Cette circulaire du 20 juin 1902 qui s’assoit sur la Liberté d’opinion, que nous publions in extenso, est le premier épisode de ce qui sera un des plus grands scandales de la République radicale-socialiste : L'Affaire des Fiches. Elle montre comment la Gauche du début du vingtième Siècle se joua de cette grande idée de "LIBERTÉ" inscrite aux frontispices de tous nos monuments publics.
Les consignes données par le Président du Conseil sont claires : « votre devoir vous commande de réserver les faveurs dont vous disposez seulement à ceux de vos administrés qui ont donné des preuves non équivoques de fidélité aux institutions républicaines. Je me suis mis d'accord avec mes collègues du cabinet pour qu'aucune nomination, qu'aucun avancement de fonctionnaire appartenant à votre département ne se produise sans que vous ayez été au préalable consulté. »