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divers - Page 296

  • Un grand entretien avec Philippe Randa sur le site Métamag

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    Source Métamag cliquez ici

    Écrivain, éditeur, chroniqueur politique, Philippe Randa (il est le fils du romancier Peter Randa) dirige le site internet Eurolibertés. Auteur de plus de 112 livres de genres très différents (essais, dictionnaires, études historiques et romans), il dirige depuis une trentaine d’années des maisons d’éditions diffusées sous l’enseigne Francephi (Dualpha, Déterna, L’Æncre). Ancien collaborateur du site Boulevard Voltaire, Philippe Randa donne actuellement des billets pour le quotidien Présent. Il est également sociétaire de l’émission Bistrot Libertés animée par Martial Bild et co-anime avec Roland Hélie l’émission radiophonique hebdomadaire Synthèse (avec Pierre de Laubier et Aristide Leucate). Philippe Randa nous fait l’amitié de répondre aux questions de Métamag. Il vient de publier Une démocratie hors de prix, préface d’Aristide Leucate (Éditions Dualpha).

    Rémy Valat : Une question me vient automatiquement à l’esprit : après avoir écrit autant de livres, comment se fait-il que nous n’ayez aucune visibilité sur les grandes chaînes télévisées ou dans les grands quotidiens ? Seriez-vous l’auteur le plus censuré de France ? Un mal-pensant parce que trop non-conformiste ?

    Philippe Randa : Je n’ai pas le culte de la victimisation et soyons honnête, pourquoi des médias avec lesquels, généralement, je ne suis pas tendre, me dérouleraient-ils un tapis rouge ? Ils ne sont pas plus masochistes que je ne pense l’être… Je ne hante pas les « grands médias » comme vous dîtes, et alors ? D’une part, on vit très bien sans médiatisation et à une époque où ces « grands médias » perdent continuellement de l’audience par manque de crédibilité, ça ne me semble pas si dramatique que ça… D’autant que j’ai tout de même la chance de pouvoir m’exprimer très librement à la fois sur nombre de sites internet (Synthèse nationale, Métamag), dans les colonnes du quotidien Présent et bien évidemment dans les différents supports du groupe Libertés… Je dirige depuis deux ans le site de la réinformation européenne EuroLibertés dont les articles – entre autres les miens, donc – sont énormément repris sur différents sites européens francophones (Les Observateurs.ch) ou traduits… Si on cumule toutes ces audiences, je me considère comme un auteur censuré extrêmement diffusé, non ? Quant à être ou avoir été « l’auteur le plus censuré de France », cela vient d’une campagne internet du journaliste Jean Robin qui avait comparé le nombre de livres écrits de certains auteurs avec leur présence sur les grands médias : j’arrivais (largement) en tête de ces auteurs incontestablement bien peu (euphémisme !) invité… Cette campagne a été assez bien relayée et à une époque comme la nôtre où la victimisation est pour certains la qualité suprême s’il en est, je me suis donc retrouvé, très ponctuellement, au top d’une certaine notoriété internet… qui m’a plutôt amusée !

    Vous avez commencé votre carrière comme romancier ; pourquoi avoir évolué de la science-fiction et du polar vers la politique et l’édition ?

    Je répondrais volontiers que j’ai d’abord été romancier pour faire « comme papa » et que tout naturellement, à cause de mauvais penchants politiques et d’occasions trop belles pour un larron comme moi, j’ai sévis différemment… Disons que j’ai commencé dans mes jeunes années par régler leurs comptes aux bandits et extraterrestres malveillants et qu’ensuite, je m’en suis pris aux malfaisants de la vie politique… C’est vrai que les premiers – criminels et monstres venus de l’espace – étaient nettement plus sympathiques que les seconds – politiciens et mondialistes… Et puis, peut-être aussi qu’à l’époque, j’avais un peu fait le tour de la littérature populaire et que passionné depuis toujours d’histoire et de politique, ceci explique cela… avec également des rencontres qui n’y ont pas été étrangères ; pour l’anecdote, c’est Emmanuel Ratier qui m’a convaincu de collaborer à Minute et Roland Hélie qui m’a présenté à Jean-Pierre Stirbois, alors secrétaire général du Front national, qui m’a ouvert les colonnes de National Hebdo… Et si parallèlement, je me suis lancé dans l’édition, c’était d’abord pour rééditer deux livres qui me tenaient à cœur : Les copains de la Belle étoile, le premier roman de Saint-Loup sur les auberges de jeunesse avant-guerre… et L’écrivain, la politique et l’espérance de Jean Mabire (que j’ai réédité sous le titre La Torche et le glaive) : avant d’y parvenir, j’avais édité ou réédité plusieurs autres titres et ensuite, comme ça a marché, j’ai continué… Il est très difficile de lancer une activité qui réussisse, mais parfois difficile de l’arrêter ensuite. Comme je peux assurer toutes mes activités de chroniqueurs, d’écrivain et d’éditeur, j’en profite et ne vais sûrement pas me plaindre…

    Vous avez dirigé un collectif d’auteurs et édité une série de trois volumes intitulée L’islamisation de la France. Fantasme ou réalité… Les tragiques événements qui ont endeuillé récemment la France appellent en effet à réfléchir sur cette question. Pourriez-vous nous apporter des précisions sur ces publications, ses contributeurs et son apport sur la compréhension du sujet ? Quel a été l’accueil des médias au moment de leur parution ?

    La place de l’islam dans la société européenne déchaîne les passions et malheureusement, trop souvent, donne l’occasion de dire ou d’écrire n’importe quoi : plus que les pamphlets ou les essais, j’aime les panoramas qui offre aux lecteurs des angles de vue différents – parfois contradictoires, et alors ? – sur un sujet. Et donc, j’ai sélectionné une cinquantaine de contributeurs – écrivains, journalistes, philosophes, acteurs ou observateurs de l’islam – en leur laissant carte blanche pour qu’ils donnent leurs points de vue avec honnêteté sur ce sujet tout de même extrêmement clivant… Personne ne s’est plaint de côtoyer des intervenants qui ne pensaient pas la même chose qu’eux et les commentaires qui ont accompagnés la sortie de ces trois volumes (aux angles assez exhaustifs sur la question : États musulmans, laïcité, athéisme, liberté d’expression, coutumes, mœurs, théologie, politique, djihad, entretiens, témoignages…) ont été parfaitement sereins, si ce n’est même extrêmement favorables. De toute façon, je suis comme mon ami et complice Roland Hélie un homme de « synthèse » : j’accepte les différences de chacun et cherche toujours ce qui peut rassembler plutôt que diviser. Les Français aiment se quereller ; « La France est un pays de guerre civile » répétait avec dépit l’ancien député et directeur de National Hebdo Roland Gaucher ; c’est vrai, mais on peut tout de même espérer changer les mentalités et croire comme Guillaume d’Orange qu’« il n’est pas nécessaire d’espérer pour entreprendre ni de réussir pour persévérer »… et qui sait si ça ne peut pas changer un jour ?

    Le combat métapolitique a-t-il selon vous de l’avenir ?

    S’il y a bien un combat qui a de l’avenir, c’est le combat métapolitique. Bien plus qu’un programme politique qui ne peut s’appliquer éternellement, aussi excellent soit-il… En France, les quarante dernières années du XXe siècle ont été dominé sous (étouffé par) la Pensée unique post-soixante-huitarde, celle qu’on appelait communément la « dictature intellectuelle de gauche »… qui a littéralement implosé au début du nouveau siècle, d’abord par la qualification de Jean-Marie Le Pen au deuxième de l’élection présidentielle de 2002 (même s’il a ensuite été largement battu, c’est symboliquement énorme), puis par la campagne électorale et l’élection de Nicolas Sarkozy en 2007 (et malgré les reniements idéologiques et les échecs économiques de son quinquennat). Certes, une nouvelle Pensée unique – celle des partisans de la mondialisation, pour faire simple – l’a remplacée, mais dans le même temps, cela a réveillé la conscience identitaire des peuples européens ; bien malin qui peut prédire la suite des événements…

    Comment expliquez vous le dénigrement et les tentatives de criminalisation d’une partie des médias internet de réinformation ?

    J’ai édité une excellente biographie du polémiste Henri Rochefort de Richard Dessens chez Dualpha ; on y découvre qu’au XIXe siècle, figurez-vous, les amendes et les peines de prisons étaient bien plus terribles qu’à notre époque. Ça n’empêchait pas que ruiné, en fuite, en prison ou déporté, tant qu’ils n’étaient que blessés et pas tués (ça arrivait plus souvent qu’on ne l’imagine !), Rochefort et bien d’autres continuaient de défier les Puissants… Quant on a conscience de ça, ce ne sont tout de même pas les insultes, les diffamations et les mensonges de ceux que nous affrontons qui nous ferons perdre le quart d’une demi seconde à se demander si on ne devrait pas plutôt aller planter des choux ou des betteraves à la mode… surtout celle de chez eux !

    Site EuroLibertés cliquez ici

    Site Francephi cliquez là

    http://synthesenationale.hautetfort.com/archive/2018/05/17/un-grand-entretien-avec-philippe-randa-sur-le-site-metamag-6052379.html

  • JEUDI 17 MAI, SCIPION DE SALM INVITÉ DE L'ÉMISSION "SYNTHÈSE" SUR RADIO LIBERTÉS

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    ECOUTER RADIOS LIBERTÉS CLIQUEZ ICI

    LES PRÉCÉDENTES EMISSIONS

    "SYNTHESE" CLIQUEZ LÀ

  • Perles de Culture #167 : Un russe nommé Poutine, portrait

  • Campagne anti-mai 68 à Poitiers

    Des centaines d'autocollants ont fleuri à Poitiers depuis une dizaine de jours :

    Capture d’écran 2018-05-15 à 21.06.11

    Si vous voulez des autocollants (libre participation aux frais), vous pouvez les demander ici : aymeric.du.chambon@orange.fr

    Michel Janva

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html

  • Conférence Dextra du 18/05 : L'école libre face à la faillite de l'Education nationale, par Viktor Ober

    Chers amis, chers camarades, 
    Pour cette nouvelle conférence Dextra, 
    Nous avons la joie et l'honneur de recevoir à nouveau Viktor Ober, sur un sujet très important et d'actualité, à savoir : 
    "L'école libre face à la faillite de l'Education nationale" 
    Nous vous attendons nombreux et ponctuels pour cette nouvelle conférence. 
    A vendredi !

  • L'émission Synthèse du jeudi 3 mai sur Radio Libertés avec Patrick Gofman

    Les émissions Synthèse sur Radio Libertés cliquez là

    http://synthesenationale.hautetfort.com/

  • Histoire : Mai 68 • Les meneurs de la « Commune étudiante » : un paradoxe français [1]

    Par Rémi Hugues 

    Dans le cadre de la sortie de son ouvrage Mai 68 contre lui-même, Rémi Hugues a rédigé pour Lafautearousseau une série dʼarticles qui seront publiés tout au long du mois de mai.

    Quelque chose de contradictoire animait les passions politiques des leaders de Mai, couramment désignés par l’expression de « révolutionnaires professionnels »[1]. Cette contradiction résidait dans l’opposition entre leurs origines et leurs orientations en matière géostratégique, ces dernières étant fondées, guerre du Vietnam oblige, sur un anti-impérialisme américain radical. Ce qui explique ce paradoxe est justement le caractère mondial de leur combat : comme le souligna le président de Gaulle lors du Conseil des ministres du 5 juillet 1967 : « La jeunesse devient internationale »[2]

    Une patrie : la terre 

    Ces jeunes meneurs de Mai 68 se dépouillaient de la culture qu’ils héritaient de leur milieu familial pour se consacrer entièrement à la lutte de libération internationale. « En tant que ʽʽcitoyens du mondeʼʼ, universalistes et cosmopolites, ils étaient en quête d’une ʽʽpatrieʼʼ, des ʽʽracinesʼʼ en des lieux différents, physiquement, idéologiquement et intellectuellement éloignés : en Chine, en Amérique latine, au Vietnam ou en Algérie. »[3]

    Le groupuscule maoïste dont faisait partie Alain Geismar, l’une des figures majeures de la révolte étudiante, « était violemment antisioniste. Ses deux chefs pourtant, l’officiel comme l’occulte, Geismar et Victor (Benny Lévy), étaient juifs. Mais, à l’époque, il n’y avait rien là de paradoxal. On était ʽʽinternationalisteʼʼ. »[4]

    Relativement à cette question, Maurice Szafran relate le fait suivant : « Dès 1967, au lendemain de la guerre des Six-Jours, Tony Lévy, le frère de Benny, avait fondé à la Cité universitaire un comité des étudiants juifs antisionistes. Le terreau idéologique était on ne peut plus simple. Il tournait autour d’une de ces ʽʽévidencesʼʼ qui fondent le gauchisme : Israël n’est qu’un instrument de l’impérialisme américain. […] Les frères Lévy comptent parmi les premiers responsables gauchistes à comprendre que la cause palestinienne peut leur être utile. Et sur deux plans : faire apparaître de nouveaux héros au firmament de la révolution, s’adresser, par ce biais, aux ouvriers immigrés d’origine arabe. Au fellagah du FLN et au vietcong du FNL doit succéder le fedayin du Fath. »[5] Méprisés par les ouvriers français, les militants de lʼUJC(ml) étaient contraints de se tourner vers les travailleurs immigrés, essentiellement d’origine maghrébine, afin de pouvoir espérer recruter de nouvelles ouailles. 

    Ce groupuscule prochinois fut dissous avec d’autres après les élections législatives de juin 1968 : il fut rebaptisé Gauche prolétarienne. Cette organisation s’attelait notamment à diriger son action militante autour du thème de la défense de la cause palestinienne. Par exemple avec la tenue d’un meeting en 1970 : « Hautparleurs, musique orientale, grands discours en arabe, en français. Drapeaux palestiniens déployés, vert, blanc avec croissant rouge. Portraits de Yasser Arafat. Banderoles... On distribue des tracts du Comité Palestine : En Palestine tout le monde se bat pour la liberté. Pas seulement les feddayin mais aussi les femmes et les enfants. Ils se battent pour reprendre la terre que l’occupant sioniste leur a volée. »[6]

    La même année la GP organisait une manifestation en faveur de la cause arabe en rendant hommage à son avocat le plus célèbre. « Le 28 septembre 1970 Nasser meurt. Ses funérailles auront lieu le 1er octobre. Les maos flairent là ʽʽun bon coupʼʼ. La mort du président égyptien, le Raïs, a déclenché en effet une émotion immense dans le monde arabe, et bien entendu chez les immigrés... Porte Zola, dès avant six heures du matin, on installe des panneaux : portraits du Raïs, d’Arafat, photos de feddayin, kalachnikov au poing. En célébrant Nasser, les chefs maos mettent de l’eau dans leur vin. Ils le méprisent en fait. C’est un larbin de Brejnev, se disent-ils en aparté. Il bouffe à la fois au râtelier du KGB et de la CIA ! Il trahit les Palestiniens... L’Egypte est soutenue par l’URSS. Et la Chine joue contre l’URSS au Moyen-Orient. Mais avec les immigrés arabes, qu’on veut séduire, on n’entre pas dans ces considérations...

    – Pour les funérailles de Nasser, on n’a été que deux cents, au départ, à débrayer dans lʼîle Seguin, raconte un mao maghrébin, surtout des Arabes. […] Régulièrement des camarades prenaient la parole. Et puis on est allé déjeuner à la cantine. Pendant le repas et après, on n’a pas arrêté de discuter. Porte Zola, à la sortie de l’usine, les discussions se poursuivent. […] On argumente, on sʼengueule :

    - Un État palestinien ? On n’en veut pas. Qu’est-ce que ça serait ? Un grand camp de réfugiés surveillé par des flics sionistes ! Non... Il faut poursuivre la révolution, renverser les sionistes et tous les États arabes réactionnaires !

    - On libérera aussi les Juifs de Palestine de la dictature sioniste !

    - Pour les immigrés, ici, en France, il est clair que la seule solution ce sont les armes !

    - Les Français ont trop tendance à vouloir régler les choses pacifiquement. Nous, les maoïstes arabes, quand nous luttons ici contre les patrons, nous luttons en même temps contre les réactionnaires arabes. Notre combat est mondial !...

    Un Maghrébin, portant un paquet de journaux, se glisse dans le groupe, criant :

    - Lisez Fedaï, journal antisémite.

    Un lieutenant de Victor le rabroue. Le vendeur corrige alors le tir :

    - Lisez Fedaï, journal antisioniste ! »[7] 

    Cette anecdote illustre bien les ambiguïtés auxquelles étaient confrontés les gauchistes, dont les maoïstes en particulier, dans leur combat antisioniste.  (Dossier à suivre)  •   

    [1]  Hervé Hamon, Patrick Rotman, Génération. Les années de rêve, Paris, Seuil, 1987, p. 313.

    [2]  Alain Peyrefitte, C’était de Gaulle, III, Paris, Fayard, 2000, p. 250.

    [3]  Yaël Auron, Les juifs d’extrême gauche en mai 68, Paris, Albin Michel, 1998, p. 278.

    [4]  Morgan Sportès, Ils ont tué Pierre Overney, Paris, Grasset, 2008, p. 121.

    [5]  Maurice Szafran, Les juifs dans la politique française de 1945 à nos jours, Paris, Flammarion, 1990, p. 188.

    [6]  Morgan Sportès, op. cit., p. 121.

    [7]  Ibid., p. 141-142.

    L'ouvrage de l'auteur ...

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    Dossier spécial Mai 68

    http://lafautearousseau.hautetfort.com/archive/2018/05/12/mai-68-les-meneurs-de-la-commune-etudiante-un-paradoxe-fra-6051067.html

  • Paris 15 mai, Gérard Leclerc parlera de Mai 68 aux Mardis de Politique magazine, une soirée à ne pas rater !

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    Rendez-vous à partir de 19 h 00 - Conférence à 19 h 30 précises
    Participation aux frais : 10 euros -  Etudiants et chômeurs : 5 euros

    Salle Messiaen, 3 rue de la Trinité  Paris 9° - Métro La Trinité, Saint-Lazare

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    Renseignements : Politique magazine, 1 rue de Courcelles Paris 8° - T. 01 42 57 43 22