Décidément, le système ne manque pas d’imagination pour tenter de cornaquer les Gilets Jaunes. L’hebdomadaire Paris Match signalait que l’écrivain Alexandre Jardin “prépare la liste des gilets jaunes” pour les élections européennes de mai 2019. Voilà qui ne manque pas de sel quand on regarde les images d’un meeting d’Emmanuel Macron au cours duquel un certain… Alexandre Jardin le flatte et l’encourage.
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Alexandre Jardin, le nouvel imposteur macroniste chargé de conseiller une liste Gilets Jaunes aux européennes
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Quand France Inter ose la science-fiction politique iconoclaste
2019 : la politique française à l'heure italienne ?
« Le vent tourne ». Les éditorialistes sentent-ils venu le moment d'envisager les hypothèses incorrectes ? Préparer le terrain aux bouleversements qui, peut-être se préparent, en France et ailleurs ? En Europe, en tout cas ! Songent-ils à leur avenir professionnel ? Aux mouvements de l'opinion, qui les juge ... Ecoutez, c'est instructif ! Pour qui préfère lire, le texte est au-dessous. LFAR
L'édito politique
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Quand France Inter ose la science-fiction politique iconoclaste
2019 : la politique française à l'heure italienne ?
« Le vent tourne ». Les éditorialistes sentent-ils venu le moment d'envisager les hypothèses incorrectes ? Préparer le terrain aux bouleversements qui, peut-être se préparent, en France et ailleurs ? En Europe, en tout cas ! Songent-ils à leur avenir professionnel ? Aux mouvements de l'opinion, qui les juge ... Ecoutez, c'est instructif ! Pour qui préfère lire, le texte est au-dessous. LFAR
L'édito politique
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Trois France désormais…, qui se haïssent - partie 1
Chronique de Paysan Savoyard (n°214 – décembre 2018)
On ne sait pas quelles seront les conséquences à court et moyen terme du mouvement des gilets jaunes, sur le plan social, politique voire institutionnel. Cependant le mouvement a d’ores et déjà eu pour résultat de mettre en pleine lumière ce fait considérable : il y a désormais trois France. Ces trois France ont des intérêts antagonistes. Elles sont en confrontation. Elles sont irréductiblement ennemies.
• La première France soutient la classe dirigeante
La première France est la France de ceux qui soutiennent la classe dirigeante et la politique mondialiste, immigrationniste et libérale-libertaire qu’elle conduit depuis quatre décennies.
Cette France d’en haut est composée de trois strates. La première, dont les effectifs sont réduits à quelques centaines de personnes, est constituée de la couche dirigeante elle-même : les propriétaires des entreprises du CAC 40, des banques et des médias ; les principaux politiciens et hauts fonctionnaires ; les principaux journalistes, éditorialistes et intellectuels médiatiques.
La seconde strate est composée de tous ceux qui tirent profit des évolutions économiques intervenues ces dernières décennies, la mondialisation et la libéralisation : les cadres en premier lieu, notamment ceux des secteurs en croissance, l’économie internet, médias et publicité, nouvelles technologies… Les commerçants et professions libérales, qui profitent du pouvoir d’achat des dirigeants et des cadres, appartiennent également à cette seconde strate. Les membres de cette seconde strate appuient les politiques économiques mondialistes et libérales. Ils appuient la politique d’accueil de l’immigration. Ils appuient également les réformes sociétales mises en œuvre ces dernières décennies, telles que le mariage homosexuel, les politiques de discrimination positive ou encore la libéralisation progressive du cannabis. Ils habitent le centre des grandes agglomérations attractives. Parmi eux on trouve les fameux bobos, les bourgeois de gauche.
La troisième strate est constituée de tous ceux qui appuient la classe dirigeante par souci de maintenir l’ordre établi et de ne pas voir bouleverser une situation qui globalement leur convient. On trouve dans cette troisième strate en particulier la majorité des retraités, qui ont massivement voté Macron par souci de ne pas mettre en danger les pensions de retraite. On trouve aussi la majorité des fonctionnaires, qui là encore ont voté Macron pour préserver une situation qui les sécurise. Les membres de cette troisième strate n’appuient pas les politiques suivies avec enthousiasme, à la différence de la strate précédente. Ils ne tirent pas un profit direct de la mondialisation. Ils ne se sentent pas concernés par les réformes libertaires. Ils ne sont pas enchantés par l’immigration, à laquelle ils se résignent. Ils ont souvent un certain âge et recherche l’ordre avant tout.
Cette première France a fait bloc autour de la candidature de Macron, qui a rendu caduque la frontière traditionnelle entre gauche et droite : la bourgeoisie de gauche et la bourgeoisie de droite se sont réunies autour de Macron, le candidat de la classe bourgeoise par excellence. C’est son élection qui a le mieux mis en évidence l’existence de cette première France.
• La deuxième France est celle des immigrés
La deuxième France est constituée des immigrés. La classe dirigeante a organisé l’immigration non européenne à partir du début des années soixante, pour des raisons économiques : l’immigration permet de peser à la baisse sur les salaires et les conditions d’emploi et de travail ; elle permet également d’augmenter le nombre des consommateurs et les débouchés des entreprises. L’immigrationnisme a également une motivation idéologique : construire un monde sans frontières, peuplé de « citoyens du monde ».
Le nombre des immigrés d’origine non européenne augmente au rythme actuel d’environ 4 à 500 000 par an, addition faite des naissances (350 000), des installations régulières (200 000) et irrégulières (au moins 100 000), en déduisant les décès et les quelques départs. La population originaire de l’immigration non européenne d’ores et déjà présente sur le sol de la métropole est comprise entre 15 et 18 millions. Du fait du droit du sol et des naturalisations massives, les deux-tiers de ces immigrés, le plus souvent nés en France, possèdent la nationalité française.
Le fonctionnement hors la loi des quartiers dans lesquels ils habitent le plus souvent, le contenu des clips de rap, la montée en puissance continue de l’islam et du communautarisme, tout montre que ces immigrés ne sont pas intégrés à la société française et qu’ils n’ont jamais cherché à l’être. L’enjeu pour eux est moins que jamais de s’intégrer : ils savent que leur nombre ne cesse d’augmenter et que d’ici deux ou trois décennies ils vont devenir majoritaires.
Cette deuxième France est pour l’instant alliée à la première et appuie en toute logique la politique immigrationniste que celle-ci conduit. Lorsqu’ils votent, les immigrés appuient la classe dirigeante et pèsent déjà sur les résultats électoraux. Cependant une partie significative de la communauté immigrée est d’ores et déjà passée à une autre étape et soutient le fondamentalisme et le djihadisme.À suivre
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Du brillant avenir d’une classe politique moribonde
par Bernis
C’est le grand paradoxe qui va marquer l’année 2019 (voire les suivantes) lors des élections européennes, à savoir la victoire probable et écrasante du Rassemblement national (ex-Front national). Un surprenant paradoxe parce que Marine Le Pen n’est en rien la figure marquante d’une possible gouvernance aux yeux des Français et que son parti manque par ailleurs de cadres compétents pour espérer un jour exercer un quelconque pouvoir. La faute, il est vrai, en incombe à Jean-Marie Le Pen lorsqu’il a viré Bruno Mégret, suivi de tous les cadres compétents du Front national puis de sa fille Marine qui, autour du pivot de l’inverti Philippot, s’est entourée d’une bande de gitons tous plus incompétents les uns que les autres (sortie de l’Europe, retour au franc, etc.).
De sorte que le Rassemblement national bénéficie d’une réelle force de frappe militante et d’une grande faiblesse managériale. Ce qui n’est pas sans rappeler le parti communiste qui était un gueuloir maléfique – ses attitudes anti-françaises durant la guerre d’Indochine puis d’Algérie entre autres -, et qui n’a jamais eu la moindre chance d’accéder au pouvoir. Il existe néanmoins une grande différence entre ces deux partis : les communistes étaient des staliniens intransigeants peu portés sur la démocratie quand le Rassemblement national n’a rien à emprunter d’un quelconque modèle mussolinien. Cette brave Marine Le Pen est démocrate et libérale dans l’âme. Il n’y a que le CRIF (Conseil représentatif des institutions juives de France) pour agiter cet épouvantail, mais on sait très bien que c’est pour faire mousser sa cause. Car le danger du RN est nul !
Il y a en revanche au sein des gilets jaunes qui représentent l’essence même du peuple français, une certaine humeur anti-juive (pour être antisémite, il faut être juif, dixit Bernard Franck) qui ne date pas d’aujourd’hui et qui n’a jamais débouché sur le moindre pogrom, et un authentique ras-le-bol d’une diversité raciale exagérément mise en valeur par des élites corrompues. Car l’irritation est grande dans la France profonde, qu’ignore depuis trop longtemps nos gouvernants de droite comme de gauche, de voir ceux-ci baisser leur froc devant un CRIF qui réclame toujours plus de mesures répressives – au point de légiférer ce qui en histoire peu ou non être dit – au nom d’un antisémitisme largement fantasmé et qui trouve d’ailleurs refuge parmi les populations d’obédience islamique. Car l’extrême droite est aujourd’hui tellement éparpillée qu’elle en est devenue fantomatique.
Sauf qu’il est toujours loisible pour un Manuel Valls, hier, et un Castaner aujourd’hui, d’agiter ce chiffon rouge face à une gauche exsangue et un CRIF haletant. Le résultat des courses, c’est qu’aujourd’hui le Rassemblement national fait office de gueuloir et qu’aux prochaines élections les gilets jaunes s’y engouffreront. Ces franchouillards que la gauche bobo et insoumise, ce centre macronien stérile et cette droite émasculée prennent pour des cons. Les cons se rebiffent !
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Gérard Larcher faiseur de roi à droite : et si la déroute de Macron lui donnait des idées ?
L’état de grâce médiatique de François-Xavier Bellamy aura été de courte durée. Alors qu’il était pressenti pour conduire la liste LR pour les européennes, le président du Sénat, Gérard Larcher, vient de siffler la fin de la récréation. Trop conservateur. Trop à droite. Logique : Gérard Larcher, par son parcours et son âge, est par excellence le baron de cette droite LR qui a depuis longtemps oublié ce que peut être la jeunesse, les convictions et pour qui les mots « peuple », « identité » et « conservatisme » sont des gros mots.
Que François-Xavier Bellamy se rassure. Gérard Larcher lui a rendu service. Le cadeau de Laurent Wauquiez, à la recherche d’un responsable pour la défaite de sa liste en mai, était empoisonné. Une personnalité de son envergure se serait abîmée dans cette aventure. Le président du Sénat a aussi rendu service à la recomposition à droite : la liste LR sera donc conduite par un Larcher-compatible, consensuel, transparent. Nicolas Dupont-Aignan et le Rassemblement national n’en demandent pas mieux.
Mais le président du Sénat, avec ce nouvel arbitrage, s’impose de plus en plus, au sein d’une droite où Laurent Wauquiez peine à imprimer sa marque et son autorité, comme le nouvel homme fort. Dans un parti qui est siphonné d’un côté par Emmanuel Macron, de l’autre par Nicolas Dupont-Aignan, il pourrait apparaître comme la solution, le recours. Faute de mieux, bien sûr. Pas pour conduire la liste aux européennes. Il n’a plus l’âge et le CV de concourir dans la catégorie des poids légers.
Larcher candidat de la droite aux présidentielles… Vous haussez les épaules ? Comment une telle idée ne ferait-elle pas son chemin dans certaines têtes, et peut-être la sienne ? Au moment où tout le monde s’accorde à dire que le quinquennat d’Emmanuel Macron est terminé et que, dans la gestion désastreuse de la crise des gilets jaunes, les carences de sa personnalité (sa jeunesse, son absence d’expérience d’élu local, de « rondeur ») ont pesé lourd, au moment où le Président n’ose sortir de l’Élysée et où la crise est devenue politique, comment ceux qui ont porté Emmanuel Macron au pouvoir, le « parti de la raison », ne songeraient-ils pas à y installer, à la place du « gamin » actuel – pour reprendre la formule de Luc Ferry -, une bonne figure paternaliste et consensuelle ? Le centre mou conserverait le pouvoir. Gérard Larcher, filloniste ayant appelé à voter Emmanuel Macron en 2017, a donné tous les gages.
Le scénario prendrait quelque consistance si Emmanuel Macron, plus ou moins contraint par les événements, venait à démissionner. Conformément à la Constitution, Gérard Larcher deviendrait président de la République par intérim. L’image rassurerait une opinion de nouveau mise sous tension avec la perspective de l’arrivée au pouvoir de Marine Le Pen. Quant à Gérard Larcher, il pourrait vouloir réussir là où Alain Poher, il y a presque cinquante ans, avait échoué. Après tout, on ne devient jamais président du Sénat par hasard. Le printemps 2019 prendra-t-il des airs d’avril 1969 ?
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Européennes : le RN en tête
Selon un sondage, une liste de "gilets jaunes" aux élections européennes de mai 2019 enregistrerait 8% d'intentions de vote, tandis que le RN arriverait en tête.Une liste "gilets jaunes" recueillerait 8% d'intentions de vote pour les élections européennes de mai 2019, dominées par le Rassemblement national (RN, ex-FN) dans tous les cas de figure, tandis que Les Républicains chutent lourdement à 8%, selon un sondage Odoxa pour franceinfo vendredi.Dans l'hypothèse de la présence d'une liste "gilets jaunes" à 8%, le parti de Marine Le Pen recueillerait 21% d'intentions de vote, devant la liste La République en marche-MoDem (19%), La France insoumise (10,5%) et Les Républicains (8%). Suivent Debout la France (7%), le PS (6%) et Europe Écologie-Les Verts (6%) devant le Nouveau parti anticapitaliste (3,5%), Générations (3%), l'UDI (2%), la liste conduite par le député Jean Lassalle (2%), le PCF (1%), les Patriotes (1%) et l'UPR de François Asselineau (1%).Bien qu'en tête, le Rassemblement national est, selon cette étude, le parti qui pâtirait le plus de la présence d'une liste "gilets jaunes" (-3 points). Le RN est également en tête dans l'hypothèse d'un scrutin sans "gilets jaunes" avec 24 points, soit trois de plus que lors du précédent sondage de septembre...[...]En savoir plus sur europe1.fr -
Du référendum du prétendu populisme
Difficile de prévoir ce qui restera du mouvement des gilets jaunes. Au-delà des mécontentements quant au pouvoir d'achat, on entend donc souvent parler, à tort et à travers, d'une éventuelle Sixième république. S'agissant d'une plus grande place accordée à la pratique du référendum, idée centrale, qualifiée de populiste, et associée à un mouvement de gueux, on doit, certes, écarter les solutions creuses et illusoires. Le diable se nichant toujours dans les détails, on doit se garder des chemins conduisant à la tyrannie. Ils s'offriraient très vite à la naïveté des concepteurs. Par exemple, si l'on acceptait de faire voter un impôt par ceux qui ne le payeront pas.
La question essentielle tournera, aussi, autour de la taille du pays, de sa nature centralisée ou fédérale, et, au bout du compte du nombre des pétitionnaires.
Dans l'heureuse et courageuse principauté du Liechtenstein 1 000 signatures de citoyens, récoltées en 30 jours, suffisent à la mise en place d'une votation.
En Suisse il en faut 100 000, rassemblées en moins de 18 mois. L'acceptation d'un projet requiert alors la double majorité des votes du peuple et des cantons.
En Italie, il faut que la proposition soit soutenue par 500 000 électeurs.
En France, une réforme avortée a été mise place par Sarkozy en 2008. On appelle cela, parfois, de manière arbitraire, référendum d’initiative partagée : à l'article 11 de la Constitution de 1958, ont été ajoutés les alinéas 3 à 6 : "un référendum (…) peut être organisé à l'initiative d'un cinquième des membres du Parlement, soutenue par un dixième des électeurs inscrits sur les listes électorales".
Autrement dit, pour fonctionner, un tel dispositif requiert à peu près 10 fois plus de signataires qu'en Italie, adossés, pour bien border le mécanisme, à plus de 185 parlementaires sur les 348 sénateurs et 577 députés.
Il faut également que la proposition "porte sur un objet mentionné au premier alinéa"soit "sur l'organisation des pouvoirs publics, sur des réformes relatives à la politique économique, sociale ou environnementale de la nation et aux services publics qui y concourent, ou tendant à autoriser la ratification d'un traité qui, sans être contraire à la Constitution, aurait des incidences sur le fonctionnement des institutions." Ouf.
Depuis 10 ans qu'il existe, sur le papier, un tel mécanisme n’a jamais été mis en œuvre.
Les partisans d'une démocratie plus honnête et plus directe semblent donc fondés à réclamer, tout simplement, l'allègement des conditions du processus. On pourrait dès lors s'aligner sur l'Italie, pays de taille et de culture comparables.
Ceci ne saurait être conçu comme une attaque "populiste" contre le pouvoir du peuple, encore moins contre les libertés, mais au contraire comme une réponse au caractère décadentiel de notre régime politique dans lequel les Français ne se reconnaissent plus.
Dans notre pays, en effet, les appareils des partis ont repris, de longue date, le dessus au sein de la représentation nationale. À partir de 1988, et des lois qui s'étalèrent jusqu'en 1995, le financement de la vie politique, loin d'être assainie, s'est trouvé parfaitement perverti. Les trésoreries sont alimentées par des mécanismes de subvention et des apparences hypocrites de contrôle financier.
S’il existait une véritable force d’opposition, à moins courte vue, on pourrait entendre d’autres propositions. On se préoccuperait de rétablir une authentique démocratie représentative. On se souviendrait que depuis le XIIIe siècle en Angleterre, et en France à partir de la Grande Ordonnance votée par les États Généraux de 1355, le bon sens impose un principe fondamental : l’impossibilité d’une taxation sans représentation des contribuables. Ceci fut accepté pendant tout l’Ancien Régime, et provoqua même le fin de la monarchie absolue, quand Louis XVI crut devoir[1] recourir aux États en 1789.
Aujourd’hui la démocratie représentative se voit entravée, bafouée, autant dans son appellation démocratique que dans sa légitimité représentative.
Ce régime théoriquement encore parlementaire est parvenu à un abaissement du pouvoir législatif que même les chambres du Consulat, de l'Empire ou des Cent jours n'ont pas subi. Et le dernier refuge sénatorial se bat, pied à pied, le dos au mur, défendant les lambris du palais du Luxembourg.
Pendant ce temps une part substantielle de l'opinion publique se berce d'un goût certain pour la tyrannie[2] et trouve tout à fait logique de penser le rôle du chef de l'État en termes de "pouvoir suprême". On peut employer cette expression dans le cas d'un émule de Basam Dandu, éphémère empereur du Tibet[3]. On ne l'entendait pas entre 1958 et 1969, date du départ de ce général dont le costume constitutionnel avait été si religieusement taillé sur mesures dans l'atelier de Michel Debré et de René Capitant.
JG Malliarakis
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Apostilles
[1] Paradoxe historique rarement évoqué : on dit que la royauté française était alors surendettée, alors que l'Angleterre, après la guerre d'Indépendance américaine l'était encore plus.
[2] cf. article de votre serviteur publié dans "L'Incorrect" n°15 de décembre 2018, disponible dans tous les bons kiosques.
[3] cf. Le Secret de l'Espadon tome Ier.:)Lien permanent Catégories : actualité, élections, France et politique française, social 0 commentaire -
Entre le PS et les Verts, Ségolène Royal cherche mari désespérément
Vous connaissez l’histoire de la fille qui se pointe à la mairie dans sa jolie robe de tulle blanc et se désespère parce que, au bout d’une longue attente, elle ne voit toujours pas arriver son promis ? Elle sèche ses larmes et, tout d’un coup, se souvient qu’elle avait simplement oublié de le prévenir qu’il allait l’épouser.
Cette fille-là, c’est Ségolène Royal. Une habituée des pièges matrimoniaux.
Souvenez-vous : en juillet 2006, alors qu’elle se prépare à affronter Nicolas Sarkozy à la présidentielle, Ségolène Royal, en pirogue sur le Maroni, annonce au monde son futur mariage avec François Hollande. Qui n’était pas au courant et a bien failli piquer une tête au milieu des crocodiles.
Dans son livre Maintenant, elle écrira plus tard : « Cela aurait été follement romantique, un mariage en pirogue et à l’autre bout du monde ! L’entourage de François l’en a dissuadé par crainte du spectacle et sans doute du ridicule. Moi, je crois que la crainte du ridicule, il faut s’asseoir dessus quand on a envie de saisir un bonheur inattendu qui passe. Mais bon, je n’ai pas insisté. Nous n’avons pas besoin de cela pour nous aimer. »
Rebelote en 2007. Cette fois, c’est Hollande le candidat, et la dame du Poitou convoque chez elle les caméras pour annoncer, devant la France émue, son intention d’épouser le père de ses quatre enfants : « On n’est pas hostiles du tout au mariage », dit-elle alors, oubliant l’époque où elle dénonçait cette « institution bourgeoise ». Et de lancer à la cantonade : « J’attends que François me demande en mariage. François, veux-tu m’épouser ? »
Ben non, à l’évidence, il n’en avait ni l’envie ni l’intention.
Pour une fois totalement déstabilisé, François Hollande avait balbutié : « Non, c’est pas ce que je veux dire… Je vous répondrai après l’émission. »
Le baiser mordant de Valérie Trierweiler au soir de la victoire puis les virées cinématographiques rue du Cirque ont renvoyé la demande en mariage aux oubliettes de l’Histoire. Mais que voulez-vous, on ne se refait pas… Et Ségolène Royal n’a pas abandonné ses rêves d’épousailles.
Le dernier fiancé sur lequel elle a jeté son dévolu s’appelle Yannick Jadot, le patron des Verts. Et, encore une fois, elle a publié les bans sans lui demander s’il était d’accord, annonçant très officiellement « accepter une deuxième place sur une liste commune » aux prochaines élections européennes. Sauf que, pour l’instant, il n’y a pas de liste commune arrêtée entre le PS et les Verts.
Le fiancé s’est rebiffé, expliquant au Parisien qu’il n’était pas d’accord avec « la tambouille »concoctée par Royal et le PS. « En gros, elle nous propose de la faire élire : c’est concept ! C’est concept, mais ça n’a pas de sens », dit le porte-parole d’EELV. Yannick Jadot est plus tranchant : « Ségolène Royal a un flair politique extraordinaire, mais l’écologie n’est pas une mode », dit-il, ajoutant : « Je ne veux pas que mes enfants me disent que j’ai préféré négocier des postes avec le PS que mobiliser pour la planète et l’Europe ». Et puis, il n’a pas oublié les hauts faits d’armes de l’ancien ministre de l’Environnement, militant pour « le diesel contre la santé », « l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes » et « renonçant sur l’écotaxe ou la fermeture de Fessenheim ». Et pour clore le débat sur la sincérité de Ségolène Royal : « A-t-elle vraiment changé ou est-ce un positionnement tactique ? Nous n’avons plus de temps à perdre avec des stratégies erratiques. »
Je ne fais pas tourner les tables, je n’ai pas de boule de cristal, je ne lis pas les tarots ni le marc de café, mais je peux quand même faire une prédiction : si elle n’est pas adoubée par les Verts et si le PS aux abois n’en fait pas sa reine, Ségolène Royal nous rejouera la grande scène de la femme bafouée. Elle n’est jamais si bonne que dans son rôle de Mater dolorosa victime de l’indécrottable machisme des politiques…
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Têtes à Clash n°40 – Gilets Jaunes : une liste aux Européennes, LA bonne idée ?
Franck Tanguy reçoit Gérard Delépine, Yves Christen, Philippe Chevrier et François Bert. Ils débattent de l’éventuelle liste des Gilets Jaunes aux élections européennes, du référendum d’initiative citoyenne, du phénomène des GJ comme nouvelle agora et des abus des laboratoires pharmaceutiques.