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élections - Page 220

  • Le vrai débat? Brisons nos chaînes!

    BCE.jpgLe sondage Ifop-Fiducial pour  Paris Match et Sud Radio, indique, sans grande surprise,  que les scènes de violences auxquelles les gros médias ont voulu réduire les récentes mobilisations des Gilets Jaunes, ont permis à l’exécutif de bénéficier d’un petit rebond. Le désordre étalé  permet souvent  aux détenteurs de l’ordre d’obtenir un sursis, une nouvelle légitimation. Emmanuel Macron gagne ainsi 5 points, avec 28% d’approbation de son action, Edouard Philippe 7 points, (33 % d’approbation). Pour autant, est-il noté, le chef de l’Etat enregistre « son deuxième plus mauvais score depuis le début de son mandat » et «pour la première fois, le Rassemblement National de Marine Le Pen (35%, + 2 points en un mois, + 13 points depuis septembre) détrône  La France insoumise» (30%, –4 points, -12 points depuis septembre). Invitée de Guillaume Durand sur radio classique, Marine Le Pen  s’est appliquée à mettre en lumière la  cynique et dangereuse  stratégie de survie de ce gouvernement qui consiste à criminaliser les Français qui rejettent sa politique, illustrée par « les vœux de hargne » de M. Macron qui s’est drapé dans «  la posture d’un chef de clan. » Il ne faut pas  que nos compatriotes  « (tombent)  dans le piège de ce gouvernement  qui est l’unique responsable  et coupable  de cette situation de violences, des désordres » a relevé Marine,  sachant que  les déclarations provocatrices de MM. Macron et Griveaux , de Mme Schiapa  contribuent sciemment à « (hystériser)  le débat. » « Le piège consiste à jeter des Gilets Jaunes  face à des policiers, à jeter de l’huile sur le feu .» Or, «ce sont des Français de part et d’autres qui bien souvent partagent les mêmes espoirs, les mêmes inquiétudes, les mêmes préoccupations ». Alors, a-t-elle précisé,  il s’agirait de « sortir par  le haut » de cette crise, par  une  « sortie par les urnes »  avec l’instauration de « la proportionnelle intégrale », du «  referendum d’initiative populaire », la «  dissolution de l’Assemblée nationale» pour entamer dans un hémicycle renouvelé et représentant  enfin tous les Français,  le débat essentiel sur  une nouvelle «  politique fiscale et sociale » 

    La présidente du RN a relevé également  que d’ores et déjà le grand débat  annoncé  par Benjamin  Griveaux avait été vidé de sa substance avant même de commencer , puisque les sujets centraux, ceux qui intéressent les Français,  ne seront pas abordés.  Sur le site de l’AgrifBernard Antony notait pareillement à ce sujet:  « il y a des limites à tout et il ne pourra évidemment être débattu de ce qui ne saurait être remis en cause, à savoir : la suppression de la peine de mort ; le droit à l’avortement, le mariage pour les homosexuels, le racisme des pseudo-antiracistes.  Et bien sûr, il ne sera surtout pas non plus possible de parler de l’immigration. (…) Somme toute, ce Griveaux, porte-parole du gouvernement macronien annonce aux Français un débat ou plutôt un non-débat, bordé, limité, circonscrit, surveillé, censuré. Des fois qu’ils parleraient de ce qu’il ne faut pas… Car lorsque le peuple parle du plus important, gare, il y a danger de populisme !»

    Populisme, c’est-à-dire, phénomène politique par lequel le peuple réaffirme son droit d’être entendu, écouté, de recouvrer la maitrise de sa souveraineté, de son  destin,  qui,  loin d’être un danger  , constituerait plutôt la réaction de survie  d’une communauté nationale trahie par ses élites hors-sol. Sur voxnrNicolas Bonnal rappelait à bon escient   «l’admirable étude» sur La révolte des élites  (parue en 1994 mais plus actuelle que jamais)  de Christopher Lasch qui  écrivait :« Naguère c’était la révolte des masse qui était considérée comme la menace contre l’ordre social… De nos jours, la menace semble provenir de ceux qui sont au sommet de la hiérarchie» « (Une caste qui)  a peu le sens d’une gratitude ancestrale ou d’une obligation d’être au niveau des responsabilités héritées du passé. Elle se pense comme une élite qui s’est faite toute seule et qui doit ses privilèges à ses efforts. » « Le multiculturalisme leur convient parfaitement car il évoque pour eux l’image d’un bazar universel où l’on peut jouir indéfiniment de l’exotisme…Leur vision est celle d’un touriste, ce qui a peu de chances d’encourager un amour passionné de la démocratie. »« (Elites qui) sont sorties de la vie commune, elles ne voient plus l’intérêt de payer pour des services publics qu’elles n’utilisent plus. »« Lorsqu’ils se trouvent confrontés à de l’opposition devant leurs initiatives,  écrivait encore Cristopher Lasch, ils révèlent la haine venimeuse qui se cache sous le masque de la bienveillance bourgeoise. La moindre opposition fait oublier aux humanitaristes les vertus généreuses qu’ils prétendent défendre. Ils deviennent irritables, pharisiens, intolérants. Dans le feu de la controverse, ils jugent impossible de dissimuler leur mépris pour ceux qui refusent de voir la lumière…ceux qui ne sont pas dans le coup, pour parler le langage du prêt-à-penser politique »…

    «Cette élite virtuelle (…) souligne M. Bonnal,  n’a plus aucune attache avec son pays et ses racines. Elle a été mondialisée, comme le disait Jean-Pierre Chevènement, elle a été convaincue que l’Etat-nation est  une monstruosité  et elle se moque de son cheap ex-concitoyen voué aux gémonies et diabolisé comme populiste, bon à être jeté dans les poubelles de l’histoire. Le remplacement de population, elle s’en accommode mieux que les autres puisque les populations elle n’est pas pour les côtoyer, mais pour les exploiter. Cette classe bobo-techno est transhumaine sans le savoir… Elle marche plus vite que ses robots. »

    Il y a un mois déjà, Jean-Pierre Maugendre, invitait les Gilets Jaunes à se poser les bonnes questions, ils sont fort heureusement  nombreux à le faire et à y apporter des réponses sensées. Il rappelait ainsi que « depuis longtemps, la France n’est plus maîtresse de son destin. Elle n’est plus un état indépendant, libre de faire les choix qu’impose sa situation. Ainsi,en raison des accords de Maastricht le déficit public ne peut dépasser 3% du PIB. Lié à l’Euro, notre pays ne peut dévaluer sa monnaie afin de retrouver une compétitivité perdue. Le seul moyen est de peser, à la baisse, sur les salaires et pour cela de faire appel à une main d’œuvre immigrée moins exigeante. Endettée d’un montant à hauteur de son PIB soit 2300 milliards d’Euro, 37 259 € par habitant, la France est entre les mains des détenteurs de sa dette, placée sur les marchés financiers internationaux. L’intérêt de la France n’est clairement pas la préoccupation majeure de ces institutions. Il y a deux manières de conquérir et d’asservir une nation, l’une est par les armes, l’autre par la dette disait John Adams, deuxième président des États-Unis. 80% des lois votées à l’Assemblée Nationale ne sont que la transposition en droit national de directives européennes. Au titre des accords de Schengen la France n’a plus la maîtrise de ses frontières (…). Le processus auquel nous assistons est En Marche depuis longtemps. Anatole France qu’il sera difficile de faire passer pour un suppôt de la réaction conservatrice écrivait en 1908 dans L’île des pingouins :  Après s’être soustraite à l’autorité des rois et des empereurs, la France s’est soumise à des compagnies financières qui disposent des richesses du pays et, par les moyens d’une presse achetée, dirigent l’opinion. »

    C’est donc  à bon escient que l’on  entend aussi, au nombre des revendications des Gilets jaunes, la remise en cause de la loi dite Pompidou-Giscard du 3 janvier 1973. La  nocivité  de celle-ci  – les  esprits taquins  soulignent que M. Pompidou avait fait  carrière à la banque Rothschild, comme un certain Emmanuel Macron- est évoquée de longue date par Marine;  ce fut un des thèmes de sa première campagne présidentielle en 2012, mais aussi par Nicolas Dupont-Aignan,  Jean-Luc Mélenchon, de nombreux économistes, essayistes, intellectuels, cercles   de la  mouvance souverainiste et patriote.

    Cette loi a pour conséquence « d’interdire au Trésor public d’être présentateur de ses propres effets à l’escompte de la Banque de France ». L’Etat français se trouve ainsi de facto sous l’emprise financière directe des banquiers privés. Il a donc été accepté  par nos dirigeants le transfert de la création monétaire au secteur privé, en clair aux banques privées. Nous empruntons désormais à un taux de 3% à des banques alors que la banque centrale publique prête elle à 1% .

    L’article 104 du traité de Maastricht rappelle Bruno Gollnisch,  a achevé de « verrouiller » le dispositif en ôtant le droit de création monétaire à la Banque de France , qui n’est plus qu’un simple relais, une chambre d’enregistrements des décisions prises par la Banque Centrale Européenne (BCE) de Francfort et en livrant notre monnaie aux banques et autres sociétés d’assurance. Or, la dette publique française est largement due aux intérêts payés aux établissements financiers auxquels nous avons emprunté. Fin 1979 notre dette s’établissait à 239 milliards d’euros, fin 2008 à 1327 milliards d’euros, à 2322 milliards 10 ans plus tard, selon le décompte opéré le 30 septembre  dernier et rappelé plus haut par M Maugendre.  Soit prés de 100% du PIB,  une hausse de 2000  milliards en 40 ans, pendant lesquels nous avons dû nous acquitter de  plus de 1400 milliards d’intérêts ! On le voit, si grand débat il doit y avoir, il devrait en toute logique, aller au fond des choses. Mais ce régime acceptera-t-il que soit dévoilée, exposée sur la place publique, toute  l’étendue de ses trahisons, de ses obstinations coupables, de ses lâchetés? 

    https://gollnisch.com/2019/01/10/le-vrai-debat-brisons-nos-chaines/

  • Le très jeune Jordan Bardella, tête de liste aux Européennes pour le RN

    Le Rassemblement National vient de désigner officiellement sa tête de liste aux Européennes lors d’un bureau exécutif ce dimanche 6 janvier. Ce sera le très jeune Jordan Bardella, conseiller régional d’Île-de-France, âgé de 23 ans. Exit donc les figures phares de l’ex-Front National. Comme si cette jeunesse pouvait faire fuir les mauvais présages et rebooster le parti de Marine Le Pen en perte de vitesse malgré une conjoncture économique et sociale qui devrait lui être favorable…

    “Dans cette période trouble, il faut donner des signes d’espoir à notre jeunesse, montrer qu’on donne la chance à des jeunes issus de milieux populaires”, a fait valoir Louis Aliot sur BFMTV et RMC.

    Francesca de Villasmundo

    https://www.medias-presse.info/le-tres-jeune-jordan-bardella-tete-de-liste-aux-europeennes-pour-le-rn/103309/

     

     
  • Dans quel Etat j’erre?

    europe-des-nations-276x300.jpgLouis Aliot l’a annoncé (confirmé) sur BFMTV lundi, c’est le jeune (23 ans) et  talentueux  Jordan Bardella, responsable de Génération Nation et Conseiller régional d’Ile-de-France, qui sera la tête de liste du RN pour les élections européennes. Hier, ce sont l’ex ministre des Transports Thierry Mariani et le magistrat et ancien député Jean-Paul Garraud qui ont officiellement déclaré qu’ils rejoignaient la liste du RN et de facto, quittaient LR, dont ils auraient été de toute façon exclus. En septembre dernier, M. Garraud, cofondateur avec M. Mariani du courant La droite populaire au sein de l’UMP, avait déclaré: « Je partage la philosophie et les orientations du Rassemblement National parce qu’il y a des choses que je ressens profondément comme l’identité et la souveraineté. C’est par le politique qu’on peut agir. Dans l’urgence, je suis prêt à aller au bout de la démarche. »

    Thierry Mariani, né en 1958, encarté au RPR dès 1976, n’a pas eu, bien sûr, toujours des mots aimables vis-à-vis de l’opposition nationale, populaire et sociale qu’il a combattu sur le terrain électoral. Mais il a su évoluer, comme beaucoup de nos compatriotes  confrontés au choc du réel. En septembre 2012, au moment ou M. Mariani formulait déjà des propositions très fermes pour contenir l’immigration, nous nous interrogions: « la grande question est de savoir si l’UMP est  réformable  de l’intérieur, ou si le destin des membres (sincères) de La droite populaire n’est pas justement de larguer les amarres, de quitter un parti voué à l’implosion comme l’a affirmé Marine Le Pen et de s’allier à terme avec l’opposition nationale autour d’une plateforme commune ?»

    M Mariani a donc fait le choix de larguer les amarres avec un parti miné par ses incohérences internes, l’immigrationnisme, l’atlantisme, le mondialisme d’une large partie des ses figures. Lui le gaulliste, n’avait pas hésité à saluer en 2013  la mémoire d’un ex militant de l‘OAS, l’écrivain  Dominique Venner, héraut du combat identitaire. Ex ministre des transports de Sarkozy l’américain, dont l’intervention en Libye a eu les calamiteuses répercussions que l’on sait, il s’est signalé par son soutien ces dernières années à la République arabe syrienne en lutte contre le terrorisme islamiste et par son souhait d’un rapprochement avec la Russie. Il motive aujourd’hui son ralliement au courant national au nom de son attachement, plus que jamais, à «la question de l’identité et de l’immigration.» «On rejoint la liste du RN avec Jean-Paul Garraud parce qu’aujourd’hui, c’est celle qui correspond le plus à nos convictions pour changer l’Europe. » «Chez Les Républicains, on est dans une impasse stratégique avec une absence de liste claire.»

    Ce combat pour la défense de l’identité des peuples européens, au sein d’une Europe des nations souveraines et des libres coopérations,  suscite encore et toujours la haine des supplétifs de l’euromondialisme. On le constate en Allemagne où la main des idiots utiles d’extrême gauche apparaît derrière la série d’attaques (huit depuis la mi-décembre) menées contre les permanences du parti anti-immigration et eurosceptique Alternativ für Deutschland (Alternative pour l’Allemagne, AfD). Un attentat à la bombe a même été perpétré le 3 décembre en Saxe contre des bureaux de l’AfD. Ce lundi 7 janvier, Frank Magnitz, député et responsable local de l’AfD,  a été très violemment agressé par trois individus cagoulés dans sa ville de Brême,  «frappé à terre presqu’à mort» a constaté son collègue et camarade Jörg Meuthen. M. Magnitz a échappé certainement au pire grâce à l’intervention d’un ouvrier travaillant sur un chantier à proximité. Bruno Gollnisch se joint au député et coprésident de l’ENL,  Nicolas Bay, qui a souhaité bon courage à Frank Magnitz et a apporté son soutien à l’AfD dans cette épreuve.

    Une violence qui, comme en France, est implicitement encouragée outre-Rhin contre les nationaux, les patriotes, tous ceux qui ont le front de refuser le multiculturalisme et l’effacement de toutes les frontières. Et les gouvernements européens qui ne veulent pas de cette politique bruxelloise du laisser-faire, laisser-passer,  laisser-couler, sont désignés à la vindicte avec une hargne qui contraste avec toutes les belles paroles sur  la paix et l’unité qui doit régner entre membres de l’UE.

    En septembre dernier, furieux du refus de la Hongrie  et de la Pologne d’accueillir des quotas d’immigrés clandestins (migrants, réfugiés...), le ministre socialiste des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian,  affirmait qu’il ne fallait pas « laisser (le) sujet (de l’immigration) aux populistes et aux marchands d’illusions », et qu’il fallait mettre à l’amende lesdits gouvernements. « Chaque État membre est libre d’élire les dirigeants qu’il souhaite, mais notre vision de l’Union européenne comme cercle premier d’alliance et de valeurs n’est pas compatible avec des gouvernements qui n’en respectent pas les principes fondamentaux, ne se sentent aucunement liés par la solidarité communautaire. (Ces pays) ont une approche utilitariste de l’Union, dans laquelle ils ne choisiraient que ce qui les intéresse, et en premier lieu la redistribution d’argent ». « Nous ne sommes pas prêts à payer pour cette Europe-là » claironnait M. Le Drian.

    Les Européens, eux, ne veulent plus payer tout court pour la folle politique d’immigration. Nouveau chantage, deux ONG immigrationnistes allemandes, Sea-Eye et Sea-Watchfinancées parGeorge Soros, complices de fait des trafiquants d’êtres humains, des mafias de passeurs, retiennent sur deux navires plusieurs dizaines de clandestins au large de Malte. Ils intiment l’ordre aux gouvernements européens de les accueillir et sont soutenus dans leur démarche une nouvelle fois par le pape François qui ne semble décidemment pas pleinement  conscient (?) de ce qui se trame dans cette affaire… L’Afp rapporte que «selon une source diplomatique européenne, l’Allemagne, la France, les Pays-Bas, le Luxembourg, le Portugal et Malte se sont dits prêts à accueillir une partie de ces migrants. De même que la Roumanie, qui assure la présidence tournante de l’UE et a accepté à ce titre d’en recevoir cinq.»

    «Mais aucun accord n’a encore été trouvé pour qu’ils débarquent à Malte. Le Premier ministre maltais,Joseph Muscat (gauche), a expliqué dimanche qu’il voulait éviter de créer un « précédent » (…). En Italie, le ministre de l’Intérieur, Matteo Salvini (Ligue), a réitéré (lundi) son refus (…) :  Quand les navires arrivaient dans les eaux italiennes, c’était notre problème (…). Je ne comprends pas pourquoi (…) s’il y a 49 personnes dans les eaux maltaises sur des navires allemand et néerlandais, c’est encore le problème des Italiens.  L’intérêt de ces femmes et de ces enfants est qu’on ne les contraigne plus à risquer leur vie en traversant le désert et en embarquant pour enrichir des passeurs afin qu’ils s’achètent drogue et armes.»

    Et c’est cette Union Européenne en pleine dérive totalitaire, dont le joug est rejeté sans cesse plus avant par des peuples européens qui ont soif de protections et de respect de leurs identités particulières qui prétend avoir rang d’«Etat»! Donald Trump, jamais avare d’une petite vacherie, voire d’une humiliation quand il s’agit de rabattre le caquet de ses adversaires, ne veut plus marcher dans la combine.

    Le journal L’opinion note ainsi que «L’administration américaine a subrepticement décidé, il y a quelques semaines, de rétrograder le statut diplomatique de la délégation de l’Union européenne à Washington au rang d’organisation internationale, et non plus d’Etat. Elle n’a pas jugé bon d’en informer l’ambassadeur de l’UE aux Etats-Unis, David O’Sullivan. Le pot aux roses a été découvert à l’occasion de différents événements officiels, notamment les funérailles de George Bush senior, auxquelles le diplomate n’a pas été invité. L’information, révélée par la radio allemande Deutsche Welle, n’a pas été confirmée par la Commission européenne. Laquelle, faute de toute notification officielle, évoque simplement  des changements récents dans la manière dont les directives diplomatiques sont mises en œuvre par le protocole américain.  Nous sommes en discussion avec les services pertinents au sein de l’administration américaine pour voir les implications que cela pourrait avoir, a déclaré lundi une porte-parole de l’institution (…). Les Européens n’envisagent pourtant pas de contre-mesure, histoire de ne pas mettre d’huile sur le feu.  Nous restons amis des Etats-Unis et cette amitié ne va pas s’étioler, a récemment rappelé la Haute représentante de l’UE, Federica Mogherini. » Voilà une information qui ne manquera pas de réjouir M. Trump,  lui qui a été traîné dans la boue et traité de nombreux noms d’oiseaux par la quasi totalité des dirigeants de la technostructure européiste depuis sa campagne victorieuse contre la «formidable» Hillary Clinton

    https://gollnisch.com/2019/01/09/dans-quel-etat-jerre/

  • RIP pour le RIC ?

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    Georges Feltin-Tracol

    Sociologues, analystes de l’opinion et politologues se réjouissent de cette fin d’année : les « Gilets jaunes » leur fournissent de longues heures d’études supplémentaires. Hétérogène tant par sa composition sociale que par sa structuration par âge, le sexe et les origines géographiques, ce mouvement inédit de contestation politico-sociale valide l’avertissement sur la « fracture sociale » énoncée en 1994 – 1995 par Marcel Gauchet dans une note devenue célèbre de la Fondation Saint-Simon.

    Outre l’hostilité à la hausse de la taxe carbone, à l’augmentation des carburants, à la multiplication répressive des radars routiers et au refus de la cherté de la vie courante, les « Gilets jaunes », quasi unanimes, réclament le RIC, le référendum d’initiative citoyenne. Une consultation serait organisée à partir du dépôt d’un nombre précis de signatures de citoyens selon le principe du voisin suisse. Loin de souhaiter un quelconque pouvoir autoritaire charismatique, les « Gilets jaunes » veulent l’extension du domaine démocratique à leur quotidien. Ainsi se rapprochent-ils d’une formation, transalpine celle-là, dont la couleur emblématique est aussi le jaune, le Mouvement Cinq Étoiles.

    Il est ironique d’entendre les « Gilets jaunes » réclamer plus de démocratie directe quand un mois avant le début de leur action disparaissait, le 10 octobre dernier, Yvan Blot. Haut-fonctionnaire en retraite, collaborateur aux premiers numéros de Nouvelle École, co-fondateur du Club de l’Horloge et ancien élu du RPR chiraquien et du FN de Jean-Marie Le Pen avant de rallier les Républicains, cet essayiste se passionnait pour les modes de démocratie participative au point d’en devenir un spécialiste éminent. Il n’hésitait pas à assister aux assemblées populaires cantonales dans les Alpes suisses et observait l’emploi du référendum en Allemagne à l’échelle des communes et des Länder, en Italie et aux États-Unis, en particulier en Californie. Par-delà un abord assez froid et distant, il aurait pu donner son point de vue pertinent aux « Gilets jaunes ». Vedette sur Internet depuis un excellent examen du Traité constitutionnel européen en 2005, Étienne Chouard soutient lui aussi le recours référendaire comme facteur de redynamisation de la démocratie et de réaffirmation de l’implication politique des citoyens. On retrouve chez les « Gilets jaunes » une aspiration démocratique radicale très similaire aux discussions un temps exprimées par le phénomène – urbain et bo-bo – « Nuit Debout ».

    Il faut reconnaître que le référendum d’initiative populaire (RIP) ne représente pas la panacée. Dans le cadre actuel d’institutions biaisées, l’exécutif, les tribunaux, les médiats et le Conseil constitutionnel en limiteraient la pratique. Le RIP peut même parfois desservir le bien commun. L’interdiction référendaire des minarets en Suisse en 2009 masque d’autres consultations plus ou moins récentes qui ligotent la souveraineté helvétique dans les mailles des traités internationaux ou entérinent des lois liberticides.

    Certains « Gilets jaunes » l’ont compris puisqu’ils ajoutent en outre la révocation permanente des élus. Inscrite dans la constitution bolivarienne du Venezuela de feu Hugo Chavez et proposée par La France insoumise, cette procédure existe depuis longtemps en Californie. On oublie que si l’acteur Arnold Schwarzenegger fut pendant sept années gouverneur républicain de cet État, il le dut en 2003 à une pétition révocatoire qui destitua par un vote populaire le gouverneur démocrate Gray Davis et désigna à la majorité relative son successeur pour achever le mandat en cours.

    Le référendum d’initiative populaire (ou citoyenne) et la révocation des élus compléteraient la proposition législative d’initiative populaire, la fin des subventions publiques aux partis politiques, aux syndicats et aux associations mémorielles tronquées ainsi que le tirage au sort d’une partie non négligeable des assemblées locales. Ces mesures pourraient dans un premier temps ne concerner que le cadre local, ce qui renforcerait le localisme. Il va de soi que ces innovations institutionnelles ne régleront pas la crise profonde de la « démocratie » occidentale, car sa résolution ne peut passer que par une remise en question intérieure des préoccupations souvent matérialistes de chacun d’entre nous.

    Bonjour chez vous et à l’année prochaine !

    • « Chronique hebdomadaire du Village planétaire », n°106, mise en ligne sur TV Libertés, le 31 décembre 2018.

    http://synthesenationale.hautetfort.com/archive/2019/01/08/rip-pour-le-ric-6119142.html

  • Le grand débat ? Et si c’était trop tard ?

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    Il n’a pas encore commencé que les sondages déjà nous plombent : le grand débat, c’est foutu ! Personne n’y croit plus !

    Je me méfie terriblement des sondages auxquels on fait dire ce que l’on veut bien. Chacun le sait, les sondages, c’est exactement comme les référendums : tout dépend de la façon dont on pose la question. J’ai eu la faiblesse de répondre, un jour, à un raseur de Médiamétrie qui m’interrogeait sur mes lectures et mes émissions préférées. Le croirez-vous ? Rien de ce que j’aime et qui m’intéresse ne figurait dans son questionnaire. Et il avait, m’assurait-il, « interdiction d’en sortir » !

    Qu’importe, on prépare le grand débat qui devrait faire rendre les ronds-points à la circulation et rentrer les gilets jaunes à la maison. Chantal Jouanno, l’ex-ministre de Nicolas Sarkozy, a été affectée à la tâche. Présidente de la Commission nationale du débat public (CNDP), elle confiait, dimanche, au JDD, les modalités d’organisation de son nouveau job. Et le coût de la plaisanterie…

    « Pour l’instant, nous avons une enveloppe de 4 millions d’euros pour la mise en place du dispositif », dit-elle, reconnaissant qu’il est bien « difficile de chiffrer un débat d’une telle ampleur ». Avec cette certitude, toutefois : « Il sera ressenti comme une opération coûteuse si on ne fait rien des résultats. » Monsieur de Lapalisse n’aurait pas dit mieux.

    Donc, des réunions d’initiative locale feront remonter les résultats vers une plate-forme numérique et « plein d’outils pour éviter que quelqu’un ne récupère le débat ». Bien sûr, « il y aura forcément des réunions ou des initiatives partisanes, mais la méthode retenue nous protège. La consultation passe en effet par cinq ou six canaux différents », dit-elle. C’est « ce pluralisme [qui] rendra impossible le noyautage de l’ensemble ». Acceptons-en l’augure…

    Toutefois, quand on voit ce qu’on voit et qu’on entend ce qu’on entend, comme aurait dit Coluche, notamment dans les nouveaux bars à saucisses des ronds-points, on peut se sentir inquiet. Je sais bien que je vais encore fâcher les « giletjaunolâtres », mais force est de constater que c’est, dans ma région, la foire aux slogans débiles et la surenchère dans l’appel au meurtre !

    D’où la question qui figure en haut de cette page : et si c’était trop tard ?

    Car, à l’évidence, il y a des tas de gens qui n’ont aucune envie de débattre. Pas l’habitude, déjà. Pas les mots, sans doute. Pas d’idées précises, pour finir. Ils veulent « que ça change », un point, c’est tout. Comment ? Pour faire quoi ? Pour mettre qui ou quoi à la place ?

    Les thèmes officiellement retenus pour articuler les débats sont : la transition écologique, la fiscalité et les dépenses publiques, la démocratie et la citoyenneté (dont l’immigration), l’organisation de l’État et des services publics. Mais, assure Chantal Jouanno, « vous êtes libres d’ajouter autre chose parce que ces quatre thèmes ne sont pas exclusifs ». À condition, toutefois, là encore, que cela ne vienne pas « détricoter » les mesures prises par le gouvernement depuis son arrivée. Ce qu’on appelle une question fermée, en somme…

    Pour beaucoup, la revendication est simple. Pas besoin de tergiverser, elle s’écrit en deux mots : « Des sous ! » Par n’importe quel moyen. C’est basique. Concis.

    Cette frange-là (si minime soit-elle) est radicale. Elle est influençable, manipulable, ce qui la rend dangereuse et, surtout, inaccessible à la réflexion. C’est elle qui appelle au meurtre des élus ou de la police, elle qui les prend pour cible.

    La députée LREM de Vendée, Patricia Gallerneau, a été emmurée avec sa famille dans la nuit de samedi à dimanche. Celle de l’Aude, Mireille Robert, a vu débarquer sur son terrain « quarante hommes casqués et cagoulés ». D’autres ont reçu des menaces de mort par courrier…

    Pensez-vous que cette frange radicale s’accommodera d’un débat ?

    Marie Delarue

    http://www.bvoltaire.fr/le-grand-debat-et-si-cetait-trop-tard/

  • S’appuyer sur les classes moyennes et populaires

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    Les Français des classes moyennes et populaires qui ont été ignorés et pénalisés par le Système se trouvent aujourd’hui idéologiquement proches de la droite nouvelle. Celle-ci devrait donc, selon Ligne droite, prendre en compte et défendre cette fraction de la population et se fixer comme objectif stratégique d’en faire sa base électorale, une base qui, avec du travail et du temps, pourrait redevenir majoritaire.

    Les classes moyennes et populaires, proches de la droite nouvelle

    Les classes moyennes et une partie des classes populaires ont en effet vocation à occuper une place prépondérante dans la stratégie de la droite nouvelle. Composées essentiellement de Français de souche pour la plupart enracinés dans leur région, les classes moyennes représentent la fraction de la population qui incarne le mieux le peuple français et qui adhère le moins aux poncifs véhiculés par la pensée unique.

    Hostiles au processus d’immigration, inquiètes de la dégradation du système d’enseignement, elles sont très préoccupées de leur sécurité. Et, si elles sont matraquées par les médias et semblent se soumettre au politiquement correct, elles demeurent cependant profondément attachées à la France. De même, malgré la propagande du Système, elles éprouvent une réticence marquée à l’encontre des initiatives de déconstruction sociétale voulues par l’oligarchie. Aussi, cette catégorie de la population est-elle spontanément très proche de la droite nouvelle tant sur la question de l’identité que sur celle des valeurs.

    Sur le plan économique, les classes moyennes et populaires sont en grande partie composées d’acteurs économiques autonomes. On y trouve beaucoup d’artisans, de commerçants, d’agriculteurs, de patrons de PME et de membres des professions libérales. De ce fait, elles se trouvent là encore en osmose avec la droite nouvelle et son projet économique qui propose une diminution des charges, des impôts et de la réglementation à l’intérieur d’un marché protégé de la concurrence sauvage venue d’au-delà des océans.

    Les classes moyennes, une force électorale en déshérence

    Cette proximité idéologique des classes moyennes vis-à-vis de la droite nouvelle pourrait facilement se transformer en proximité politique. Les Français issus de cette fraction de la population ne sont en effet plus acquis à aucune famille politique. Ils sont donc prêts à se tourner vers de nouvelles perspectives, à condition qu’elles soient en rupture avec le Système. Car les Français des classes moyennes sont de plus en plus réticents à l’égard de l’oligarchie, à qui ils reprochent de les avoir délaissés, ignorés et marginalisés. Et, de fait, les classes moyennes ont toutes les raisons de se sentir les mal-aimées du Système.

    Les classes moyennes, de plus en plus hostiles au Système

    Elles ont en effet été la cible principale des augmentations répétitives d’impôts et de cotisations sociales décidées par les gouvernements successifs du Système. Des augmentations qu’elles ont été les seules à assumer, puisque les contribuables les plus modestes en étaient progressivement exonérés et que les Français de l’oligarchie et des classes supérieures pouvaient s’exiler fiscalement ou accéder à des dispositifs permettant de réduire leur impôt. De même, les classes moyennes, mais aussi une partie des classes populaires, ont été peu à peu écartées de nombreuses prestations sociales placées sous condition de ressources ou accordées en priorité aux familles immigrées en raison de leur grand nombre d’enfants et de leur faible taux d’activité.

    Ce sentiment de marginalisation est d’autant plus fort que les classes moyennes et populaires sont souvent implantées géographiquement dans les zones délaissées par le Système. La priorité des crédits et des programmes gouvernementaux va en effet aux métropoles, là où réside l’oligarchie mais aussi là où sont installées les populations immigrées. En revanche, les petites villes, la province profonde et les zones rurales, qui sont autant de lieux d’implantation privilégiés des classes moyennes et populaires, sont abandonnées par les pouvoirs publics. Les activités économiques y vont en déclinant, les services publics y sont de moins en moins présents et aucune perspective d’avenir ne s’y dessine clairement en dehors de la stagnation et du chômage.

    Les classes moyennes, une force à conquérir pour la droite nouvelle

    Aussi, les classes moyennes et populaires sont-elles légitimes dans leur volonté de se défaire d’un Système qui ne les reconnaît pas et qui les maltraite. Autant de raisons pour se rapprocher de la droite nouvelle qui se présente quant à elle comme une alternative au Système et qui de surcroît défend des positions conformes à leurs aspirations.

    La droite nouvelle doit se tourner avec attention vers les classes moyennes et populaires. Elle se doit de les comprendre, de les représenter et de leur offrir des perspectives d’avenir. Cette synergie entre la droite nouvelle et les classes moyennes devrait être d’autant plus féconde que ces dernières sont nombreuses et représentent encore une majorité dans notre pays. Une majorité aujourd’hui silencieuse mais qui pourrait s’exprimer avec une grande force si elle se rassemblait politiquement autour d’un mouvement qui lui redonne l’espoir.

    Pour accomplir son projet, la droite nouvelle doit dès lors adopter comme ligne stratégique prioritaire de s’appuyer sur les classes moyennes et populaires.

    https://lignedroite.club/sappuyer-sur-les-classes-moyennes-et-populaires/

  • Alain Juppé prêt à rejoindre Emmanuel Macron. Ou à le remplacer ?

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    Le départ d’Alain Juppé de LR était attendu. Après sa défaite à la primaire face à Fillon en 2016, après l’élection de Wauquiez et la nomination de son poulain Édouard Philippe à Matignon, la messe avait été dite et redite : ce qu’il reste de LR se situe nettement à droite et Alain Juppé au centre.

    Du reste, ce départ correspond au calcul d’Emmanuel Macron qui, dans la recomposition politique qu’il souhaite pour les européennes, voulait attirer cette ultime frange de leaders de droite europhiles. C’était le plan arrêté lors du déjeuner du 24 octobre lors duquel Emmanuel Macron avait reçu Alain Juppé en tête-à-tête à l’Élysée.

    Mais voilà, tous ces châteaux en Espagne – ou en Aquitaine, où le Président devait d’ailleurs faire un déplacement officiel en ce mois de janvier pour concrétiser cette entente -, c’était avant. Avant que le Président ne trébuche et que la cruche se casse. Les cailloux coupables sont connus : Benalla, qui n’arrive pas à quitter la chaussure du Président, mais surtout les gilets jaunes, qui ne veulent pas libérer le chemin de notre Perrette présidentielle.

    Avec un Président affaibli et dont l’impopularité record frise la détestation au point que ses déplacements en province sont limités, le scénario d’une liste soutenue par les deux têtes d’affiche Macron et Juppé n’est plus tout à fait le même. Surtout sur une ligne opposant les progressistes aux populistes. Le succès est loin d’être garanti. Les sondages le disent.

    Mais alors, pourquoi Alain Juppé déroule-t-il le scénario comme si de rien n’était ? N’aurait-il pas vu l’état du pays et du Président ? Il y a peu de chances, puisque l’un des points les plus chauds des gilets jaunes en province, samedi après samedi, se situe précisément à Bordeaux, sur la place Pey-Berland, sous ses fenêtres.

    Dans cette situation de crise grave d’où personne ne sait vraiment comment sortir, et où la personne du Président est devenue un point de crispation, une démission d’Emmanuel Macron dans les mois qui viennent, selon la tournure des événements, n’est pas à exclure. Le pays déboussolé chercherait une solution pour faire oublier les erreurs de ce trop jeune Président dont l’arrogance aura mis le feu.

    Après la fable du « nouveau monde » agité de Macron – qui n’était qu’un remake de l’ancien –, l’ancien reprendra ses droits, mais avec des anciens. Alain Juppé sera tout désigné. S’il quitte aujourd’hui LR, ce n’est peut-être pas seulement pour rejoindre Macron, mais pour le remplacer. Et les compliments qu’il a faits au Président pour ses vœux seront un atout. Il serait, effectivement, le mieux placé pour le convaincre poliment, le moment venu, de quitter l’Élysée. Et, ainsi, obtenir le soutien de son parti pour le remplacer, sur une ligne d’apaisement et d’union nationale qu’Emmanuel Macron ne peut plus incarner.

    Un autre signe du retour des grands anciens ou des vieux sages, et de leur inquiétude quant à la tournure que prend la situation ? L’interview publiée, il y a trois jours, par Le Monde d’Hubert Védrine, ancien ministre des Affaires étrangères sous Jospin et Chirac, ancien secrétaire général de l’Élysée sous Mitterrand. Même âge que Juppé. Même profil. Une interview où, à côté de satisfecit obligés au nouveau Président, il dénonce la ligne qu’il a choisie pour les européennes (et qui est, aussi, celle qu’il adopte contre les gilets jaunes) :

    « Il n’y aura pas, aux prochaines élections européennes de mai 2019, un affrontement binaire entre populistes et progressistes, c’est plus compliqué et, de toute façon, il faut voir au-delà de cette échéance. La demande des peuples européens d’un meilleur contrôle des flux migratoires, qui n’est pas la fermeture, doit être entendue. Aucun peuple européen n’est favorable à l’immigration massive, et on ne fera pas disparaître le sujet en les accusant de xénophobie. »

    « Voir au-delà de cette échéance » et du quinquennat plombé d’Emmanuel Macron : c’est ce que font un Juppé et un Védrine. Ça tombe bien, les Français aussi.

    Frédéric Sirgant

    http://www.bvoltaire.fr/alain-juppe-pret-a-rejoindre-emmanuel-macron-ou-a-le-remplacer/

  • Hidalgo en embuscade. N'est-ce qu'un cauchemar ?

    6a00d8341c715453ef022ad3cb73c4200b-320wi.jpgSonge dit mensonge, à ce qu'il paraît. Au lecteur d'en juger.

    On ne devrait jamais céder à la tentation. La pile s'étalait mollement dans le bac du kiosquier. Il suffisait de le saisir et d'en verser le prix, certes de plus en plus élevé, mais encore accessible. Et hop ! un exemplaire tout neuf du quotidien Le Monde a fait de nouveau irruption hier soir à la maison.

    Et le cauchemar a commencé.

    Le journal nous apprend en effet que la maire de Paris a entrepris "de se réconcilier avec de nombreux responsables et réactive ses réseaux pour préparer le scrutin de 2020"[1]. Parmi les contacts figurent bon nombre d'insupportables faux économistes et marxistes de salons, tous les Thomas Porcher, tous les Raphaël Glucksmann.

    On disait autrefois du parlement de Westminster qu'il pouvait tout décider sauf de transformer un homme en femme. Et comme on n'arrête pas le progrès nous savons aujourd'hui cette restriction périmée. En démocratie par conséquent tout peut se produire, sans se soucier du vraisemblable.

    Réélue en 2020 à la tête de la plus grosse municipalité de l'Hexagone, la mégère devenait la fédératrice des gauches. Agissant dès lors en vue de l'élection présidentielle de 2022, pas besoin de se demander comment elle récupérerait les délires revendicatifs légitimés dans ses récents discours par le chef de l'État lui-même.

    Jusqu'à ces derniers temps une réélection d'Anne Hidalgo, la Catastrophique, semblait inimaginable. Or, son retour en grâce est devenu possible.

    Car cette reine de la division unifie méthodiquement son camp.

    Et en face, et il ne s'agit pas d'un rêve, le bloc de l'opposition municipale se fissure, comme trop souvent à droite. Les petits arrivistes se bousculent au portillon pour obtenir le blanc-seing, le soutien peut-être même l'adoubement du Maître de l'Hexagone et des Horloges.

    Et, donc, pour la troisième fois en 20 ans, après la pauvre Panafieu et l'insupportable Kosciusko-Morizet, on décide à l'Élysée.

    Nos grands habiles misaient depuis des mois sur un scénario repérable à des kilomètres. La mairesse, comme on appelait naguère les occupantes féminines d'un hôtel de ville, allait nécessairement déguerpir. Honteuse, ridicule, démonétisée, elle partirait bien gentiment. L'opposant désigné pour la remplacer ne pouvait que gagner.

    En toute justice, d'ailleurs, les dossiers lamentables de la gestion Hidalgo ne mériteraient qu'une seule conclusion : dehors les incapables, dehors les démagogues, dehors les irresponsables. Faut-il rappeler ici toutes les gifles accumulées… entre les Velib, les Autolib … et cette voie sur berges, certes charmante livrée à la promenade piétonnière, mais fermée sans aucune étude sérieuse d'impact, ce qui ne fit que déplacer la pollution et multiplier les encombrements… sans parler la saleté grandissante de nos rues… des campements illégaux… de la mendicité envahissante des faux réfugiés…

    Tout cela n'a cependant pas grand-chose à voir avec les joutes électorales réelles. Dans un débat dégradé par l'omniprésence de la communication, personne ne prendra au sérieux les vrais chiffres, personne ne se préoccupera des bilans financiers désastreux.

    L'exaspération des automobilistes, dites-vous ? mais elle ne concerne jamais que 37 % des ménages susceptibles de voter à Paris. Mauvais clivage par conséquent : les artisans, les chauffeurs de taxi, les commerçants, tous ceux que la préférence pour la trottinette exaspère, votent dans les communes de la petite couronne.

    À gauche, Hidalgo avait joué son rôle et semé sa pagaille au gré de plusieurs années de Commedia dell'Arte, de cancans, de dénigrements. Elle s'était opposée si violemment à son vieil ami Monsieur Patate alias François Hollande, que celui-ci avait pu déclarer : "Je suis sidéré par sa violence et sa bêtise"[2]La voici réconciliée avec ce personnage inconsistant mais dont la popularité se regonfle. La voilà qui fait même des risettes à Ségolène Royal. Au sein du sérail socialiste, elle fait figure d'unificatrice. Sa politique en faveur de la bicyclette lui vaut les soutiens les moins avouables. Elle rallie les bobos et les cocos. L’État surendetté ne viendra sûrement pas lui demander véritablement des comptes de sa gestion, ceux d'une passoire financière.[3]

    Monstrueusement maladroite dans son action quotidienne elle nous rappelle la vieille remarque d'Anatole France : "la république ne sait pas gouverner mais elle sait se défendre".

    Dites-moi qu'il ne s'agit que d'un cauchemar. Dites-moi qu'il fait se réveiller, et réveiller le pays.

    JG Malliarakis  

    Apostilles

    [1] cf. article "Avant la bataille de Paris, Anne Hidalgo cherche la paix des braves"
    [2] cf. Le Canard enchaîné du 18 janvier 2017, en réponse à un entretien d'Anne Hidalgo publié par Le Monde le 12 janvier.
    [3] cf. article 15 de la Déclaration des Droits de l'Homme et des Citoyens de 1789 : "La Société a le droit de demander compte à tout Agent public de son administration."

    https://www.insolent.fr/

  • SPÉCIAL ESPAGNE : MANUEL VALLS AU SEIN D’UNE COALITION DES DROITES

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    Franck Buleux Metainfos cliquez là

    En Andalousie, pour la première fois depuis l’après-franquisme, une coalition de droite dirige la grande région autonome espagnole.

    En effet, bien qu’arrivé en tête des voix, le Parti socialiste ouvrier espagnol (PSOE) d’Andalousie au pouvoir depuis 1976 connait un fort recul, tandis que Ciudadanos, parti de centre droit dont fait partie Manuel Valls, connait une forte hausse. Le scrutin est cependant surtout remarqué dans le pays et à l’étranger par la percée du parti Vox, qui fait son entrée au parlement andalou et devient ainsi le premier parti de droite nationale espagnole à obtenir des sièges dans un parlement régional depuis la transition démocratique. Un coup de tonnerre… L’Espagne faisait souvent figure d’exception en matière de percée des droites populistes ou/et identitaires.

    Avec respectivement 21 %, 18 % et 11 %, la droite traditionnelle, le Parti populaire (PP) espagnol, en baisse, le centre droit et la droite nationale sont majoritaires en voix comme en sièges, le mode de scrutin étant proportionnel de l’autre côté des Pyrénées, favorisant ainsi le respect du suffrage universel direct et l’union de mouvements.

    Toutefois, un problème semble venir de France… Même si celle-ci fait figure de pays précurseur en matière d’union des droites, puisque dès 1983, une coalition RPR-UDF-FN ravissait la ville de Dreux à la gauche, les élites françaises semblent totalement hermétiques à la démocratie, lorsque celle-ci envoie des élus à droite de la droite.

    Or, Vox est un parti fondé en 2013 par des déçus des pratiques du Parti populaire, la droite « classique » espagnole. Vox défend la royauté espagnole, l’unité du pays, la famille et souhaite le rattachement de Gibraltar, actuellement sous contrôle britannique. Enfin, Vox plaide pour la fermeture des mosquées fondamentalistes ainsi que l’arrestation et l’expulsion des imams extrémistes, ce qui doit effectivement le rendre extrémiste aux yeux des bien-pensants hexagonaux.

    Et le problème est là… Le candidat à la mairie de Barcelone pour le parti de centre droit, Ciudadanos, membre de la coalition des droites andalouses, est l’ancien Premier ministre français, ancien député-maire d’Évry, Manuel Valls.

    L’élection du gouvernement andalou incluant les trois partis de droite, il est donc juste de dire que Manuel Valls fait partie d’un mouvement qui s’unit, au moins régionalement, à l’extrême-droite espagnole. En attendant les élections nationales où cette coalition pourrait faire chuter le Premier ministre socialiste ?

    Soyez rassurés, Manuel Valls, membre du centre droit espagnol, a vigoureusement dénoncé l’union des droites andalouses. Mais il reste membre du parti de centre droit. En France aussi, nous avons connu des élus de droite qui condamnaient les alliances avec le FN, tout en restant dans leur parti.

    Déjà mal placé dans les sondages pour conquérir Barcelone face à la gauche radicale et indépendantiste catalane, Manuel Valls aura besoin de toutes les voix de droite pour l’emporter.

    Alors, Manuel Valls est déjà confronté à un dilemme : ravir Barcelone en s’alliant avec toutes les droites ou… revenir en France ?

    Ultime solution, si un pays n’importe où dans le monde ne subit pas la poussée de la droite populiste, il se pourrait que le binational Manuel Valls soit intéressé par une troisième nationalité.

    Un Manuel au Brésil aurait fait bonne figure, selon la théorie des prénoms, chère à Éric Zemmour mais vous n’y pensez pas…

    http://synthesenationale.hautetfort.com/

  • L’abrogation de la loi Taubira caracole en tête

    Ce matin, l’abrogation de la loi Taubira figurait largement en tête des propositions les plus soutenues sur la plateforme de consultation de l’inénarrable CESE.

    Pour ceux qui ne l’ont pas fait, allez vite la soutenir ici, pour assurer que cette proposition finisse en tête ce soir (fin de la consultation à minuit).

    J’en profite pour vous signaler quelques autres propositions:

    https://www.lesalonbeige.fr/labrogation-de-la-loi-taubira-caracole-en-tete/