En vente dans les Maisons de presse, 5 euros
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En vente dans les Maisons de presse, 5 euros
Introduction d’Arnaud Imatz au livre de Dalmacio Negro Pavón, La loi de fer de l’oligarchie. Pourquoi le gouvernement du peuple par le peuple pour le peuple est un leurre, L’Artilleur / Toucan, 2019.
Sourcé et documenté, mais en même temps décapant sans concessions et affranchi de tous les conventionnalismes, ce livre atypique sort résolument des sentiers battus de l’histoire des idées politiques. Son auteur, Dalmacio Negro Pavón, politologue renommé dans le monde hispanique, est au nombre de ceux qui incarnent le mieux la tradition académique européenne, celle d’une époque où le politiquement correct n’avait pas encore fait ses ravages, et où la majorité des universitaires adhéraient avec conviction, – et non par opportunisme comme si souvent aujourd’hui -, aux valeurs scientifiques de rigueur, de probité et d’intégrité. Que nous dit-il ? Résumons-le en puisant largement dans ses analyses, ses propos et ses termes:
Historiquement, le monde n’a pas connu d’autre forme de gouvernement que celle du petit nombre (la minorité dirigeante), et tout gouvernement a besoin de l’appui de l’opinion. Il n’y a pas de communauté politique sans hiérarchie ; pas de hiérarchie sans organisation, pas d’organisation sociale qui ne se concrétise sans la direction d’un petit nombre. C’est ce qu’on appelle la loi de fer de l’oligarchie. Derrière toutes les formes de gouvernement connues (monarchie, aristocratie, démocratie – selon la classification classique -, démocratie et dictature – selon la classification moderne), il n’y a qu’une minorité qui domine l’immense majorité. Les multiples variantes possibles dépendent du mode de rénovation de cette minorité et des limites et contrôles auxquels cette minorité se soumet dans l’exercice du pouvoir. Les positions oligarchiques ne sont jamais disputées par les masses ; ce sont les différentes factions de la classe politique qui se les disputent. Les gouvernés n’interviennent pas dans ce litige permanent si ce n’est comme vivier des nouveaux aspirants au pouvoir, comme vivier des nouvelles élites. Les gouvernés sont des spectateurs, parfois des animateurs, rarement des arbitres.
Nicolas Gauthier
Patrick Devedjian n’est plus. L’occasion de se souvenir de son parcours, fait de contradictions et de rancœurs.
Bref, le défunt était aussi – et surtout ? – la somme de ses propres incohérences ; inévitable lot de la nature humaine. La famille explique souvent beaucoup. La sienne, arménienne ayant fui les massacres turcs au début du siècle dernier, demeure sa matrice qui l’amène à penser que la marche de l’humanité tendrait à se résumer à un affrontement eschatologique entre islam et chrétienté.
Les maurrassiens ne sont pas les seuls à mesurer l’importance de l’évolution du cycle de la démocratie française donnant tout le pouvoir politique aux technocrates. Effectivement à gauche et à l’ultra-gauche, s’enfle l’imaginaire démonologique, voir complotiste !
C’est à gauche et même à l’ultra-gauche, que certains ont commencé à se poser la question du « quel est réellement ce nouveau monde qui gouverne ? ». Prenons quelques titres d’ouvrages :
1. Chez Laffont « Les intouchables d’Etat » par Vincent Jaubet, grand reporter à l’Obs,
2. ATTAC publie « Macron l’imposture »,
3. Médiapart publie l’enquete nommé « La caste »,
4. Succès fulgurant au Diable Vauvert de « Crépuscule » de Juan Branco, ancien avocat de Jean-Luc Melechon,
5. Chez La découverte « Le président des ultra-riches » de Michel Pinçon et Monique Pinçon-Charlot,
6. Chez Textuel « Les prédateurs au pouvoir, main basse sur notre avenir.. » toujours par les passionnants Michel Pinçon et Monique Pinçon-Charlot,
7. L’hebdomadaire Marianne titre « Ceux qui gouvernent vraiment la France ».
En revanche avec ces travaux venant de la gauche, nous assistons au retour du mythe des gros et des petits, de la caste sur le peuple, de ceux d’en haut sur ceux d’en bas. Bref du vieux mythe républicain recyclé, celui du clergé allié à la noblesse contre le tiers état, celui des 200 familles du parti radical de 1934, celui du murs d’argent du PCF….
« Réalisation de soi », « épanouissement », « bonheur » sont les déclinaisons ordinaires du réfèrent ultime de la modernité occidentale « moi je ». Cet absolu narcissique, qui a radicalement ébranlé les institutions religieuses et politiques, érode, au-delà, les fondations mêmes de la civilisation occidentale.
L’événement spirituel le plus marquant de notre époque pourrait bien être la fin du communisme. Avec son déclin, c'est la foi révolutionnaire dans l'avènement du Royaume sur terre qui a disparu. Pour le philosophe Marcel Gauchet, « Les années soixante-dix ont entièrement défait les religions politiques fondées sur la transformation sociale et dont l'ambition était de résoudre l'énigme de l'histoire et de la condition humaine. » La sociologue Danièle Hervieu-Léger confirme « de moins en moins associé à l'avènement du Royaume, et même à la transformation graduelle de la société, l'idéal de l'accomplissement est de plus en plus reporté sur l'individu lui-même, dans un mouvement non de disparition, mais de "subjectivisation" de l'utopie, entendue comme alternative radicale à l'expérience du présent. »
Mieux connaître Jean Mabire cliquez ici
Article publié en guise de présentation du n°9 des Cahiers d'Histoire du nationalisme en mars 2016 :
En hommage à un éveilleur de peuple
Roland Hélie, Directeur des Cahiers d'Histoire du nationalisme
Il y a dix ans, le 29 mars 2006, décédait l'écrivain et historien normand Jean Mabire. Homme d'une immense culture et aux convictions affirmées, Jean Mabire fut sans doute l'un des écrivains les plus prolifiques du XXe siècle. En quarante ans il publia en effet près d'une centaine d'ouvrages parmi lesquels bon nombre furent diffusés à plusieurs dizaines de milliers d'exemplaires, voire plus encore.
Dans les années 60 et 70, il était encore possible d'aborder certains sujets historiques qui sont aujourd'hui tabous ou sous la haute surveillance des censeurs de l'idéologie dominante. C'était le cas par exemple de la Seconde Guerre mondiale qui fut l'une des matières de prédilection de Jean Mabire. Je me souviens de l'époque où chacun de ses livres, dès leur parution, étaient en vitrines de toutes les librairies de France sans que cela n'offusque personne. Il faut dire que Mabire avait l'art et la manière de redonner aux bannis de l'Histoire l'honorabilité qu'ils n'auraient jamais dû perdre. Voilà pour ce qui est de l'historien.
La peur laisse place à la colère. Après deux semaines de confinement, l’épidémie de coronavirus continue sa progression mortelle en France. Dans le même temps, la défiance à l’égard du gouvernement prend chaque jour un peu plus d’ampleur et cette dernière se témoigne particulièrement sur les réseaux sociaux. Si les cotes de popularités du premier ministre, Edouard Philippe, et du président Emmanuel Macron progressent, 73 % des Français estiment que l’exécutif n’est pas à la hauteur, selon une enquête de l’institut Elabe.
Ainsi, les hashtags #IlsSavaient et #OnNoublieraPas ont émergé sur Twitter et font partie des sujets les plus discutés et les plus relayés. Certains internautes reprochent notamment le manque d’anticipation, d’autres accusent les autorités d’avoir tardé à réagir et de ne pas être à la hauteur de cette crise sanitaire.
Au cœur de cette colère… les propos de l’ancien ministre de la Santé, Agnès Buzyn qui assurait avoir prévenu le gouvernement de la gravité de l’épidémie de Covid-19, dès le mois de janvier, le maintien du premier tour des élections municipales mais aussi le sentiment d’une santé à deux vitesses.
En effet, les internautes ont constaté que de nombreuses personnalités publiques ont pu bénéficier d’un test alors même que le gouvernement répète qu’ils sont réservés au cas les plus suspicieux. Un nouveau traitement de faveur qui ne passe pas. De quoi faire émerger une nouvelle fracture sociale, un an après le mouvement des gilets jaunes.
Thibault Bastide
https://www.tvlibertes.com/actus/coronavirus-la-nouvelle-colere-populaire-thibault-bastide