
Cependant, les partisans de LREM sont les plus nombreux à se déclarer en majorité «pas favorables» à cette mesure, le taux s’élevant à 53%. […]
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Cependant, les partisans de LREM sont les plus nombreux à se déclarer en majorité «pas favorables» à cette mesure, le taux s’élevant à 53%. […]
Extraits de l’article d’Antoine Vouillazère dans Minute :
[…] Jusqu’en 2013, on pouvait panacher, lors des élections municipales, dans les communes de moins de 3 500 habitants. Depuis la réforme de 2013, où les parlementaires urbains ont dû découvrir cette singularité, on ne peut plus panacher que dans les communes de moins de 1 000 habitants. Les députés et les sénateurs ayant planché sur cette réforme en ont finalement compris l’enjeu : il était encore trop de communes françaises – des communes peuplées de « Gaulois réfractaires », comme on ne le disait pas encore – qui disposaient de l’arme pour résister à la mainmise absolue des partis sur la vie politique […]
Le panachage, tel qu’il subsiste donc dans les communes de moins de 1 000 habitants, consiste, d’une part, à pouvoir rayer des noms sur une liste de candidats – celui du voisin qui vous enfume avec son barbecue mais aussi, plus sérieusement, celui qui est défavorablement connu de la population mais qu’on essaye de faire passer en force sur la liste –, et, d’autre part, à pouvoir glisser plusieurs bulletins dans l’enveloppe, tout aussi biffés l’un que l’autre. Un seul impératif : que vous n’ayez pas voté pour plus de personnes qu’il n’y a de sièges à pourvoir.
C’est compliqué ? A expliquer, un peu, mais concrètement, c’est très simple. Supposons la liste A, de droite, et la liste B, de gauche, dans une commune où il y a quinze sièges d’élus à pourvoir. Vous prenez le bulletin de la liste A et vous rayez sept noms ; vous prenez le bulletin de la liste B et vous rayez huit noms ; vous mettez les deux bulletins dans l’enveloppe, vous la glissez dans l’urne, et le tour est joué. Vous pouvez même rayer beaucoup plus de noms et n’en garder qu’un, deux ou trois si ça vous chante. […] Pour le dépouillement, évidemment, c’est un peu plus long et pour le comptage un peu plus encore, puisqu’il faut totaliser le nombre de voix obtenu par chacun des candidats et non compter par liste. […]
Pourquoi vanter les mérites du panachage, ce phénomène en voie d’extinction ? Parce qu’il est le seul qui permettrait d’en finir avec la main-mise quasi-totale des partis politiques sur la vie politique française. Et européenne. Car prenons maintenant l’exemple des européennes de mai prochain, qui en sont la caricature. Organisées au scrutin de liste nationale, elles ne vont offrir aux électeurs que le choix de voter pour une liste, qui doit comporter autant de noms que de sièges à pourvoir (79 pour la France), liste évidemment composée de manière à ce que ceux que le président du parti veut voir élus – ses fidèles, ses copains, ceux envers lesquels il se sent redevable – soient placés en position dite éligible, c’est-à-dire dans les premières places, alors que l’électeur, lui, aimerait bien voter pour le 74e de la liste, mais n’a nulle envie d’envoyer siéger le 5e de liste dont il sait qu’il n’a aucune compétence et que, en prime, il ne le représentera pas, n’ayant pas ses idées. […]
En instaurant le panachage, les électeurs de droite, qui voudraient voter – en l’état actuel des candidatures connues ou probables – pour François-Xavier Bellamy, la tête de liste LR, pour Nicolas Bay, Hervé Juvin et Jean-Paul Garraud qui figurent sur la liste du Rassemblement national et Jérôme Rivière qui devrait y figurer, ainsi que pour Jean-Frédéric Poisson, président du PCD, et Bruno North, président du CNIP, qui devraient être sur la liste de Nicolas Dupont-Aignan, pourraient le faire.
De même qu’ils pourraient, sur ces mêmes trois listes, rayer les noms de ceux dont ils ne veulent pas, et que nous laisserons à chacun le plaisir d’identifier, comme ce Jean-Philippe Tanguy que Dupont-Aignan, dont il se présente comme le « lieutenant » (sic), veut faire député au Parlement européen, alors qu’il n’a de cesse de relayer les revendications des LGBT et de s’en prendre à La Manif pour tous. […]
Avec le panachage, l’électeur purement contestataire pourra voter pour des candidats du RN et de La France insoumise si ça lui chante. L’électeur de droite, lui, à qui l’on ne cesse de dire que l’union des droites ne se fera que par la base, ce qui est exact, mais à qui on ne dit jamais comment elle pourrait se concrétiser – et pour cause !, puisque même aux élections municipales, ce sont les partis qui accordent les investitures –, disposerait ainsi du moyen de ne voter que pour les candidats se réclamant réellement de la droite, quelle que soit la liste sur laquelle ils figurent.
Avec deux conséquences : la première est que choisis pour ce qu’ils sont, et non pas élus sur un éventuel malentendu, ils échapperaient de facto, sitôt élus, par la légitimité qu’ils auraient acquise, aux diktats du parti qui les avait présentés sur sa liste – et s’ils se sont présentés en « candidats libres », la question ne se pose même pas ; la seconde est qu’on ne voit pas ce qui les empêcherait, alors, de contracter alliance et de réaliser, enfin, l’union des droites ! […]
La Cour des comptes épingle le gouvernement
Alors que La République En Marche se voulait championne de l’équilibre budgétaire, le rapport annuel de la Cour des comptes fait état de l’insuffisance du gouvernement en la matière. Pire, l’exécutif pourrait voir le déficit dépasser les 3 % maximum exigés par Bruxelles.
Social : Macron, l’échec face à la pauvreté
Objectif 0 SDF ! Emmanuel Macron s’était engagé à enrayer la misère… près de deux ans après son élection, son bilan en la matière est bien fade… la tendance semble d’ailleurs être à la décentralisation de l’aide au plus démunis.
Eric Zemmour invité de Racines d’Avenir
Mardi, Erik Tegnér, ancien candidat pour la présidence des Jeunes LR et président de Racines d’avenir recevait Eric Zemmour pour un dîner-débat. L’occasion de revenir sur l’avenir de la droite à quelques mois des élections européennes.
L’actualité en bref
Hier le collectif Racines d’avenir avait invité Eric Zemmour pour un dîner devant les jeunes LR, organisé par Erik Tegnér. Les quatre-vingt places ont été vendues en quelques jours. Dans l’assemblée, la plupart des convives sont des jeunes LR, mais il y a également plusieurs jeunes PCD ou simplement curieux. Leur point commun est l’envie assumée de se parler entre différentes chapelles.
« Je suis convaincu par la ligne Wauquiez et la candidature de Bellamy. Mais je n’ai pas le moindre problème à dire que j’aime beaucoup Robert Ménard, Marion Maréchal, Dupont-Aignan, et dans une certaine mesure Marine le Pen ».
« L’important est que Bellamy, Poisson et Jordan soient élus. Le reste, on s’en fiche un peu ».
Eric Zemmour raconte sans détour qu’il voit régulièrement Wauquiez et ne se prive pas de lui dire ses quatre vérités :
Il ajoute :
- « Vous êtes la première génération à vous émanciper de la domination idéologique des soixante-huitards »
- ” Le trop grand libéralisme, ça donne comme en Angleterre des quartiers soumis à la charia”
- ” On a aujourd’hui des curés qui font la morale, mais qui ne débattent plus. Ils vous invitent à aller en enfer “!
- « La seule chance de contrer le bloc des bourgeoisies de
Emmanuel Macron, c’est l’alliance des droites populaires et traditionnelles ».- “Il faut que la droite traditionaliste, celle de la Manif pour tous, choisisse entre Macron et le peuple français !”
- « Quand des gens viennent en France et disent “mon fils s’appellera Mohammed ou Abasatou”, ça ne s’appelle pas de l’immigration, mais de la colonisation. »
Christian Baeckeroot,
ancien député, Membre du Bureau du Parti de la France
Le 29 mai 2005, les Français, à 54,68 %, répondaient NON à la question qui leur était posée par référendum en vertu de l'article 11 de la Constitution française par le Président de la République Jacques Chirac, après adoption du texte du projet dans les mêmes termes par les deux Assemblées : « Approuvez-vous le projet de loi permettant la ratification du traité établissant une Constitution européenne ? »
Couplé au NON des Pays bas, et puisqu’un seul pays refusant de ratifier le texte suffisait à le rendre inopérant, ce refus français aurait dû signer la fin de cette Constitution de l'Union voulue par les supranationaux mondialisés, architecture institutionnelle visant à abattre les derniers murs d'indépendance nationale dont Valéry Giscard d'Estaing fut le maître d’œuvre à la tête de la Convention chargée d'en établir les règles.
Il n'en fut rien. Dans un déni de démocratie sans précédent, les européistes s'acharnant dans leur projet funeste, réussirent à contourner les décisions populaires en rédigeant un nouveau traité qui reprenait 90 % des éléments de la Constitution sans y mettre ni le mot ni la nature institutionnelle. Ce fut le honteux Traité de Lisbonne que Nicolas Sarkozy devenu Président fit ratifier par le Congrès et signa le 13 décembre 2007.
Au moment où, désireux de sortir si possible par le haut de la crise des Gilets jaunes, Emmanuel Macron semble vouloir organiser un nouveau référendum à l'issue des débats nationaux/alibis qu'il a voulus, organisés et cadrés, ne serait-il pas juste, souhaitable et pour tout dire réparateur que la République, par la voix de son Président, reconnaisse l'atteinte faite à la souveraineté du peuple français, bafoué dans sa volonté, nié dans sa parole et muselé dans son pouvoir décisionnaire ?
Le traité de Lisbonne fut une infamie, non seulement dans ses intentions – le fédéralisme comme seule voie pour le destin du Continent - mais dans sa pratique – toujours moins d’indépendance, toujours plus de technocratie et de pouvoir bureaucratique de la Commission – et dans ses effets – la marche en rythme accélérée vers la financiarisation des marchés et vers l’immigrationnisme, ce qui ne fut pas pour rien dans la crise financière de 2008, ni dans celle de la déferlante migratoire de 2017, la première faisant encore sentir ses effets sur nos économies, la seconde étant bien loin de se finir.
Sans le Traité de Lisbonne, l’Europe et la France auraient été mieux armées pour faire face à ces deux crises majeures.
En gage de sincérité dans sa démarche affichée de rendre la parole au peuple, les Français attendent du Chef de l'État qu'il déclare, par souci de repentance pour une fois utile et légitime, la responsabilité de la République dans l'injustice politique, nationale et identitaire qui leur a été faite.
Le gouvernement poursuit sa politique du court terme (après nous le déluge) de bradage des bijoux de famille. Après les autoroutes et les barrages, sont programmées les cessions d’actifs de trois emblèmes nationaux : Aéroport de Paris (après celui de Toulouse), Engie et La Française des Jeux (FDJ). Pour autant, les médias commentent ce matin l’incroyable, la formidable, l’inattendue remontada d’Emmanuel Macron si l’on en croit le sondage Ifop-Fiducial pour Paris Match et Sud-Radio. Une hausse de la cote de confiance du président – 34% de Français approuveraient son action- qui tendrait à prouver que « cette fois, Emmanuel Macron reprend vraiment la main.» Selon l’analyse faite par Paris-Match, « le président récolte les fruits de ses annonces du mois de décembre (10 milliards d’euros en faveur du pouvoir d’achat), de ses vœux offensifs du 31 décembre et surtout du lancement réussi de son grand débat » (sic). « Il remobilise incontestablement son socle électoral, constate Frédéric Dabi, directeur général adjoint de l’Ifop. Il séduit 42% des professions libérales et cadres sups (+17 points); 35% des cadres moyens (+4) », progresses chez les sympathisants de la droite libérale, «et surtout il apaise enfin ses relations avec les 65 ans et plus puisqu’il gagne 16 points en deux mois (42%). » Alors certes, « le point de chute de ce grand débat est encore flou. Qu’importe, le président s’est redonné des marges de manœuvre » et désormais « Emmanuel Macron se sent assez fort pour envisager un référendum. » « Le président est, en tout cas, en campagne. Une campagne permanente. Pas pour l’Europe. Mais pour sa réélection. Il a tout simplement lancé la plus longue campagne de réélection de l’histoire de la Ve République. »
Cette embellie de l’image d’Emmanuel Macron reste à confirmer mais au-delà de cet article analysant très subjectivement les résultats de cette enquête, il convient de noter que cette remontée est tout sauf surprenante. D’abord parce que le débouché concret, politique des manifestations des Gilets Jaunes n’est pas évident pour nos compatriotes, quand bien même près de deux Français sur trois «approuvent» encore le mouvement (58% selon l’Ifop). Français abreuvés par les médias d’images de violences commises par l’extrême gauche, les casseurs, les antifas dont l’entrée en scène est une « divine surprise » (encouragée ?) pour ce gouvernement en ce qu’ils salissent l’image de cette fronde populaire. Nos compatriotes inquiets du chaos, réprouvant les violences, se solidarisent logiquement avec le monarque incarnant un pouvoir garant de l’ordre républicain, quand bien même sombre t-il dans des dérives inquiétantes (voir ici et ici).
Pareillement, la tentative de mainmise sur cette mobilisation par la gauche syndicale et politique (CGT, SUD, NPA, LFI, PC…) comme on l’a vu notamment hier avec les défiles cégétistes auxquels avaient été habilement invités des GJ, est désastreuse pour l’image de cette mobilisation citoyenne. Comment ne pas voir que cette gauche immigrationniste cégétiste, qui a appelé à voter Macron à la présidentielle, pour la constitution européenne en 2005, est bien sûr résolument rejetée par une majorité de Français. A commencer par cette France périphérique qui forme l’ossature, qui structure cette révolte populaire, patriotique, qui réclame une véritable justice sociale, dénonce la fiscalisme confiscatoire et défend intrinsèquement des valeurs de droite. Enfin, à quelques mois des élections européennes, il n’est pas aberrant que le tiers de Français (encore) convaincu des bienfaits de l’Europe bruxelloise, se coalise derrière la figure de proue du seul parti, avec EELV à quelques nuances près, qui défende sans ambiguïtés le modèle eurofédéraste et immigrationniste.
Notre ressenti est d’ailleurs corroboré par l’étude réalisée par David Nguyen – Direction Conseil en stratégies d’influence au Département Opinion et Stratégie d’Entreprise de l’Ifop - portant sur la validité structurante du clivage entre « nationalistes » et « progressistes » pour le scrutin du 26 mai : « Deux visions européennes s’opposent : une vision nationaliste et une vision progressiste. Par cette déclaration fin août 2018 à l’attention de M.Orban et M.Salvini, Emmanuel Macron fixait l’axe de sa campagne pour les élections européennes » rappelle M. Nguyen en préambule de son analyse. Elle démontre, note Bruno Gollnisch, que les thématiques que l’opposition nationale a su imposer dans le débat politique ont largement infusé dans l’opinion, sont en phase avec ses attentes…même si elles seront évacuées du référendum macronien.
A la question « 10 ans après, si c’était à refaire, voteriez-vous oui ou non au référendum de ratification de la constitution européenne? » 62% des sondés voteraient « non », soit « 7 points de plus par rapport à 2005. » Il est notable également que le fait identitaire, au sens large, est particulièrement prégnant dans les préoccupations de nos compatriotes. Pour preuve, les réponses enregistrées par l’Ifop à cette question : « Parmi les problèmes suivants, lequel explique le mieux selon vous la montée du populisme et des votes protestataires en Europe ? » 32 % des sondés placent « L’immigration » en tête, devant « La dégradation des conditions de vie - pouvoir d’achat, logement » (29%), « Les problèmes d’intégration des personnes d’origine étrangère » (13%), « Les problèmes de sécurité » (12%), « Le chômage »(9%)…
« 58% des Français pensent ainsi que dans 10 ans l’UE sera plus fragile et faible qu’aujourd’hui. Comment dès lors vouloir coûte que coûte défendre une institution qui ne vous écoute pas et ne vous apporte pas de résultats? » s’interroge David N’Guyen. « A terme, c’est l’attachement même à un système démocratique qui est remis en question : en octobre 2017, près de 4 Français sur 10 adhéraient à l’idée selon laquelle la direction du pays devrait être confiée à un pouvoir politique autoritaire, quitte à alléger les mécanismes de contrôle démocratique s’exerçant sur le gouvernement. S’il ne s’agit ici que de déclarations purement théoriques, il serait néanmoins illusoire et naïf de croire en un attachement éternel et universel au système démocratique en Europe » écrit encore M. N’Guyen. Mais il peut être pertinent d’être moins catégorique en expliquant cette remise en question du système démocratique du fait de sa confiscation par une caste qui refuse justement de répondre aux aspirations populaires majoritaires de protections sociale, économique et identitaire…
Mais nous sommes pleinement en phase avec la conclusion de l’auteur de cette étude quand il relève qu’ « Il existe bien un clivage transpartisan entre pro et anti-européens au sein de l’opinion française. Ces ingrédients laissent présager une montée des suffrages anti-européens dans les prochaines intentions de vote et, par réaction, un regroupement des pro-européens derrière la bannière étoilée la plus haute à ce jour : La République en Marche. » Nous y sommes et le tableau du rapport des forces devrait encore se préciser dans les semaines à venir.
https://gollnisch.com/2019/02/06/la-remontada-demmanuel-macron-logique/
Trois mois de mobilisation, les Gilets Jaunes gardent le rythme
Après trois mois de manifestations hebdomadaires, les Gilets Jaunes maintiennent la pression sur le gouvernement. Samedi, ils étaient encore plusieurs dizaines de milliers à descendre dans les rues à travers tout le pays.
Vers un référendum salvateur ?
Pour tenter de calmer la crise, Emmanuel Macron envisage d’organiser un référendum en même temps que les élections européennes. Un coup de poker fumant à double tranchant pour l’exécutif.
Européennes : La guerre des droites
A quatre mois des élections européennes, les têtes de liste des partis de droite sont désormais connues. Poussées sur leur droite par Emmanuel Macron, les différentes formations vont jouer des coudes pour séduire l’électorat conservateur.
L’actualité en bref
Pour détourner l’attention sur les élections européennes, qui pourraient voir une forte proportion de députés souverainistes et eurosceptiques entrer au Parlement européen, Emmanuel Macron envisage d’organiser un référendum le même jour.
Officiellement, quatre hypothèses sont toujours sur la table. La première, peu probable, consiste à dissoudre l’Assemblée nationale. La deuxième est celle de convoquer un Grenelle avec les partenaires sociaux. «Ça fait peur à tout le monde, c’est une pratique que les Français détestent, et les corps intermédiaires sont autant rejetés que les politiques», écarte un responsable de la majorité. Le troisième scénario porte sur un remaniement qui n’aurait, selon un proche du chef de l’État, «aucun effet» dans l’opinion. La quatrième et la plus sérieuse option est donc celle du référendum. «Je ne l’exclus pas. Ça fait partie des sujets sur la table», a assuré le président de la République, jeudi, lors d’une rencontre avec des journalistes.
Le référendum le 26 mai présente plusieurs avantages pour le chef de l’Etat :
Le président de la République reçoit cette semaine les chefs des groupes parlementaires et des partis politiques.
Reste à connaître la nature de la question : «Doit-on réduire le nombre de parlementaires?», et «Faut-il limiter le cumul de mandats dans le temps?».
Marine Le Pen y voit une «manoeuvre» du chef de l’État.
«Avant même d’avoir lancé le grand débat, il avait déjà décidé de proposer un référendum le jour des Européennes pour détourner évidemment le sujet d’intérêt des Européennes, où il sait que les positions qu’il défend sont tout à fait minoritaires dans le pays». «Le gouvernement est responsable de la situation car il a les moyens, clairement, d’arrêter du jour au lendemain ces manifestations». «Le moyen, c’est faire voter la proportionnelle intégrale, la baisse du nombre de parlementaires, le référendum d’initiative populaire. Puis d’annoncer la dissolution de l’Assemblée nationale et revenir aux urnes pour que les Français puissent voir élire une Assemblée nationale qui soit représentative de l’ensemble du spectre politique». «Si le président de la République fait cela, et je lui suggère de le faire depuis le mois de décembre, alors il n’y aura plus de manifestations. J’en suis convaincue».