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  • Au-delà des midinettes en pâmoison

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    Georges Feltin-Tracol

    Hier, samedi 19 mai 2018, le Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d’Irlande du Nord a célébré les noces du prince Henry Charles Albert David, fils cadet du prince de Galles Charles, et de l’actrice Rachel Meghan Markle. Ces prénoms ne sont pas anodins. Ils rappellent un tropisme davidique sous-jacent puisque, selon certains cénacles occultistes, les souverains d’Angleterre seraient les héritiers des rois d’Israël de l’Ancien Testament.

    Par-delà l’aspect sentimental qui fait tressaillir les midinettes lectrices de Point de Vue – Images du Monde, ce mariage n’est nullement anecdotique, surtout quand il concerne la monarchie britannique. Celle-ci n’hésite jamais à passer des compromis avec les oligarchies cosmopolites afin de conserver ses acquis matériels et moraux.

    En avril dernier, malgré l’opposition véhémente du travailliste républicain Jeremy Corbyn, les 53 chefs d’État et de gouvernement décidaient par consensus de désigner le prince de Galles comme prochain Chef du Commonwealth. Vestige anachronique de l’Empire colonial britannique, le Commonwealthdilue lentement les identités autochtones brittoniques dans un mondialisme anglo-saxon. C’est dans cette perspective que la cérémonie de demain satisfera une nouvelle fois la « super-classe » planétaire.

    En accueillant une mulâtre, les Windsor montrent aux bien-pensants qu’ils entérinent l’actuelle submersion migratoire des Îles Britanniques et encouragent l’avènement dans les prochaines décennies d’une Babel métissée. Dès à présent pourchassées par les juges, les idées euro-identitaires passeront bientôt pour des actes de « terrorisme intérieur »; leurs promoteurs sont déjà en détention ou expulsés.

    D’origine étatsunienne, Rachel Meghan Markle renforce de facto les liens transatlantiques entre Londres et Washington, surtout si la parenthèse Donald Trump se referme rapidement pour cause de démission ou de destitution. De trois ans plus âgée que son époux, Meghan Markle, divorcée, ravit les franges les plus rances du féminisme. Celles-ci se scandalisent quand un homme fréquente une femme bien plus jeune que lui. Elles applaudissent en revanche le phénomène contraire médiatisé par les « cougars » du show biz et de Hollywood.

    La dynastie anglaise a l’habitude de se plier aux injonctions conformistes. En attendant que le palais de Buckingham soit le théâtre d’un mariage de même sexe ou d’une GPA, la City, ce repaire de la haute-canaille financière internationale, demeure plus que jamais le plus solide pilier sur lequel repose une monarchie usurpatrice, otage consentant du parlementarisme, de la ploutocratie et du règne absolu des partis politiques.

    Dans cette famille dont le cœur penche à gauche et qui s’adonne aux attitudes fantasques les plus mièvres, le membre le plus digne reste encore, pour paraphraser Georges Dumézil quand il parlait des Orléans, la reine Élisabeth II d’Angleterre.

    Bonjour chez vous !

    • « Chronique hebdomadaire du Village planétaire », n°79, diffusée sur Radio-Libertés, le 18 mai 2018.

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  • Mai 68 • Les acteurs de la contestation

    Par Rémi Hugues 

    Dans le cadre de la sortie de son ouvrage Mai 68 contre lui-même, Rémi Hugues a rédigé pour Lafautearousseau une série dʼarticles qui seront publiés tout au long du mois de mai.

    Dire à la fois que les mouvements radicaux d’extrême-gauche étaient dirigés par des Juifs et que ce sont ces mouvements qui sont à la source de la révolte étudiante qui déclencha la crise de mai-juin 1968 revient à considérer que le rôle joué par ces jeunes Juifs a été déterminant. Sans eux, il est légitime de se poser la question, Mai 68 aurait-il eu lieu ? 

    Yaël Auron insiste sur leur rôle majeur dans l’irruption des événements quand il écrit que « Mai 68 revêt des spécificités juives indéniables, authentiques et profondes. Ce sont dans une large mesure des motivations juives qui ont propulsé toute une génération de jeunes juifs dans la lutte révolutionnaire universelle. Elles trouvent leurs fondements dans les événements du passé le plus proche, la Seconde Guerre mondiale et la Shoah »[1]. Pour lui, leur faible nombre était compensé par la position éminente qu’ils occupaient dans les mouvements gauchistes. Ils se trouvaient aux places les plus stratégiques, de direction. En quelque sorte ils en étaient les pivots : « les juifs n’étaient qu’une infime minorité, bien que fortement représentés au sein des instances dirigeantes des groupes contestataires étudiants. »[2]

    Outre la J.C.R. de Krivine, Yaël Auron souligne qu’« [i]l en était de même au sein de la direction des autres organisations trotskistes où les juifs représentaient une majorité non négligeable si ce n’est la grande majorité des militants. […] Le mouvement maoïste, la Gauche prolétarienne, avait à sa tête deux juifs, Alain Geismar et Pierre Victor (Benny Lévy). »[3] Sans oublier le plus informel Mouvement-du-22-mars et son leader emblématique Daniel Cohn-Bendit, le plus célèbre des soixante-huitards.

    Dans un livre autobiographique ce dernier raconte une expérience qui l’a grandement marquée : « à quinze ans, je suis allé en Israël. J’ai travaillé dans un kibboutz. C’était très joli, tout le monde vivait en communauté, les gens s’entraidaient, solidarité, égalité, etc. Intuitivement, je devais avoir une position sioniste de gauche. […] J’étais à Nanterre lorsque éclata la guerre des Six-Jours. […] Nous n’avions pas conscience réellement du problème d’Israël : nous étions encore sous l’influence de l’idéologie sioniste que nous avions acceptée pendant des années »[4].

    Plus loin il développe le raisonnement suivant : « L’extrême-gauche, comme la gauche, a toujours répugné à se poser le problème de l’identité individuelle. Pour définir quelqu’un, on se réfère toujours à son appartenance de classe. Mais notre identité est le fruit de multiples expériences, parmi lesquelles le cadre de vie de notre enfance joue un rôle important. […] Cette société m’impose d’être viril – je suis un garçon, plus tard un homme – juif allemand, rouquin, plus ou moins beau »[5]

    Les auteurs de Génération. Les années de rêve, Hervé Hamon et Patrick Rotman, ont dressé une longue liste des protagonistes de Mai 68. Nous reprenons ce qu’ils disent du milieu familial et social de chaque acteur. 

    Alain Krivine 

    Commençons par Alain Krivine : « Son père, médecin stomatologue, n’a rien d’un ʽʽencartéʼʼ. Il lit Le Figaro, se proclame antiraciste, vote régulièrement à gauche mais avec la certitude, quand son suffrage se porte sur les communistes, que ces derniers ne prendront jamais le pouvoir. Il est né en France de Juifs russes immigrés, qui ont fui les pogroms avant 1917, et la femme qu’il a rencontrée était de même souche. […] La mère d’Alain, au fond, n’éprouve ni passion politique ni passion religieuse. Elle jeûne à Kippour parce que, dit-elle, face aux antisémites, il est bon de montrer une fois l’an qu’on est juif. »[6] 

    André Sénik 

    André Sénik « est né de parents juifs polonais, petits commerçants établis à Paris dans le quartier du Sentier vers 1930, à l’époque où la communauté juive en France – cent cinquante mille âmes – double de volume sous l’afflux des réfugiés de l’Est, dont la moitié provient de Pologne. La culture familiale est teintée de marxisme mais tout autant de sionisme. La première organisation que fréquente le jeune Sénik, le M.A.P.A.M. (le Parti unifié des travailleurs, à la fois sioniste et socialiste), est ainsi orientée : à gauche, et cependant en quête dʼEretz Israël. »[7] 

    Tiennot Grumbach 

    Quant à Tiennot Grumbach : « Sa mère est la sœur de Pierre Mendès France et dirige le commerce de vêtements, devenu petite maison de couture, qu’a fondé le grand-père Mendès. [Son] père, il est ʽʽdans les affairesʼʼ, au Brésil, où laCasa Grumbach connaît des hauts et des bas. »[8] 

    Jean-Paul Ribes 

    Jean-Paul « Ribes, lui, n’est pas juif pour deux sous. Un Français, vrai de vrai, issu d’une classique famille petite-bourgeoise – le père ingénieur à l’E.D.F., la mère qui ʽʽne travaille pasʼʼ. »[9]    (Dossier à suivre)   

    [1]  Yaël Auron, Les juifs d’extrême gauche en mai 68, Paris, Albin Michel, 1998, p. 39.

    [2]  Ibid., p. 23.

    [3]  Idem.

    [4]  Daniel Cohn-Bendit, Le grand bazar, Paris, Belfond, 1975, p. 10-11.

    [5]  Idem.

    [6]  Hervé Hamon, Patrick Rotman, Génération. Les années de rêve, Paris, Seuil, 1987, p. 15-16.

    [7]  Ibid., p. 20.

    [8]  Ibid., p. 21-22.

    [9]  Ibid., p. 22.  

    L'ouvrage de l'auteur ...

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    Dossier spécial Mai 68

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  • ANTOINE GRIEZMANN, UN FOOTBALLEUR COMME AUTREFOIS. ET LES FRANÇAIS AIMENT ÇA !

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    Antoine Griezmann, c’est un peu le footballeur idéal pour nous autres autochtones. Il ne fait parler de lui que sur le terrain, il aime son pays, respecte les règles et, cerise sur le gâteau, c’est un catholique décomplexé qui s’est d’ailleurs fait tatouer un Christ rédempteur et une Sainte Vierge sur le corps.

    Si, « dans le cadre d’une étude réalisée par l’Observatoire du football PMU en partenariat avec le Parisien » (Le Parisien), les Français le plébiscitent, ce n’est pas seulement pour son excellent jeu, qu’il a développé une fois de plus en finale de la Coupe de la Ligue Europa, mercredi soir dernier, grâce à un doublé pour son club – l’Atlético de Madrid – contre l’Olympique de Marseille, dont les supporters, avec leur morgue habituelle, promettaient une victoire sans appel.

    Cet attachement des Français à ce joueur originaire de Mâcon (Saône-et-Loire) – désormais sélectionné dans l’équipe de France qui partira disputer la Coupe du monde de football à Moscou, en juin prochain – réside peut-être aussi dans sa candeur d’enfant, qui n’en revient pas de sa chance, et son enthousiasme communicatif.

    Karim Benzema est, par exemple, très bon sur le plan technique, mais son mépris affiché de la France n’en fera jamais un chouchou des Français de conscience, et l’on se félicite que Didier Deschamps n’ait pas sélectionné un joueur qui déclarait, en 2015, que « l’Algérie, c’est mon pays, la France, c’est juste pour le côté sportif », ou fustigeait plus récemment « La Marseillaise ».

    Griezmann vient de publier une autobiographie, Derrière le sourire, dans laquelle, entre autres anecdotes que rapporte Le Parisien – comme sa rencontre avec Zinédine Zidane, qui lui a offert son short alors qu’il était ramasseur de balles ; prémonitoire passage de témoin, qui sait, sachant qu’on le surnomme Grizou ! –, on découvre son respect des particularités religieuses de ses coéquipiers musulmans, dont on apprécierait sincèrement la réciprocité dans le football français en général.

    Pourtant, il aurait pu entretenir quelque rancœur à l’égard d’une religion dont certains représentants meurtriers ont bien failli tuer sa sœur Maud, qui assistait, le 13 novembre 2015, au concert des Eagles of Death Metal, au Bataclan. Elle s’en est sortie indemne, mais avec quelles séquelles psychologiques ! « Je remercie Celui qui est en haut », ponctue pudiquement le joueur.

    Loin de l’arrogance de certaines stars du ballon rond, Griezmann s’excuse de la défaite des Bleus en finale de l’Euro face au Portugal, en 2016. « Je suis vraiment désolé de ne pas avoir marqué. Mais j’ai tout donné », dit-il au sélectionneur, qui lui répond : « Tu n’as pas à être désolé, tu as fait une grande compétition. » C’est dur de perdre à domicile, mais il a tout de même été sacré meilleur joueur de la compétition. Il avait, effectivement, tout donné.

    Faisons un rêve et espérons que ce caractère soit contagieux, car il pourrait bien offrir une seconde étoile au maillot de l’équipe de France.

    http://www.bvoltaire.fr/antoine-griezmann-footballeur-autrefois-francais-aiment-ca/

  • IL Y A QUARANTE ANS : KOLWEZI

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    Il y a quarante ans, le 18 mai 1978, à minuit, l’ambassadeur de France au Zaïre était appelé de Paris. Le Président Giscard d’Estaing avait décidé d’envoyer des troupes françaises à Kolwezi pour écraser la révolte katangaise. Opposés à Mobutu, les Katangais du FNLC perpétraient massacres, viols, pillages et exécutions sommaires sur la population zaïroise de la ville, et menaçaient les Européens (on disait encore « les Blancs », parce que les termes étaient alors synonymes). La semaine précédente, ils avaient assassiné douze enfants belges, en aube blanche, dans l’église où ils attendaient le sacrement de confirmation. Les mentors cubains, qui appuyaient la déstabilisation, étaient dépassés par ces rebelles drogués et ivres de sang. Yvon Bourges, le ministre de la Défense français, avait mis en alerte, à douze heures, la 1 1e division parachutiste ; au sein de cette division, c’est le 2e régiment étranger de parachutistes, stationné en Corse, qui avait été choisi pour agir.

    À 2 heures du matin, l’officier de permanence du camp Raffalli, à Calvi, actionne la sirène d’alarme. Le clairon se rend dans la cité cadres et sonne le rassemblement. La PM vide les bars et ramène les légionnaires. Le colonel Erulin rassemble son régiment : le REP va intervenir à Kolwezi. Après 175 kilomètres de route de montagne jusqu’à Solenzara, le REP attend les avions, puis embarque. 650 légionnaires parachutistes se posent à Kinshasa, à 23 heures 15, le même jour. L’opération aéroportée est validée, les ordres donnés pour le 19 mai dans la nuit.

    Le 19 mai à 15 h 40, lumière verte dans l’avion, 350 légionnaires parachutistes sautent sur Kolwezi face à un millier de Katangais. Pas de soutien au sol, pas de tirs d’artillerie préliminaires, mais de l’audace, de la surprise et un plan foudroyant. Les capitaines Poulet, Dubos et Gausserès, après réarticulation, s’élancent à la tête de leurs compagnies respectives. En fin de journée, les points clés ont été saisis, le PC est installé et les légionnaires parachutistes se préparent à repousser les vagues d’assaut des Katangais. C’est le début d’une série de succès, au milieu d’un charnier géant, face à des adversaires sans coordination mais sans pitié.

    Les derniers éléments, après des raids sur les cités minières et des opérations de sécurisation, quitteront le sol zaïrois le 16 juin, sous les hourras de la communauté internationale.

    La France honorait ainsi son rang, l’opération était vive, brutale, pleine d’audace et de créativité. Les ordres écrits, concis et efficaces, demeurent un modèle du genre. Les légionnaires rentraient en France après un mois de présence. Simple. Basique.

    Il y a aussi la petite histoire dans la grande histoire : les commandants d’unité connaîtront tous de brillantes carrières, tout comme certains chefs de section (ainsi du lieutenant Dary, qui termina sa carrière à la tête du gouvernement militaire de Paris, ou encore du lieutenant Puga qui, aujourd’hui, exerce la prestigieuse fonction de grand chancelier de la Légion d’honneur après avoir été le chef d’état-major particulier du président de la République) ; le chauffeur du chef de corps, Ante Gotovina, retrouvera finalement la Croatie, où il gagnera ses galons de général, et refera parler de lui quinze ans plus tard.

    Enfin (sans parler du célèbre film La Légion saute sur Kolwezi), l’incontournable Jean-Pax Méfret rendra hommage au REP dans une chanson qui se fredonne encore dans les couloirs du ministère de la Défense.

    Si l’assaut aéroporté sur Tombouctou, en 2013, fut pensé comme un nouveau Kolwezi, force est tout de même de reconnaître qu’il y manquait une dimension : celle de l’armée comme ultima ratio, employée pour venir au secours de la population européenne. Alors, ce soir, dans le TER qui vous mêlera aux zombies du secteur tertiaire après une journée de tableurs Excel, pourquoi ne pas profiter de votre téléphone pour écouter « l’histoire de sept cents légionnaires/Portant un béret vert/Largués sur un coin de terre/Pour effacer l’enfer«  ?

    http://www.bvoltaire.fr/y-a-quarante-ans-kolwezi/

  • Entre libéralisme et étatisme, adopter les principes de régulation et de liberté

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    Texte proposé par Ligne Droite cliquez ici

    Toute politique doit reposer sur des principes clairs. En matière économique, Ligne droite fonde l’action de la droite nouvelle sur deux axes essentiels. L’un exige la suprématie du pouvoir politique sur les forces économiques internationales passant principalement par une régulation des échanges aux frontières de l’Europe et visant prioritairement les groupes transnationaux du cartel de Davos. L’autre affirme la nécessité de rendre aux acteurs petits et moyens du tissu économique national leurs libertés économiques par la baisse des charges et des impôts et la limitation des règlements. Ce faisant, la droite nouvelle, qui n’est ni libérale ni étatiste, se déclare exclusivement motivée par la défense pragmatique des intérêts de la France et de l’Europe.

    Le débat récurrent entre libéraux et étatistes

    La question économique a en effet de tout temps suscité de vifs affrontements sur la scène politique. Plusieurs clivages ont structuré le débat mais celui opposant les libéraux aux étatistes a été et demeure le plus significatif mais aussi le plus polémique et le plus confus. Car toute critique du libéralisme est interprétée par certains comme une justification de l’intervention de l’État et donc de la réglementation et du fiscalisme étouffant qui bride les initiatives dans notre pays. De même, toute mise en cause de l’économie étatisée est considérée par d’autres comme un plaidoyer pour le libre-échangisme international et la dérégulation générale voulue par les mondialistes. Il est vrai que la question n’est pas simple et qu’elle s’est considérablement complexifiée avec le processus de globalisation.

    La nécessité de principes simples et clairs

    C’est pourquoi la droite nouvelle n’a pas dans ce domaine une réponse tranchée car, si elle n’est pas adepte du libéralisme, elle n’est pas non plus pour l’étatisme. Son positionnement relève en effet d’une autre logique que l’on peut, au risque d’être accusé de simplisme, schématiser par deux principes simples et structurants.

    Premier principe : prééminence du pouvoir politique sur les forces économiques internationales

    Pour la droite nouvelle, le premier impératif est celui de la prééminence du pouvoir souverain sur le pouvoir économique. Cette hiérarchie est d’ailleurs conforme à la tradition des Européens dont les sociétés ont de tout temps respecté l’ordre trifonctionnel qui place le souverain devant le militaire, lequel l’emporte sur le marchand. Un ordre dont la rupture crée de graves dysfonctionnements car, si le marchand domine le politique, c’est la communauté toute entière qui perd ses valeurs et se dissout.

    Or, tel est précisément le cas dans la France et l’Europe d’aujourd’hui où les considérations économiques l’emportent sur toutes les autres. Plus grave encore, ce n’est pas un pouvoir économique national qui s’impose au gouvernement de la France, mais un pouvoir de dimension internationale. Dans le monde mondialisé du début du XXIe siècle, les grands groupes transnationaux ont en effet acquis un tel pouvoir qu’ils se sont affranchis du contrôle politique des États. Avec des chiffres d’affaires dépassant souvent le budget de nombreux pays, avec des implantations dans tous les États du monde, ces groupes cherchent de plus à faire prévaloir leurs normes et leurs exigences. Quant à leurs dirigeants constitués en une super classe mondiale (le cartel de Davos), ils œuvrent de concert pour imposer leur vision du monde et créer une gouvernance mondiale à leur convenance.

    Aussi, Ligne droite considère-t-elle comme essentiel de replacer ces forces économiques internationales sous le contrôle des États et en l’occurrence de le faire grâce à la puissance politique que pourrait représenter l’Europe érigée en une vaste confédération. Cette Europe-là pourrait en effet retrouver l’indépendance et la puissance nécessaires pour rétablir la prééminence des peuples et des nations sur le monde marchand du capitalisme financier international.

    Deuxième principe : rétablissement des libertés économiques

    Pour autant, cette exigence de souveraineté du politique ne doit pas conduire à justifier le maintien dans notre pays d’une bureaucratie et d’un fiscalisme qui brident les initiatives et empêchent trop souvent les entreprises, notamment les PME, de se développer et de s’épanouir. C’est pourquoi Ligne droite entend appliquer comme second principe celui des libertés économiques. C’est en effet en libérant les acteurs productifs des contraintes et des charges souvent insupportables que leur impose l’État qu’ils pourront œuvrer à la croissance, à l’emploi et à la richesse de la nation.

    À chaque principe son domaine d’application

    Ces deux principes, suprématie du politique sur l’économie et libération de l’économie des contraintes étatiques, peuvent paraître a priori contradictoires. En réalité, il n’en est rien car Ligne droite entend les mettre en œuvre chacun dans un domaine différent.

    Le rétablissement de la souveraineté du politique sur les forces économiques mondialisée passe en effet principalement par la remise en cause du libre-échangisme mondial et donc par l’instauration d’une régulation des échanges économiques et financiers aux limites territoriales de l’Europe. En redressant les frontières économiques de l’Union, les nations européennes pourraient ainsi reprendre la main sur les grands groupes transnationaux conformément au premier principe de la droite nouvelle.

    Ensuite, à l’intérieur du marché européen désormais protégé de la concurrence sauvage et des initiatives incontrôlées des groupes du cartel de Davos, il serait possible de baisser tant les charges que les impôts et de limiter la réglementation pour stimuler l’initiative et la croissance intérieure en application du second principe proposé par Ligne droite.

    À, chaque principe sa cible d’intervention

    Ajoutons que les pouvoirs publics doivent par ailleurs faire clairement la distinction entre les grands groupes transnationaux et le tissu des entreprises souvent petites et moyennes de l’économie nationale. Les premiers qui ont tendance à échapper au contrôle notamment fiscal des États, doivent être soumis à nouveau à leur imperium. Les seconds, qui sont écrasés par les bureaucraties étatiques, doivent en être libérés.

    Une politique pragmatique mise en œuvre dans le cadre de la nouvelle Europe

    Si, dans la pratique, la politique à suivre devra être mise en œuvre avec les précautions qu’exige la prise en compte de toute réalité complexe, les principes de cette politique seront quant à eux à la fois simples et clairs et devront s’inscrire dans le cadre de l’Europe confédérale que Ligne droite appelle de ses vœux. Le pouvoir souverain de la nouvelle Europe doit reprendre l’ascendant sur les forces économiques internationales en assurant la régulation des échanges aux frontières. À l’intérieur, en revanche, les charges et les contraintes doivent être allégées par les États nationaux pour offrir aux acteurs économiques les libertés dont ils ont besoin.

    Régulation vis-à-vis de l’extérieur, liberté à l’intérieur, le pouvoir souverain, ni libéral ni étatiste, doit gérer les questions économiques avec la seule préoccupation de défendre au mieux les intérêts des nations d’Europe.

    http://synthesenationale.hautetfort.com/archive/2018/05/18/entre-liberalisme-et-etatisme-adopter-les-principes-de-regul-6052522.html

  • Que faire ?

    Reprendre le titre d’un ouvrage de Lénine semble quelque peu présomptueux mais appelle surtout à une réflexion profonde. Que faire n’appelle pas ici à la révolution bolchévique mais à tout un ensemble de discussions que chacun a pu ou pourrait avoir dans le cadre de discussions politiques. 
    Sans énumérer tous les thèmes de combat et de participation à la vie publique qui sont nécessaires voire impérieux (immigration, Union européenne, délinquance, nucléaire etc…), le constat par les faits, les discours et la pratique montre bien l’ancrage profond des problèmes dans lequel nous sommes aujourd’hui. C’est la raison pour laquelle de nombreux groupes et partis en France et en Navarre sont présents et militent par tous les moyens mis à leur disposition. C’est aussi la raison pour laquelle un parti comme le Front national bénéficie de scores électoraux encore jamais obtenus depuis sa création, et devenant la première mission du gouvernement : combattre ce parti, même si pour cela, on oublie l’immigration, le chômage, la dette, et tous les problèmes auquel un gouvernement « normal » devrait s’attacher, mais que veut dire normal aujourd’hui… 
    Que faire ? est un appel à notre sens des responsabilités, à notre devoir en tant que Français patriote. Aller dans la rue, manifester, coller, tracter, écrire des pamphlets ou encore pour d’autres prendre conscience des dangers se manifestant par la réalité des circonstances présentes. Cependant, notre plus grand ennemi, à partir du moment où la prise de conscience a été admise (ce qui est un long travail parfois, et qui est malheureusement encore minoritaire), notre plus grand ennemi donc est le défaitisme. Ce dernier se manifeste souvent via des raisons diverses, mais a toujours la même résultante : oui le monde est sale, oui la société est violente et bigarrée, oui les multinationales nous font avaler du poison quotidiennement, et alors, que pouvons-nous y faire ? 
    Très bien, mais alors, devons-nous attendre d’attraper diverses tumeurs pour nous rendre compte que la malbouffe et les OGM nous détruisent biologiquement ? Devons-nous attendre que les vagues (et déferlantes) de l’immigration massive soient une banalité ? Il est trop facile de rester dans son propre confort, de conclure sur une vision pessimiste de la société et de l’homme pour ne plus avoir à se dire que quoi que l’on fasse, il est trop tard
    C’est bien cet ennemi qu’est le défaitisme, souvent ancré au plus profond de nous qu’il faut combattre, comme peut l’être la peur, et qui peut paralyser ou stopper toute réflexion militante. Il est tard, mais il n’est pas trop tard, la situation appelle à l’urgence en effet, le feu se déclare, mais l’incendie peut être éteint. 
    C’est une réflexion naïve et idéaliste dirons certains, peut-être, mais l’ambition n’est pas de tout changer au niveau national, tout au moins dans le cadre d’une vision pragmatique, pourtant la solution est là devant vos yeux : que ce soit en observant les différents groupes politiques qui militent, ou en lisant les œuvres du Comité invisible (qui eux aussi l’ont prouvé par la pratique), le plus important est la constitution d’une commune, de communes si cela est possible (et cela peut l’être au cas par cas). 
    Cela est possible parce que la vision défaitiste est accompagnée d’une réflexion surannée de la société : oui cela serait trop tard si nous vivions dans un Etat proprement constitué : mais réveillez-vous ! Nous ne sommes plus dans un Etat constitué : nous sommes bien sur les papiers en démocratie, mais comme le remarquent la plupart des juristes, il n’y a plus d’Etat de droit en France, nos frontières sont avalées par des grands blocs (financiers ou politiques), et c’est aux membres de la Cité eux-mêmes de se défendre, le pouvoir régalien réservant sa police et son armée à se protéger et non plus à protéger
    Nous vivons aujourd’hui dans ce que Bernard Wicht nomme « les nouvelles féodalités » : ce sont des groupes constitués qui sont aptes à se défendre et à se financer qui représentent les nouvelles entités politiques : multinationales, criminalité souterraine et/ou organisée, groupes de citoyens très aisés. 
    C’est à partir de ce postulat qu’il faut répondre au défaitisme : la constitution des communes par des groupes politiques constitués : que ce soit via des associations, des groupes d’intérêts, via une grande famille, ou encore (et peut-être surtout) grâce à une vision politique commune permettant de garder et sauver ce qu’il est toujours possible de sauver. 
    L’exemple typique, par trop montré par les médias (car un journaliste en 2015 aime ce qui brille et faire de la caricature, bref, c’est un enfant qui a le droit de diffuser sur l’ensemble du territoire…), ce sont les « milices » (gilets jaunes, voisin vigilant etc.). Mais il ne montre pas les villages et villes qui mettent en place le troc et le SEL (système d’échange local), l’accroissement significatif des AMAP, le développement important des monnaies locales, une vision de plus en plus survivaliste parmi la population et la constitution de groupes politiques ou leur accroissement. 
    Tout n’est pas rose aujourd’hui, mais tout n’est pas noir non plus : c’est par l’initiative, l’esprit de vie en communauté, la résilience et l’organisation que ceux qui pourront s’en sortir, ou tout au moins ne pas déchoir en tant que consommateurs dépressifs cosmopolites, s’apercevront bien qu’un combat politique peut toujours est mené dans cette France si souvent malmenée.