un coup de pioche. On a chanté le « Ah ! Ça ira ». Les soldats se mêlaient aux gardes nationaux. On hébergeait les fédérés venus de la province : ils seront au moins 50 000. Et le bon roi Louis XVI n’a pas compris que ce jour-là symbolisait la victoire des Loges maçonniques sur « le Trône et l’Autel » et que son coup de pioche signait l’arrêt de mort de la monarchie.

    L’article unique de la loi du 6 juillet 1880 stipule : « La République adopte le 14 Juillet comme jour de fête nationale annuelle ». Le site Internet du gouvernement rajoute : « Si le 14 juillet est généralement associé à la prise de la Bastille en 1789, c’est dans les faits le14 juillet 1790, la Fête de la Fédération, qui est officiellement commémoré… »

    Pour les aristocrates (ou les patriotes catholiques et/ou royalistes) le 14 juillet c’est un peu de 19 mars des « Pieds noirs » et des  Harkis… 

    Si je devais commémorer une date proche, je choisirais le 13, en référence au 13 juillet 1793.

    Ce jour-là, Marie-Anne-Charlotte de Corday d’Armont, une jeune aristocrate « acquise aux idéaux de la révolution » et se rendant compte qu’elle avait été l’ « idiote utile » d’une monstruosité, a poignardé Jean-Paul Marat dans sa baignoire où il soignait sa purulence physique(9).

    Charlotte Corday est tombée sous le « rasoir national » dès le 17 juillet, quant à Marat, il entrait au Panthéon le 21 septembre 1794, mais le 8 février 1795, un décret le« dépanthéonisait ».

    « Le Moniteur » du 16 pluviôse an III (4 février 1795), relate comment, deux jours plus tôt,« des enfants ont promené » un buste de Marat « en l’accablant de reproches…l’ont jeté dans l’égout, en criant : « Marat, voilà ton Panthéon ! »… » . La vérité sort souvent de la bouche des enfants !

    Le 10 février 1795, le monument élevé à sa mémoire sur la place du Carrousel était détruit.

    Certains critiquent aussi mon manque de patriotisme quand je fustige les abrutis qui, peints comme des peaux-rouges, brandissent des drapeaux tricolores en massacrant « la Marseillaise » parce que « notre » équipe, composée de millionnaires allogènes et bigarrés, gagne la coupe du monde de «balle au pied» (10). Et bien oui, ma préférence allait à l’équipe nationale de Croatie. Ce petit pays catholique dont les  joueurs ont des noms en« ic » bien de chez eux (et dont la présidente a pris un congé sans solde  et payé son billet d’avion pour venir soutenir son équipe).

    Yassine Belattar, conseiller de notre président-dictateur s’est illustré en déclarant : « Merci à Valéry Giscard d’Estaing d’avoir permis le regroupement familial et permis la naissance des trois quarts de cette équipe de France ». Comme disait Michel Audiard : « Les cons ça ose tout ; c’est même à ça qu’on les reconnait ».

    Le bilan de « l’élan patriotique » du 14 juillet et de la coupe du monde de foot est éloquent :

    « 845 voitures ont été brulées et 508 personnes ont été placées en garde à vue » a annoncé le ministère de l’Intérieur dès le dimanche 15 juillet.

    Et le porte-parole du ministère, un certain Frédéric de Lanouvelle (bonne ou mauvaise ?) souligne qu’ « aucun incident majeur n’a été à déplorer » et il rajoute : « Le ministre de l’Intérieur félicite les forces de l’ordre… Leur mobilisation massive a permis d’éviter tout incident majeur ».

    Quelque 110 000 policiers et gendarmes ont été mobilisés dans l’Hexagone…

    Des commerces pillés ou incendiés, des scènes de guérilla urbaine, 29 policiers blessés, des voitures en flamme et l’arrestation de plus de 500 casseurs sont des incidents mineurs, voire une explosion de ferveur patriotique. Disons, alors, que ce n’est pas ma conception du patriotisme.

    D’ailleurs je n’ai jamais eu le patriotisme cocardier et vociférant des imbéciles. Je suis avant tout un « nationaliste » au sens où l’entendait Barrès. Cette appellation sent le souffre depuis que Romain Gary a écrit : « Le patriotisme c’est l’amour des siens; le nationalisme, c’est la haine des autres ». Cette formule, aussi catégorique que péremptoire, est une ineptie mais elle a été plus ou moins reprise par d’autres depuis (11).

    Pour vous convaincre du contraire, lisez (ou relisez) « Scènes et doctrines du nationalisme » de Maurice BarrèsBarrès  (1862-1923) est le père du nationalisme français. Romancier, il a fait un premier passage à l’Assemblée Nationale comme député boulangiste. Ecrivain engagé, il dirigeait la revue « La Cocarde ». Il a rejoint  la « Ligue des Patriotes » de Paul Déroulède.

    Il a publié de nombreux livres marqués par le souci de l’enracinement, l’attachement à la famille, à l’armée, à la terre et aux églises de France. Membre de l’Académie Française, il est réélu député en 1906 et siègera à la Chambre jusqu’à sa mort. C’est à lui que l’on doit la proposition de loi, votée le 24 juin 1920, faisant de la fête de Jeanne d’Arc une fête nationale.

    « Scènes et doctrines du nationalisme » paru en 1902, est un recueil d’articles consacrés à ce que Maurice Barrès considérait comme son champ d’étude : l’idée de patrie, à savoir la terre et les morts. En appendice, Maurice Barrès y joignait  son programme électoral de 1898 : ses idées sur le nationalisme. Il y rappelait, entre autres, qu’un nationaliste doit combattre l’insécurité économique et être soucieux de justice sociale. Déjà en 1898, il soulignait que « les salaires sont avilis par la concurrence de l’étranger » et pointait du doigt « la finance internationale ».

    Le style de Barrès a vieilli, pas ses idées qui restent d’une brûlante actualité !

    Les vociférations de braillards peinturlurés en bleu-blanc-rouge, ce n’est pas du patriotisme, c’est l’étalage bruyant  de la dégénérescence d’un peuple ! 

    Éric de Verdelhan 18 juillet 2018

    1)- Ou, avant lui, la folledingue Ségolène Royal.

    2)- En l’occurrence, des couronnes danoises, suédoises ou norvégiennes.

    3)- Car il était, dit-on, fort bel homme et qu’il dansait bien.

    4)- Dans le même temps, le Danemark, qui était limité à 80 Km/h, va repasser à 90 Km/h : vive la cohérence européenne !

    5)- Il n’y a pas de honte à avoir d’être « gay » mais faut-il en faire une «fierté» ?

    6)- Il faut remonter au 6 février 1934 pour trouver un semblant de putsch  imputable à la droite.

    7)- A moins que ce ne soit qu’un avant-gout du drapeau « arc-en-ciel » des LGBT ?

    8)- Et la 2°DB soit…une division. Nous avons été libérés par 90 divisions américaines, 20 divisions britanniques et l’armée d’Afrique qui représentait 75 % des effectifs de l’armée française de 1944.

    9)- Il était aussi « pourri » physiquement que moralement et mentalement.

    10)- Deux Togolais, un Camerounais, un Guinéen, un Angolais, un Malien etc…etc… « Et tout ça ça fait/ d’excellents Français » comme dit la chanson.

    11)- De Gaulle, par exemple, a dit : « Le patriotisme, c’est aimer son pays. Le nationalisme, c’est détester celui des autres ».

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  • Grand entretien d'actualité juin-juillet 2018 avec Pierre Yves Rougeyron partie 2

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  • Soljenitsyne, le Vendéen [5]

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    25 septembre 1993, Les Lucs-sur-Boulogne 

    par Dominique Souchet

    Comment commémorer plus dignement qu'il n'a été fait à ce jour le centenaire du grand Soljenitsyne ? Et comment évoquer en même temps  l'écrasement de la Vendée par la fureur révolutionnaire autrement que par les indignations faciles et les formules toutes faites cent fois répétées ? Le superbe récit des relations entre Alexandre Soljenitsyne et la Vendée de Dominique Souchet que le dernier numéro de la Nouvelle Revue Universelle vient de publier répond à ce souci de façon passionnante. On a là un récit précis mais aussi une réflexion à l'altitude qui convient pour évoquer en les reliant Alexandre Soljenitsyne, la révolution russe et le massacre de la Vendée. L'horreur révolutionnaire en soi-même d'un siècle l'autre. Du XVIIIe au XXe. Nous avons entrepris dimanche dernier la publication de ce récit qui s'étendra aux jours suivants. En remerciant Dominique Souchet et la N.R.U. de nous l'avoir donné.  LFAR 

    Le récit

    « NOUS N'AVONS TROUVÉ PERSONNE... »

    Moscou, monastère Donskoï, 6 août 2008. Il est 9 heures. Alexandre Soljenitsyne est mort il y a trois jours. Il a choisi d'être inhumé dans ce haut-lieu de l'histoire russe où les restes du général des armées blanches Anton Denikine et du philosophe Ivan Iline, expulsé d'Union Soviétique comme le fut Soljenitsyne, ont été trans­férés en 2005. Ce site porte les stigmates de l'impitoyable lutte antireligieuse menée par le régime bolchevik. Le dernier patriarche de la Russie impériale, Tikhon, y fut détenu jusqu'à sa mort. La splendide cathédrale a été érigée par le fils d'Ivan le Terrible pour remercier de ses protections la Vierge du Don, et pour honorer sa vé­nérable icône, de la main même de Théophane le Grec (XIVe siècle). Elle fut, un temps, subvertie en musée à la gloire de l'athéisme. Dans les années Brejnev, je l'ai visitée, dénaturée en musée d'architecture.

    Elle a, depuis, retrouvé sa vocation et sa beauté. C'est elle qui accueille, en cette journée orageuse au cœur de l'été, la dépouille de l'auteur de L'archipel du Goulag. Dimitri Medvedev, alors président de la Fédération de Russie, a interrompu ses congés d'été pour être présent aux obsèques.

    La famille, avec laquelle nous avions gardé des liens étroits depuis le voyage en Vendée, nous a invités, Philippe de Villiers et moi, à nous yrendre. Naturellement, nous prévenons notre ambas­sadeur à Moscou que nous serons auprès de lui pour cette cérémonie. Nous apprenons qu'il est en vacances et ne prévoit pas de rentrer. Nous interrogeons le jeune et sympathique chargé d'affaires, qui fera tout ce qu'il pourra. Mais quand nous lui demandons quelles person­nalités représenteront le gouvernement et les milieux culturels français, il répond : « Nous n'avons trouvé personne. — Comment cela... personne ? — Non, personne : il y a ceux qui ne veulent pas interrompre leurs vacances, et ceux qui font leurs bagages pour Pékin. — Pékin ? — Oui, pour parader au cœur de la Chine communiste, grande ordonnatrice des Jeux olympiques : il faut y être pour la grandiose cérémonie d'ouverture... C'est donc vous, les députés de la Vendée, qui représenterez la France, et je vous accompagnerai. »

    Dans ses Mémoires, Le moment est venu de dire ce que j'ai vu, Philippe de Villiers a décrit avec précision cette séquence histo­rique. Il y voit une illustration topique de la futilité d'une élite occidentale amnésique, se voulant sans dette ni devoir, obsédée de loisirs et toujours prête à la connivence avec le pire.

    Pour venir exprimer la reconnaissance infinie due à celui qui a délivré non seulement la Russie, mais le monde entier du vénéneux « charme d'Octobre »,nous n'avons trouvé personne.

    Au pays qui sut accueillir les dissidents, et eut l'honneur de publier L'archipel du Goulag dans son édition originale russe, nous n'avons trouvé personne.

    Dans les autres pays d'Europe non plus, ni aux États-Unis, qui eurent pourtant l'honneur d'accueillir chez eux pendant vingt ans, à Cavendish, le laboratoire de la vérité sur le totalitarisme, nous n'avons trouvé personne.

    S'appliquait ainsi à son propre destin ce que Soljenitsyne, dans son discours de Harvard, avait dénoncé comme l'un des traits dominants de l'Occident actuel : la superficialité, la frivolité, la futilité.

    À l'Académie des sciences, lors du repas de funérailles qui suivit l'enterrement, la veuve de Soljenitsyne demanda à Philippe de Villiers d'évoquer, au nom de la France et de la Vendée, la mémoire du Maître. Après tous les éloges prononcés en russe, on entendit alors le Vendéen exprimer en français, aussitôt traduit par Nikita Struve, la dette immense de notre pays envers celui qui avait, sans crainte, osé mettre à nu la genèse des totalitarismes. Il dit son espoir que l'on ferait lire Soljenitsyne aux jeunes élèves français, en parti­culier le discours d'Harvard. Il exprima le souhait que l'on donnât le nom d'Alexandre Soljenitsyne à de nombreuses rues, places ou écoles, comme la Vendée venait de le faire pour le plus moderne de ses collèges, inauguré par son fils Ignat Soljenitsyne. Il manifesta enfin la profonde gratitude de la Vendée envers celui qui avait révélé le lien entre la « Roue rouge », persécutrice de la Russie, et les colonnes infernales qui ont martyrisé la Vendée, et envers l'homme qui avait lancé, en ouvrant son discours des Lucs : « Jamais je n'aurais pu imaginer, fût-ce en rêve, que j'aurais l'honneur d'inaugurer le Mémorial de votre héroïque Vendée ! »

    Alors, ce Mémorial des Lucs-sur-Boulogne, allez le voir, pour y méditer, pour y chercher l'inspiration !

    Allez-y pour retrouver la présence, toujours palpable, de celui qui lui a conféré sa dimension universelle !

    Allez-y pour retrouver la présence spirituelle de cet ami in­comparable de la Vendée, Alexandre Soljenitsyne ! ■[FIN] 

    Lire les articles précédents ... 

    Soljenitsyne, le Vendéen [1]

    Soljenitsyne, le Vendéen [2]

    Soljenitsyne, le Vendéen [3]

    Soljenitsyne, le Vendéen [4]

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    La nouvelle revue universelle, 1 rue de Courcelles, 75008 PARIS - 4 numéros par an.  S'abonner

    http://lafautearousseau.hautetfort.com/archive/2018/07/19/soljenitsyne-le-vendeen-5-6067256.html

  • Zoom – Frédéric Le Moal : Les racines du fascism

    Les Editions Perrin viennent de publier une importante “Histoire du fascisme” dont l’auteur Frédéric Le Moal est l’invité de TV Libertés.

    Docteur en histoire et professeur au lycée militaire de Saint-Cyr, il est un spécialiste de l’histoire de l’Italie du XXème siècle.

    https://www.tvlibertes.com/2018/07/19/24410/zoom-frederic-moal-racines-fascisme

  • « Combat pour l’Hémisphère Nord » – Chevauchez le tigre avec André Archimbaud

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    Par Michel Geoffroy, auteur de La Super-classe mondiale contre les peuples ♦ 

    Si vous en avez assez du foot, de la télé Macron ou des pleurnicheries sur les migrants, évadez-vous cet été grâce au roman d’André Archimbaud Combat pour l’Hémisphère Nord. L’amour d’Ariane [1]. Car c’est le roman à la fois étrange, exigeant et séduisant dont vous avez besoin pour quitter intelligemment ce monde vétuste et sans joie…

    Comme l’indique l’auteur, stratège d’affaires international et chroniqueur chez Boulevard Voltaire, il s’agit d’un essai en forme de roman qu’il a commencé d’écrire en 1989, pour « comprendre les enjeux géopolitiques et spirituels des trente prochaines années ».

    Mais sa lecture est fortement déconseillée aux paresseux, habitués du vocabulaire primitif en usage au journal télévisé de 20 heures ou sur les smartphones. Comme elle est déconseillée aux bobos et aux âmes molles.

    Un roman supersonique

    Dès les premières pages, André Archimbaud nous entraîne en effet dans un maelström de séquences, de concepts et de personnages : dans un gigantesque puzzle multidimensionnel où la distinction entre le présent, l’avenir et le passé s’estompe progressivement au profit d’une conception sphérique du temps et de l’histoire.

    L’action se déroule sur plus de 40 ans, de la chute de l’URSS à 2035, en passant par le 11 septembre 2001. Et elle entraîne le lecteur sur tous les continents, au rythme du Transsibérien ou de l’avion de ligne. Dans les villes-mondes, sur le Nil ou dans les sables du désert. Le tout en moins de 200 pages.

    Il s’agit d’un roman supersonique….

    Les Archontes contre les peuples

    Mais de quel combat s’agit-il ?

    De celui qui oppose la puissante secte des Archontes qui ont décidé d’ouvrir les différents sceaux de l’apocalypse sur le monde, à un petit groupe de douze résistants réunis autour de la figure emblématique d’Atalanta. Cette jeune femme « aux allures d’antique prêtresse, grande, scrutant l’auditoire de son regard étrange et pénétrant. Un regard sombre, magique, qui contient à lui seul toutes les aspirations de l’espèce en combat [2]».

    Atalantane serait-elle pas la nouvelle Ariane qui doit aider à vaincre le labyrinthe ou les modernes Minotaures veulent enfermer le monde ?

    Le roman de l’éternel retour

    Le propos d’André Archimbaud se laisse décrypter, au fil des pages et des denses séquences qui se succèdent à un rythme accéléré.

    Cette lutte ne renvoie-t-elle pas à celle qui oppose désormais les oligarques de la super classe mondiale, qui veulent détruire le monde pour mieux le diriger, à tous ceux qui veulent rester eux-mêmes et qui entendent puiser dans leurs traditions revivifiées la force de vaincre ?

    Eternel retour de la lutte entre les forces du chaos et celles de la lumière et de la vie.

    Eternel retour, le roman s’achève d’ailleurs sur ces mots…

    La synthèse des mythes et de la géopolitique

    Ce n’est pas pour rien si l’auteur se place d’emblée sous le patronage de « la géopolitique intégrale » de Raymond Abellio. Il en adopte aussi le style torrentiel et flamboyant.

    Mais on pensera aussi bien sûr à René Guénon, à Julius Evola et aussi au Jean Parvulesco de La Spirale Prophétique [3]. Ou encore à Nietzsche.

    La symbolique des mythes et de la Tradition rejoint la géopolitique et « s’élance vers nos rivages avec la force d’un tsunami », comme l’écrit si bien André Archimbaud. Ses héros ne veulent-ils pas forger un nouvel Occident, tourné vers l’Eurasie en réponse au chaos mondial des Archontes ? La Nouvelle Rome ou la Nouvelle Atlantide ?

    Ce qui rend aussi son roman à la fois exigeant et enrichissant car les références philosophiques, historiques et religieuses abondent, surabondent même. Car chaque ligne renvoie à de nombreuses significations, à de multiples sous-entendus pour les initiés, comme dans tous les bons mythes. Et pour apprécier pleinement certains développements, une bonne connaissance de l’ésotérisme musulman ou chrétien selon René Guénon et un bon dictionnaire [4]seront même nécessaires !

    André Archimbaud nous invite à chevaucher le tigre !

    Pour lutter contre le pouvoir des Archontes André Archimbaud, à la suite de Julius Evola et de la sagesse orientale ancestrale, nous invite à « chevaucher le tigre ».

    Un exercice assurément dangereux et assez peu dans l’air du temps pour les bisounours européens décadents. Surtout si le tigre se déplace à plus de 80km/heure…

    On n’est évidemment pas forcé d’être d’accord avec l’approche gnostique de certains de ses personnages. Ni avec leur propension au syncrétisme. On n’est pas forcé de croire non plus que l’islamisme sera un facteur de rénovation pour l’Europe décadente.

    Mais, en refermant le livre, on a quand même envie de chevaucher ce tigre en compagnie de la belle et énigmatique Atalanta !

    Michel Geoffroy 17/07/2018

    [1] Avatar Média Editions diffusion,  2018
    [2] Page 159
    [3] La Spirale Prophétique, Jean Parvulesco , Guy Trédaniel éditeur, 1986
    [4] Pas Wikipédia qui ne sera pas au niveau  !

    https://www.polemia.com/combat-hemisphere-nord-andre-archimbaud/

  • Christine Tasin & Daniel Conversano : Vive L'Europe qui résiste à l'islamisation ! (juillet 2018)