culture et histoire - Page 970
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Cycle Lucien Jerphagnon (3) Plotin
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LE « MEMORIEL », UNE LIGNE DE FRONT A NE PAS LACHER !
Le bloc-notes de Jean-Claude Rolinat
Ce mois d’août a été ponctué d’événements divers et variés, dont la criminelle vague d’attaques de nos concitoyens européens par des « détraqués mentaux » n’est pas la moins révoltante… Une curieuse épidémie de folie subite se serait emparée des desservants et des croyants d’une « religion de paix, d’amour et de partage » : attaques au couteau à Levallois, Bruxelles, Londres, ou à la voiture folle comme à Marseille et, surtout, à Barcelone et à Cambrils en Catalogne. La crise des missiles balistiques entre les Etats-Unis et la Corée du Nord tout comme la consécration de la dictature marxiste au Venezuela, ont illustré les pages de politique étrangère de nos journaux. Mais il est un autre événement qui, par sa portée symbolique et, surtout, par ses conséquences, a une répercussion qui va bien au-delà des frontières américaines : je veux parler des manifestations de Charlottesville en Virginie.
La bannière confédérée est inséparable du pays de « Dixie »
Il aura fallu qu’un jeune Blanc paniqué par une horde « d’anti-fas » fonce aveuglément pour s’enfuir dans une foule de manifestants et écrase, malheureusement, une jeune femme, pour que la grosse artillerie de tout ce que les Etats-Unis comptent comme progressistes et anti racistes professionnels et stipendiés, rallume la guerre des symboles.
Il y a déjà des lustres que l’héroïque « southern cross », un rectangle rouge barré de diagonales bleues frappées de 13 étoiles blanches à cinq branches, est pourchassé ici ou là, dans le Sud comme dans le reste des Etats. Déjà, l’actuelle représentante de Donald Trump aux Nations-Unies, ex-gouverneur d’origine indienne de la Caroline du Sud, avait fait enlever ce drapeau du sommet du capitole de Columbia, sa capitale.
La Géorgie, Etat symbole s’il en est de la résistance sudiste, avait banni cette southern cross du battant de son emblème officiel pour le remplacer par un insipide drapeau sans aucune valeur historique. Curieusement, à contrario, dans un Etat comme le Mississippi où les Noirs frôlent les 50 % de la population, le drapeau « maudit » avait été conservé suite à un référendum populaire !
Les défenseurs des droits civiques et des personnes de couleur nous rétorqueront que tous ces signes font revivre un passé qui ne passe pas. Mais c’est faire mentir l’histoire avec un grand « H » que de ne pas tenir compte de la charge émotionnelle que représentent pour les Blancs du Sud, même ceux qui ne sont pas engagés politiquement, ces armoiries, drapeaux, plaques mémorielles et autres statues. Il n’y a pas une petite ville où le soldat confédéré statufié ne se dresse sur une place, en général devant le city hall ou le county court house.
De nombreuses associations font participer leurs adhérents aux reconstitutions historiques des grandes batailles qui ont jalonné la guerre fratricide entre le Sud et le Nord. Même chose en passant, - changeons de continent -, pour les gros bourgs du Transvaal ou de l’Etat libre d’Orange en Afrique du Sud, avec le guerrier Boer immortalisé dans la pierre. Faudrait-il, chez nous, occulter la silhouette familière de nos poilus qui enjolivent bien souvent, nos monuments aux morts ?
Déboulonner la statue du général Robert Lee est un acte « mémoricide » attentatoire à la sensibilité sudiste. D’ailleurs, que peut-on reprocher à ce grand officier, chef de l’Armée de Virginie, que l’on peut qualifier « d’humain », comparé aux « bouchers » du Nord, les Grant et autre Sherman ? Il décrivait l’esclavage comme « un mal moral et politique » et avait affranchi les esclaves vivant sur la propriété de sa femme, quand l’épouse d’Abraham Lincoln, s’était « affranchie », elle, de cet acte d’élargissement, conservant des esclaves jusqu’à la fin de la Guerre de sécession ! Et que dire du père fondateur de l’Union, le célèbre Georges Washington dont on peut voir, à côté de sa maison à Mount Vernon au bord du Potomac, les cases de ses esclaves ? Faudra-t-il le déboulonner, lui aussi, comme « notre » Napoléon en France, coupable d’avoir rétabli – provisoirement – l’esclavage aux Antilles ?
Au tour de Stone Mountain, près d’Atlanta ?
Jusqu’où iront-ils, tous ces néo-profanateurs, jusqu’à détruire l’énorme monolithe de 8 Km de périmètre et de 236 m de hauteur, où les silhouettes géantes des héros confédérés gravées dans le granit, le Président Jefferson Davis et les généraux Robert Lee et Stonewall Jackson, semblent chevaucher côte à côte pour l’éternité ? Cette chasse aux sorcières sudistes est nauséabonde, elle creuse encore un peu plus les fossés qui séparent les Américains. Les plaies, pourtant, ne demandent qu’à cicatriser. Ce nouveau champ de bataille historico-culturel tend à imposer la victoire du politiquement correct à toute une frange de la population qui n’en veut pas. C’est la même chose en Europe.
Pétain et Franco, honnis, relégués aux oubliettes !
La France est-elle à l’abri de ce genre de haines de soi ? Il y a belle lurette que les plaques de rues au nom du vainqueur de Verdun ont été dévissées et remplacées, ici ou là, par des rues du 19 mars ! A Vichy, devant l’hôtel du Parc qui fut la résidence du Maréchal pendant quatre ans avant que les Nazis ne l’arrêtent brutalement et ne l’internent en Allemagne, une plaque explicative ne brille pas particulièrement par son objectivité. En Espagne, le vainqueur de la croisade anti-communiste de 1936-1939 a vu ses statues disparaitre en même temps que « s’évaporait » son patronyme des places, avenues et autres rues de Castille, d’Aragon et autre Andalousie. On parle même de transférer sa tombe ainsi que celle de José Antonio Primo de Rivera (NDLR : fondateur de la Phalange, assassiné par les rouges le 20 novembre 1936), d’ailleurs, du Vall de los Caïdos pour un banal cimetière galicien. La Galice, entre parenthèses, où El Ferrol « a oublié » depuis bien longtemps qu’elle s’appelait El Ferrol del Caudillo, et que cette cité portuaire était la ville natale de l’ancien Chef de l’Etat.
Honorer les grands noms de notre histoire, les grands événements, fussent-ils controversés, n’est pas attentatoire aux fameux « droits de l’homme » mis à toutes les sauces. Vous verrez qu’au train où vont les choses, avec un Président qui insulte la vérité historique, la France ne tardera pas à considérer que, décidément, on en fait trop, aussi, pour Charles De Gaulle ! En attendant chers amis, si vous traversez certaines villes du 9-3 encore aux mains du PC « F », vous quitterez la rue Maurice Thorez pour emprunter l’avenue Gagarine avant de déboucher sur la place Duclos ! Courage… Douce, mais pauvre France !
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FrakaSS - La Fille Du Soleil Et Le Jarl
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« Les Guerres de Vendée pour les Nuls »
Lu sur Réinformation.tv :
"La collection « Pour les Nuls » se veut une entreprise de vulgarisation, de présentation de manière pédagogique de questions importantes à destination des masses. Les ouvrages sont écrits par des spécialistes des questions évoquées, et s’ils adoptent un ton particulier voulu simple et humoristique, ils sont en général réussis.
Appartenir à une telle collection est certainement un avantage pour un ouvrage, puisqu’il assure distribution et publicité. Or, les Guerres de Vendée, justement, ont eu très peu de publicité en France, et ce dès l’hiver 1794-1795. Les Révolutionnaires au pouvoir à Paris, connus sous le nom postérieur de « Thermidoriens » et qui ont fait guillotiner Robespierre et ses partisans à l’été 1794, n’en sont pas moins des révolutionnaires et ont tout fait occulter de notre histoire le drame des Guerres de Vendée (1793-95 pour la principale). En effet, de manière fort peu glorieuse et indéfendable moralement dont les Thermidoriens ont fini par se rendre compte après-coup, des populations civiles ont été massacrées en masse dans la « Vendée militaire », c’est-à-dire le département actuel de la Vendée, moins sa frange la plus méridionale, et les parties frontalières des départements voisins, Loire-Inférieure (Loire-Atlantique depuis), Maine-et-Loire, Deux-Sèvres… Aussi parle-t-on parfois de Vendée bretonne – dans la Loire-Inférieure -, de Vendée angevine – dans le Maine-et-Loire. Toute la terminologie, complexe, est expliquée dans l’ouvrage. Les codes imposés par la collection « Pour les nuls » sont exploités très intelligemment par l’auteur, Michel Chamard. Comme il se doit dans cette collection, M. Chamard est un spécialiste du sujet, directeur du Centre vendéen de recherches historiques de 2011 à 2014, et professeur à l’ICES – Institut Catholique d’Etudes Supérieures-
« Les Guerres de Vendée pour les Nuls » fait effectivement le tour de la question. L’ouvrage est solide, avec plus de 400 pages à lire. Il a été écrit dans un esprit excellent, avec un souci de grande rigueur historique et d’hommage aux martyrs de la Vendée.Dans sa préface l’auteur avoue que lors de son départ pour la Vendée en 1989, bien que largement adulte, universitaire et historien, il était « nul » sur l’histoire des Guerres de Vendée. Aujourd’hui, grâce à des personnalités militantes comme Reynald Sécher ou Philippe de Villiers, les Guerres de Vendée ne sont plus totalement inconnues, du moins de qui fait l’effort de vouloir les connaître, ce n’est pas si fréquent. L’ouvrage propose aussi une riche bibliographie, de qualité, pour approfondir les questions évoquées dans le livre.
L’ouvrage n’oublie certes pas, exhaustivité nécessaire, les autres « Guerres de Vendée », d’où le pluriel du titre, comme la Petite Guerre de Vendée tentée par Charrette en 1796, la Vendée de 1815 contre le Napoléon des Cent-Jours, la tentative manquée d’insurrection vendéenne lancée par la Duchesse de Berry en 1832. Mais, il se consacre, pour l’essentiel et à juste titre, à la « Grande Guerre de Vendée », celle de mars 1793 à avril-mai 1795. Les dates exactes, à quelques jours près, sont l’objet de conventions discutées et discutables et tout sauf innocentes, car dans une guerre civile il n’y a pas eu de repères simples comme une déclaration de guerre et un armistice concernant toutes les armées impliquées."
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Cycle Lucien Jerphagnon (2) Aristote
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Samedi et dimanche prochains, 2 et 3 septembre, journées chouannes à Chiré en Montreuil (86)
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Paulus vs Tchouikov, La bataille de Stalingrad (2000) 7/26
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« Les électeurs de Trump voient les Démocrates comme le parti des minorités »
Entretien avec Lauric Henneton, historien des Etats-Unis par Daoud Boughezala
A Charlottesville (Virginie), le déboulonnage de la statue du général sudiste Lee initiée par des militants antiracistes a provoqué la mobilisation de l’ultradroite. Le 12 août, un suprémaciste blanc a même tué une activiste antifasciste en fonçant sur la foule avec sa voiture. La question raciale, que certains pensaient réglée avec l’élection d’Obama en 2008, n’est pas encore close aux Etats-Unis. Entretien avec Lauric Henneton, spécialiste de l’histoire américaine.
Plus de cent-cinquante ans après la Guerre de Sécession, pourquoi le conflit mémoriel autour du Général Lee a-t-il rejaillit cet été ?
La Guerre de sécession n’est toujours pas terminée, pour un certain nombre de Sudistes, et il est fort possible qu’elle ne le soit jamais tout à fait. Dans un premier temps, après 1865, il a fallu trouver un sens à l’Histoire, à la défaite des Confédérés. Il s’agissait d’une « étrange défaite » dans la mesure où ils estimaient leur cause juste et se pensaient protégés par Dieu (mais les Nordistes aussi). Ils étaient persuadés d’incarner la véritable essence des Etats-Unis, contrairement aux Yankees.
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Cycle Lucien Jerphagnon 01 Socrate
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Vingt mille lieues sous les mers de Jules Verne (Fiction/Concert)