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élections - Page 243

  • Victoire de la Ligue aux élections municipales en Italie

    6a00d83451619c69e2022ad3560404200c-800wi.jpgQuelque trois millions d’électeurs étaient appelés aux urnes hier pour le second tour d’élections municipales. La Ligue, avec ses alliés (Forza Italia et Frères d’Italie) a remporté une victoire éclatante, qualifiée d’historique par Matteo Salvini. Elle a en effet gagné d’importants fiefs de gauche comme Sienne, Pise et Massa, et l’a emporté sur le M5S à Terni (avec 63%), tandis que le M5S prenait Avellino et Massa. La « Toscane rouge n’existe plus », commente Il Fatto quotidiano.

    Matteo Salvini est aujourd’hui en Libye, avec l’intention d’établir des camps de demandeurs d’asile au sud du pays…

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  • Quelques remarques à propos de l’entente à droite

    6a00d83451619c69e2022ad355763f200c-800wi.jpgAyant été associé de près à l’appel d’Angers, puisqu’avec mon ami Guillaume Bernard, c’est moi qui interrogeais les courageuses personnalités politiques (allant des LR au FN, avec ou sans la « bénédiction » de leurs partis respectifs) qui avaient accepté de montrer publiquement que ce qui les unissaient était plus fort que ce qui les séparaient, je suis régulièrement interrogé sur « qui est derrière ».

    La réponse est très simple : personne.

    L’appel d’Angers n’a aucunement vocation à se substituer aux partis ou aux plateformes transpartisanes. Les LR qui l’ont signé n’ont pas quitté LR ; les FN qui l’ont signé n’ont pas quitté le FN ; et bien des personnalités signataires sont en même temps engagées dans les Amoureux de la France ou dans le collectif Pour la France.

    Il n’appartient à personne, pas même à ses premiers signataires. Et toute personne qui veut faire avancer l’unité à droite peut s’en réclamer.

    Notre idée, c’était de ne pas laisser les structures partisanes s’occuper seules de l’entente à droite. Car l’entente à droite, c’est tout autant l’affaire des électeurs que celle des élus, et tout autant celle des élus « de base » que celle des « grands chefs » des appareils parisiens !

    Nous voyons bien que l’unité idéologique est très largement faite. Bien sûr, on peut être plus ou moins sensible à telle ou telle thématique, mais la droite, en France, cela signifie l’attachement à l’identité française, qui plonge ses racines dans la culture gréco-latine, la sagesse biblique et notamment chrétienne, et dans nos vieilles libertés celtes et franques. Cela signifie aussi l’attachement à la souveraineté et à l’indépendance de la France. Cela implique encore la défense des libertés en général, et des libertés économiques en particulier. Un homme de droite se reconnaît, par ailleurs, attaché à la dignité inaliénable de la personne humaine, comme à la famille traditionnelle, protectrice des enfants qui sont l’avenir du pays.

    En gros et en bref, la droite, ce sont une demi-douzaine de grands principes qui sont plébiscités par les électeurs de toutes les formations de droite – et qui sont majoritaires dans le pays.

    Et il n’y a aucune raison d’écarter quiconque partage ces valeurs, au motif qu’il serait plus ou moins « sulfureux » ou « nauséabond » selon les médias de gauche. Quand j’entends dire, par exemple (et je l’ai vraiment entendu !), qu’il ne faudrait pas discuter avec Pascal Gannat, tête de file du FN aux dernières régionales en Pays de la Loire, au motif que l’un de ses fils tiendrait un bar identitaire, je me demande à quel niveau d’asservissement à la bien-pensance de gauche la droite est tombée. Nos adversaires n’ont pas à nous dire qui nous pouvons fréquenter et quel vocabulaire nous devons utiliser.D’autant moins que la gauche n’a jamais renié ses sympathies jacobines et communistes aux dizaines de millions de victimes ! Alors, ses leçons de morale, comme disait Audiard dans les « Tontons flingueurs », elle peut se les garder en suppositoires…

    Tout ce qui peut faire avancer les idées de droite en général, et l’entente entre les différentes formations de droite en particulier, est bon à prendre. Je ne vois donc aucune raison de choisir entre les différentes initiatives allant dans le bon sens. J’applaudis à toutes… Toutes ont d’ailleurs des logiques différentes et complémentaires. Les Amoureux de la France permettent à certains chefs de partis de la « droite hors les murs » de discuter enfin entre eux. Le collectif Pour la France réunit des élus locaux de toutes les tendances de la droite, loin des appareils parisiens. L’appel d’Angers part de la base et des électeurs.

    On voit mal en quoi l’une de ces excellentes initiatives s’opposerait à l’autre. Ajoutons que, même si les médias n’en parlent pas autant que de ces trois initiatives, bien d’autres mouvements cherchent à bâtir une opposition crédible à Macron portant sur des valeurs de droite, de Mouvance France à France Audace, en passant par l’ISSEP, la nouvelle école de sciences politiques (dont les journaux parlent beaucoup, mais sans avoir la moindre idée de ce que peut être le combat métapolitique !), et bien d’autres encore.

    Mais, comme je ne crois plus vraiment aux versions « bisounours » de l’analyse politique, je suis bien obligé d’envisager que ceux qui croient utile de « dézinguer » (comme cela se multiplie en ce moment sur les réseaux sociaux) qui les Amoureux de la France, qui le collectif Pour la France, qui l’appel d’Angers, ont un agenda politique qui n’a rien à voir avec l’entente à droite, et tout avec des aventures personnelles – aventures éventuellement légitimes et honorables, mais bien dérisoires devant l’enjeu de la survie de notre beau pays !

    J’ajoute que les aventures personnelles ou partisanes oublient un point essentiel : la politique n’est pas simplement, ni même principalement, une affaire de vase communiquant. Il ne s’agit pas tant de « piquer » 2% des voix à un tel ou 3% à une telle ; il s’agit d’enclencher une dynamique de conquête du pouvoir. Et le principal vivier électoral à aller chercher n’est pas tant les électeurs du voisin que les abstentionnistes, dégoûtés par toutes les trahisons et toutes les lâchetés des hommes politiques, notamment, hélas, de droite.

    Alors, de grâce, halte au feu et travaillons ensemble à reprendre le pouvoir pour redonner à la France sa grandeur !

    Guillaume de Thieulloy

    PS: J’en profite pour rappeler aux lecteurs qu’ils peuvent signer l’appel d’Angers ici.

    Le Salon Beige

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  • Les différentes initiatives à droite sont complémentaires

    Guillaume Bernard, présent mardi à une réunion des Amoureux de la France à La Roche-sur-Yon, fait le point pour Boulevard Voltaire sur toutes les initiatives à droite qui fleurissent à la base :

    Michel Janva

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  • Respecter les règles du combat politique

    La politique est un domaine très spécifique qui répond à ses propres impératifs. On ne pratique pas en effet la politique comme on exerce une activité dans une entreprise ou dans une administration. La politique obéit à des règles propres, différentes de celles des autres secteurs de la vie sociale. Ligne droite estime donc important que, pour être efficaces, les militants de la droite nouvelle les connaissent et les appliquent. Voici les principales de ces règles.

    Ne pas craindre le conflit

    La spécificité du politique vient de son caractère éminemment conflictuel. C’est par excellence le domaine des relations amis ennemis, l’art de trancher les conflits et de choisir entre des positions antagonistes. Les rapports de force y jouent donc un rôle déterminant et structurant. Aussi, en politique, avoir des ennemis, être impliqué dans un conflit et subir des attaques n’a rien d’anormal. Les militants de la droite nouvelle qui refuseraient de trancher, de se déclarer clairement et qui fuiraient les antagonismes, doivent se chercher une autre voie que l’action politique.

    Mobiliser ses partisans

    Compte tenu de cette dimension conflictuelle, il est essentiel dans le combat politique, et notamment dans une campagne électorale, de mobiliser ses partisans pour se placer en position de force. Avant de conquérir de nouveaux appuis, la droite nouvelle doit donc s’assurer de tous ses soutiens. Ne pas observer cette règle simple constitue une erreur politique très grave. Une erreur qui a pourtant été commise par de nombreux dirigeants de la « droite républicaine» qui ont souvent cherché à séduire des électeurs du centre sans voir qu’ils démobilisaient ainsi beaucoup de leurs soutiens traditionnels, lesquels s’abstenaient alors ou allaient voir ailleurs.

    Se positionner clairement

    Une autre règle, qui découle de la précédente, exige que les candidats de la droite nouvelle s’identifient clairement, et notamment qu’ils se rattachent sans ambiguïté aux idées et au courant politique qu’ils sont censés incarner. Telle est la condition première pour mobiliser ses propres troupes. Toute attitude consistant à mettre son drapeau dans sa poche, comme de refuser de se positionner à droite par exemple, crée une équivoque et un flou politique éminemment pénalisants. Les partisans s’éloignent sans que les soutiens potentiels se rallient pour autant, car on ne rassemble que sur des convictions fortes et clairement affirmées.

    Désigner son adversaire

    En politique, on n’existe que dans la mesure où l’on a clairement désigné son adversaire et on s’affirme à la mesure de la personnalité que l’on défie. Pour les militants de la droite nouvelle, l’ennemi politique s’incarne dans les représentants de la Nouvelle Gauche, ceux qui sont les plus éloignés des positions qu’ils défendent et ceux qui détiennent le pouvoir et les mandats qu’ils veulent conquérir. La situation à laquelle il leur faut tendre est donc celle d’un duel clair et direct avec l’adversaire principal.

    Ne pas se laisser désarçonner par les coups bas

    Dans son combat contre la Nouvelle Gauche, la droite nouvelle ne se trouvera pas à armes égales. Le Système s’opposera à elle par tous les moyens à sa disposition : les médias prendront officiellement mais efficacement parti contre elle. Quant à la justice, elle n’hésitera pas à engager toutes les procédures possibles, même si elles ne sont pas fondées. Face à ces injustices, il convient que les cadres et les candidats de la droite nouvelle conservent leur sang-froid. De telles attaques sont prévisibles et la règle est de les affronter sans se laisser psychologiquement désarçonner.

    Attaquer son adversaire

    En politique, il est essentiel d’attaquer son adversaire tout particulièrement dans une campagne électorale lorsqu’on tente de s’emparer du siège du candidat en place. Cette règle est impérative notamment pour les militants de la droite nouvelle car, s’ils n’attaquent pas leur adversaire, ils le reconnaissent implicitement comme légitime et perdent toute crédibilité à prétendre être élu à sa place. L’attaque apparaît d’ailleurs d’autant plus nécessaire que la position de l’attaquant est faible. Il faut compenser la disproportion des forces initiales par une disproportion dans l’intensité des mises en cause.

    Contre-attaquer en cas de mise en cause

    Lorsque l’on subit des attaques, il faut toujours leur apporter une réponse. Si on ne le fait pas, on accrédite l’idée que cette mise en cause est justifiée et que l’on n’a rien à y redire. Mais l’erreur à ne pas commettre pour les militants de la droite nouvelle consiste à se laisser enfermer dans la défense et l’autojustification. Aussi faut-il contre-attaquer aussitôt avec énergie pour tenter de disqualifier son adversaire et déplacer l’objet du débat. Le but est que la contre-attaque étouffe la mise en cause.

    Se placer sur un courant porteur

    Dans une campagne politique, on ne peut pas tout dire ni émettre plusieurs messages à la fois. Les candidats de la droite nouvelle doivent donc choisir un axe principal autour duquel doit s’organiser l’ensemble du discours qu’ils veulent faire passer. Cet axe doit être choisi comme étant le plus porteur, ce qui veut dire qu’il doit exprimer le message susceptible de mobiliser le mieux les partisans.

    Simplifier les messages

    Le politique est par ailleurs un art de simplification. Pour qu’un message passe dans le public, il faut qu’il soit facilement compréhensible et donc qu’il soit clair. Sans idées simples, on ne peut agir sur le réel, d’autant que les idées simples, qui sont souvent les mieux fondées, peuvent parfaitement être légitimées par un discours et des concepts élaborés.

    Orchestrer les campagnes

    Le politique est également un art de répétition. Dans une campagne, il y a lieu de revenir sans cesse sur les mêmes thématiques et le même discours. Car, pour passer dans l’électorat ou le grand public, un message doit répondre à deux conditions : il faut qu’il soit répété un grand nombre de fois et qu’il parvienne aux électeurs visés par des canaux multiples. C’est par le jeu de la répétition des messages et de la multiplication des supports que les candidats de la droite nouvelle réussiront à créer un phénomène d’orchestration indispensable au succès.

    Greffer les messages sur les préoccupations de la population

    Les messages politiques auront par ailleurs d’autant plus de chance d’être pris en compte par le public qu’ils seront greffés sur les préoccupations quotidiennes des électeurs. À cet égard, il convient donc que les candidats de la droite nouvelle enracinent le discours général dans une réalité la plus proche possible de celle de nos compatriotes.

    Riposter face à la diabolisation

    Enfin, les candidats de la droite nouvelle pourront faire l’objet de campagnes en diabolisation. S’il faut bien sûr éviter les propos maladroits qui pourraient les susciter, il ne faut en revanche rien céder sur les questions de fond. Aussi les candidats de la droite nouvelle victimes de ce genre d’attaque doivent-ils garder leur sang-froid et riposter en attaquant les diabolisateurs. Ceux-ci n’ont aucune légitimité, ils n’ont rien fait pour résoudre les problèmes des Français et leur pensée unique étouffe les libertés. En démontant les mécanismes des procès en diabolisation, les militants de la droite nouvelle pourront progressivement en neutraliser les effets.

    Ne jamais parler contre son camp

    Cette règle s’impose d’elle-même mais il est nécessaire de la mentionner car l’observation de la vie politique montre qu’elle ne va pas de soi pour tout le monde. Il est pourtant évident que les critiques émises sur son mouvement par l’un de ses membres, a fortiori l’un de ses dirigeants, ne peuvent avoir qu’un effet dévastateur sur l’opinion. Il est donc essentiel pour les militants de la droite nouvelle de ne jamais entrer en contradiction publique avec l’un des leurs quelles que soient les divergences que l’on peut avoir avec lui.

    Adopter aussi quelques règles comportementales

    À ces règles fondamentales il convient d’ajouter des règles purement comportementales. Ainsi ne faut-il jamais rien concéder de positif à l’adversaire, ne pas attaquer ses points forts mais ses points faibles, ne pas se laisser culpabiliser. Il est aussi très important d’employer les mots justes et le vocabulaire approprié en se gardant d’utiliser ceux de l’adversaire et en multipliant en revanche l’usage des mots qui soutiennent son propre combat.

    https://lignedroite.club/respecter-les-regles-du-combat-politique/?utm_source=newsletter&utm_medium=email&utm_campaign=la_lettre_de_ligne_droite&utm_term=2018-06-19

  • POUR UNE DROITE DE LA RECONQUÊTE !

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    Vincent Vauclin

    Président de la Dissidence française cliquez ici

    Aux grands maux les grands remèdes. À l’hégémonie morale et culturelle de la gauche, il est nécessaire d’opposer les principes d’une droite structurée et décomplexée qui ne transige pas, qui ose affronter la tyrannie du politiquement correct et braver la médiacratie libérale-libertaire. Loin des chimères de la dédiabolisation, ce n’est qu’en brusquant le conformisme et l’inertie ambiante, en affirmant une nouvelle radicalité et en assumant sa volonté de rupture que la droite pourra devenir autre chose qu’une machine à perdre.

    L’enjeu, pour la droite, est donc de se réinventer ou de disparaître, phagocytée par la gauche et ses nouveaux avatars. À contre-courant de l’idéologie dominante, la droite de la reconquête doit se doter d’une colonne vertébrale idéologique et formuler le projet d’une véritable révolution conservatrice, en considérant la racine des enjeux et non en naviguant à vue au gré des sondages et des tendances du moment. Nous ne pourrons faire l’économie d’un diagnostic sans concession et d’une thérapie de choc si nous voulons véritablement redresser notre pays.

    Quatre orientations fondamentales doivent ainsi être intégrées au logiciel de la droite nouvelle :

    1) La question identitaire est incontournable. Face aux problématiques du Grand Remplacement et de la sédition communautariste, l’enjeu n’est plus seulement migratoire : il est démographique. C’est un enjeu de civilisation. L’organisation d’une politique de remigration, c’est-à-dire d’inversion des flux migratoires et de retour des immigrés dans leur pays d’origine, est une nécessité impérieuse qui, tôt ou tard, sera rendue nécessaire par les circonstances. Les sociétés multiculturelles et multiethniques sont toujours des sociétés multiviolentes.

    2) Opposer l’identité et la souveraineté relève de l’hémiplégie. La nation ne se peut concevoir que comme une communauté de destin consciente de ses racines charnelles et historiques, de ses ancrages linguistiques et culturels, et aspirant à l’indépendance et à la puissance. Ainsi l’affirmation identitaire et la légitimité à prétendre à la souveraineté dépendent l’une de l’autre. Là où l’identité est bafouée, la souveraineté est menacée. Là où la souveraineté est niée, l’identité est en péril.

    3) La « république » ne constitue pas la solution mais bien une partie du problème. Le fétichisme de la « lutte contre les discriminations » et le recours systématique aux « valeurs républicaines » dissimule, en réalité, un projet idéologique qui n’est autre que celui de l’effacement de la France et de son remplacement par une entité post-nationale et communautariste, livrée pieds et poings liés à la prédation de tout ce que compte le monde d’intérêts étrangers et mercantiles.

    4) La subversion morale précède toujours l’hégémonie du capital. Chaque offensive « progressiste », chaque coup porté aux institutions séculaires et à l’ordre traditionnel de la société correspond à une nouvelle percée matérialiste et à une extension du monde marchand. La contestation du libéralisme-libertaire doit donc s’opérer d’une part au nom de la défense des valeurs traditionnelles de notre civilisation et de son héritage millénaire et, d’autre part, au nom du refus de la réification intégrale des rapports sociaux et de l’assujettissement des individus à l’utilitarisme et l’uniformisation de la société libérale.

    Face au cartel des médias, des juges et des lobbies, ce n’est pas d’une énième coalition électorale de revanchards carriéristes et de calculateurs versatiles que nous avons besoin. À l’orée d’années décisives pour l’avenir de la France, la droite de la reconquête doit se construire en dehors des bornes de la pensée unique, s’appuyer sur une nouvelle génération affranchie des utopies soixante-huitardes et formuler une vision du monde à la hauteur des enjeux et des défis que pose ce siècle.

    http://synthesenationale.hautetfort.com/

  • ÉRIK TEGNER : « JE VEUX TRANSFORMER CETTE ÉLECTION EN UN RÉFÉRENDUM POUR L’UNION DE TOUTES LES DROITES ! »

    Erik Tegnér, devant le siège de son parti, lance au micro de Boulevard Voltaire sa candidature à la présidence des Jeunes Républicains avec deux messages : parler avec toutes les droites sans exclusive et moderniser et rajeunir ce parti pour faire des Jeunes républicains un mouvement de jeunes aussi fort que celui du Fidesz de Viktor Orbán en Hongrie, « capable de mobiliser des milliers et des milliers de jeunes ».

    http://www.bvoltaire.fr/veux-transformer-cette-election-referendum-lunion-de-toutes-droites/

  • De la pluralité des droites et de leur union

    6a00d8341c715453ef0223c850f3cd200c-320wi.jpgOn entend beaucoup parler ces derniers temps de l'union de la droite. Nécessité pour les uns. Effroyable perspective pour les autres.[1] Les gens de gauche et d'extrême gauche l'évoquent actuellement comme une horreur. Ils en pressentent les prémices au gré de divers événements, manifestations et parutions.[2] Ils s'emploient bien sûr à en condamner l'hypothèse même. Et, en contrepartie, nombre de droitiers, pas assez nombreux et je le regrette, s'en félicitent par avance. On ne s'étonnera pas d'une telle asymétrie.

    Je préfère pour ma part le concept d'une union, d'une entente, des droites, au pluriel.

    Tous les travaux historiques ou sociologiques un peu sérieux font, en effet, apparaître l'existence de droites aux perspectives fort diverses.

    Sans faire de René Rémond un père de l'Église, on pourra partir par exemple de sa théorie[3] devenue presque classique, celle des trois strates constitutives de la droite française. Celle-ci procède, selon lui, des héritages du légitimisme[4], de l'orléanisme et du bonapartisme. Nous pouvons, nous devons accepter de considérer qu'à l'origine, le parti de l'ordre est constitué par les défenseurs d'une droite catholique, sachant certes qu'il existe aussi une droite voltairienne etc.

    Le livre de René Rémond, démocrate-chrétien caractéristique de son temps, peu sympathisant de son sujet, est paru en 1954. Je l'ai lu, âgé moi-même de 20 ans, bien sagement, 10 ans après sa parution. J'avoue avoir préféré à l'époque le travail de Jacques Ploncard d'Assac[5]. Dans les années suivantes sont arrivés les deux livres de Plumyène et Lasierra[6], selon moi très importants. En 1978, apparaît la campagne du Nouvel Observateur destinée à démonétiser ce que les amis de Jean Daniel baptisèrent la nouvelle droite. Enfin à partir de la présidence Mitterrand s'est déroulée la longue séquence, en voie d'extinction, de danse du scalp autour du lepénisme, désormais stigmatisé en tant que populisme.

    Depuis on peut quand même s'interroger sur d'autres composantes des droites françaises, d'autres apports, celui résultant des institutions de la cinquième république en tant que telles, des guerres d'Indochine et d'Algérie et de la guerre froide, mais aussi du poujadisme et des attitudes face au phénomène technocratique, du libéralisme économique proprement dit, de la gestation et de la critique de l'Union européenne, etc. Pas facile de continuer à réduire comme le suggère René Rémond le gaullisme au boulangisme, lequel ne serait pas autre chose que le bonapartisme. Fausse équation.

    Rappelons donc qu'il existe d'autres apports. Certains Français ont pu lire ou s'intéresser à des penseurs étrangers, à des événements qui ne concernent pas seulement un certain parisianisme. Il existe même des citoyens de la république adhérents du régionalisme, des lecteurs de Hayek ou de Soljenitsyne, des admirateurs du parti conservateur et des institutions britanniques, des amis des conservateurs américains, etc. qu'il semble difficile de classer à gauche.

    Le légitimisme de base se serait-il par exemple aussi, dissout dans l'Action française. Ce mouvement aura été plus divers que ne le croient ses détracteurs systématiques. Comme courant de pensée Rémond la déteste. Mais elle aura irrigué, en bien comme en mal, la pensée politique de notre pays, au moins jusqu'à la mort de Maurras en 1952, et, fort évidemment, bien au-delà. La question de l'interférence et de la contradiction entre gaullisme et maurrassisme reste ouverte. Notre politologue lui-même observe de l'AF et de son nationalisme intégral qu'elle professe une doctrine légitimiste, s'adressant à un public bonapartiste et cherchant à rallier l'opinion à un prétendant orléaniste. Au-delà de la formule, presque humoristique, trait qui ne caractérise pas trop souvent son auteur, on admettra qu'elle fait exploser ses théories, thèses et théorèmes.

    Sur tous les sujets il existe, en effet, des sensibilités, des familles, des débats au sein des droites. Cela justifie qu'on les envisage au pluriel, ce qui justifie aussi un respect réciproque, la fin des exclusives politiciennes et leur réapparition dans le paysage d'une vie civique véritable et équilibrée.

    JG Malliarakis 

    Apostilles

    [1] Dès 1998 j'ai, pour ma part, critiqué l'attitude, [alors parfaitement] stupide, de la droite institutionnelle à ce sujet, dans un petit livre intitulé "La Droite la plus suicidaire du monde" qu'on peut encore se procurer.

     

    [2] Notamment l'essor de journaux papiers, comme Valeurs actuelles, L'Incorrect ou Causeur osant exister à uen époque où l'on croit que ce mode d'expression est condamné au tribunal de Facebook et autres prétendus réseaux sociaux. Ceci est insupportable aux yeux des actuels censeurs.

    [3] Thèse qu'il développe dans "Les Droites en France" Aubier, 1954, 544 pages.

    [4] Les mots étant souvent utilisés à tort et à travers rappelons à ce sujet que le légitimisme, terme aujourd'hui confondu avec son exact contraire le légalisme, consiste par définition, historiquement, quand l'idée apparaît, à invoquer le bon droit, celui des Bourbons contre le faux droit des partisans de Louis-Philippe.

    [5] Et notamment ses "Doctrines du Nationalisme" dont la première édition remonte à 1959. Réimprimé par les Éditions de Chiré en 1978.

    [6] Jean Plumyène et Raymond Lasierra "Le Complexe de droite" 240 pages publié en 1969 chez Flammarion qui ne l'a pas réédité mais qu'on trouve sans difficulté en occasion à un petit prix. Ce livre faisait suite à leur excellent "Complexe de gauche" paru deux ans plus tôt en 1967 chez le même éditeur avec le même destin.

    http://www.insolent.fr/

  • A Nantes, le RN a noué des contacts avec des cadres LR

    6a00d83451619c69e2022ad353f696200c-250wi.jpgDe passage à Nantes, Louis Aliot est interrogé par Breizh Info. Extrait : 

    "Ici, à Nantes, on sent une certaine fébrilité pour les municipales, à deux ans de l’échéance, y compris chez nos confrères…

    Ici surtout, la candidate LR est pour une alliance avec Macron et pour les migrants. Nous avons déjà noué des contacts avec certains cadres LR localement qui en ont assez. [...]

    A propos de municipales, vous êtes directement concerné à Perpignan où vous avez annoncé votre candidature pour 2020 ?

    La dernière fois j’ai fait 46% au second tour contre tout le monde, LR est maintenant en voie d’explosion et j’y vais pour gagner. Il y a une réelle chance d’emporter la mairie. C’est un département où les quatre dernières élections ont donné plus de 40% au FN, où Marine le Pen a fait 47% au second tour en 2017, où la base a déjà basculé, mais pas encore les élus.

    De plus en plus d’initiatives locales se font dans le sens d’une union des droites : après Robert Ménard à Béziers en 2014, il y a les Amoureux de la France, l’appel d’Angers, l’alliance des élus locaux en Gironde… qu’en pensez-vous ?

    Vous oubliez aussi le CERF [cercle d’études pour la renaissance française] à Tours. Une étiquette politique c’est toujours l’institutionnalisation de la lâcheté. La droite nous a toujours rejeté, banni, avec le résultat que l’on sait puisqu’elle a perdu toutes les élections ou a été forcée de faire une politique de gauche. Après, nous refusons d’endosser le bilan catastrophique des autres, nous sommes pour une alliance de base avec des élus et des cadres en revancheNous avons des points de vue totalement convergents, notamment avec Jean-Frédéric Poisson (PCD), il faudra faire cette alliance aux municipales.

    Et les européennes ? Nous avons interviewé récemment le n°2 de Debout la France, Frédéric Mortier, qui voit DLF faire cavalier seul aux européennes afin de voir ce que le parti pèse en résultats et programme. Qu’en pensez-vous ?

    Il faut partir réunis dès le début pour devancer la liste de Macron [prévue comme une union des centres européistes] sur des idées eurocritiques. Ce serait un symbole important.

    On revoit le spectre de 2014 où du fait de la division des droites, des villes où la gauche chancelait n’avaient pu être reprises, ou tout au moins la droite n’avait pu guère y peser, comme Nantes et Saint-Nazaire ici. C’est une situation qui peut lasser nombre d’électeurs, qui souhaitent l’union des droites, et qui peuvent boycotter les partis qui ignorent leurs aspirations, non ?

    L’alliance est faisable ; elle n’est pas faite cependant. [...]"

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html

  • ALAIN DE BENOIST : « LE PRINCIPAL ENNEMI DU NOUVEAU GOUVERNEMENT ITALIEN ? LES MARCHÉS FINANCIERS ET LES TECHNOCRATES EUROPÉENS ! »

    Avec la constitution, en Italie, d’un nouveau gouvernement reposant sur l’alliance de la Ligue et du Mouvement 5 étoiles, respectivement représentés par Matteo Salvini et Luigi Di Maio, tous deux nommés vice-Premiers ministres, assistons-nous à un nouvel épisode de ce « moment populiste » dont vous dessiniez les contours dans l’un de vos récents essais ?

    Malgré la tentative de coup d’État légal du président Mattarella qui, s’arrogeant des droits que la Constitution italienne ne lui accorde pas, et avant de se raviser devant le tollé soulevé par son attitude, a tenté le 27 mai de mettre son veto à la constitution de ce nouveau gouvernement pour complaire à la Commission de Bruxelles et aux marchés financiers, les représentants de la Lega et du Mouvement 5 étoiles sont arrivés au pouvoir. Les sondages montrent qu’ils ont l’appui d’une nette majorité du peuple italien, auquel ils affirment vouloir « redonner la parole » tout en rompant dans pratiquement tous les domaines (immigration, austérité, revenu de citoyenneté, système fiscal, etc.) avec la vulgate dominante. Il est évident que l’élection d’une majorité souverainiste et « anti-système » en Italie, pays fondateur du Marché commun et troisième économie de l’actuelle Union européenne, est un véritable coup de tonnerre. C’est, en effet, ce type d’événement que laissait prévoir mon livre Le Moment populiste.

    Cela dit, il suffit d’examiner dans le détail la composition du nouveau gouvernement italien pour constater que ce n’est pas, à proprement parler, un gouvernement populiste. Ce qu’on peut dire, en revanche, c’est qu’il s’en rapproche. Giuseppe Conte, le nouveau président du Conseil, n’a en tout cas pas éludé la question : « Si populisme, a-t-il dit, signifie être capable d’écouter les besoins des personnes, alors nous le revendiquons ! »

    Quelles sont les chances de ce gouvernement « anti-système » de parvenir à mettre en œuvre avec succès sa politique ?

    Les obstacles seront évidemment nombreux, soit qu’ils viennent de l’inexpérience relative des nouveaux gouvernants, soit qu’ils tiennent à l’irréalisme de certaines de leurs propositions, soit encore qu’ils résultent de rivalités ou de divergences de vues entre la Ligue et le mouvement 5 étoiles qui, pour être l’un et l’autre opposés au « système », ne sont néanmoins pas d’accord sur tout et s’adressent aussi à des électorats socialement et géographiquement différents (la Ligue étant surtout implantée dans le nord et 5 étoiles dans le sud).

    Mais le principal danger viendra, bien sûr, des marchés financiers et des technocrates de l’Union européenne qui, comme cela s’est déjà passé en Grèce, feront tout ce qui est en leur pouvoir pour faire capoter le programme de ce nouveau gouvernement. On se souvient de la petite phrase de l’Allemand Günther Oettinger, commissaire européen au Budget, assurant que « les marchés financiers vont apprendre aux Italiens comment voter ». Et aussi de l’article du Financial Times qualifiant Salvini et Di Maio et, avec eux, leurs 17 millions d’électeurs de « barbares » (Salvini répliquant aussitôt : « Nous préférons être des barbares que des domestiques. »). On voit mal, dans ces conditions, les instances européennes accepter l’annulation de tout ou partie de la dette publique italienne, comme le réclame le nouveau gouvernement…

    Reste, aussi, à dissiper quelques équivoques. Le nouveau gouvernement affirme, ainsi, que la Russie est « à percevoir, non pas comme une menace, mais comme un partenaire ». Mais comment pourra-t-il combattre les sanctions prises contre la Russie alors qu’il a aussi confirmé son « appartenance à l’Alliance atlantique, avec les États-Unis comme allié privilégié ». Le nouveau gouvernement va-t-il, par exemple, refuser les nouvelles bombes atomiques B61-12 que les États-Unis se préparent à déployer en Italie contre la Russie ?

    Cet événement est, en tout cas, une pierre de gros calibre jetée dans le jardin d’Emmanuel Macron. Et à l’échelle de l’Europe ?

    C’est en effet une très mauvaise nouvelle pour Emmanuel Macron, qui a tout misé depuis son élection sur une relance de la construction européenne. Or, l’Union européenne est, aujourd’hui, prise dans une véritable dynamique de désintégration. L’Italie se dote d’un gouvernement à l’exact opposé de toutes les orientations macroniennes au moment même où, en Allemagne, l’ère Merkel est en passe de s’achever, où l’Espagne, qui vient elle aussi de changer de gouvernement, continue à se débattre dans le psychodrame catalan, où le populisme gronde en Autriche, en Slovénie, au Danemark et ailleurs, où la Grande-Bretagne n’en finit pas de négocier les conditions de son Brexit et où le groupe de Visegrád a quasiment fait sécession par hostilité aux diktats européens en matière migratoire.

    Cette érosion des partis institutionnels au profit des mouvements « populistes » est le résultat de trente ans de frontières ouvertes, de délocalisations et de déclin des classes moyennes. Marcel Gauchet écrivait récemment que « le clivage actuel est celui de la France sans avenir contre la France pour laquelle l’avenir n’est pas un problème ». Ce diagnostic peut se transposer aisément à toute l’Europe, au point que l’on peut se demander si les prochaines élections européennes ne révéleront pas une quasi-majorité d’eurosceptiques. Ce serait alors le début de la fin.

    Entretien réalisé par Nicolas Gauthier

    Intellectuel, philosophe et politologue

    Revue Eléments

    http://www.bvoltaire.fr/principal-ennemi-nouveau-gouvernement-italien-marches-financiers-technocrates-europeens/