
par Manuel E. Yepe.
La classe dirigeante des États-Unis prône la possession de Cuba depuis la fin du XVIIIe siècle, c’est-à-dire avant les premières guerres d’indépendance de l’île. Deux préceptes ont conditionné la politique étrangère de l’Amérique du Nord envers Cuba : la doctrine de la destinée manifeste et la théorie du fruit mûr.
En juin 1783, le deuxième président des États-Unis, John Adams, a déclaré que l’île de Cuba était un prolongement naturel du continent nord-américain et que son annexion était absolument nécessaire à l’existence des États-Unis. Il a fait valoir que son indépendance ne serait jamais permise, et qu’il ne soutiendrait pas la lutte de son peuple pour l’obtenir. Le mieux pour Cuba était de rester une possession de l’Espagne jusqu’à ce qu’ils puissent l’assimiler.






