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élections - Page 245

  • De la pluralité des droites et de leur union

    6a00d8341c715453ef0223c850f3cd200c-320wi.jpgOn entend beaucoup parler ces derniers temps de l'union de la droite. Nécessité pour les uns. Effroyable perspective pour les autres.[1] Les gens de gauche et d'extrême gauche l'évoquent actuellement comme une horreur. Ils en pressentent les prémices au gré de divers événements, manifestations et parutions.[2] Ils s'emploient bien sûr à en condamner l'hypothèse même. Et, en contrepartie, nombre de droitiers, pas assez nombreux et je le regrette, s'en félicitent par avance. On ne s'étonnera pas d'une telle asymétrie.

    Je préfère pour ma part le concept d'une union, d'une entente, des droites, au pluriel.

    Tous les travaux historiques ou sociologiques un peu sérieux font, en effet, apparaître l'existence de droites aux perspectives fort diverses.

    Sans faire de René Rémond un père de l'Église, on pourra partir par exemple de sa théorie[3] devenue presque classique, celle des trois strates constitutives de la droite française. Celle-ci procède, selon lui, des héritages du légitimisme[4], de l'orléanisme et du bonapartisme. Nous pouvons, nous devons accepter de considérer qu'à l'origine, le parti de l'ordre est constitué par les défenseurs d'une droite catholique, sachant certes qu'il existe aussi une droite voltairienne etc.

    Le livre de René Rémond, démocrate-chrétien caractéristique de son temps, peu sympathisant de son sujet, est paru en 1954. Je l'ai lu, âgé moi-même de 20 ans, bien sagement, 10 ans après sa parution. J'avoue avoir préféré à l'époque le travail de Jacques Ploncard d'Assac[5]. Dans les années suivantes sont arrivés les deux livres de Plumyène et Lasierra[6], selon moi très importants. En 1978, apparaît la campagne du Nouvel Observateur destinée à démonétiser ce que les amis de Jean Daniel baptisèrent la nouvelle droite. Enfin à partir de la présidence Mitterrand s'est déroulée la longue séquence, en voie d'extinction, de danse du scalp autour du lepénisme, désormais stigmatisé en tant que populisme.

    Depuis on peut quand même s'interroger sur d'autres composantes des droites françaises, d'autres apports, celui résultant des institutions de la cinquième république en tant que telles, des guerres d'Indochine et d'Algérie et de la guerre froide, mais aussi du poujadisme et des attitudes face au phénomène technocratique, du libéralisme économique proprement dit, de la gestation et de la critique de l'Union européenne, etc. Pas facile de continuer à réduire comme le suggère René Rémond le gaullisme au boulangisme, lequel ne serait pas autre chose que le bonapartisme. Fausse équation.

    Rappelons donc qu'il existe d'autres apports. Certains Français ont pu lire ou s'intéresser à des penseurs étrangers, à des événements qui ne concernent pas seulement un certain parisianisme. Il existe même des citoyens de la république adhérents du régionalisme, des lecteurs de Hayek ou de Soljenitsyne, des admirateurs du parti conservateur et des institutions britanniques, des amis des conservateurs américains, etc. qu'il semble difficile de classer à gauche.

    Le légitimisme de base se serait-il par exemple aussi, dissout dans l'Action française. Ce mouvement aura été plus divers que ne le croient ses détracteurs systématiques. Comme courant de pensée Rémond la déteste. Mais elle aura irrigué, en bien comme en mal, la pensée politique de notre pays, au moins jusqu'à la mort de Maurras en 1952, et, fort évidemment, bien au-delà. La question de l'interférence et de la contradiction entre gaullisme et maurrassisme reste ouverte. Notre politologue lui-même observe de l'AF et de son nationalisme intégral qu'elle professe une doctrine légitimiste, s'adressant à un public bonapartiste et cherchant à rallier l'opinion à un prétendant orléaniste. Au-delà de la formule, presque humoristique, trait qui ne caractérise pas trop souvent son auteur, on admettra qu'elle fait exploser ses théories, thèses et théorèmes.

    Sur tous les sujets il existe, en effet, des sensibilités, des familles, des débats au sein des droites. Cela justifie qu'on les envisage au pluriel, ce qui justifie aussi un respect réciproque, la fin des exclusives politiciennes et leur réapparition dans le paysage d'une vie civique véritable et équilibrée.

    JG Malliarakis 

    Apostilles

    [1] Dès 1998 j'ai, pour ma part, critiqué l'attitude, [alors parfaitement] stupide, de la droite institutionnelle à ce sujet, dans un petit livre intitulé "La Droite la plus suicidaire du monde" qu'on peut encore se procurer.

     

    [2] Notamment l'essor de journaux papiers, comme Valeurs actuelles, L'Incorrect ou Causeur osant exister à uen époque où l'on croit que ce mode d'expression est condamné au tribunal de Facebook et autres prétendus réseaux sociaux. Ceci est insupportable aux yeux des actuels censeurs.

    [3] Thèse qu'il développe dans "Les Droites en France" Aubier, 1954, 544 pages.

    [4] Les mots étant souvent utilisés à tort et à travers rappelons à ce sujet que le légitimisme, terme aujourd'hui confondu avec son exact contraire le légalisme, consiste par définition, historiquement, quand l'idée apparaît, à invoquer le bon droit, celui des Bourbons contre le faux droit des partisans de Louis-Philippe.

    [5] Et notamment ses "Doctrines du Nationalisme" dont la première édition remonte à 1959. Réimprimé par les Éditions de Chiré en 1978.

    [6] Jean Plumyène et Raymond Lasierra "Le Complexe de droite" 240 pages publié en 1969 chez Flammarion qui ne l'a pas réédité mais qu'on trouve sans difficulté en occasion à un petit prix. Ce livre faisait suite à leur excellent "Complexe de gauche" paru deux ans plus tôt en 1967 chez le même éditeur avec le même destin.

    http://www.insolent.fr/

  • A Nantes, le RN a noué des contacts avec des cadres LR

    6a00d83451619c69e2022ad353f696200c-250wi.jpgDe passage à Nantes, Louis Aliot est interrogé par Breizh Info. Extrait : 

    "Ici, à Nantes, on sent une certaine fébrilité pour les municipales, à deux ans de l’échéance, y compris chez nos confrères…

    Ici surtout, la candidate LR est pour une alliance avec Macron et pour les migrants. Nous avons déjà noué des contacts avec certains cadres LR localement qui en ont assez. [...]

    A propos de municipales, vous êtes directement concerné à Perpignan où vous avez annoncé votre candidature pour 2020 ?

    La dernière fois j’ai fait 46% au second tour contre tout le monde, LR est maintenant en voie d’explosion et j’y vais pour gagner. Il y a une réelle chance d’emporter la mairie. C’est un département où les quatre dernières élections ont donné plus de 40% au FN, où Marine le Pen a fait 47% au second tour en 2017, où la base a déjà basculé, mais pas encore les élus.

    De plus en plus d’initiatives locales se font dans le sens d’une union des droites : après Robert Ménard à Béziers en 2014, il y a les Amoureux de la France, l’appel d’Angers, l’alliance des élus locaux en Gironde… qu’en pensez-vous ?

    Vous oubliez aussi le CERF [cercle d’études pour la renaissance française] à Tours. Une étiquette politique c’est toujours l’institutionnalisation de la lâcheté. La droite nous a toujours rejeté, banni, avec le résultat que l’on sait puisqu’elle a perdu toutes les élections ou a été forcée de faire une politique de gauche. Après, nous refusons d’endosser le bilan catastrophique des autres, nous sommes pour une alliance de base avec des élus et des cadres en revancheNous avons des points de vue totalement convergents, notamment avec Jean-Frédéric Poisson (PCD), il faudra faire cette alliance aux municipales.

    Et les européennes ? Nous avons interviewé récemment le n°2 de Debout la France, Frédéric Mortier, qui voit DLF faire cavalier seul aux européennes afin de voir ce que le parti pèse en résultats et programme. Qu’en pensez-vous ?

    Il faut partir réunis dès le début pour devancer la liste de Macron [prévue comme une union des centres européistes] sur des idées eurocritiques. Ce serait un symbole important.

    On revoit le spectre de 2014 où du fait de la division des droites, des villes où la gauche chancelait n’avaient pu être reprises, ou tout au moins la droite n’avait pu guère y peser, comme Nantes et Saint-Nazaire ici. C’est une situation qui peut lasser nombre d’électeurs, qui souhaitent l’union des droites, et qui peuvent boycotter les partis qui ignorent leurs aspirations, non ?

    L’alliance est faisable ; elle n’est pas faite cependant. [...]"

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html

  • ALAIN DE BENOIST : « LE PRINCIPAL ENNEMI DU NOUVEAU GOUVERNEMENT ITALIEN ? LES MARCHÉS FINANCIERS ET LES TECHNOCRATES EUROPÉENS ! »

    Avec la constitution, en Italie, d’un nouveau gouvernement reposant sur l’alliance de la Ligue et du Mouvement 5 étoiles, respectivement représentés par Matteo Salvini et Luigi Di Maio, tous deux nommés vice-Premiers ministres, assistons-nous à un nouvel épisode de ce « moment populiste » dont vous dessiniez les contours dans l’un de vos récents essais ?

    Malgré la tentative de coup d’État légal du président Mattarella qui, s’arrogeant des droits que la Constitution italienne ne lui accorde pas, et avant de se raviser devant le tollé soulevé par son attitude, a tenté le 27 mai de mettre son veto à la constitution de ce nouveau gouvernement pour complaire à la Commission de Bruxelles et aux marchés financiers, les représentants de la Lega et du Mouvement 5 étoiles sont arrivés au pouvoir. Les sondages montrent qu’ils ont l’appui d’une nette majorité du peuple italien, auquel ils affirment vouloir « redonner la parole » tout en rompant dans pratiquement tous les domaines (immigration, austérité, revenu de citoyenneté, système fiscal, etc.) avec la vulgate dominante. Il est évident que l’élection d’une majorité souverainiste et « anti-système » en Italie, pays fondateur du Marché commun et troisième économie de l’actuelle Union européenne, est un véritable coup de tonnerre. C’est, en effet, ce type d’événement que laissait prévoir mon livre Le Moment populiste.

    Cela dit, il suffit d’examiner dans le détail la composition du nouveau gouvernement italien pour constater que ce n’est pas, à proprement parler, un gouvernement populiste. Ce qu’on peut dire, en revanche, c’est qu’il s’en rapproche. Giuseppe Conte, le nouveau président du Conseil, n’a en tout cas pas éludé la question : « Si populisme, a-t-il dit, signifie être capable d’écouter les besoins des personnes, alors nous le revendiquons ! »

    Quelles sont les chances de ce gouvernement « anti-système » de parvenir à mettre en œuvre avec succès sa politique ?

    Les obstacles seront évidemment nombreux, soit qu’ils viennent de l’inexpérience relative des nouveaux gouvernants, soit qu’ils tiennent à l’irréalisme de certaines de leurs propositions, soit encore qu’ils résultent de rivalités ou de divergences de vues entre la Ligue et le mouvement 5 étoiles qui, pour être l’un et l’autre opposés au « système », ne sont néanmoins pas d’accord sur tout et s’adressent aussi à des électorats socialement et géographiquement différents (la Ligue étant surtout implantée dans le nord et 5 étoiles dans le sud).

    Mais le principal danger viendra, bien sûr, des marchés financiers et des technocrates de l’Union européenne qui, comme cela s’est déjà passé en Grèce, feront tout ce qui est en leur pouvoir pour faire capoter le programme de ce nouveau gouvernement. On se souvient de la petite phrase de l’Allemand Günther Oettinger, commissaire européen au Budget, assurant que « les marchés financiers vont apprendre aux Italiens comment voter ». Et aussi de l’article du Financial Times qualifiant Salvini et Di Maio et, avec eux, leurs 17 millions d’électeurs de « barbares » (Salvini répliquant aussitôt : « Nous préférons être des barbares que des domestiques. »). On voit mal, dans ces conditions, les instances européennes accepter l’annulation de tout ou partie de la dette publique italienne, comme le réclame le nouveau gouvernement…

    Reste, aussi, à dissiper quelques équivoques. Le nouveau gouvernement affirme, ainsi, que la Russie est « à percevoir, non pas comme une menace, mais comme un partenaire ». Mais comment pourra-t-il combattre les sanctions prises contre la Russie alors qu’il a aussi confirmé son « appartenance à l’Alliance atlantique, avec les États-Unis comme allié privilégié ». Le nouveau gouvernement va-t-il, par exemple, refuser les nouvelles bombes atomiques B61-12 que les États-Unis se préparent à déployer en Italie contre la Russie ?

    Cet événement est, en tout cas, une pierre de gros calibre jetée dans le jardin d’Emmanuel Macron. Et à l’échelle de l’Europe ?

    C’est en effet une très mauvaise nouvelle pour Emmanuel Macron, qui a tout misé depuis son élection sur une relance de la construction européenne. Or, l’Union européenne est, aujourd’hui, prise dans une véritable dynamique de désintégration. L’Italie se dote d’un gouvernement à l’exact opposé de toutes les orientations macroniennes au moment même où, en Allemagne, l’ère Merkel est en passe de s’achever, où l’Espagne, qui vient elle aussi de changer de gouvernement, continue à se débattre dans le psychodrame catalan, où le populisme gronde en Autriche, en Slovénie, au Danemark et ailleurs, où la Grande-Bretagne n’en finit pas de négocier les conditions de son Brexit et où le groupe de Visegrád a quasiment fait sécession par hostilité aux diktats européens en matière migratoire.

    Cette érosion des partis institutionnels au profit des mouvements « populistes » est le résultat de trente ans de frontières ouvertes, de délocalisations et de déclin des classes moyennes. Marcel Gauchet écrivait récemment que « le clivage actuel est celui de la France sans avenir contre la France pour laquelle l’avenir n’est pas un problème ». Ce diagnostic peut se transposer aisément à toute l’Europe, au point que l’on peut se demander si les prochaines élections européennes ne révéleront pas une quasi-majorité d’eurosceptiques. Ce serait alors le début de la fin.

    Entretien réalisé par Nicolas Gauthier

    Intellectuel, philosophe et politologue

    Revue Eléments

    http://www.bvoltaire.fr/principal-ennemi-nouveau-gouvernement-italien-marches-financiers-technocrates-europeens/

  • Italie : Conte premier ministre, Salvini à l’intérieur, Di Maio au développement économique

    Italy's Prime Minister-designate Giuseppe Conte talks with the Italian President Sergio Mattarella at the Quirinal Palace in Rome, Italy, May 31, 2018. Italian Presidential Press Office/Handout via REUTERS ATTENTION EDITORS - THIS IMAGE HAS BEEN SUPPLIED BY A THIRD PARTY.

    Le juriste de 53 ans dirigera un gouvernement d’union après l’accord conclu jeudi entre les chefs de file du Mouvement 5 Etoiles (antisystème) et de la Ligue (extrême droite), Luigi Di Maio et Matteo Salvini.

    Vers une sortie de crise en Italie ? Le pays s’est doté, jeudi 31 mai dans la soirée, d’un nouveau gouvernement avec à sa tête un juriste de 53 ans, Giuseppe Conte. Cette fois, le président Sergio Mattarella a validé la liste des membres de l’équipe gouvernementale, qui prêtera serment vendredi à 16 heures.

    L’annonce a été faite après le nouvel accord conclu jeudi après-midi par les chefs de file du Mouvement 5 Etoiles (M5S, antisystème), Luigi Di Maio, et de la Ligue (extrême droite), Matteo Salvini. Lesquels font d’ailleurs partie de ce nouveau gouvernement en tant que vice-premiers ministres. Comme prévu, M. Salvini hérite également du ministère de l’intérieur. De son côté, M. Di Maio est nommé ministre du développement économique.

    Paolo Savona aux affaires européennes

    Paolo Savona, économiste qui considère l’euro comme « une prison allemande », est nommé aux affaires européennes. Le président Mattarella avait mis son veto, dimanche, au premier gouvernement proposé par la Ligue et par le M5S, car M. Savona était prévu pour le ministère de l’économie et des finances.

    Ce poste revient à Giuseppe Tria, un professeur d’économie politique favorable au maintien de l’Italie dans l’euro. Il est notamment proche des idées de la Ligue, en particulier sur la baisse radicale et la simplification des impôts. C’est également un farouche partisan de l’Union européenne, Enzo Moavero Milanesi, qui a été nommé aux affaires étrangères.

    Après la prestation de serment, M. Conte demandera la confiance au Parlement, où la Ligue et le M5S ont la majorité des deux chambres. « Engagement, cohérence, écoute, travail, patience, bon sens, tête et cœur pour le bien des Italiens. Peut-être qu’on y est enfin, après tant d’obstacles, d’attaques, de menaces et de mensonges », s’est réjoui M. Salvini sur Facebook à l’annonce du nouvel accord avec le M5S.

    L’idée d’un gouvernement d’union M5S-Ligue avait été abandonnée dimanche soir à la suite de ce veto spectaculaire du président Mattarella. Le chef de l’Etat avait alors chargé lundi Carlo Cottarelli, un économiste, de former un gouvernement d’experts en attendant de nouvelles élections.

    Mais après l’annonce de la Ligue et de M5S, M. Cottarelli a fait savoir jeudi soir qu’il renonçait à former un gouvernement. « Un gouvernement politique est de loin la meilleure solution pour le pays », a-t-il déclaré. Les deux partis ont alors de nouveau proposé Giuseppe Conte, un professeur de droit peu connu jusqu’ici, pour prendre la tête du gouvernement d’union.

  • Marine Le Pen propose à Nicolas Dupont-Aignan une liste unique aux Européennes

    6a00d83451619c69e20224df372211200b-250wi.jpgDans une lettre ouverte :

    "Il y a un an, au second tour de l’élection présidentielle, tu faisais un geste que tu qualifiais si justement « d’historique » en ralliant ma candidature sur un projet de gouvernement dont tu avais accepté de prendre la tête. Pour la première fois depuis longtemps, le camp des patriotes se retrouvait, se rassemblait et unissait ses forces dans l’intérêt supérieur de la Nation et du peuple français. En prenant nos responsabilités à un moment crucial de la vie politique française, nous avons au-delà de nos sensibilités respectives répondu à l’attente de millions de Français et bouleversé le paysage politique.

    Nous sommes ainsi devenus des acteurs incontournables d’une recomposition autour du véritable clivage mondialistes/nationaux. Ce paysage nouveau s’articule désormais entre deux visions clairement distinctes : un horizon post-national, fédéraliste, incarné par Emmanuel Macron qui réunit ceux adhérant sans réserve au mondialisme, et un avenir français, indéfectiblement ancré dans ce qui a fait l’histoire et la force de notre pays, la défense de sa grandeur, de sa souveraineté, de sa liberté.

    Ce clivage, et tu le sais, est désormais celui qui traverse nombre de pays européens : En Autriche, en Italie, en Hongrie, les partis nationaux pour les uns déjà au pouvoir et pour les autres se trouvant à ses portes, ont amplifié ce bouleversement historique. Partout l’esprit de rassemblement, la volonté de dépasser les divergences mineures ont prévalu pour rendre possible ce qui était martelé comme étant impossible.

    Dans un an, les Français se rendront de nouveau aux urnes pour élire les députés nationaux au Parlement européen. Emmanuel Macron ne s’en est pas caché, il a déjà clairement annoncé ses intentions d’amplifier la submersion migratoire, la fédéralisation de l’Union européenne, d’assujettir la France un peu plus à la Commission de Bruxelles, à ses technocrates non élus et ses directives supranationales qui font tant souffrir nos compatriotes.

    Face à ce projet de démantèlement de notre cher et vieux pays, nous avons une responsabilité historique, une responsabilité commune, celle d’être le socle d’un large rassemblement de celles et ceux de toutes sensibilités politiques qui croient en la France, à sa liberté, à son droit inaliénable de choisir son avenir.

    Je t’ai suggéré notre présence symbolique aux deux dernières places de cette liste avec un double objectif : pousser la liste vers les sommets en démontrant notre totale implication dans ces élections européennes et nous mettre, nous deux, présidentiables, chefs de partis et députés nationaux, au seul service de l’intérêt supérieur de notre pays au-delà de toute ambition personnelle.

    Je te propose en conséquence de nous rencontrer dans les plus brefs délais afin de travailler à une charte commune qui établira les priorités et les mesures essentielles pour transformer l’Union européenne en une Europe des Nations, des coopérations et des libertés. Je sais que tu partages mon enthousiasme de voir demain une majorité soucieuse des peuples et des nations se constituer au Parlement européen. Il nous appartient aujourd’hui de ne pas décevoir l’espérance des millions de compatriotes qui nous font confiance."

    Une enquête d'opinion menée par Elabe pour BFMTV donne un aperçu de l'état de l'opinion à un an des élections européennes :

    • 24% des Français voteraient pour LREM,
    • 19,5% pour le FN
    • 15% pour LR.
    • La France insoumise 10% des voix.

    Seule l'union permettra de passer devant l'européisme de LREM. Sachant qu'on ignore encore sur quelle ligne sera LR, divisée entre une critique de l'UE et un européisme béat... Sans parler des petites formations, comme l'UPR, qui espèrent mettre leur grain de sel dans la campagne.

    Michel Janva

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html

  • EN PERTE DE VITESSE ÉLECTORALE, JEAN-LUC MÉLENCHON HURLE AU PÉRIL FASCISTE

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    N’ayant sans doute rien d’autre à faire, les députés de La France insoumise (LFI) ont déposé ce mercredi, sur le bureau de l’Assemblée nationale une proposition de résolution visant à « dissoudre les groupuscules d’extrême droite ».

    Le député LFI de l’Hérault, Muriel Ressiguier, s’est plainte que « depuis plusieurs mois, il y a une accélération et une multiplication des actions de l’extrême droite, qui s’attaque aux associations, aux jeunes, aux élus », sollicitant, dans la foulée, la création d’une commission d’enquête.

    Si elle visait explicitement le récent coup d’éclat médiatique de Génération identitaire, au sommet du col de l’Échelle (« ils ont défié la République et l’État, et il ne s’est rien passé. (…) La fonction régalienne appartient à l’État, pas aux fascistes et à l’extrême droite »), elle faisait également référence à l’entartage, mi-avril, par un membre de l’Action française (AF), aux cris fameux de « Montjoie Saint Denis », du dépité LFI, Éric Coquerel, sans doute pour lui apprendre ce qu’il en coûte d’avoir envahi (et donc violé) le sanctuaire de la nécropole royale de Saint-Denis avec une horde d’immigrés clandestins.

    C’est une habitude longuement éprouvée à l’extrême gauche de hurler au fascisme, celui-ci étant d’autant plus fantasmé qu’il est parfois empreint de mauvaise foi. Ainsi, le leader maximo, Jean-Luc Mélenchon, ne craint-il pas de lancer des accusations aussi vagues et imprécises qu’elles sont tout bonnement invérifiables (parce que vraisemblablement fausses), lorsqu’il prétend que « l’extrême droite doit être prise au sérieux comme danger de violence et de meurtre. C’est eux qui attaquent à Montpellier un amphi d’étudiants, c’est eux qui attaquent à Tolbiac, c’est eux qui me menacent de mort » (Huffington Post, 8 avril).
    Quant aux « menaces de mort » auxquelles il fait souventes fois référence et qu’il arbore sur tous les plateaux télé, non sans se rengorger, telle une citation hâtivement ramassée sur un champ de bataille, elles sont attribuées à un dénommé Logan Alexandre Nisin, marginal quelque peu halluciné, admirateur du tueur de masse norvégien, Andrej Breivik, un temps membre de l’AF et du Front national (FN) qu’il désertera rapidement pour cause de tiédeur idéologique.

    Mais il est vrai qu’agiter régulièrement l’épouvantail de l’extrême droite permet de faire parler de soi à peu de frais, les moutons de Panurges médiatiques raffolant, qui plus est, de ce sensationnalisme à bas coût et politiquement rentable.

    Le simple fait que nos faux insoumis (mais vrais idiots utiles du Système), ne soient pas allés jusqu’à déposer une vraie proposition de loi, pour s’en tenir à une simple résolution parlementaire aussi platonique qu’inutile, démontre, par ailleurs, l’innocuité des propos comme la faiblesse des intentions.

    Il n’a pas échappé à Mélenchon et à ses sectateurs, qu’à un an des élections européennes, les derniers sondages placent leur mouvement en cinquième position, quand La République en marche (LRM) et le FN se disputent respectivement la première et la deuxième marche du podium. Il leur faut donc occuper le terrain. Par tous les moyens, même les plus grossiers.

    Conscients qu’ils ne sont pas parvenus à imprimer un discours idéologiquement crédible dans l’opinion publique (en dépit des happenings anti-Macron orchestrés par François Rufin), ce, malgré les sérieux handicaps de Marine Le Pen, surjouent-ils la victimisation en usant des vieilles défroques élimées du grand soir fasciste se profilant à l’horizon brun de la République en danger. Ridiculement pathétique.

    http://www.bvoltaire.fr/perte-de-vitesse-electorale-jean-luc-melenchon-glapit-peril-fasciste/

  • Européennes: Les souveraino-identitaires seraient en tête devant LaREM, LR et la France insoumise de Mélenchon

    Le FN 19,5% + Debout la France 5,5%  = 25% des intentions de vote. L’ancienne coalition des souveraino-identitaires de la Présidentielle 2017 serait donc en tête des intentions de vote pour les Européennes l’année prochaine, juste devant La République en Marche de Macron qui n’obtient que 24%, loin devant Les Républicains qui n’auraient que 15% et encore beaucoup plus loin devant Mélenchon avec 10% des intentions. Selon une enquête d’opinion menée par Elabe pour BFMTV.

    Le tapage pour faire croire que Mélenchon serait le principal opposant à Macron est donc bel et bien un montage médiatique. On comprend dans ces conditions l’empressement des médias à la botte de Macron de faire une publicité tous azimut en faveur de Marion Méréchal [quels que soient ses mérites par ailleurs] ou encore de Philippot, et de taire le bon score de La France debout de Dupont-Aignan, tout en présentant Marine Le Pen comme dépassée. Il s’agit de diviser le Front national qui reste aujourd’hui le principal parti anti-système de France, selon le vieil adage: diviser pour régner.

    Autres partis sondés: Europe-Ecologie Les Verts (8%). Parti socialiste 6%. Les Patriotes de Philippot ne sont même pas mentionnés.

    Ce premier sondage est un bon présage pour l’élection des députés européens, les souverainistes-identitaires de tous les pays membres devraient arriver en masse au Parlement européen [AFD allemand, La Ligue et M5S italien, FPÖ autrichien, Grecs, Hongrois, Polonais, Tchèque, slovaques, etc.], ce qui pourrait être le seul moyen de mettre réellement en danger le gouvernement de la Haute Banque qui dirige l’Union à travers la Commission de Bruxelles composée de Commissaires, non pas élus mais investis par les gouvernements sous la pression de la BCE, elle-même assujettie aux grandes Banques internationales et dirigée par Mario Draghi, ancien dirigeant de Goldmann Sachs. Pour rappel Emmanuel Macron vient de la Banque Rothschild.

    Au Parlement européen les souveraino-identitaires pourraient constituer soit une majorité ou plus probablement, une forte opposition capable de peser très lourd dans l’avenir des institutions européennes en faveur d’une Europe des nations. A condition toutefois que ces partis eurosceptiques et souveraino-identitaires ne se tirent pas dans les pattes, ce que le Système, fort de ses importants moyens de propagande et de ses lois liberticides, présentes et à venir, va s’employer à susciter.

    http://www.medias-presse.info/europeennes-les-souveraino-identitaires-seraient-en-tete-devant-larem-lr-et-la-france-insoumise-de-melenchon/92619/

  • La parole libérée affole l’Union européenne, par Ivan Rioufol

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    L’Union européenne creuse sa tombe. De la même manière que la glasnost avait précipité la chute de l’Union soviétique, la libération de la parole des peuples ébranle la citadelle bruxelloise. La pression exercée par l’UE sur le président italien, Sergio Mattarella, pour qu’il s’oppose au gouvernement choisi par les populistes vainqueurs des élections législatives a toutes les caractéristiques d’un coup de force. Le déni de la démocratie est flagrant, d’autant que Mattarella avait été désigné par l’ancienne majorité du parti démocrate, battue le 4 mars. Le comble de la provocation a été atteint avec la nomination comme président du Conseil de Carlo Cotharelli, ancien membre du FMI.

    Les Italiens, qui ont donné la majorité parlementaire à deux formations antisystème (La Ligue, le Mouvement 5 étoiles) vont donc être dirigés… par ce que le Système peut produire de plus caricatural. La trahison est tellement énorme qu’elle laisse deviner la panique qui s’empare du pouvoir européen. Ceux qui lui reprochaient, notamment sur ce blog, d’être coupé des gens et des nations n’ont plus à démontrer l’accusation. L’Union européenne a déclaré la guerre aux souverainetés nationales. Et Emmanuel Macron a apporté, avec Angela Merkel, son soutien au coup d’Etat légal du président italien. Ce ruissellement de fautes bouscule l’histoire.

    La dérive autoritaire et anti-démocratique de l’UE risque d’accélérer sa chute ou du moins sa refondation. C’est cette pente qu’a imprudemment prise Mattarella : il peut très bien se retrouver demain dans la situation du président français Patrice de Mac Mahon en 1877, sommé par le vainqueur des législatives, Léon Gambetta, de “se soumettre ou se démettre”. Reste cette autre infâmie qui se profile chez les populophobes, qui laissent déjà entendre qu’un néo fascisme se dissimulerait derrière la nouvelle peuplocratie, ce monde de demain que Macron ne veut pas suivre.

    Parce que des manifestations de protestations sont prévues le 2 juin en Italie, des commentateurs veulent y voir un parallèle avec la Marche sur Rome de 1922 organisée par les faisceaux de Mussolini. Or les mouvements souverainistes, qui s’accroissent partout en Europe, sont tout au contraire en demande de démocratie directe, alimentée par les référendums d’initiative populaire et les réseaux sociaux. Le Mouvement 5 étoiles est lui-même l’expression novatrice de ce pouvoir de l’internet, qui permet de soutenir que le roi est nu. Il est peu probable que cette libération de la parole, que cherche à entraver l’UE aussi bien que la macrocrature, se laisse docilement canaliser. Face au camp du rappel à l’ordre, celui de la liberté a tout mon soutien.

    Ivan Rioufol

    Texte daté du 30 mai 2018 et repris du blog d’Ivan Rioufol

    https://fr.novopress.info/210988/la-parole-liberee-affole-lunion-europeenne-par-ivan-rioufol/

  • L'ancien directeur de la CIA reconnaît en bafouillant l'ingérence des USA dans des élections

    James Woolsey, ancien directeur de la CIA
    Alors que Washington accuse sans preuves la Russie d'ingérence dans la présidentielle, l'ancien directeur de la CIA a été pris de cours lorsqu'on lui a demandé si son pays avait fait de même récemment. Il a assuré que c'était «pour la bonne cause». 
    S'ingérer, certes, mais «pour la bonne cause». Voici l'argument de l'ancien directeur de la CIA, James Woolsey, pour justifier les ingérences des Etats-Unis dans les élections des autres Etats. Invité le 16 février sur la chaîne Fox News, le chef des renseignements américains sous la présidence de Bill Clinton a révélé ce secret de polichinelle alors que la justice américaine vient d'inculper 13 Russes et trois entités russes, les accusant d'ingérence dans les élections et le processus politique américains. 
    Alors que la journaliste Laura Ingraham lui demandait si les Etats-Unis s'étaient déjà immiscés dans les affaires d'autres Etats, James Woolsey a répondu : «Oh, probablement, mais c'était pour le bien du système afin d'éviter que les communistes ne prennent le dessus.» Tandis que l'ancien patron de l'agence de renseignement se penchait sur des exemples tirés de l'après-guerre ou de la guerre froide, la journaliste a voulu le ramener à l'actualité récente, lui demandant : «Mais nous [les Etats-Unis] ne le faisons plus maintenant ? Nous ne nous ingérons plus dans les élections des autres ?» En guise de réponse, le responsable américain s'est contenté de galimatias, lâchant : «Eh bien...» Il a finalement concédé, en souriant, que si Washington continuait à s'ingérer dans les élections d'autres Etats, c'était «seulement pour une très bonne cause». 
    Cette réaction n'est pas passée inaperçue du côté de l'ambassade de Russie au Royaume-Uni qui a repris dans un tweet la déclaration de James Woolsey en commentant : «Tout est dit.» 
    «Morts de rire à Moscou» 
    Si Washington n'a jamais fourni de preuves concernant la prétendue ingérence russe dans l'élection présidentielle américaine, les accusations continuent de faire parler d'elles aux Etats-Unis. 
    Le président américain a encore tweeté à ce sujet le 18 février, se voulant plus réservé quant aux accusations contre Moscou : «Je n'ai jamais dit que la Russie ne s'était pas mêlée de l'élection, j'ai dit : "C'est peut-être la Russie, ou la Chine ou un autre pays ou groupe, ou cela peut être un génie de 180 kilos assis dans son lit et jouant avec son ordinateur." Le mensonge russe, c'était que l'équipe de campagne de Trump avait été complice de la Russie. Elle ne l'a jamais été !», a-t-il en outre déclaré sur Twitter. 
    Avant d'ironiser, toujours sur le site de microblogging qu'il affectionne tant : «Si c'était le but de la Russie de semer la discorde, le désordre et le chaos aux Etats-Unis, alors, avec toutes les auditions en commissions, enquêtes et haine entre partis, elle a réussi au-delà de ses rêves les plus fous. Ils sont morts de rire à Moscou. Réveille-toi, Amérique !»

  • ITALIE : LE PETIT COUP D’ÉTAT A DONC ÉCHOUÉ

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    Le feu financier allumé dans le but de mettre en valeur Cottarelli, le pompier du FMI, s’est propagé toute la journée d’hier, échappant au contrôle des apprentis sorciers. La déclaration du commissaire européen Oettinger – « Les marchés vont apprendre aux Italiens à bien voter » -, prévue pour s’insérer dans une amélioration des taux, a attisé l’incendie.

    Après que Berlusconi, poussé par la force de la Lega, a annoncé le retrait de son soutien au plan B de l’Union européenne et que Renzi, en bon socialiste, a choisi de ne pas choisir, le gouvernement technique dont on espérait, à Bruxelles, la venue pour une durée la plus longue possible n’était plus envisageable.

    Le golpetto, le petit coup d’État, a donc échoué. Le 2 juin, fête de la République italienne, sont promises de grandes manifestations organisées par M5S et la Lega. « Fascisme », crient les européistes, oubliant que les populistes ont remporté les élections !

    Le retour aux urnes le plus tôt possible, pourquoi pas en juillet, semble la solution, mais les sondages prédisent un raz-de-marée populiste et, vu l’échec de l’intimidation économique, on ne voit pas comment il en serait autrement, surtout que l’invasion migratoire reprend en Sicile.
    L’autre possibilité serait que Mattarella accepte le gouvernement la Lega/M5S refusé la semaine dernière – c’est le sens de l’ouverture faite, hier soir, à Naples par Di Maio.

    À l’instant, 11 heures ce mercredi, Salvini a sifflé la fin de partie : vote le plus tôt possible, en septembre, si l’on trouve un accord pour un gouvernement provisoire (loi de finance, position italienne au sommet de l’Union européenne et blocage des immigrants) ou, sinon, le 29 juillet. C’est que, le 10 juin, ont lieu des élections locales où des listes Forza Italia/La Lega sont très fréquentes, d’où l’intérêt, pour Salvini, de ne pas fermer la porte trop sèchement. Mais après, soit Berlusconi rejoint un nouveau parti euro-critique, soit Forza Italia est mangée.

    http://www.bvoltaire.fr/italie-petit-coup-detat-a-echoue/