Jacques Bompard, maire d'Orange
Plus l’hypothèse Zemmour s’immisce dans le paysage politique de la future présidentielle, plus les sondages tentent de cerner les contours exacts de cette envie populaire. Au risque de la discréditer ? Nous ne pensons pas. Au contraire, elle s’enracine. De parution en parution, Eric Zemmour continue de grimper sensiblement. Jusqu’à atteindre des scores à deux chiffres que beaucoup de candidats en lice ou en embuscade attendent et espèrent.
En février, il est crédité de 13% d’intentions de vote, tandis qu’un mois plus tard, le voici déjà à 17%. Certes, concernant ce dernier résultat, il est légitime de s’interroger sur la fiabilité des données puisque le contexte testé est totalement biaisé : en l’occurrence, l’absence de Marine Le Pen et de Nicolas Dupont-Aignan sur la ligne de départ. Le politologue Jérôme Sainte-Marie déplore longuement dans un entretien ce cas d’école si éloigné de la réalité.