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culture et histoire - Page 813

  • La langue française ne s’enrichit pas : elle se communautarise !

    « la langue française évolue », dit-on… « La langue française s’enrichit », dit-on encore.

    Mais pour le chroniqueur de Radio Sputnik, Edouard Chanot, tout cela est un peu court. La situation est à ses yeux paradoxale : la langue française se diversifie sans pour autant s’enrichir, car elle se communautarise.

    https://fr.novopress.info/211711/la-langue-francaise-ne-senrichit-pas-elle-se-communautarise/

  • Le printemps orwellien des intellectuels français

    Des philosophes reprennent son héritage, les publications sont nombreuses à faire référence à son œuvre, un comité de journalistes le choisit comme figure tutélaire... L'écrivain George Orwell connaît une fortune singulière dans la pensée française actuelle. Comment expliquer le succès de cet homme de gauche britannique mort il y a soixante-cinq ans?
    Orwell, on n’a plus que ce nom-là à la bouche. Figure cardinale pour des philosophes marqués par le socialisme révolutionnaire et indépendants de la gauche comme Jean-Claude Michéa, référence incontournable pour le controversé Laurent Obertone, auteur de La France Big Brother, fournisseur officiel de slogans-chiffons rouges de la Manif pour tous, emblème d’un comité de journalistes voulant davantage de pluralisme, c’est-à-dire de questionnements de l’idéologie libérale, Orwell est invité à toutes les tables. 
    Preuve que l’orwellisme est décidément un parfum capiteux ces temps-ci, même les narines de la promo 2015-2016 de l’ENA l’ont senti. La troupe d’énarques porte désormais fièrement le nom de celui dont l’idéal politique, s’il était appliqué, ferait autant hurler les apprentis hauts-fonctionnaires de Strasbourg que leurs voisins députés européens.
    Pourtant, sur le papier, rien ne prédisposait George Orwell à tenir une telle place dans le paysage intellectuel français, encore moins sans doute à devenir l’enseigne de ce qu’on peut voir dans les exemples cités plus haut (oubliez les énarques ceci dit, ce qui ne devrait pas être trop difficile) comme un renouveau du souverainisme ou d’un conservatisme français. Des années après le rapt de Jaurès et Blum par un Nicolas Sarkozy plus proche des patrons du CAC 40 que des mineurs de Carmaux ou des grévistes de 1936, déleste-t-on à nouveau la gauche d’un de ses symboles? Certains s’étranglent en tout cas devant cette publicité inattendue de l’œuvre du Britannique. 
    Pourtant, à bien tendre l’oreille aux passages des grands thèmes d’Orwell, on s’aperçoit que la proximité d’Orwell avec les tenants d’une politique républicaine populaire, située en dehors des clivages traditionnels, n’est pas si saugrenue.
    L’itinéraire accidenté d’un fils de bonne famille
    George Orwell portait en fait le nom d’Eric Arthur Blair, et ce sera bien son seul point commun avec Tony. Il naît en Inde en 1903 dans une famille de la bonne bourgeoisie des colons anglais. Il intègre par la suite le très prestigieux Collège d’Eton, que fréquentent les enfants de l’aristocratie et des grandes fortunes du pays. Le futur auteur de 1984 y reçoit notamment l’enseignement d’un autre grand esthète de la dystopie: Aldous Huxley, qui écrira Le Meilleur des mondes.
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    À la sortie de l’école, en devenant sergent en Birmanie, il enfile pour la dernière fois le masque d’un impérialisme qu’il ne tarde pas à jeter au loin. Son expérience dans la police impériale l’écœure vite et le rapproche des milieux anticolonialistes et marxisants. En 1934, il fait dire à son personnage John Flory dans Une histoire birmane que «le fonctionnaire maintient le Birman à terre pendant que l’homme d’affaires lui fait les poches». Ce dégoût est un point de non-retour dans la vie d’Orwell, qui revoit alors ses plans.

  • Espagne : Franco est de retour

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    2967951208.jpgAu plus chaud de la crise catalane - l'été et l'automne derniers - Javier Portella a souvent éclairé nos propres articles sur les événements d'Espagne, de sa compétence, de sa connaissance des dossiers et du terrain, de ses analyses données dans Boulevard Voltaire. Voici qu'il apporte ici un éclairage neuf à ce qu'il appelle avec simplicité « l’affaire de la dépouille du Caudillo ». L'indignation, les rappels de ce qu'il y eut de positif dans l'action passée de Franco sont insuffisants, rabâchage. Javier Portella - notre confrère espagnol - parle du présent, du régime en place, des perspectives d'avenir. [Boulevard Voltaire, 27.08]. N'oublions pas que la France est intéressée à la stabilité et à l'avenir de l'Espagne.    LFAR

    La figure de Franco est, finalement, ce qui importe le moins dans l’affaire de la dépouille du Caudillo qu’un certain Sánchez (socialiste ayant le pouvoir grâce aux voix des communistes et des séparatistes) veut exhumer de son tombeau au Valle de los Caídos. Ce qui importe par-dessus tout, ce n’est même pas la mise en accusation du régime franquiste. Ou si celle-ci importe, c’est pour une autre raison : pour laver le péché originel du régime actuel et pour consacrer l’une des plus grandes falsifications historiques.

    Le péché originel du régime consiste en ceci : le Caudillo est mort dans son lit, personne ne l’a renversé et c’est bien le franquisme qui a lui-même enfanté, tout compte fait, le nouveau régime libéral, aucun des opposants à Franco – réduits à une insignifiante minorité sociale – n’y ayant joué le moindre rôle. Les gens de gauche ne s’en sont pas encore remis. L’amertume et le ressentiment, voire la haine, envers « l’autre Espagne » ont rempli leurs cœurs (tandis que la droite libérale, craignant d’être accusée de franquiste, se faisait toute petite) et ils ont fini par rompre le pacte tacite signé en 1977 entre les deux Espagne : on tourne la page, on enterre la guerre civile, on oublie les massacres commis de part et autre, les uns pardonnent l’assassinat de Lorca ; les autres, celui de Ramiro de Maeztu et de Pedro Muñoz Seca.

    Ah, ne savez-vous pas qui sont ces deux derniers (et grands) auteurs ? Peut-être ne saviez-vous pas, non plus, que des massacres épouvantables ont été commis par les blanches ouailles d’une République dite démocratique et prise d’assaut par les méchants « fascistes » ? C’est normal : depuis quatre-vingts ans, c’est la seule voix des vaincus de la guerre qui a été répandue partout en Europe. Seule leur version des faits a été offerte.

    C’est cette version – cette falsification historique – que la profanation de la tombe de Franco prétend ratifier. En faisant fi du pacte de réconciliation entre les deux Espagne, cette falsification est aujourd’hui, depuis les médias jusqu’à l’enseignement, constamment répandue partout. En Espagne, mais à l’étranger également. C’est ainsi que, le 24 août dernier, l’essayiste Thierry Wolton écrivait, par exemple, dans les colonnes du Figaro : « Que Franco soit responsable de la guerre civile de 1936-1939 pour s’être levé contre un gouvernement républicain démocratiquement élu est une vérité. »

    Non, ce n’est aucune vérité. D’abord, parce que le gouvernement « démocratiquement élu » lors des élections de février 1936 avait vaincu grâce à un truquage électoral suffisamment prouvé par les historiens. Ensuite, et plus essentiellement, parce que l’enjeu, lors du soulèvement de Franco et des autres militaires, ce n’était pas du tout de contrer la démocratie. C’était de barrer la route à la révolution communiste que les socialistes et leurs alliés au pouvoir – leurs proclamations sont explicites – allaient entreprendre après leur premier coup d’essai échoué deux ans auparavant.

    3942145928.jpgQuoi qu’il en soit, comment justifier, dira-t-on, la présence de la tombe du chef d’un État nullement démocratique dans un haut lieu comme le monastère du Valle de los Caídos (l’un des rares chefs-d’œuvre, d’ailleurs, d’une modernité dont l’architecture n’en connaît presque pas) ? À ce compte-là, si les monuments ne pouvaient accueillir que les tombes de dirigeants démocratiques, ce sont d’innombrables exhumations qu’il faudrait entreprendre d’urgence. À commencer par la tombe, aux Invalides, d’un certain empereur et en poursuivant, à l’Escurial, par celles des rois d’Espagne, les révolutionnaires français ayant depuis longtemps devancé monsieur Sánchez et s’étant chargés de la besogne pour ce qui est des tombes des rois de France à Saint-Denis.   

    Écrivain et journaliste espagnol

    http://lafautearousseau.hautetfort.com/

  • Zoom – François Bousquet : La droite des idées réinvente le quartier latin

    Journaliste et écrivain, rédacteur en chef du magazine Eléments, François Bousquet vient présenter la naissance d’un lieu culturel à Paris. En plein cœur du quartier latin, une équipe chevronnée ouvre une librairie doublée d’un espace de rencontre, de dédicaces et de débats. La Nouvelle Librairie, un pari audacieux et un but avoué : reconquérir l’espace public et s’imposer comme la plaque tournante du renouveau intellectuel à droite.

    https://www.tvlibertes.com/2018/08/30/25388/zoom-francois-bousquet-droite-idees-reinvente-quartier-latin

  • Samedi et dimanche prochain : les Journées chouans de Chiré en Montreuil (86)

    3056371856.jpgSamedi 1er septembre :

    8h30 : Messe basse du premier samedi du mois, par le Père Jean-Marie.

    9h00 : Ouverture.

    10h00 : Introduction.

    Les conférences et Tables rondes :

    10h15-10h45 : L’Histoire, un grand roman contrerévolutionnaire. Deux nouveaux auteurs ayant publié l’an dernier interviendront.

    Bernard FERRAND, qui a écrit en collaboration avec son fils, la vie de son aïeul Le Comte de Saillans, 1790-1792, le premier combattant de la Contre-révolution, héros méconnu de la période révolutionnaire. Cet ouvrage lui rend un bel hommage !

    Xavier CEBRON DE LISLE, quant à lui n’a découvert la Contrerévolution que sur le tard, apprenant de quelles horreurs son fleuve, la Loire, a été la complice ! Après s’être penché sur la question, il a écrit ce très beau roman : Nantes rouge ou la Loire sanglante.

    11h30-12h00 : La désinformation sur Mai 68 ou les multiples révolutions. Evénement dont nous ne sommes pas peu fiers : Bernard ANTONY participera pour la première fois aux Journées Chouannes ! Intellectuel militant bien connu de nos milieux, il a consacré sa vie à la défense de nos idées par des publications nombreuses et toujours très riches. Son analyse de Mai 68 dont 2018 célèbre le triste anniversaire apportera quelques judicieuses lumières. Il sera présenté par François-Xavier d’HAUTEFEUILLE.

    12h30 : Déjeuner servi sur place (Attention : sur réservation impérativement)

    14h00-14h30 : La droite gaullienne, une voie sans issueGérard BEDEL a enquêté ! Il nous précisera pendant cette conférence tout ce qu’il a découvert sur De Gaulle et sa politique dont nous souffrons encore ! Il sera présenté par Jérôme SEGUIN.

    14h30-15h00 : Réagir au Nouvel Ordre Mondial. Qui a dit que Ratier ou Coston n’avait pas d’héritier ?! En voici un qui se profile… Michel GEOFFROY a fait un travail remarquable sur les nouveaux maîtres du monde : La super-classe mondiale contre les peuples. Ce livre est une véritable mine ! Il sera présenté par Jérôme SEGUIN.

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  • John McCain : son véritable bilan de guerre au Viêt Nam

    arton51989-632b7.jpgAlors que le sénateur John McCain est tellement présent dans les journaux en raison de ses critiques acerbes des positions de Donald Trump en matière de politique étrangère, quelques personnes ont suggéré de republier mon article datant de quelques années explorant le dossier militaire très incertain de McCain.

    Compte tenu de la couverture médiatique massive des allégations plutôt fantaisistes selon lesquelles les Russes font chanter Trump, peut-être que des ressources similaires devraient être consacrées à enquêter sur un cas de chantage beaucoup plus plausible, et qui est beaucoup mieux documenté.

    Bien que la mémoire sur cette affaire se soit évanouie ces dernières années, pendant la plus grande partie de la seconde moitié du XXe siècle, le nom de Tokyo Rose se classa très haut dans notre conscience populaire, probablement après Benedict Arnold comme synonyme de trahison américaine en temps de guerre. L’histoire d’Iva Ikuko Toguri avait fait les manchettes de la presse nationale. La jeune femme, américano-japonaise, qui a passé ses années de guerre à diffuser de la musique populaire, avec la propagande ennemie, à nos troupes souffrant sur le théâtre de la guerre du Pacifique, était bien connue de tous, et son procès pour trahison, après la guerre, l’a dépouillée de sa citoyenneté et l’a condamnée à une longue peine de prison.

    Les faits historiques réels semblent avoir été quelque peu différents du mythe populaire. Au lieu d’une seule Tokyo Rose, il y avait en fait plusieurs femmes diffusant ce genre d’émissions − Mme Toguri n’étant même pas la première − et leur identité a fusionné dans l’esprit des combattants GI’s américains. Mais elle fut la seule jugée et punie, bien que son propre commentaire à la radio ait été presque totalement inoffensif. La situation d’une jeune femme, née en Amérique, prise au piège, seule, lors d’une visite familiale, derrière les lignes ennemies, par l’éclatement soudain de la guerre était évidemment difficile, et accepter, en désespoir de cause, un emploi comme annonceur de musique en langue anglaise ne correspond pas à la notion habituelle de trahison. En effet, après sa libération de la prison fédérale, elle a évité la déportation et a passé le reste de sa vie à gérer tranquillement une épicerie à Chicago. Le Japon d’après-guerre devint bientôt notre allié le plus proche en Asie et, une fois les passions de la guerre suffisamment refroidies, elle fut finalement graciée par le président Gerald Ford et sa nationalité américaine fut rétablie.

    Malgré ces circonstances extrêmement atténuantes, dans le cas particulier de Mme Toguri, nous ne devrions pas être trop surpris par le dur traitement imposé par l’Amérique à la pauvre femme à son retour du Japon. Tous les pays normaux punissent impitoyablement la trahison et les traîtres, et ces termes sont souvent définis de façon extensive à la suite d’une guerre acharnée. Peut-être que dans un monde à l’envers, genre Monty Python, les traîtres de guerre recevraient des médailles, seraient fêtés à la Maison-Blanche, et deviendraient des héros nationaux, mais tout pays réel qui permettrait une telle folie prendrait sûrement le chemin de l’oubli. Si l’action de Tokyo Rose, en temps de guerre, l’avait lancée dans une carrière politique américaine réussie et lui avait presque donné la présidence, nous saurions avec certitude qu’un ennemi cruel avait dopé notre approvisionnement national en eau avec du LSD.

    L’ascension politique du sénateur John McCain m’amène à soupçonner que dans les années 1970, un ennemi cruel avait dopé notre approvisionnement national en eau avec du LSD.

    Mes premiers souvenirs de John McCain sont vagues. Je pense qu’il est apparu pour la première fois au milieu des années 1980, peut-être après 1982 lorsqu’il a remporté un siège au Congrès en Arizona ou plus probablement lorsqu’il a été élu au sénat en 1986 prenant le siège du sénateur américain Barry Goldwater, l’icône démocrate prenant sa retraite.

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  • Zoom – Gilles Mayné : “En finir avec Onfray”

    TV Libertés reçoit Gilles Mayné pour la présentation de son ouvrage “En finir avec Onfray” aux éditions Champ Vallon. Une critique philosophique à l’encontre de “l’escroquerie intellectuelle” de Michel Onfray, qualifié par l’auteur de libéral-libertaire bobo, adoubé par le système.

  • La petite histoire : Le bombardement de Dresde, un crime de guerre ?

    Dans la nuit du 13 au 14 février 1945, l’aviation britannique et américaine déverse une pluie de bombes sur la ville allemande de Dresde. Au total : 1300 bombardiers ont largué 3900 tonnes de bombes faisant plus de 35 000 victimes parmi la population civile. Aujourd’hui encore, l’intérêt stratégique de cette opération est contesté. D’un côté, on avance que Dresde était un important centre industriel mais surtout un nœud de communication majeur. De l’autre, on soupçonne les Anglais d’avoir voulu venger les bombardements allemands, terrifier la population et surtout impressionner les Soviétiques en vue de la guerre froide à venir. Qu’en est-il vraiment ?

     https://www.tvlibertes.com/2018/08/28/25360/petite-histoire-bombardement-de-dresde-crime-de-guerre