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culture et histoire - Page 87

  • Quand Emile Combes assassinait la Liberté d’opinion

    Emile Combes assassine la Liberté d'opinion

    Cette circulaire du 20 juin 1902 qui s’assoit sur la Liberté d’opinion, que nous publions in extenso, est le premier épisode de ce qui sera un des plus grands scandales de la République radicale-socialiste : L'Affaire des Fiches. Elle montre comment la Gauche du début du vingtième Siècle se joua de cette grande idée de "LIBERTÉ" inscrite aux frontispices de tous nos monuments publics.

    Les consignes données par le Président du Conseil sont claires : « votre devoir vous commande de réserver les faveurs dont vous disposez seulement à ceux de vos administrés qui ont donné des preuves non équivoques de fidélité aux institutions républicaines. Je me suis mis d'accord avec mes collègues du cabinet pour qu'aucune nomination, qu'aucun avancement de fonctionnaire appartenant à votre département ne se produise sans que vous ayez été au préalable consulté. »

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  • De Socrate à Spinoza

    Transmettre

    Deux figures de la transmission : Socrate, figure du maître de sagesse dans la relation orale entre deux sujets. Spinoza, figure du philosophe refusant le rapport de maître à disciple, faisant circuler ses écrits dans l'anonymat : celui de l'auteur et celui des lecteurs, dans l'ouverture des interprétations.

    La philosophie, en Occident, se donne volontiers pour une activité autonome de la raison, libre à l’égard des autorités et ne rendant de compte qu’à elle-même. Chacun serait seul responsable de sa propre pensée, et non pas héritier d’une tradition ou d’une opinion. Le symbole en est Socrate, tel qu’on le voit dans les premiers dialogues de Platon, refusant le rapport de maître à disciple, n’enseignant pas une doctrine préétablie, et se contentant de vérifier la solidité des opinions de son interlocuteur. L’accord de deux personnes, s’il est fondé en vérité, apparaît alors comme supérieur à l’approbation d’une multitude, si elle ne s’appuie que sur le vraisemblable.

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  • À propos de la réédition de “La Société du spectacle” de Guy Debord

    Debord

    « Dans le monde réellement renversé, le vrai est un moment du faux. »

    [ill. : Robin Guinin]

    Analyse : Guy Debord, Commentaires sur la société du spectacle, édition de 1988, suivi de « Préface à la quatrième édition italienne de La Société du Spectacle », édition de 1979, Gallimard/Folio n°2905, 1996, 148 p.

    Signes encourageants pour les ennemis du système : à côté du développement du communautarisme, les livres des auteurs non conformistes connaissent un succès indéniable ; il en est ainsi pour ceux qui ont formé ce qu’il est convenu d’appeler l’“Internationale situationniste”. Après la réédition de La Société du Spectacle [1967] (voir NdSE n°20) et la sortie de Nous qui désirons sans fin de Raoul Vaneigem, voici que Gallimard réédite aussi Commentaires sur la société du spectacle, un des derniers ouvrages de Guy Debord [1931-1994].

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  • Le renvoi du préfet Chiappe le 3 février 1934

    Le renvoi du préfet Jean Chiappe, le 3 février 1934, fut l'erreur de trop de la Gauche au pouvoir qui contribua à mettre le peuple de Paris dans la rue le 6 février.

    Un des premiers gestes du nouveau président du Conseil, Edouard Daladier, fut de renvoyer, le 3 février 1934, Jean Chiappe, qui était titulaire du poste depuis sept ans et avait tendance à se considérer comme inamovible.

    Le président du Conseil souhaitait le remplacer pour obtenir un vote favorable à son investiture de la part des députés socialistes et ainsi obtenir une plus large majorité... bien nécessaire en période de trouble. Il faut dire que les socialistes de la SFIO et les communistes haïssaient le préfet de Paris très peu enclin à laisser faire les débordements lors de manifestations.

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  • Prendre le maquis avec Éric Werner (3/4) L’autodéfense, pour quoi faire ?

    Prendre le maquis avec Éric Werner (3/4) L’autodéfense, pour quoi faire ?

    La matière du dernier essai d’Éric Werner, « Prendre le maquis avec Ernst Jünger » (La Nouvelle Librairie), est très riche. Troisième volet de notre quête/enquête avec l’auteur : la question de la légitimé de l’autodéfense… Plus l’insécurité se répand, moins le pouvoir y répond. À défaut de l’organiser (ni non plus de la corriger), il l’instrumentalise pour élargir sans fin le contrôle social. Bref, il laisse faire. Ce faisant, c’est la nature même du contrat social tacite nous liant à lui qui est rompue : soumission contre protection. Dès lors, il ne nous reste plus qu’à se défendre. C’est là un droit naturel, qui n’a pas à faire l’objet d’une loi, pour l’autoriser ou l’interdire. Or, l’État n’en a que faire. En guerre contre nous, il châtie plus sévèrement ceux qui se défendent que ceux qui attaquent. Que faire alors ? C’est l’enjeu de la réflexion d’Éric Werner, qui nous rappelle qu’il y a trois manières de penser l’autodéfense : non pas seulement « pendant » l’attaque ni même « après », mais « avant »… La suite de notre entretien exceptionnel avec l’auteur de « Prendre le maquis avec Ernst Jünger ».

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  • La Révolution bolchévique – VIème partie

     Histoire des Romanov

    Quant à la politique interne, Pierre remplaça l’ancienne Douma des boyards par une Chancellerie privée et un Conseil des ministres; de plus, il créa neuf collèges administratifs, qui étaient responsables des finances, du commerce, des mines, des affaires étrangères, de l’armée, de la marine, de la justice.

    La Russie fut divisée en huit provinces, dont chacune possédait un gouverneur ayant les pleins pouvoirs. Au sein de chaque province, un conseil était chargé de recueillir les impôts et d’aider le gouverneur dans l’activité administrative. En 1719, une autre réforme eut lieu et la Russie fut divisée en 50 provinces. D’autres réformes suivirent après la mort de Pierre.

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  • Affaire Stavisky (1931-1934) : Vers les émeutes du 6 février 1934

    Affaire Stavisky : Vers les émeutes du 6 février 1934

    Serge Alexandre Stavisky fut à l’origine d’un des nombreux scandales ayant affecté la Troisième République radicale qui conduisit aux émeutes du 6 février 1934... Puis à la création du mythe "Du coup d'état contre la République" par la Gauche fortement compromise dans ce scandale.

    Un montage presque parfait

    Le système d’Alexandre Stavisky est très simple. Il s’agit de s’enrichir sur le dos du Crédit Municipal en émettant des bons à intérêt gagés partiellement sur la valeur des dépôts.

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  • Comment Nixon a fait un doigt d’or au monde

    Par Adrian Ash, Directeur de la Recherche, Bullionvault.com

    « La peur, M. Bond, retire l’or de la circulation et le met en réserve pour se protéger d’un jour funeste. Dans une période de l’histoire où n’importe quel jour à venir pourrait bien être ce jour noir, il est juste de dire qu’une bonne portion de l’or sorti d’un coin de la terre est ensuite ré-enterrée dans un autre coin… »

    Goldfinger (1959), par Ian Fleming

    Il y a cinquante ans, – alors que l’agent de fiction 007 contrecarrait le plan d’Auric Goldfinger qui prévoyait de vider Fort Knox et de ramener l’or américain à Moscou -, le Trésor américain craignait une perte réelle de ses réserves d’or physiques.

    Le rôle de l’or en tant qu’actif ultime d’assise du pouvoir national était pratiquement à son apogée. En 1966, la moitié de tout l’or jamais extrait du monde était stockée dans les coffres des gouvernements.

    La peur l’y a mis. La peur est susceptible de conserver ce qu’il en reste aujourd’hui.

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  • En 1932, la Gauche française vote les lois de préférence nationale

    Entre les deux guerres mondiales, la reconstruction du pays nécessite un apport de travailleurs étrangers. En 1926, ils seront 2,5 millions. A partir de 1928, la crise économique mondiale a pour conséquence une montée du chômage de masse. La xénophobie contre les Polonais, Italiens et Espagnols progresse en France.

    Dès 1931, la presse syndicale de la CGT ou de la CGT-U (communiste) lance une campagne d’opinion contre « les étrangers qui volent le travail des Français ».

    Une proposition de loi de la SFIO, déposée en août 1931 et visant à donner la préférence nationale aux travailleurs français ne sera pas adoptée.

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