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culture et histoire - Page 885

  • Une politique pour l'an 2000 de Pierre Debray [X]

    Nous poursuivons la publication d'une série qui devrait faire date ; qui forme un ensemble à lire en entier : une étude de Pierre Debray parue en novembre 1985 dans le mensuel Je Suis Français, sous le titre Une politique pour l'an 2000. La lecture de ces textes expliquera aux lecteurs qui ne l'ont pas connu le rôle intellectuel important de Pierre Debray à l'Action Française dans les années 1950-2000.  Cette analyse politique, économique, sociologique et historique, menée méthodiquement, à la maurrassienne, comporte de multiples enseignements, utiles aujourd'hui à notre école de pensée. Comme un stimulant de notre réflexion sur la situation présente de la France et sur l'action que nous avons à y mener. Même si le lecteur devra tenir compte des événements et des faits intervenus au cours des trois dernières décennies.  LFAR

    1ère partie : l’Homme Masse 

    Démos désintégré

    Les gouvernements de droite n'ont pas fabriqué la plèbe moderne pour le plaisir. L'imprévoyance a eu sa part, nous venons de le constater à propos de la dévalorisation du métier d'instituteur. Néanmoins, ainsi que l'histoire en fournit bien des exemples, la cause principale doit être recherchée dans une erreur intellectuelle, c'est-à-dire dans des prémisses justes dont on a tiré des conclusions fausses. Les technocrates, qui nous gouvernent, n'ignoraient pas que l'automation, un jour ou l'autre réduirait le nombre des emplois dans l'industrie. Un économiste australien Colin Clark, dont les travaux furent vulgarisés, en France, par Jean Fourastié a divisé les activités humaines en trois secteurs, primaire (agriculture), secondaire (industrie), tertiaire (commerce, administration, artisanat). Cette classification désormais universellement acceptée, implique, par le choix des termes, une loi : la main d'œuvre passe du primaire au secondaire puis du secondaire au tertiaire. Chassée des champs, par les progrès de l'agronomie, elle glisse vers l'industrie. A son tour, le progrès technologique la chasse de l'industrie et la contraint à se réfugier dans le tertiaire. Les technocrates en tirèrent la conclusion qu'il convenait de créer, fut-ce artificiellement, des emplois dans l'administration et le commerce.

    La loi de Clark s'est incontestablement vérifiée mais elle a été mal interprétée. On a fait du « tertiaire » un fourre-tout, où l'on a rangé ce qui ne relevait ni de l'agriculture ni de l'industrie. Pourtant Clark avait donné une définition précise du tertiaire : c'est le secteur dont la productivité ne peut augmenter que faiblement. il donnait l'exemple du coiffeur, qui ne coupe pas les cheveux plus vite aujourd'hui qu'au temps de Jules César. Ce qui est exact, dans le cas du coiffeur ne s'applique pas à l'administration et au commerce où la rationalisation du travail (le libre-service) ou l'automation (la bureautique) réduisent les possibilités de création d'emplois, dans un premier temps et en suppriment, dans un second. Ce n'est donc pas Clark qu'il convient d'incriminer. Il avait vu juste. Effectivement pour lutter contre le chômage, il importe de développer la production de biens qualificatifs, de fabrication artisanale ou semi-industrielle. L'erreur consiste à confondre secteur secondaire et industrie, alors qu'il s'agit d'une classification fondée sur la progression de la productivité, lente mais continue dans le primaire, rapide dans le secondaire, quasi-nulle dans le tertiaire. Assurément l'administration et le commerce, jusqu'au milieu du XXe siècle, appartenaient au secteur tertiaire. Ce n'est plus le cas. La productivité au moins potentielle s'est brutalement accélérée avec l'apparition des « grandes surfaces » dans le commerce puis l'application de l'informatique aux activités de gestion.

    En d'autres termes, l'on s'est trompé de tertiaire, dirigeant les jeunes vers des emplois de manœuvres aux écritures. Les illusions de la prospérité favorisant le laxisme, on en a même créé beaucoup plus qu'il n'en aurait fallu, en s'imaginant que les gains de productivité de l'industrie permettraient de financer, par l'impôt, la subsistance et les distractions, panem et circenses, d'une plèbe moderne pléthorique. C'était oublier que ces gains de productivité avaient un coût. Ils exigeaient d'énormes investissements que des entreprises, écrasées sous les charges sociales, la taxe professionnelle et l'impôt sur les bénéfices ne purent engager qu'en s'endettant. Les frais financiers, les intérêts qu'il fallait verser finirent par devenir si importants que non seulement les entreprises cessèrent d'investir mais qu'elles accumulèrent les pertes.

    L'on a détourné les jeunes Français de l'industrie, qui les aurait attirés si l'on s'était engagé à l'exemple des Japonais dans la voie de l'automation, en les remplaçant par des immigrés que l'on pourrait toujours renvoyer chez eux, du moins le croyait-on, quand les emplois industriels devraient être supprimés. Alors qu'il aurait fallu développer l'enseignement technique, lui fournir des enseignants de haute qualité et un outillage moderne afin de diriger le plus grand nombre des jeunes vers les métiers d'avenir, électronique et production de biens qualitatifs, on a préféré favoriser une pseudo démocratisation de notre système scolaire. 80 % des ouvriers japonais ont le niveau du baccalauréat. Nous avons fait de nos bacheliers des manœuvres aux écritures et maintenant l'on nous explique que rien ne vaut, pour manipuler un ordinateur, un illettré. Ce qui est idiot mais significatif d'une idéologie « médiocratique » pour plèbe moderne.

    Les responsabilités de l'Etablissement se révèlent donc écrasantes. Les gouvernements qui se succédèrent durant vingt-trois ans, permirent, faute de sélection, la croissance trop rapide du nombre des étudiants. Ils livrèrent les enfants à des maîtres ignares et laissèrent les fonctionnaires du ministère de l'éducation nationale imposer des pédagogies aberrantes, si bien qu'un élève sur cinq sort du primaire sans savoir lire de façon courante. Sous prétexte de démocratiser l'enseignement, ils fabriquèrent, à la chaîne, de futurs chômeurs. Ayant provoqué l'émergence d'un prolétariat intellectuel et d’une plèbe de manœuvres aux écritures, ils capitulèrent devant la révolution de 1968, dont M. Giscard d'Estaing imposa le programme de destruction de l'école et de la famille.

    Ils en eurent la conséquence. En 1981 le prolétariat intellectuel prit le pouvoir. Les deux années de délire institutionnel qui suivirent achevèrent de plonger la France dans la récession. Pour échapper au désastre le gouvernement socialiste dut faire le contraire de ce qu'il avait promis. Il faut reconnaître qu'il s'est engagé, timidement sans doute et de mauvais cœur, dans la bonne voie : suppression de l'indexation des salaires et des prix, réduction des impôts, restauration de l'élitisme en matière d'enseignement, retour à l'apprentissage des mécanismes élémentaires de la lecture, de l'écriture et du calcul. Ce qui reste très insuffisant mais comparé au bilan catastrophique de la droite se révèle positif. Encore qu'il n'ait pas osé s'attaquer aux intérêts de classe du prolétariat intellectuel, ce qui se serait révélé suicidaire, il l'a mécontenté. Il risque d'en supporter les conséquences, lors des élections de 1986 mais il compte récolter les bénéfices de son retournement dans quelques années. Paradoxalement il recherche en effet les suffrages du peuple travailleur, alors que M. Giscard d'Estaing rêvait de s'attacher ceux du peuple fainéant.

    La droite et la gauche, en effet, ne s'opposent plus idéologiquement mais sociologiquement. Le peuple fainéant vote, dans l'ensemble pour la gauche, le peuple travailleur pour la droite. Il s'agit donc pour chaque camp d'essayer de séduire la clientèle du camp adverse, sans perdre la sienne. Le jeu ne va pas sans risques. Pour avoir courtisé de trop près le prolétariat intellectuel, M. Giscard a perdu une partie de son électorat qui, socialiste pour socialiste, a préféré celui qui se présentait à visage découvert. Les socialistes s'exposent à la même mésaventure. Du moins n'avaient-ils pas le choix. A pratiquer plus longtemps l'idéologie autogestionnaire, ils auraient été engloutis, sans doute pour longtemps, dans le naufrage économique de la nation.

    Sans doute faudrait-il introduire des nuances. Une majorité d'ouvriers d'usine vote à gauche. On ne saurait l'assimiler au peuple fainéant, encore qu'elle en partage la principale revendication, gagner plus en travaillant moins. Le poids de la tradition joue et d'ailleurs les ouvriers d'usine portent leurs suffrages au parti communiste plutôt qu'au parti socialiste, beaucoup plus soumis au prolétariat intellectuel. D'autres influences viennent brouiller le jeu politique. Ainsi dans l'ouest, la frontière entre la droite et la gauche n'a guère varié depuis la Révolution Française, encore que le clergé, en changeant de camp, ait emmené avec lui une partie de ses ouailles. Tout est affaire de proportions. Nul ne contestera qu'on trouve davantage d'instituteurs que d'entrepreneurs à gauche et réciproquement. Il est plus intéressant encore de constater que la constitution du nouveau parti socialiste, au congrès d'Epinay, en 1972, coïncide avec l'émergence de la plèbe moderne. Nous sommes en présence d'un parti de classe au sens le plus prosaïque du terme, le fidéicommis des intérêts de sa clientèle électorale. Réduction du temps de travail, embauche de deux cent mille fonctionnaires inutiles, pseudo décentralisation, qui aboutit à créer dans les régions, les départements et les communes une bureaucratisation galopante, toutes ces mesures tendaient à satisfaire les appétits de la France fainéante.

    Dans un premier temps, l'Etablissement s'est senti menacé. Il voulait bien laisser des miettes à la plèbe, non partager le pouvoir. Les socialistes lui firent la part belle. En période de crise économique, la voracité des prolétaires intellectuels et des manœuvres aux écritures devenait suicidaire. Le parti socialiste devait composer. Deux hommes représentaient l'Etablissement en son sein, Rocard et Fabius. Ce fut Fabius que Mitterrand chargea du « recentrage », opération classique qui consiste à « gouverner au centre » selon le vœu de M. Giscard d'Estaing. L'Etablissement, comme l'a démontré Beau de Loménie, a toujours craint un pouvoir fort, de droite ou de gauche. Il préfère les jeux subtils de l'alternance du centre droit et du centre gauche. Certes, il s'est accommodé du général De Gaulle dans la mesure où celui-ci, persuadé que l'intendance suivrait, se désintéressait des grands intérêts, dédain dont ils tirèrent tout le profit désirable. Cependant dès que l'Etablissement se libéra du gaullisme, il n'eut de cesse, de reconstituer un centre droit en espérant que la « décrispation » conduirait le parti socialiste à dériver vers le centre gauche, espérance déçue sur le moment mais qui a fini par se réaliser, car elle est dans la logique du système. Tout se passe comme si M. Mitterrand avait eu pour mission de convaincre la plèbe moderne que seul un compromis avec l'Etablissement sauverait ses « droits acquis ».

    Nous sommes en présence d'un phénomène de désintégration de la démocratie. Celle-ci ne pouvait survivre que si elle donnait l'impression d'être capable d'instaurer un pouvoir fort, à la mesure des périls, des enjeux. La crainte que suscite, même chez certains socialistes la nouvelle loi électorale est symptomatique. La constitution de la Ve République camouflait la réalité. Les Français ne se rendaient pas compte que le Roi non seulement était nu mais qu'il était dévoré vivant par les parasites, les uns très gros, peu nombreux, d'autres minuscules et innombrables. Désormais les parasites vont négocier, au grand jour, le partage de la sueur et du sang du peuple. Peut-être les citoyens découvriront-ils pourquoi la nation s'engage sur la voie du déclin.   

    A suivre  (A venir : 2ème partie : Une révolution copernicienne)

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    Une politique pour l'an 2000 de Pierre Debray     

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  • Etude de l’encyclique Rerum Novarum (1)

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    M. l’abbé Xavier Beauvais nous enseigne l’encyclique Rerum Novarum.

  • Jeudi 1er mars, à Poitiers, conférence sur la réinformation

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    L'invitation cliquez ici

  • Qu'on le veuille ou non, Le Pen, c'est notre histoire

    Intéressante critique des Mémoires de Jean-Marie Le Pen dans Le Point. Extraits :

    "Le livre est lourd de son poids (450 pages), comme le dossier de Jean-Marie Le Pen épais de ses condamnations et de ses frasques politiques. Mais enfin, ils sont là, ces Mémoires que beaucoup n'attendaient plus et qui finalement paraissent avec pour titre Le Fils de la nation (éditions Muller). Dans un discours mémorable contre les frontières prononcé à l'Unesco, Jean-Paul II s'était proclamé « fils de la nation » polonaise. Les intentions du mémorialiste qui nous occupe, pupille de la nation, ne sont pas de même nature, on le sait. De Jean-Marie Le Pen on croit d'ailleurs tout savoir, du pire au pire, sans jamais voir ce qu'il y a d'autre chez ce monsieur qui anime notre vie politique, même retiré, depuis plus de 50 ans. Alors, on est comme tourmenté quand, à la lecture de son livre, on en vient à avoir quelque émotion pour ce petit Breton qui, la main dans celle de sa mère, les larmes aux joues, s'en va reconnaître le corps de son père sur la plage de Saint-Gildas-de-Rhuys, après que son embarcation a sauté sur une mine : « Malgré maman, j'ai voulu voir et c'était horrible. Le visage n'est qu'une plaie livide, méconnaissable. » On est pris d'un sentiment étrange parce que rattrapé par cette idée, peut-être injuste, y compris lorsqu'il évoque la disparition de sa mère à 60 ans, victime d'un « collapsus », que Jean-Marie Le Pen est de ces personnages pour lesquels on ne saurait montrer la moindre empathie, car eux-mêmes n'en sont pas capables. C'est bête, en effet. Un fait vaut pour ce qu'il est. Un père qui meurt est un père qui meurt. Gageons que certains liront ces Mémoires avec une répugnance sincère ou surjouée, non pour ce qui y est écrit noir sur blanc, mais pour l'identité de celui qui tient la plume, forcément trempée dans une encre d'un noir maléfique. Qu'importe que ce texte, entamé un jour d'ennui dans le Pacifique, à 47 ans, soit bien composé, par moments lyrique et instructif quant à certaines périodes historiques, il est l'œuvre d'un facho. Dommage... Dommage de passer à côté d'un document aussi important. Car, qu'on le veuille ou non, Le Pen, c'est notre histoire. Dans le futur, un professeur de sciences politiques ferait une faute majeure en occultant l'influence, absolument capitale, du fondateur du FN sur nos esprits et notre représentation de la société. Des générations ont regardé le monde en prenant Le Pen comme un antimodèle. On ne compte plus le nombre de femmes et d'hommes qui se sont engagés en politique contre lui et, plus tard, contre sa descendance. 1984 et son Heure de vérité, 1986 et son entrée à l'Assemblée, 1987 et son « détail », le 21 avril 2002... et des bataillons de militants antiracistes dans les bras du Parti socialiste. Il fait rire ? Il faisait peur.

    [...] En de jolis passages dignes d'un petit manuel d'ethnologie, il nous raconte sa Bretagne rurale, maritime, pauvre. Les liens de la famille y sont puissants, comme le rapport au Ciel. On baigne dans un univers océanique, à la fois envoûtant et dangereux, et dans des mythes ancestraux, où l'on regarde la mort en face. On y retrouve l'ambiance de ces ports peuplés de marins, d'alcooliques et de marlous, comme on en croise dans les livres de Stevenson. Il nous instruit de ce jargon étranger pour qui n'a jamais goûté la « godaille » (le meilleur de la pêche), et soudain, les pages défilant, nous échappe la conscience que c'est Le Pen qui narre cette histoire, la sienne, tant les choses sont parfaitement décrites, avec patience et mélodie, avant, cependant, qu'un paragraphe ou quelques lignes d'où suinte la doctrine bien connue (sur le rap, l'Église, les Arabes, la gauche...) ne viennent interrompre l'élan. Il a écouté Pétain à la radio, il a lu Maurras et s'est accepté tel « un héritier ». Jugez-le, mais c'était le lot de beaucoup de mômes de l'époque. [...]

    Le tome 2, qui inclura les débuts du FN, l'ascension du chef et, plus tard, de sa fille Marine, cédera peut-être lui aussi aux règlements de comptes. Le fils de la nation a de la mémoire. Reste cet aveu : « La politique après tout, ce n'était peut-être pas absolument mon truc. J'étais plutôt, comment dire ? Une vigie, une sentinelle, un lanceur d'alerte [...], un emmerdeur, un prophète ? »

    Image-livre-fils-de-la-nation-les4verites-ajouter-au-panier-750x290-NL

    Michel Janva

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  • Nouvelle « affaire Maurras » : Pour en finir avec le temps où les Français ne s'aimaient pas ...

    D'illustres admirateurs et quelques grands amis ...

    Il y a cent-cinquante ans - un siècle et demi ! - que Maurras est né à Martigues, en Provence [1868] «au bord des eaux de lumière fleuries » [1|.  Il y a plus d'un siècle qu'il a inauguré son royalisme militant en publiant son Enquête sur la monarchie(1900). Et il y a presque 70 ans - une vie d'homme - qu'il est mort à Saint-Symphorien les Tours [1952]. Mais les passions qu'il a si souvent suscitées de son vivant - qu'elles fussent d'admiration ou de détestation, l'une et l'autre souvent extrêmes - ne semblent pas s'être émoussées avec le temps. Prêtes toujours à s'élancer. Comme pour attester une forme paradoxale et performative de présence de sa pensée et de son action.

    On sait que la décision d'exclusion du ministre de la Culture, Mme Nyssen, a fini par susciter une vague d'indignations assez générale qui s'est retournée contre son auteur. Mme Nyssen ne savait pas ou avait oublié que depuis notre Gaule ancestrale ou le lointain Moyen-Âge, énorme et délicat, les Français détestent les interdictions. Et les Hauts Comités les démentis du Pouvoir.

    Mais cette réprobation n'empêche pas à propos de Maurras l'inévitable mention, dogmatiquement prononcée, des « zones d’ombre ». Expression d'une notable imprécision, lourde de mystérieux et inquiétants sous-entendus et le plus souvent inexpliquée ... À propos de Maurras, on réprouve l'interdit - en bref, on veut benoîtement la liberté d'expression - mais on accuse le fond. 

    « Zones d’ombre » est porteur d'opprobre. De quoi s'agit-il ? Qu'a donc fait ce Maurras qu'admiraient Proust, Péguy, Malraux et le général De Gaulle ; qui fut l'ami de Bainville et de Daniel Halévy, de Bernanos et de Joseph Kessel, de Barrès et d'Anatole France, d'Apollinaire et de Thibon, de Gaxotte et de Boutang ? Qui fut académicien français. Que consultait Poincaré au cœur de la Grande Guerre, que citait Pompidou dans une conférence demeurée célèbre à Science-Po Paris. « Zones d'ombre » ? Fût-ce brièvement, il nous faut bien tenter de dire le fond des choses, de quitter l'allusion sans courage et sans nuances.

    Quatre grands reproches sont faits à Maurras : son antirépublicanisme, son nationalisme, son antisémitisme et son soutien à Vichy. 

    LA CONTRE-REVOLUTION

    Le premier - le plus fondamental - est d'avoir été un penseur contre-révolutionnaire ; d’être le maître incontesté de la Contre-Révolution au XXe siècle ; d'avoir combattu la République et la démocratie, du moins sous sa forme révolutionnaire à la française ; enfin d'être royaliste. Options infamantes ? En France, oui. Mais en France seulement. Et pour la doxa dominante. La Révolution ni la République n'aiment qu'on rappelle leurs propres zones d'ombre. Leurs origines sanglantes, la Terreur, la rupture jamais cicatrisée avec notre passé monarchique, avec l'ancienne France, qu'elles ont imposée. « Soleil cou coupé » ... écrira Apollinaire (2). Et, à la suite, à travers de terribles épreuves et quelques drames, toute l'histoire d'un long déclin français, d'un inexorable affaissement de notre civilisation, que Zemmour a qualifié de suicide et dont nous-mêmes, aujourd'hui, vivons encore l'actualité. Faut-il rappeler qu'au début des années soixante (1960), De Gaulle, monarchiste, avait envisagé que le Comte de Paris lui succède ? Que François Mitterrand dans sa jeunesse était monarchiste et que, comme en atteste, plus tard, sa relation constante avec le comte de Paris, il l'était sans-doute resté ? Quant à l'actuel président de le Réplique, on connaît ses déclarations sur le roi qui manque à la France ... Sur sa conviction que les Français n'ont pas voulu la mort de Louis XVI, la mort du roi ... (3) Faut-il reprocher à De Gaulle, Mitterrand ou Macron telle « zone d’ombre » ? Comme à Maurras ? Ce dernier voulut simplement, à la différence de ces derniers grands-hommes, que ce qu'il savait nécessaire pour la France devînt réalité. Il y consacra sa vie et y sacrifia sa liberté. 

    LE NATIONALISME

    Le nationalisme, autre « zone d’ombre » ? Être nationaliste, un motif d'opprobre, de rejet moral ? Non, s'il s'agit d'un nationalisme quelconque à travers le monde. Oui - pour la bien-pensance - s'il s'agit du nationalisme français. Maurras l'avait défini comme « une douloureuse obligation » dont la cause et le contexte sont historiques, bien plus qu’idéologiques : l'humiliante défaite de 1870 et l'affrontement franco-allemand qui ne cessera jamais vraiment entre 1870 et 1945. « Douloureuse obligation » créée aussi par l'absence de roi, laissant la France aux mains, pour ne pas dire à la merci, d'un régime faible divisé et imprévoyant, qui la plaçait en situation d'infériorité face à l'Allemagne impériale. Plus tard, face à l'Allemagne nazie. Au cours de chacune des deux avant-guerres, Maurras avait vécu dans l'angoisse de l'impréparation où nous maintenait l'État républicain, laquelle devait rendre la guerre à la fois inévitable et terriblement meurtrière. Avant 1914, il avait eu la vision tragique de ce qui se préparait : « Au bas mot, en termes concrets, 500 000 jeunes français couchés froids et sanglants sur leur terre mal défendue » (4). On sait ce qu'il en fut, qui fut bien pis. Entre 1935 et 1939, l'on eut la reproduction du même scénario. La trahison de Blum refusant d'armer la France face au nazisme en même temps qu'il menait une politique étrangère belliciste irresponsable, les agissements du Parti Communiste, aux ordres de Moscou, comme Blum l'était de la IIème Internationale, allaient rendre le futur conflit mondial inévitable. « Pourquoi faut-il de tels retours ? « écrira alors Maurras. Dans la douleur, nous dit Boutang. On sait qu'il vécut cette période dans la certitude de la guerre et de la guerre perdue. Le « miracle de la Marne » qui avait sauvé la France en 1914, ne se renouvellerait pas ... Tel fut, au-delà du simple patriotisme, le nationalisme maurrassien. Nationalisme non de conquête ou d'expansion mais de défense d'un pays menacé. Menacé de l'extérieur et de l'intérieur, car le danger allemand n'était pas le seul qui pesât sur la France. Son désarmement mental, social, politique et culturel, ses divisions, étaient à l'œuvre comme elles peuvent l'être encore aujourd'hui pour diverses raisons supplémentaires dont certaines - comme l'invasion migratoire ou le mondialisme - que Maurras n'eut pas à connaître. Elles justifient, elles aussi, la persistance de la « douloureuse obligation » d’un nationalisme français.

    L'ANTISEMITISME

    L'antisémitisme est un autre des grands griefs faits à Maurras. Il n'est pas un thème central dans son œuvre et dans sa pensée - comme il le fut pour Edouard Drumont dont l'influence avait été considérable à la fin du XIXe siècle et au début du XXe. C'est pourtant à l'antisémitisme que l'on réduit souvent Maurras dans les débats d'aujourd'hui. 

    Une évidence s'impose ici : on ne comprendra rien à l'antisémitisme de Maurras, celui de son temps, très répandu en tous milieux, si, par paresse d'esprit ou inculture, l'on se contente de le considérer et de le juger avec des yeux qui ont vu, des mémoires qui savent, ce que vécurent les Juifs d'Europe entre 1930 et 1945, ce qu'était devenu l'antisémitisme en une époque barbare.  Dans la jeunesse de Charles Maurras et encore longtemps après, l'antisémitisme fut une opposition politique, culturelle et si l'on veut philosophique à l'influence excessive que leur communautarisme natif - singulièrement apte à « coloniser » - conférait aux Juifs de France. À propos de cet antisémitisme politique de Maurras, Éric Zemmour propose une comparaison tirée de l'Histoire : « Son antisémitisme était un antisémitisme d'État, qui reprochait aux Juifs un pouvoir excessif en tant que groupe constitué, à la manière de Richelieu luttant contre « l'État dans l'État » huguenot. » (5) Avant la seconde guerre mondiale, il n'y avait pas là motif à rupture personnelle ou sociale, ni même un motif d'inimitié. Le jeune Maurras est lié à Anatole France. Il fréquente le salon de l'égérie de France, Madame Arman de Cavaillet, née Lippmann ; il est l'ami de Marcel Proust, plus qu'à demi Juif (sa mère est née Weil). Ils resteront amis, quoique Proust ait été dreyfusard, jusqu'à la mort de l'auteur de la Recherche. Proust l'a écrit, aussi bien que son admiration pour Maurras, Bainville et Daudet.  On se souvient que Léon Daudet, disciple de Drumont bien davantage que Maurras ne le sera jamais, fit obtenir à Proust le prix Goncourt pour A l'ombre des jeunes-filles en fleur, en 1919 ... L'un des plus vifs admirateurs de Charles Maurras et son ami jusqu'à sa mort après la Seconde Guerre mondiale (1962, dix ans après Maurras), sera l'un des Juifs les plus éminents du XXe siècle, Daniel Halévy, dont, pour la petite histoire, mais pas tout à fait, la fille épousera Louis Joxe, résistant, ministre du général De Gaulle, et père de Pierre Joxe. De Daniel Halévy, l’auteur d’Essai sur l'accélération de l'Histoire, Jean Guitton écrira : « Il avait un culte pour Charles Maurras qui était pour lui le type de l'athlète portant le poids d'un univers en décadence. » (6)

    L'antisémitisme politique de Maurras, au temps de sa pleine gloire, ne le sépara pas des grandes amitiés que nous avons citées et de l'admiration que lui portèrent, de Malraux à Bernanos, les plus illustres personnalités de son temps. Maurras eut-il le tort de ne pas comprendre que la persécution des Juifs au temps du nazisme rendait toute manifestation d'antisémitisme contestable ou même fautive ? Impardonnable ? On peut le penser, comme Éric Zemmour. C'est ignorer toutefois deux points essentiels : 1. ce que souffrirent les Juifs lors du conflit mondial ne fut vraiment connu dans toute son ampleur qu'après-guerre, 2. Peut-être est-il triste ou cruel de le rappeler mais le sort des Juifs ne fut pas le souci principal ni même accessoire, des alliés pendant la guerre.  Ni Staline, lui-même antisémite, ni Roosevelt, ni Churchill, ni De Gaulle, ne s'en préoccupèrent vraiment et n'engagèrent d'action pour leur venir en aide, nonobstant leurs appels au secours.  Le souci premier de Charles Maurras était la survie de la France et son avenir. S’il s’en prit nommément à des personnalités juives bien déterminées pendant l’Occupation (comme à nombre d'autres), c’est qu’elles lui semblaient conduire des actions selon lui dangereuses et contraires aux intérêts de la France en guerre. 

    L'antisémitisme moderne, sans remonter à ses sources chrétiennes, pourtant réelles, trouve de fait son origine et son fondement dans les Lumières et l'Encyclopédie. L'on aurait bien du mal à exclure de la mémoire nationale toutes les personnalités illustres, françaises et autres, qui l'ont professé. Dont, en effet, Charles Maurras qui louait Voltaire de participer du « génie antisémitique de l’Occident ». Ce génie était de résistance intellectuelle et politique. Il n'était pas exterminateur. L'évidence est que les événements du XXe siècle ont jeté une tache sans-doute indélébile sur toute forme - même fort différente - d'antisémitisme. Cela est-il une raison pour reconnaître aux communautés juives de France ou d'ailleurs plus de droits d’influence qu’au commun des mortels ? Deux des présidents de la Ve république ne l'ont pas cru et ont parfois été taxés d'antisémitisme : le général De Gaulle, après sa conférence de presse de 1965 et ses considérations à propos d'Israël ; mais aussi François Mitterrand refusant obstinément – et en quels termes ! - de céder aux pressions des organisations juives de France, qu’il trouvait tout à fait excessives, pour qu’il présente les excuses de la France à propos de la déportation des Juifs sous l'Occupation (7). Ce que feront ses successeurs …

    LE SOUTIEN A VICHY

    Dernier des grands reproches adressés à Maurras : son soutien à Vichy. Nous n'avons pas l'intention de traiter longuement de ce sujet. Est-il encore pertinent ? Vichy est sans postérité. Il ne laisse ni héritage ni héritiers et n'est qu'un épisode tragique de notre histoire, conséquence incise du plus grand désastre national que la France moderne ait connu et qui aurait pu la tuer.

    Il est absurde de définir Maurras comme « pétainiste ». Il était royaliste et contre-révolutionnaire. Qu'il ait pratiqué l'Union Sacrée en 1914-1918 ne le faisait pas républicain. Pas plus que son soutien au vieux maréchal ne fera de lui un pétainiste. Maurras ne fut pas davantage un « collabo » ; il détestait les Allemands qui le traitèrent en ennemi. Il refusa d’approuver la politique de collaboration. Il fut la cible des plus violentes attaques de la presse collaborationniste de Paris. 

    Entre la politique de Vichy - analogue à celle de la Prusse après Iéna ou de l'Allemagne de Weimar après l'autre guerre (finasser à la manière de Stresemann)- et la stratégie gaulliste de lutte contre l'occupant depuis l'étranger, l'on sait aujourd'hui laquelle des deux options l'a politiquement emporté. Ce n'était pas donné, c'était encore très incertain aux premiers jours de la Libération. Le grand historien Robert Aron, à propos de la politique de Vichy, pose cette question : «La Prusse après Iéna écrasée par un vainqueur intraitable n'a-t-elle pas su ruser elle aussi pour se relever et reprendre sa place parmi les États victorieux ? » (8). Une telle politique ne mérite ni opprobre ni infamie, fût-elle vaincue. C’est pourquoi François Mitterrand, comme nombre de ses pareils, devenu résistant, ne rompit jamais ses amitiés vichystes. Entre les deux mondes, il n’y eut de fossé infranchissable que pour les zélateurs intempérants d’après la bataille…

    Y eut-il des excès de la part de Maurras au cours de la période considérée ? Sans aucun doute. Les maurrassiens sérieux n'ont jamais prétendu qu'il fût infaillible. Excès de plume surtout en un temps de tensions extrêmes où se jouait l’avenir de la Patrie. Croit-on qu'il n'y ait pas eu d'excès dans le camp d'en face ? Sous l’occupation et plus encore à la Libération ? Passons ! Car, pour en terminer, notre avis sur cette matière sensible, est que le président Pompidou fit une sage et bonne action lorsque, répondant aux critiques de ceux qui lui reprochaient la grâce qu'il avait accordée à l'ex-milicien Paul Touvier, il déclara ceci qui devrait servir de charte aux Français d’aujourd’hui : « Notre pays depuis un peu plus de 30 ans a été de drame national en drame national. Ce fut la guerre, la défaite et ses humiliations, l'Occupation et ses horreurs, la Libération, par contre-coup l'épuration, et ses excès, reconnaissons-le. Et puis la guerre d'Indochine. Et puis l'affreux conflit d'Algérie et ses horreurs, des deux côtés, et l'exode de millions de Français chassés de leurs foyers, et du coup l'OAS, et ses attentats et ses violences et par contre-coup la répression …  Alors je me sens en droit de dire : allons-nous éternellement maintenir saignantes les plaies de nos désaccords nationaux ? Le moment n'est-t-il pas venu de jeter le voile, d'oublier ces temps où les Français ne s’aimaient pas, s'entre-déchiraient et même s'entre-tuaient ? » (9)

    Reste alors Charles Maurras, grand penseur, écrivain, poète, félibre, académicien et patriote français qui appartient au patrimoine national.    

    1. Anatole France, poème dédicatoire pour Le Chemin de Paradis de Charles Maurras 

    2. Zone, Alcools, 1913 

    3. Emmanuel Macron, Le 1 Hebdo, 8 juillet 2015 

    4. Kiel et Tanger, 1910 (913, 1921 …) 

    5. Eric Zemmour, Figaro Magazine du 2.02.2018 

    6. Jean Guitton, Un siècle une vie, Robert Laffont, 1988, 361 pages 

    7. Jean-Pierre Elkabbach « François Mitterrand, conversation avec un Président » (1994) 

    8. Robert Aron, Histoire de Vichy, Fayard 1954, 766 pages 

    9. Conférence de presse du 21 septembre 1972.  

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    En deux mots, réflexion sur l'actualité

    http://lafautearousseau.hautetfort.com/

  • Les mots pour le dire

    Ligne droite publie quelques définitions pour désigner nos adversaires. Extraits :

    • Le Système désigne l’ensemble des institutions publiques et privées 6a00d83451619c69e201bb09f54535970d-250wi.pngpar le truchement desquelles l’oligarchie mondialiste impose sa domination en France et plus généralement en Occident.
    • L’oligarchie, la super classe mondiale, les oligarques, le cartel de Davos sont ceux qui entendent gouverner contre la volonté des peuples européens et qui ont pris le pouvoir en Occident après la chute du communisme pour imposer leur projet mondialiste.
    • La Nouvelle Gauche, la gauche bobo, la gauche Macron désignent la gauche qui a pris le pouvoir avec Emmanuel Macron. C’est une gauche libertaire, égalitariste, mondialiste, immigrationniste et ralliée ouvertement à l’ultra-libéralisme.
    • Les mondialistes, les cosmopolites, les immigrationnistes constituent une composante essentielle de la Nouvelle Gauche qui renouvelle l’ancien internationalisme et conduit à détruire toute forme d’identité.
    • Les lobbies, les séparatistes, les ligues de vertu antiracistes désignent les groupes communautaristes minoritaires qui imposent leur idéologie ou leurs intérêts à la majorité de la population.
    • Les politiciens ne se préoccupent que de leur élection, par opposition aux politiques qui pratiquent la grande politique et se soucient donc du bien commun.
    • Les médias de propagande représentent les médias grand public, qui, devenus la propriété des grosses sociétés du CAC40, n’informent plus mais diffusent l’idéologie du Système et de la Nouvelle Gauche, n’hésitant pas à censurer tous ceux qui la contestent.
    • Le politiquement correct, la pensée unique, la bien-pensance, la doxa dominante, l’idéologie dominante sont autant de mots pour désigner l’idéologie ultra-libérale, libertaire, égalitariste, mondialiste et cosmopolite de la Nouvelle Gauche au pouvoir. Cette idéologie est présentée sous le vocable trompeur de valeurs, alors qu’elle est une démarche totalitaire qui mène ceux qui la contestent à être traités d’extrémistes.
    • L’individualisme, l’idéologie des droits de l’homme représentent l’idéologie du Système puisque l’ultra-libéralisme repose sur un individualisme méthodologique radical et parce que le culte de droits de l’homme sert à déconstruire la citoyenneté et la souveraineté des Etats, les étrangers étant réputés avoir les mêmes droits que les citoyens, voire des droits supérieurs.
    • La culture de mort véhiculée par le Système aux dépens des seuls Européens prône l’avortement de masse. Présentée comme un droit des femmes, elle conduit au refus de promouvoir la famille et la démographie européennes.
    • L’État Big Mother, parent de Big Brother, promeut la déresponsabilisation des individus et un puritanisme hygiéniste à caractère totalitaire.
    • Le gouvernement des juges désigne le prétendu « état de droit » qui assure la domination des juges inamovibles sur les législateurs élus. Il s’agit en réalité d’une nouvelle forme de théocratie qui fait des juges les gardiens du politiquement correct.
    • La christianophobie, l’occidentophobie, la xénophilie désignent la propension du Système à nier, voire à combattre, notre identité et notamment les racines chrétiennes de notre civilisation.
    • L’immigration de peuplement, le grand remplacement, l’industrie migratoire sont autant de formules pour stigmatiser la politique conduite par la super classe mondiale visant à remplacer la population européenne et les travailleurs européens sur leur propre terre. Le caractère catastrophique de cette immigration de peuplement résulte de son caractère massif qui rend illusoire tout processus d’assimilation. En outre l’immigration de peuplement apporte l’islamisation. L’immigration de masse est encouragée par tout un réseau d’intérêts qui constitue une véritable industrie.
    • L’islamisation désigne le processus d’implantation de la civilisation musulmane sur notre sol.
    • Le populisme est davantage un symptôme qu’un remède. En se focalisant sur les classes moyennes et populaires, le populisme néglige le fait que le renouveau de notre civilisation doit aussi impliquer les élites dirigeantes
    • L’Europe de Bruxelles, l’européanisme désignent l’appareil européen actuel qui, loin de construire l’Europe, pratique en réalité la déconstruction mondialiste et post-démocratique de l’Europe, pour la transformer en un grand marché ouvert.

    Michel Janva

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