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élections - Page 224

  • RIP pour le RIC ?

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    Georges Feltin-Tracol

    Sociologues, analystes de l’opinion et politologues se réjouissent de cette fin d’année : les « Gilets jaunes » leur fournissent de longues heures d’études supplémentaires. Hétérogène tant par sa composition sociale que par sa structuration par âge, le sexe et les origines géographiques, ce mouvement inédit de contestation politico-sociale valide l’avertissement sur la « fracture sociale » énoncée en 1994 – 1995 par Marcel Gauchet dans une note devenue célèbre de la Fondation Saint-Simon.

    Outre l’hostilité à la hausse de la taxe carbone, à l’augmentation des carburants, à la multiplication répressive des radars routiers et au refus de la cherté de la vie courante, les « Gilets jaunes », quasi unanimes, réclament le RIC, le référendum d’initiative citoyenne. Une consultation serait organisée à partir du dépôt d’un nombre précis de signatures de citoyens selon le principe du voisin suisse. Loin de souhaiter un quelconque pouvoir autoritaire charismatique, les « Gilets jaunes » veulent l’extension du domaine démocratique à leur quotidien. Ainsi se rapprochent-ils d’une formation, transalpine celle-là, dont la couleur emblématique est aussi le jaune, le Mouvement Cinq Étoiles.

    Il est ironique d’entendre les « Gilets jaunes » réclamer plus de démocratie directe quand un mois avant le début de leur action disparaissait, le 10 octobre dernier, Yvan Blot. Haut-fonctionnaire en retraite, collaborateur aux premiers numéros de Nouvelle École, co-fondateur du Club de l’Horloge et ancien élu du RPR chiraquien et du FN de Jean-Marie Le Pen avant de rallier les Républicains, cet essayiste se passionnait pour les modes de démocratie participative au point d’en devenir un spécialiste éminent. Il n’hésitait pas à assister aux assemblées populaires cantonales dans les Alpes suisses et observait l’emploi du référendum en Allemagne à l’échelle des communes et des Länder, en Italie et aux États-Unis, en particulier en Californie. Par-delà un abord assez froid et distant, il aurait pu donner son point de vue pertinent aux « Gilets jaunes ». Vedette sur Internet depuis un excellent examen du Traité constitutionnel européen en 2005, Étienne Chouard soutient lui aussi le recours référendaire comme facteur de redynamisation de la démocratie et de réaffirmation de l’implication politique des citoyens. On retrouve chez les « Gilets jaunes » une aspiration démocratique radicale très similaire aux discussions un temps exprimées par le phénomène – urbain et bo-bo – « Nuit Debout ».

    Il faut reconnaître que le référendum d’initiative populaire (RIP) ne représente pas la panacée. Dans le cadre actuel d’institutions biaisées, l’exécutif, les tribunaux, les médiats et le Conseil constitutionnel en limiteraient la pratique. Le RIP peut même parfois desservir le bien commun. L’interdiction référendaire des minarets en Suisse en 2009 masque d’autres consultations plus ou moins récentes qui ligotent la souveraineté helvétique dans les mailles des traités internationaux ou entérinent des lois liberticides.

    Certains « Gilets jaunes » l’ont compris puisqu’ils ajoutent en outre la révocation permanente des élus. Inscrite dans la constitution bolivarienne du Venezuela de feu Hugo Chavez et proposée par La France insoumise, cette procédure existe depuis longtemps en Californie. On oublie que si l’acteur Arnold Schwarzenegger fut pendant sept années gouverneur républicain de cet État, il le dut en 2003 à une pétition révocatoire qui destitua par un vote populaire le gouverneur démocrate Gray Davis et désigna à la majorité relative son successeur pour achever le mandat en cours.

    Le référendum d’initiative populaire (ou citoyenne) et la révocation des élus compléteraient la proposition législative d’initiative populaire, la fin des subventions publiques aux partis politiques, aux syndicats et aux associations mémorielles tronquées ainsi que le tirage au sort d’une partie non négligeable des assemblées locales. Ces mesures pourraient dans un premier temps ne concerner que le cadre local, ce qui renforcerait le localisme. Il va de soi que ces innovations institutionnelles ne régleront pas la crise profonde de la « démocratie » occidentale, car sa résolution ne peut passer que par une remise en question intérieure des préoccupations souvent matérialistes de chacun d’entre nous.

    Bonjour chez vous et à l’année prochaine !

    • « Chronique hebdomadaire du Village planétaire », n°106, mise en ligne sur TV Libertés, le 31 décembre 2018.

    http://synthesenationale.hautetfort.com/archive/2019/01/08/rip-pour-le-ric-6119142.html

  • Le grand débat ? Et si c’était trop tard ?

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    Il n’a pas encore commencé que les sondages déjà nous plombent : le grand débat, c’est foutu ! Personne n’y croit plus !

    Je me méfie terriblement des sondages auxquels on fait dire ce que l’on veut bien. Chacun le sait, les sondages, c’est exactement comme les référendums : tout dépend de la façon dont on pose la question. J’ai eu la faiblesse de répondre, un jour, à un raseur de Médiamétrie qui m’interrogeait sur mes lectures et mes émissions préférées. Le croirez-vous ? Rien de ce que j’aime et qui m’intéresse ne figurait dans son questionnaire. Et il avait, m’assurait-il, « interdiction d’en sortir » !

    Qu’importe, on prépare le grand débat qui devrait faire rendre les ronds-points à la circulation et rentrer les gilets jaunes à la maison. Chantal Jouanno, l’ex-ministre de Nicolas Sarkozy, a été affectée à la tâche. Présidente de la Commission nationale du débat public (CNDP), elle confiait, dimanche, au JDD, les modalités d’organisation de son nouveau job. Et le coût de la plaisanterie…

    « Pour l’instant, nous avons une enveloppe de 4 millions d’euros pour la mise en place du dispositif », dit-elle, reconnaissant qu’il est bien « difficile de chiffrer un débat d’une telle ampleur ». Avec cette certitude, toutefois : « Il sera ressenti comme une opération coûteuse si on ne fait rien des résultats. » Monsieur de Lapalisse n’aurait pas dit mieux.

    Donc, des réunions d’initiative locale feront remonter les résultats vers une plate-forme numérique et « plein d’outils pour éviter que quelqu’un ne récupère le débat ». Bien sûr, « il y aura forcément des réunions ou des initiatives partisanes, mais la méthode retenue nous protège. La consultation passe en effet par cinq ou six canaux différents », dit-elle. C’est « ce pluralisme [qui] rendra impossible le noyautage de l’ensemble ». Acceptons-en l’augure…

    Toutefois, quand on voit ce qu’on voit et qu’on entend ce qu’on entend, comme aurait dit Coluche, notamment dans les nouveaux bars à saucisses des ronds-points, on peut se sentir inquiet. Je sais bien que je vais encore fâcher les « giletjaunolâtres », mais force est de constater que c’est, dans ma région, la foire aux slogans débiles et la surenchère dans l’appel au meurtre !

    D’où la question qui figure en haut de cette page : et si c’était trop tard ?

    Car, à l’évidence, il y a des tas de gens qui n’ont aucune envie de débattre. Pas l’habitude, déjà. Pas les mots, sans doute. Pas d’idées précises, pour finir. Ils veulent « que ça change », un point, c’est tout. Comment ? Pour faire quoi ? Pour mettre qui ou quoi à la place ?

    Les thèmes officiellement retenus pour articuler les débats sont : la transition écologique, la fiscalité et les dépenses publiques, la démocratie et la citoyenneté (dont l’immigration), l’organisation de l’État et des services publics. Mais, assure Chantal Jouanno, « vous êtes libres d’ajouter autre chose parce que ces quatre thèmes ne sont pas exclusifs ». À condition, toutefois, là encore, que cela ne vienne pas « détricoter » les mesures prises par le gouvernement depuis son arrivée. Ce qu’on appelle une question fermée, en somme…

    Pour beaucoup, la revendication est simple. Pas besoin de tergiverser, elle s’écrit en deux mots : « Des sous ! » Par n’importe quel moyen. C’est basique. Concis.

    Cette frange-là (si minime soit-elle) est radicale. Elle est influençable, manipulable, ce qui la rend dangereuse et, surtout, inaccessible à la réflexion. C’est elle qui appelle au meurtre des élus ou de la police, elle qui les prend pour cible.

    La députée LREM de Vendée, Patricia Gallerneau, a été emmurée avec sa famille dans la nuit de samedi à dimanche. Celle de l’Aude, Mireille Robert, a vu débarquer sur son terrain « quarante hommes casqués et cagoulés ». D’autres ont reçu des menaces de mort par courrier…

    Pensez-vous que cette frange radicale s’accommodera d’un débat ?

    Marie Delarue

    http://www.bvoltaire.fr/le-grand-debat-et-si-cetait-trop-tard/

  • S’appuyer sur les classes moyennes et populaires

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    Les Français des classes moyennes et populaires qui ont été ignorés et pénalisés par le Système se trouvent aujourd’hui idéologiquement proches de la droite nouvelle. Celle-ci devrait donc, selon Ligne droite, prendre en compte et défendre cette fraction de la population et se fixer comme objectif stratégique d’en faire sa base électorale, une base qui, avec du travail et du temps, pourrait redevenir majoritaire.

    Les classes moyennes et populaires, proches de la droite nouvelle

    Les classes moyennes et une partie des classes populaires ont en effet vocation à occuper une place prépondérante dans la stratégie de la droite nouvelle. Composées essentiellement de Français de souche pour la plupart enracinés dans leur région, les classes moyennes représentent la fraction de la population qui incarne le mieux le peuple français et qui adhère le moins aux poncifs véhiculés par la pensée unique.

    Hostiles au processus d’immigration, inquiètes de la dégradation du système d’enseignement, elles sont très préoccupées de leur sécurité. Et, si elles sont matraquées par les médias et semblent se soumettre au politiquement correct, elles demeurent cependant profondément attachées à la France. De même, malgré la propagande du Système, elles éprouvent une réticence marquée à l’encontre des initiatives de déconstruction sociétale voulues par l’oligarchie. Aussi, cette catégorie de la population est-elle spontanément très proche de la droite nouvelle tant sur la question de l’identité que sur celle des valeurs.

    Sur le plan économique, les classes moyennes et populaires sont en grande partie composées d’acteurs économiques autonomes. On y trouve beaucoup d’artisans, de commerçants, d’agriculteurs, de patrons de PME et de membres des professions libérales. De ce fait, elles se trouvent là encore en osmose avec la droite nouvelle et son projet économique qui propose une diminution des charges, des impôts et de la réglementation à l’intérieur d’un marché protégé de la concurrence sauvage venue d’au-delà des océans.

    Les classes moyennes, une force électorale en déshérence

    Cette proximité idéologique des classes moyennes vis-à-vis de la droite nouvelle pourrait facilement se transformer en proximité politique. Les Français issus de cette fraction de la population ne sont en effet plus acquis à aucune famille politique. Ils sont donc prêts à se tourner vers de nouvelles perspectives, à condition qu’elles soient en rupture avec le Système. Car les Français des classes moyennes sont de plus en plus réticents à l’égard de l’oligarchie, à qui ils reprochent de les avoir délaissés, ignorés et marginalisés. Et, de fait, les classes moyennes ont toutes les raisons de se sentir les mal-aimées du Système.

    Les classes moyennes, de plus en plus hostiles au Système

    Elles ont en effet été la cible principale des augmentations répétitives d’impôts et de cotisations sociales décidées par les gouvernements successifs du Système. Des augmentations qu’elles ont été les seules à assumer, puisque les contribuables les plus modestes en étaient progressivement exonérés et que les Français de l’oligarchie et des classes supérieures pouvaient s’exiler fiscalement ou accéder à des dispositifs permettant de réduire leur impôt. De même, les classes moyennes, mais aussi une partie des classes populaires, ont été peu à peu écartées de nombreuses prestations sociales placées sous condition de ressources ou accordées en priorité aux familles immigrées en raison de leur grand nombre d’enfants et de leur faible taux d’activité.

    Ce sentiment de marginalisation est d’autant plus fort que les classes moyennes et populaires sont souvent implantées géographiquement dans les zones délaissées par le Système. La priorité des crédits et des programmes gouvernementaux va en effet aux métropoles, là où réside l’oligarchie mais aussi là où sont installées les populations immigrées. En revanche, les petites villes, la province profonde et les zones rurales, qui sont autant de lieux d’implantation privilégiés des classes moyennes et populaires, sont abandonnées par les pouvoirs publics. Les activités économiques y vont en déclinant, les services publics y sont de moins en moins présents et aucune perspective d’avenir ne s’y dessine clairement en dehors de la stagnation et du chômage.

    Les classes moyennes, une force à conquérir pour la droite nouvelle

    Aussi, les classes moyennes et populaires sont-elles légitimes dans leur volonté de se défaire d’un Système qui ne les reconnaît pas et qui les maltraite. Autant de raisons pour se rapprocher de la droite nouvelle qui se présente quant à elle comme une alternative au Système et qui de surcroît défend des positions conformes à leurs aspirations.

    La droite nouvelle doit se tourner avec attention vers les classes moyennes et populaires. Elle se doit de les comprendre, de les représenter et de leur offrir des perspectives d’avenir. Cette synergie entre la droite nouvelle et les classes moyennes devrait être d’autant plus féconde que ces dernières sont nombreuses et représentent encore une majorité dans notre pays. Une majorité aujourd’hui silencieuse mais qui pourrait s’exprimer avec une grande force si elle se rassemblait politiquement autour d’un mouvement qui lui redonne l’espoir.

    Pour accomplir son projet, la droite nouvelle doit dès lors adopter comme ligne stratégique prioritaire de s’appuyer sur les classes moyennes et populaires.

    https://lignedroite.club/sappuyer-sur-les-classes-moyennes-et-populaires/

  • Alain Juppé prêt à rejoindre Emmanuel Macron. Ou à le remplacer ?

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    Le départ d’Alain Juppé de LR était attendu. Après sa défaite à la primaire face à Fillon en 2016, après l’élection de Wauquiez et la nomination de son poulain Édouard Philippe à Matignon, la messe avait été dite et redite : ce qu’il reste de LR se situe nettement à droite et Alain Juppé au centre.

    Du reste, ce départ correspond au calcul d’Emmanuel Macron qui, dans la recomposition politique qu’il souhaite pour les européennes, voulait attirer cette ultime frange de leaders de droite europhiles. C’était le plan arrêté lors du déjeuner du 24 octobre lors duquel Emmanuel Macron avait reçu Alain Juppé en tête-à-tête à l’Élysée.

    Mais voilà, tous ces châteaux en Espagne – ou en Aquitaine, où le Président devait d’ailleurs faire un déplacement officiel en ce mois de janvier pour concrétiser cette entente -, c’était avant. Avant que le Président ne trébuche et que la cruche se casse. Les cailloux coupables sont connus : Benalla, qui n’arrive pas à quitter la chaussure du Président, mais surtout les gilets jaunes, qui ne veulent pas libérer le chemin de notre Perrette présidentielle.

    Avec un Président affaibli et dont l’impopularité record frise la détestation au point que ses déplacements en province sont limités, le scénario d’une liste soutenue par les deux têtes d’affiche Macron et Juppé n’est plus tout à fait le même. Surtout sur une ligne opposant les progressistes aux populistes. Le succès est loin d’être garanti. Les sondages le disent.

    Mais alors, pourquoi Alain Juppé déroule-t-il le scénario comme si de rien n’était ? N’aurait-il pas vu l’état du pays et du Président ? Il y a peu de chances, puisque l’un des points les plus chauds des gilets jaunes en province, samedi après samedi, se situe précisément à Bordeaux, sur la place Pey-Berland, sous ses fenêtres.

    Dans cette situation de crise grave d’où personne ne sait vraiment comment sortir, et où la personne du Président est devenue un point de crispation, une démission d’Emmanuel Macron dans les mois qui viennent, selon la tournure des événements, n’est pas à exclure. Le pays déboussolé chercherait une solution pour faire oublier les erreurs de ce trop jeune Président dont l’arrogance aura mis le feu.

    Après la fable du « nouveau monde » agité de Macron – qui n’était qu’un remake de l’ancien –, l’ancien reprendra ses droits, mais avec des anciens. Alain Juppé sera tout désigné. S’il quitte aujourd’hui LR, ce n’est peut-être pas seulement pour rejoindre Macron, mais pour le remplacer. Et les compliments qu’il a faits au Président pour ses vœux seront un atout. Il serait, effectivement, le mieux placé pour le convaincre poliment, le moment venu, de quitter l’Élysée. Et, ainsi, obtenir le soutien de son parti pour le remplacer, sur une ligne d’apaisement et d’union nationale qu’Emmanuel Macron ne peut plus incarner.

    Un autre signe du retour des grands anciens ou des vieux sages, et de leur inquiétude quant à la tournure que prend la situation ? L’interview publiée, il y a trois jours, par Le Monde d’Hubert Védrine, ancien ministre des Affaires étrangères sous Jospin et Chirac, ancien secrétaire général de l’Élysée sous Mitterrand. Même âge que Juppé. Même profil. Une interview où, à côté de satisfecit obligés au nouveau Président, il dénonce la ligne qu’il a choisie pour les européennes (et qui est, aussi, celle qu’il adopte contre les gilets jaunes) :

    « Il n’y aura pas, aux prochaines élections européennes de mai 2019, un affrontement binaire entre populistes et progressistes, c’est plus compliqué et, de toute façon, il faut voir au-delà de cette échéance. La demande des peuples européens d’un meilleur contrôle des flux migratoires, qui n’est pas la fermeture, doit être entendue. Aucun peuple européen n’est favorable à l’immigration massive, et on ne fera pas disparaître le sujet en les accusant de xénophobie. »

    « Voir au-delà de cette échéance » et du quinquennat plombé d’Emmanuel Macron : c’est ce que font un Juppé et un Védrine. Ça tombe bien, les Français aussi.

    Frédéric Sirgant

    http://www.bvoltaire.fr/alain-juppe-pret-a-rejoindre-emmanuel-macron-ou-a-le-remplacer/

  • Hidalgo en embuscade. N'est-ce qu'un cauchemar ?

    6a00d8341c715453ef022ad3cb73c4200b-320wi.jpgSonge dit mensonge, à ce qu'il paraît. Au lecteur d'en juger.

    On ne devrait jamais céder à la tentation. La pile s'étalait mollement dans le bac du kiosquier. Il suffisait de le saisir et d'en verser le prix, certes de plus en plus élevé, mais encore accessible. Et hop ! un exemplaire tout neuf du quotidien Le Monde a fait de nouveau irruption hier soir à la maison.

    Et le cauchemar a commencé.

    Le journal nous apprend en effet que la maire de Paris a entrepris "de se réconcilier avec de nombreux responsables et réactive ses réseaux pour préparer le scrutin de 2020"[1]. Parmi les contacts figurent bon nombre d'insupportables faux économistes et marxistes de salons, tous les Thomas Porcher, tous les Raphaël Glucksmann.

    On disait autrefois du parlement de Westminster qu'il pouvait tout décider sauf de transformer un homme en femme. Et comme on n'arrête pas le progrès nous savons aujourd'hui cette restriction périmée. En démocratie par conséquent tout peut se produire, sans se soucier du vraisemblable.

    Réélue en 2020 à la tête de la plus grosse municipalité de l'Hexagone, la mégère devenait la fédératrice des gauches. Agissant dès lors en vue de l'élection présidentielle de 2022, pas besoin de se demander comment elle récupérerait les délires revendicatifs légitimés dans ses récents discours par le chef de l'État lui-même.

    Jusqu'à ces derniers temps une réélection d'Anne Hidalgo, la Catastrophique, semblait inimaginable. Or, son retour en grâce est devenu possible.

    Car cette reine de la division unifie méthodiquement son camp.

    Et en face, et il ne s'agit pas d'un rêve, le bloc de l'opposition municipale se fissure, comme trop souvent à droite. Les petits arrivistes se bousculent au portillon pour obtenir le blanc-seing, le soutien peut-être même l'adoubement du Maître de l'Hexagone et des Horloges.

    Et, donc, pour la troisième fois en 20 ans, après la pauvre Panafieu et l'insupportable Kosciusko-Morizet, on décide à l'Élysée.

    Nos grands habiles misaient depuis des mois sur un scénario repérable à des kilomètres. La mairesse, comme on appelait naguère les occupantes féminines d'un hôtel de ville, allait nécessairement déguerpir. Honteuse, ridicule, démonétisée, elle partirait bien gentiment. L'opposant désigné pour la remplacer ne pouvait que gagner.

    En toute justice, d'ailleurs, les dossiers lamentables de la gestion Hidalgo ne mériteraient qu'une seule conclusion : dehors les incapables, dehors les démagogues, dehors les irresponsables. Faut-il rappeler ici toutes les gifles accumulées… entre les Velib, les Autolib … et cette voie sur berges, certes charmante livrée à la promenade piétonnière, mais fermée sans aucune étude sérieuse d'impact, ce qui ne fit que déplacer la pollution et multiplier les encombrements… sans parler la saleté grandissante de nos rues… des campements illégaux… de la mendicité envahissante des faux réfugiés…

    Tout cela n'a cependant pas grand-chose à voir avec les joutes électorales réelles. Dans un débat dégradé par l'omniprésence de la communication, personne ne prendra au sérieux les vrais chiffres, personne ne se préoccupera des bilans financiers désastreux.

    L'exaspération des automobilistes, dites-vous ? mais elle ne concerne jamais que 37 % des ménages susceptibles de voter à Paris. Mauvais clivage par conséquent : les artisans, les chauffeurs de taxi, les commerçants, tous ceux que la préférence pour la trottinette exaspère, votent dans les communes de la petite couronne.

    À gauche, Hidalgo avait joué son rôle et semé sa pagaille au gré de plusieurs années de Commedia dell'Arte, de cancans, de dénigrements. Elle s'était opposée si violemment à son vieil ami Monsieur Patate alias François Hollande, que celui-ci avait pu déclarer : "Je suis sidéré par sa violence et sa bêtise"[2]La voici réconciliée avec ce personnage inconsistant mais dont la popularité se regonfle. La voilà qui fait même des risettes à Ségolène Royal. Au sein du sérail socialiste, elle fait figure d'unificatrice. Sa politique en faveur de la bicyclette lui vaut les soutiens les moins avouables. Elle rallie les bobos et les cocos. L’État surendetté ne viendra sûrement pas lui demander véritablement des comptes de sa gestion, ceux d'une passoire financière.[3]

    Monstrueusement maladroite dans son action quotidienne elle nous rappelle la vieille remarque d'Anatole France : "la république ne sait pas gouverner mais elle sait se défendre".

    Dites-moi qu'il ne s'agit que d'un cauchemar. Dites-moi qu'il fait se réveiller, et réveiller le pays.

    JG Malliarakis  

    Apostilles

    [1] cf. article "Avant la bataille de Paris, Anne Hidalgo cherche la paix des braves"
    [2] cf. Le Canard enchaîné du 18 janvier 2017, en réponse à un entretien d'Anne Hidalgo publié par Le Monde le 12 janvier.
    [3] cf. article 15 de la Déclaration des Droits de l'Homme et des Citoyens de 1789 : "La Société a le droit de demander compte à tout Agent public de son administration."

    https://www.insolent.fr/

  • SPÉCIAL ESPAGNE : MANUEL VALLS AU SEIN D’UNE COALITION DES DROITES

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    Franck Buleux Metainfos cliquez là

    En Andalousie, pour la première fois depuis l’après-franquisme, une coalition de droite dirige la grande région autonome espagnole.

    En effet, bien qu’arrivé en tête des voix, le Parti socialiste ouvrier espagnol (PSOE) d’Andalousie au pouvoir depuis 1976 connait un fort recul, tandis que Ciudadanos, parti de centre droit dont fait partie Manuel Valls, connait une forte hausse. Le scrutin est cependant surtout remarqué dans le pays et à l’étranger par la percée du parti Vox, qui fait son entrée au parlement andalou et devient ainsi le premier parti de droite nationale espagnole à obtenir des sièges dans un parlement régional depuis la transition démocratique. Un coup de tonnerre… L’Espagne faisait souvent figure d’exception en matière de percée des droites populistes ou/et identitaires.

    Avec respectivement 21 %, 18 % et 11 %, la droite traditionnelle, le Parti populaire (PP) espagnol, en baisse, le centre droit et la droite nationale sont majoritaires en voix comme en sièges, le mode de scrutin étant proportionnel de l’autre côté des Pyrénées, favorisant ainsi le respect du suffrage universel direct et l’union de mouvements.

    Toutefois, un problème semble venir de France… Même si celle-ci fait figure de pays précurseur en matière d’union des droites, puisque dès 1983, une coalition RPR-UDF-FN ravissait la ville de Dreux à la gauche, les élites françaises semblent totalement hermétiques à la démocratie, lorsque celle-ci envoie des élus à droite de la droite.

    Or, Vox est un parti fondé en 2013 par des déçus des pratiques du Parti populaire, la droite « classique » espagnole. Vox défend la royauté espagnole, l’unité du pays, la famille et souhaite le rattachement de Gibraltar, actuellement sous contrôle britannique. Enfin, Vox plaide pour la fermeture des mosquées fondamentalistes ainsi que l’arrestation et l’expulsion des imams extrémistes, ce qui doit effectivement le rendre extrémiste aux yeux des bien-pensants hexagonaux.

    Et le problème est là… Le candidat à la mairie de Barcelone pour le parti de centre droit, Ciudadanos, membre de la coalition des droites andalouses, est l’ancien Premier ministre français, ancien député-maire d’Évry, Manuel Valls.

    L’élection du gouvernement andalou incluant les trois partis de droite, il est donc juste de dire que Manuel Valls fait partie d’un mouvement qui s’unit, au moins régionalement, à l’extrême-droite espagnole. En attendant les élections nationales où cette coalition pourrait faire chuter le Premier ministre socialiste ?

    Soyez rassurés, Manuel Valls, membre du centre droit espagnol, a vigoureusement dénoncé l’union des droites andalouses. Mais il reste membre du parti de centre droit. En France aussi, nous avons connu des élus de droite qui condamnaient les alliances avec le FN, tout en restant dans leur parti.

    Déjà mal placé dans les sondages pour conquérir Barcelone face à la gauche radicale et indépendantiste catalane, Manuel Valls aura besoin de toutes les voix de droite pour l’emporter.

    Alors, Manuel Valls est déjà confronté à un dilemme : ravir Barcelone en s’alliant avec toutes les droites ou… revenir en France ?

    Ultime solution, si un pays n’importe où dans le monde ne subit pas la poussée de la droite populiste, il se pourrait que le binational Manuel Valls soit intéressé par une troisième nationalité.

    Un Manuel au Brésil aurait fait bonne figure, selon la théorie des prénoms, chère à Éric Zemmour mais vous n’y pensez pas…

    http://synthesenationale.hautetfort.com/

  • L’abrogation de la loi Taubira caracole en tête

    Ce matin, l’abrogation de la loi Taubira figurait largement en tête des propositions les plus soutenues sur la plateforme de consultation de l’inénarrable CESE.

    Pour ceux qui ne l’ont pas fait, allez vite la soutenir ici, pour assurer que cette proposition finisse en tête ce soir (fin de la consultation à minuit).

    J’en profite pour vous signaler quelques autres propositions:

    https://www.lesalonbeige.fr/labrogation-de-la-loi-taubira-caracole-en-tete/

  • Une année de tempêtes

    6a00d8341c715453ef022ad384fc8d200c-320wi.jpgOn voudrait toujours, et on doit en effet, souhaiter grâce, bonheur et santé à nos proches en cette fête d'éternel retour.

    Votre chroniqueur l'exprime ici, bien sincèrement. Joyeusement.

    Surtout, il faudra que chacun d'entre nous tienne bon. Car l'année 2019 s'annonce sous des auspices très difficiles. Le 31 décembre, sur les petits écrans, un médiocre comédien hors-sol, ânonnant sur son prompteur, est venu formuler les vœux poussifs de l'administration. Ainsi lus à l'antenne ils ne semblent avoir séduit que M. Juppé. Triste sire. Mauvais augure.

    Si l'on s'en tient aux dernières nouvelles de la France, son gouvernement subit une relance non plus de l'affaire, mais de la question Benalla. Aux caprices de cet énigmatique personnage, qui se rend en Afrique représenter des intérêts turcs, sous couvert d'un passeport diplomatique parisien, elle rejaillit sur tout le personnel de l'Élysée. Elle éclabousse en effet, au-delà de la réputation du maître de l'Hexagone, son cercle de pouvoir, autant que son parti, ridiculement appelé République en Marche. L'ensemble se trouve entraîné dans un même discrédit.

    L'amateurisme de tels réseaux inclinerait presque à faire regretter le temps des Enfants de la Veuve, sous la troisième république triomphante, ou celui des Barbouzes engagés dans la lutte anti-OAS par la cinquième naissante. Au moins ces clans et ces bandes, envahissant en leur temps la marche de l'État, indiscutablement oppresseurs, et auxquels on se gardera de tresser des couronnes, servaient une idée : l'anticléricalisme pour les uns, la fidélité au général De Gaulle pour les autres. Aujourd'hui, pas la moindre trace d'un tel esprit, même négatif.

    Nous cheminons ainsi, brinquebalants, bercés par les refrains d'une technocratie molle et invertébrée.

    Nous nous sentons tributaires de mesures dont personne, pas même les bureaux rédacteurs de Bercy, ne comprend le sens général. Et cela fait que le bon peuple ressent, quant à lui, en dépit d'indices trafiqués, combien l'on rogne son niveau de vie. D'année en année, d'augmentations des prix monopolistes en alourdissements de taxes et prélèvements divers, sans que les rémunérations soumises à concurrence ne correspondent, les classes moyennes et toute la nation se paupérisent.

    Passant des quarantièmes rugissants aux cinquantièmes hurlants, voguant vers de dangereux récifs, cette morose embarcation tangue.

    Or, de prévisibles tempêtes, s'annoncent en Europe et dans le Monde.

    Près de deux ans après le référendum britannique de juin 2016 supposé nous conduire au Brexit, moins de 100 jours nous séparent d'une échéance de sortie. Mais personne ne sait encore comment l'Europe en retrouvera son équilibre. Certes on peut lire dans certains journaux des relations de satisfactions, y compris pour les vautours de la spéculation immobilière : Paris récupérerait les miettes de Londres, les places financières se déplaceraient, etc.

    En 1971, lors du référendum d'adhésion voulu par Georges Pompidou, l'auteur de ces lignes se souvient d'avoir été impressionné par un avertissement péremptoire lancé Philippe de Saint-Robert sur le thème "quiconque porte en lui la Grande Europe de Shakespeare et de Dostoïevski ne peut que rejeter la Petite Europe des marchands de bretelles". Moyennant quoi, il s'agissait de voter Non.

    Plus question désormais ni de Shakespeare encore moins de Dostoïevski. Les peuples de Molière, Goethe, Érasme ou Dante Alighieri n'y ont rien gagné.

    Autre argument, qui s'est confirmé : si la langue anglaise entre dans les institutions européennes, la langue française en sortira, bien que le traité signé à Rome en 1956 l'eût établie lingua franca commune au vieux continent. Et c'est bien ce qui s'est produit de manière aussi irréversible qu'un phénomène historique peut s'inscrire dans la durée. On voit mal aujourd'hui notre Petit Macron redresser ce courant.

    Doit-on dès lors se féliciter d'entendre un Donald Trump ne plus vouloir jouer le rôle de gendarme du monde, tout en imposant lourdement, plus que jamais, les oukases de sa jurisprudence ? Si cela pouvait réveiller nos peuples, si le sentiment d'un retour à l'époque de Yalta pouvait les inciter à se rapprocher et tendre leurs efforts, on ne manquerait pas d'y souscrire.

    N'investissons pas trop d'illusions dans l'échéance de l'élection européenne du millésime 2019 : les États se préparent à en nier l'expression des volontés populaires, qui leur déplaisent d'avance. Sur ce terrain-là on peut faire confiance à leurs méthodes de censure et à leurs convergences.

    Face à une Chine de plus en plus ouvertement arrogante et impérialiste, face à un islamisme dont le danger ne se limite pas à ses crimes terroristes, face à des vagues migratoires incontrôlées, unis nous pouvons faire face. Divisés, nous nous condamnons nous-mêmes.

    Si l'on doit formuler des vœux, exprimons donc ici celui d'un redressement fédérateur de nos peuples.

    JG Malliarakis 

    https://www.insolent.fr/2019/01/une-annee-de-tempetes.html

  • Têtes à Clash n°40 – Gilets Jaunes : une liste aux Européennes, LA bonne idée ?

    Franck Tanguy reçoit Gérard Delépine, Yves Christen, Philippe Chevrier et François Bert. Ils débattent de l’éventuelle liste des Gilets Jaunes aux élections européennes, du référendum d’initiative citoyenne, du phénomène des GJ comme nouvelle agora et des abus des laboratoires pharmaceutiques.

    https://www.tvlibertes.com/gilets-jaunes-une-liste-aux-europeennes-la-bonne-idee

  • 2019, la reconquête polititique qui s’annnonce

    caspar-david-friedrich-bis1.pngJupiter rend fou ceux qu’il veut perdre dit l’adage, et quand Jupiter lui-même est gagné par l‘ubris et la  déraison… «La veille de l’acte 7des gilets jaunes, rapportait europe 1, Emmanuel et Brigitte Macron ont été aperçus en vacances à Saint-Tropez (commune proche de la résidence présidentielle du fort de Brégençon, NDLR). » Sur cette antenne, dimanche dernier, Florian Silnicki, spécialiste de la communication politique (cofondateur de l’agence La French’com) faisait part de sa sidération: « il n’y avait pas pire destination. Choisir la ville du bling-bling, du luxe, des yachts… C’est vraiment une erreur de communication politique importante (…). Cette destination ne peut pas donner de lui l’image d’un président connecté aux réalités sociales du terrain. On peut se demander ce que fait sa garde rapprochée, ses conseils, ses communicants. Que personne ne l’ait averti qu’en se déplaçant à Saint-Tropez, il allait commettre un nouvel impair irréparable susceptible de plomber un peu plus son image, déjà fortement dégradée dans l’opinion c’est une mise en danger délibérée de l’image présidentielle à un moment où on s’en serait bien passé du côté de l’Élysée. » Le rôle de Père de la Nation a été cependant endossé par M. Macron le 31 décembre pour la traditionnelle allocution présidentielle de voeux aux Français,  sans convaincre apparemment grand monde, hormis Alain Juppé, BHL, et les godillots de LREM.  Debout entre un tableau tricolore frappé du mot de fraternité et notre drapeau national, Emmanuel Macron, on est jamais mieux servi que par soi-même,  s’est livré à un long plaidoyer pro domo.  Il a exalté les réformes engagées depuis 18 mois…pourtant,  comme le résume un article de Jean-François Guélain sur RT, implacable dans sa froide lucidité factuelle,  «l’économie française conclut la première année pleine du mandat d’Emmanuel Macron par un atterrissage d’urgence.»

    Le rituel est bien rodé, il ne saurait y avoir d’allocution macronienne sans mise en garde contre les lépreux. Ce fut donc le cas lundi soir, avec le couplet obligatoire contre «les démagogies», «les «extrémistes», «les obscurantistes», les partis alertant de la submersion migratoire. A cette aune,  les gilets jaunes ont été également hitlérisés, fascisés. Toute honte bue, M.   Macron  a dénoncé «les porte-voix d’une foule haineuse», assuré  avoir «vu des choses impensables et inacceptables au prétexte de parler au nom du peuple» ,  des manifestants  « s’en prenant aux élus, aux juifs, aux homosexuels, aux journalistes, aux policiers.»  Référence est faite certainement à une poignée de quenelles entraperçue sur certains rond-points, sur le parvis du Sacré-Coeur;  geste paillard (et chanson gauloise) popularisé en son temps  par certains opposants au duo Hollande-Valls,  geste parfois déplacé selon les circonstances sans doute, mais surtout décrété par la Licra, ses amis et ses relais comme étant un salut nazi inversé (???). Et  au témoignage d’un journaliste de 20 minutes qui aurait entendu un soir  trois gilets jaunes alcoolisés tenir des propos condamnables/outranciers à une dame dans le métro. Cerise sur ce gâteau indigeste,  on nous ressort même de vieilles photos de quenelles Au train bleu pour alimenter la machine. Pathétique…

    C’est un peu mince pour tenter de disqualifier, diaboliser une mobilisation citoyenne qui a toujours le soutien d’une très large majorité de Français, mais faute de mieux ou de pire, le régime fait avec ce qu’il a sous la main…  Un gilet jaune, électeur mariniste,  artisan dans le département du  Rhône et lui même de confession/culture juive nous le confiait:  «les médias, les associations pseudo antiracistes, les politiques nous prennent vraiment  pour des c…!  Ils voudraient mettre de l’huile sur le feu, susciter de l’antisémitisme là où il n’existe pas qu’ils ne s’y prendraient pas autrement. Et ce sont les mêmes qui nous disent surtout pas d’amalgame! pas d’amalgame!quand des violences, des meurtres, des viols, des attentats sont commis par des immigrés ou des fils d’immigrés…»

    Lundi soir, le président de la République a également confié sa foi en l’avenir. Celui ouvert par «l’Intelligence Artificielle» (IA), qui change notre manière de «nous soigner» de «nous déplacer,« de produire.» Fort bien, mais il eut été loisible de l’évoquer avec plus de recul, en la mettant en perspective  au regard de ses potentiels dangers et dérives transhumanistes analysés par l’intellectuel Hervé Juvin ou encore évoqué par Bruno Gollnisch au sein du parlement européen. Question en tout cas cruciale, objet également des réflexions du mathématicien et philosophe Olivier Rey, auteur de Leurre et malheur du transhumanisme. Invité le 3 octobre dernier de l’émission conversation du Figaro, ce dernier faisait  part de ses craintes d’un « transhumanisme (qui) conduit inévitablement au posthumanisme » lequel «engendrera la domination de certains hommes sur beaucoup d’autres. » Il faisait aussi aussi  état (voir l’article de fond d‘Agoravox) de l’étude scientifique publiée en juillet 2017 par une équipe de psychiatres dans le journal Proceedings of the National Academy of Sciences, au sujet de l‘oxytocine, une hormone que l’on ferait inhaler, disait-il,  «pour rendre les populations caucasiennes (européennes, NDLR)  accueillantes aux migrants. D’abord j’ai cru à un canular, et puis non, je me suis aperçu que c’était bien publié dans une revue scientifique tout à fait sérieuse.» «L’idée est au départ généreuse (sic), puisqu’il s’agit de rendre les gens plus altruistes, (mais) pour y parvenir, on les traite comme du bétail. ». Et M. Rey de conclure : «Là, on rentre vraiment dans la manipulation totale.»

    De l’homme augmenté, à l’homme manipulé ou contrôlé il n’y a  qu’un pas et contrôlé M. Macron  l’est aussi à sa manière quand il a également tenté de trouver les accents de la sincérité en fustigeant, est-ce l’ancien employé de la banque Rotschild qui parle?, «le capitalisme ultra libéral et financier trop souvent guidé par le court terme (mais qui va) vers sa fin» (?). Il a noté,  pour en tirer bien sûr des conclusions diamétralement opposées aux nôtres,  « le malaise de la civilisation occidentale , la crise de notre rêve européen», parlé du «défi immense (consistant à) remettre l’homme au cœur du projet contemporain», mis en garde contre le «déni de réalité». Il a enfin formulé un triple vœu de «dialogue», de «dignité», «d’espoir pour l’avenir», articulant son souci de« rétablir la sécurité», de «maîtriser les flux migratoires», de «lutter contre les fausses informations» (sic). Il s’est aussi évertuer à reprendre le langage des nationaux pour mieux le subvertir, le détourner, en affirmant qu’il entendait que nous retrouvions la «maitrise de notre destin, de notre vie, afin de ne plus subir», dans le cadre d’un le «projet européen renouvelé», enjeu des élections de mai prochain...

    Bref,  comme l’a souligné un communiqué du RN, Emmanuel Macron  «a expliqué doctement qu’il ne changerait pas de cap politique»,  « n’a pas eu un mot sur les victimes du terrorisme», « n’a pas manqué de mots de division, de mépris, d’hostilité et même empreints de haine» envers la France des gilets jaunes (…). M. Macron a montré que la fracture profonde entre l’oligarchie et la France n’est pas prête de se refermer et qu’elle va même s’accentuer.» 2019, année de tous les dangers certes, mais aussi de tous les espoirs. D’ores et déjà  2018 s’est achevée  sur une triple défaite pour le Système: d’abord parce que l’élan liquidateur de ce gouvernement est enrayé, M. Macron  apparaît(ra) pleinement  pour ce qu’il est, à savoir,  comme ses prédécesseurs depuis Maastricht,  un non président, un simple agent d’enregistrement des oukases de la commission européenne et  qui,  de facto,   s’avère(ra) incapable de régler les problèmes  structurels qui entraînent la France et les Français vers l’abîme et qui sont la cause de la fronde de la France d’en-bas ;  ensuite parce que l’Europe bruxelloise-mondialiste-prison des peuples,  du fait de la défaillance macroniste,  perd un des derniers piliers qu’il lui reste au sein de l’UE; enfin,  last but not least,  parce que cette fronde du peuple français a achevé de délégitimer la propagande médiatique,  de décrédibiliser  ses experts autoproclamés. Il y a pour l’opposition nationale, populaire et sociale  de pires  bases de départ  pour entamer la reconquête politique qui s’annonce.

    https://gollnisch.com/2019/01/02/2019-la-reconquete-polititique-qui-sannnonce/