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élections - Page 503

  • Commentaire à chaud, des résultats du scrutin régional.

    Plutôt que de s’abîmer dans l’analyse exhaustive des résultats de dimanche, il me parait plus intéressant de prendre un peu de recul et notamment d’observer les comportements des uns et des autres sur les plateaux télés le soir du scrutin.

    Contrairement aux habitudes, personne n’a crié victoire trop fort, ni les uns à gauche, ni les autres à droite de ce grand parti libéral « RPS ». Car sur un point, Marine Lepen a tort. Le FN n’est pas le premier parti de France, du moins pas encore. Le premier parti, c’est ce grand tout libéro-socialiste apatride et oligarchique, qui a finalement gagné les élections.

    La mobilisation obtenue par l’appel du « Muezzine » des partis de gouvernement, en agitant le chiffon rouge , en répandant la terreur du retour « aux heures les plus sombres de notre Histoire », a décidé le troupeau des individualistes consommateurs a aller voter au second tour pour se dire que même si on déteste ou considère avec indifférence ceux qui se transmettent alternativement le pouvoir depuis quarante ans, on ne va pas prendre le risque d’un retour du « fascisme » et accessoirement se donner bonne conscience pour avoir sauvé la République.

    Hollande qui aime en faire la distribution, devrait donner à ces électeurs méritants, la Légion d’Honneur. Légion d’Honneur que mon père ayant gagné sur le champs de bataille en 44 va d’ailleurs être amené sous peu à jeter à la poubelle, comme une breloque de super marché. Mais si les vainqueurs du 2eme tour ne sautaient pas de joie, dimanche soir, ce n’est pas par dignité, quoi qu’ils en disent eux-mêmes et les médias qui leurs servent la soupe. Pourquoi seraient ils soudainement dignes, alors qu’ils ne l’ont pas été durant la campagne même qui vient de s’achever, et qu’ils ne l’ont jamais été auparavant ? [....]

    Olivier Dejouy

    La suite sur Le Réveil Français

    http://www.actionfrancaise.net/craf/?Commentaire-a-chaud-des-resultats

  • Bourdin dérape en assimilant le Front national à l’État islamique

    Tout serait bon pour disqualifier un parti qui fédère une grande partie de l’électorat.
    Journalistes et politiques ont une nouvelle marotte : assimiler le Front national, et ses plus de 6 millions d’électeurs, aux assassins de l’État islamique.
    La position du Front national à l’égard de l’État islamique, et de ses soutiens sur le territoire national, est pourtant connue de tous. Ce parti se dresse farouchement sur la route de l’islam combattant et de l’islam politique. Marine Le Pen s’est par ailleurs toujours opposée à l’atomisation des nations arabes, à la collaboration avec les États soutenant directement ou indirectement les combattants Djihâdistes (Qatar, Arabie Saoudite), ainsi qu’à l’ingérence de l’Occident dans les affaires du Moyen-Orient. Ingérence coupable qui a entraîné les chaos libyens et syriens dont nous payons aujourd’hui chèrement les conséquences désastreuses, parmi lesquelles : aggravation de l’invasion migratoire, massacre des minorités religieuses dans les zones de conflit, importation du terrorisme sur notre sol.

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  • Élection présidentielle : un projet de loi pour en terminer avec les « petits » candidats

    Une proposition de loi déposée par Bruno Le Roux et Jean-Jacques Urvoas sur la «modernisation des règles applicables à l’élection présidentielle» sera discutée cette après-midi à l’Assemblée nationale. Cette loi fait plusieurs propositions qui devraient changer sensiblement cette élection majeure, et surtout en limiter l’accès aux petits candidats.

    • Vers une complexification de l’accès aux parrainages?

    Pour mettre fin au «harcèlement des maires»- selon les mots de Jean-Jacques Urvoas – «les présentations – communément appelées «parrainages» – devront désormais être transmises au Conseil constitutionnel par leur auteur, par voie postale.». Auparavant, les candidats pouvaient aller chercher eux-mêmes les parrainages. Avec ce nouveau système, les petits candidats craignent que la récolte des signatures soit rendue plus difficile.

    Autre proposition: la publicité intégrale de la liste des «parrains» de chaque candidat à l’élection présidentielle. Aujourd’hui, cette liste n’est rendue publique que dans la limite de 500 signatures. Ce qui créait une forme d’injustice: les «petits candidats», qui récoltaient à peine plus de 500 parrainages, devaient publier quasiment tous leurs soutiens, tandis que les «gros» étaient soumis à un tirage au sort.

    • La fin de l’égalité stricte de temps de parole

    Au cœur de la proposition, cette mesure veut mettre fin «aux règles baroques» (Urvoas) qui régissent le temps de parole des candidats à l’élection présidentielle. Selon la règle en vigueur, tous les candidats, de Nicolas Sarkozy à Jacques Cheminade, doivent avoir le même temps de parole médiatique cinq semaines avant l’élection. «Quand Jacques Cheminade fait 0,25 % des voix au moment du vote décisif (de l’élection présidentielle de 2012, Ndlr), il ne me paraît pas anormal qu’il n’ait pas exactement le même traitement» a argumenté Jean-Jacques Urvoas lors de la réunion de la commission des lois le 9 décembre dernier.

    En février 2012, neuf directeurs de rédaction de chaînes de radio et de télévision avaient adressé une lettre ouverte au président du Conseil constitutionnel pour demander que la période de stricte égalité du temps de parole soit réduite à deux semaines. Cette proposition avait été reprise par la Commission de rénovation et de déontologie de la vie publique, présidée par l’ancien Premier ministre socialiste Lionel Jospin en 2012.

    La règle d’égalité stricte sera donc remplacée par un «principe d’équité», fondée sur «la représentativité de chaque candidat» et sa «contribution à l’animation du débat électoral». La règle d’égalité stricte sera réservée aux deux dernières semaines avant l’élection.

    • Le financement de la campagne passera de un an à six mois

    La loi prévoit également de «ramener d’un an à six mois la période pendant laquelle les candidats à l’élection présidentielle doivent faire figurer leurs recettes et leurs dépenses électorales dans leur compte de campagne». Une mesure qui devrait avantager les gros candidats, qui bénéficieront de structures partisanes conséquentes pouvant prendre en charge la campagne avant cette période de six mois. En réalité, cette proposition pourrait permettre de doubler les budgets de campagnes des gros candidats.

    • L’harmonisation des horaires de fermeture des bureaux de vote

    Problème récurrent lors des élections: la divergence des horaires de fermeture entre les bureaux de vote conduit à ce qu’une partie de la population aille voter au moment où les résultats ont déjà filtré. Pour remédier à cela, la loi proposera de «mettre fin à l’étalement des horaires de fermeture des bureaux de vote entre 18, 19 et 20 heures.», et de fixer l’horaire à 19h pour tous.

    Source

    http://www.contre-info.com/election-presidentielle-un-projet-de-loi-pour-en-terminer-avec-les-petits-candidats#more-40290

  • « Les républicains » otages du P.S.

    Ouf ! La République est sauvée et la démocratie n’a jamais été aussi belle que depuis dimanche soir car le Front national n’a obtenu aucune présidence de région ; le spectre de la « guerre civile » brandi par Manuel Valls à la veille du scrutin est donc écarté ! Tout est bien qui finit bien ! Faut-il en rire tant cette situation est grotesque ou en pleurer tant elle est un déni de justice de plus ?

    Scrutin après scrutin les Français sont de plus en plus nombreux à se prononcer pour le Front national. Premier parti de France par le nombre d’électeurs qui se déterminent en sa faveur, il est aussi celui qui a le moins d’élus ! Ce paradoxe n’émeut pas les amis de la démocratie et des droits de l’homme réunis puisqu’il leur permet de conserver prébendes et privilèges et de continuer tout comme avant tout en disant qu’ils ont compris la leçon, selon un rituel post-électoral bien rodé.

    Le candidat commun de Valls et Sarkozy, Xavier Bertrand, n’a-t-il pas assuré, avec toute l’apparence du sérieux, que sa victoire n’était pas celle « des partis politiques » ? Alors qu’elle n’est que cela, le fruit des ententes d’états-majors et autres magouilles politiciennes, comme ce fut le cas pour Estrosi et Richet ! Ce n’est certes pas la victoire du petit peuple des humbles qui, au premier tour, dans le Sud, dans l’Est, au Centre avait mis les candidats du Front national en tête, manifestant qu’il ne voulait plus de ces partis politiques exténués qui, depuis des décennies, promettent toujours et ne tiennent jamais, ni pour l’emploi, ni pour le pouvoir d’achat, ni pour la sécurité et qui laissent prospérer une immigration incontrôlée.

    Le pouvoir a repris à son compte quelques propositions de Marine Le Pen dénoncées comme factieuses quand elle était la première à en exiger l’adoption, notamment la déchéance des binationaux prenant les armes contre la France. Les Français ont compris qu’elle avait vu juste avant le gouvernement. Les socialistes et les Républicains viennent de lui donner publiquement raison une nouvelle fois en montrant – et de quelle façon ! – que l’UMPS n’est pas un mythe forgé par le FN mais une réalité. Toute honte bue, on a vu le premier ministre appeler à voter pour Bertrand et Estrosi un mois après que le premier secrétaire du PS les eut dénoncés comme faisant partie du « bloc réactionnaire » avec les Le Pen !

    Ces victoires déshonorantes auront deux conséquences, au niveau régional et au niveau national. Les présidents « Républicains », dans les régions Nord-Pas-de- Calais-Picardie, Provence-Alpes-Côte d’azur et Alsace-Lorraine qui, déjà, n’osent plus prononcer le nom de leur parti, seront pour six ans les otages d’une gauche qui, à chaque instant, leur dira « Qui t’a fait roi » ? Ils seront soumis par le P.S. à un chantage permanent au nom de la « République ». Bref ! Cela signifie que, malgré l’absence d’élus socialistes, il n’y aura pas d’alternance.

    Au niveau national, Hollande, Sarkozy (ou Juppé) voudront rééditer l’opération en 2017 et réunir au deuxième tour socialistes et libéraux pour « faire barrage » à Marine Le Pen. Mais, pour cela, encore faudrait-il qu’ils soient encore en course après le premier tour !

    On va donc assister à une lutte féroce entre eux pour être le challenger de la présidente du Front national. Après le « Embrassons-nous Folleville » des régionales, il y aura un combat sanglant pour la présidentielle. Le triste spectacle qu’a donné la classe politique entre les deux tours, mêlant invectives sur les tréteaux et combinaisons politicardes dans les coulisses, est un motif de plus pour dégoûter le peuple d’une classe politique déconsidérée. Il n’y a aucune raison qu’il en soit autrement d’ici à 2017, malgré les serments proclamés au soir d’élections où l’on jure, la main sur le cœur, que désormais rien ne sera plus comme avant. Air connu, mais maintenant, ça ne prend plus !

    Bulletin d’André Noël, Semaine du 14 au 20/12/2015

    Bulletin d’André Noël (n° 2450.pdf)
    Semaine du 14 au 20/12/2015

      bulletinandrenoel andrenoel <bulletinandrenoel@yahoo.fr>

    banoel@wanadoo.fr

    http://www.polemia.com/les-republicains-otages-du-p-s/

  • Dans la recomposition de la droite française, la stratégie d’alliances pourrait devenir inévitable

    Lu dans Minute :

    "Pour en finir avec le « plafond de verre » actuel, c’est-à-dire pour que l’électorat de droite lui apporte les suffrages qui lui font défaut, il faut au Front national intégrer la dimension civilisationnelle du combat politique, qui est, que cela plaise ou non à Philippot, un des déterminants du vote droitier, et réviser son approche économique, qui lui vaut, dans son état actuel, la défiance des « forces vives de la nation », sans parler de l’électorat le plus âgé qui a particulièrement fait défaut à Marion Maréchal en Paca.

    La question de l’accession au pouvoir sans alliés est aussi posée. Si le Front national y parvenait, ce serait une première dans l’histoire de la Ve République, dont les institutions sont faites pour favoriser les alliances. Philippot y a apporté un début de réponse au lendemain du scrutin, en déclarant qu’il y a « des patriotes en dehors du Front national » et qu’il voudrait « travailler » avec Debout la France de Nicolas Dupont-Aignan. Si on se demande ce qui empêche effectivement Dupont-Aignan de se rapprocher de Marine Le Pen – hormis un ego surdimentionné –, la démarche est insuffisante. D’abord parce que le Front national de Marine Le Pen, plus encore que celui de Jean-Marie Le Pen, s’est solidifié sur la certitude de pouvoir parvenir au pouvoir seul et ne tolère d’« allié » que dans la soumission, au travers d’un Rassemblement Bleu Marine qui n’est que l’autre nom du Front national. Ensuite parce qu’il ne suffit pas de tendre la main à un parti qui est effectivement sur la même ligne politique. La recherche d’alliés, à supposer qu’elle soit sincère, suppose l’acceptation de désaccords, et même de divergences profondes sur certains points, qui doivent pouvoir s’exprimer. La gauche a toujours fonctionné ainsi et cela lui a plutôt réussi, que ce soit dans la conquête puis dans l’exercice du pouvoir par François Mitterrand ou sous les différentes formes ultérieures de « gauche plurielle ».Pour Marine Le Pen, cela implique de rompre avec une mentalité « bushiste » qui peut s’exprimer ainsi : qui n’est pas à 100 % avec moi est contre moi.

    Il existe, dans le paysage politique française, des formations entre Les Républicains et le Front national. Elles sont certes petites mais guère plus que les radicaux de gauche. Elles ont le mérite, aussi, de couvrir des pans du combat politique auquel la direction du Front national reste hermétique. La bonne nouvelle est que, dans la recomposition probable de la droite française, cette stratégie d’alliances pourrait devenir inévitable. À moins d’être persuadé qu’il faut laisser filer vers d’autres horizons tout le champ conservateur et libéral."

    Michel Janva

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html

  • Manuel Valls s’est transformé en sergent recruteur de Christian Estrosi !

    Entretien avec Alain de Benoist

    « Front national, un perdant qui pèse lourd », titre Le Parisien, tandis que le député FN Gilbert Collard se félicite d’une « défaite victorieuse ». Votre avis ?

    Le Front national n’a certes emporté aucune région, mais l’important n’est pas là. L’important est qu’il continue à progresser à chaque élection. Les régionales n’ont pas fait exception. La barre des 40 % a été enfoncée dans plusieurs régions, et le mouvement de Marine Le Pen est désormais assuré d’avoir plus de 350 conseillers régionaux (ce qui résout au passage le problème des parrainages pour la présidentielle). Le fait essentiel est qu’un parti qui a contre lui la gauche et la droite, tous les grands partis de gouvernement, tous les grands journaux, toutes les stations de radio et de télévision, sans oublier les ligues de vertu, le show business, le CRIF, le MEDEF et le Grand-Orient, Pierre Gattaz, BHL et Dany Boon, n’en est pas moins en passe de réunir les votes de près d’un Français sur deux. Bref, plus on met en garde les Français contre le FN, et plus ils votent pour lui, ce qui montre à qu’ils ne croient plus rien de ce qu’on leur dit, et à quel point leur colère et leur dégoût sont immenses.

    Le FN répond à une formidable demande d’identité collective, de souveraineté politique et de sécurité en matière sociale. Ses deux points d’appui sont, d’une part la jeunesse, de l’autre les classes populaires, associées à des classes moyennes menacées de déclassement ou confrontées à une stagnation croissante des positions sociales intergénérationnelles. Les deux ressorts du vote FN sont le chômage et les problèmes liés à l’immigration, qui frappent en priorité les mêmes milieux de la France périphérique, en particulier à l’est de la ligne Le Havre-Marseille. On a d’un côté ceux qui profitent de la mondialisation, de l’autre ceux qui en sont les victimes. D’un côté la France protégée de la bourgeoisie mondialisée et de la petite bourgeoisie qui en est tributaire, de l’autre la France fragile, précarisée et humiliée, en état d’insécurité et de paupérisation relative. D’un côté les élites, de l’autre le peuple.

    C’est ce qu’a bien vu Jacques Julliard, qui écrit : « Le vote du Front national représente l’idéal rêvé de la sociologie bipolaire du marxisme : l’alliance du prolétariat et des classes moyennes contre les classes dirigeantes. À l’inverse, la “résistance républicaine”, comme dirait Jean-Christophe Cambadélis, est constituée par les cadres moyens et supérieurs, les patrons, les bobos, les intellectuels à haut revenu […] Le vote FN est pour partie croissante une réponse au mépris dans lequel les élites tiennent aujourd’hui le peuple, et ce clivage est un clivage de classe. »

    Ce qui est nouveau, c’est que la gauche n’hésite plus à se faire harakiri, en appelant à voter pour un parti qu’elle accusait il y a encore quelques semaines de vouloir doubler le FN sur sa« droite » ! Cela en dit long sur son désarroi, et cela montre aussi que les moulins à prières sont devenues impuissants pour « faire barrage » au flot qui monte. Les tenants de l’antifascisme de confort et de posture (Robert Redeker), pour qui l’ennemi intérieur, c’est désormais le petit peuple, sont tétanisés parce qu’ils constatent que toutes les stratégies anti-FN utilisées jusqu’ici (diabolisation, banalisation, récupération) ont été des échecs, et que les excommunications ânonnées par les dévots de l’Éternel Retour des années 1930 ont depuis longtemps cessé d’être audibles, lorsqu’elles ne font pas tout simplement éclater de rire.

    Il a donc fallu passer à la vitesse supérieure. D’où ce spectacle surréaliste, où l’on a vu Manuel Valls sortir de son rôle de Premier ministre pour se transformer en sergent recruteur de Christian Estrosi (que Cambadélis dénonçait deux semaines plus tôt comme « bien pire que Marion »), des militants d’EELV distribuer des tracts en faveur de Xavier Bertrand, conviant ainsi les victimes de l’austérité à voter pour ceux qui la mettent en œuvre, et les dirigeants du P« S » demander à leurs adhérents de se suicider collectivement en choisissant de déserter pour six ans les conseils régionaux des anciens fiefs de Pierre Mauroy et de Gaston Defferre. Le FN y verra bien sûr la preuve éclatante que la droite et la gauche de gouvernement ne sont en définitive que deux tendances concurrentes d’un même parti. Le vent du boulet n’est pas passé loin. Mais c’est tout le système qui se trouve remis en question.

    À propos de ces élections, les médias évoquent un « tripartisme », tandis que Marine Le Pen parle d’un nouveau « bipartisme », FN patriote contre UMPS mondialiste. Qui est dans le vrai ?

    L’actuelle tripolarité (terme préférable à celui de tripartisme) ne peut être que provisoire. Mais l’important, on vient de le voir, c’est le report des voix. La droite ne l’a emporté dans le Nord et la région PACA que parce qu’elle a obtenu les voix de la gauche, et que Marine Le Pen n’a pas su empêcher ce report. Toute la question est donc de savoir si le FN est capable d’enrayer ce réflexe, en montrant à un nombre substantiel d’électeurs de gauche qu’un vote en faveur du FN répond mieux à leurs intérêts qu’un vote en faveur de la droite.

    La force du FN tient au fait qu’il ne se situe pas par rapport au clivage droite-gauche – un clivage dont la stratégie suicidaire de Manuel Valls vient encore de montrer qu’il ne tient plus que par la peinture. Si elle accède au second tour de la présidentielle, comme c’est possible (mais nullement certain), Marine Le Pen aura face à elle, soit un adversaire de gauche, soit un adversaire de droite. Dans le premier cas, il lui faudra rallier des électeurs de droite ; dans le second, des électeurs de gauche. Cela implique des discours différents. En tout état de cause, contrairement à ce qui s’était passé en 2002, ce sera le début d’une transformation radicale de la vie politique. Une victoire finale de Marine Le Pen n’étant guère envisageable, si la gauche l’emporte, on assistera à la dislocation de la droite ; si la droite l’emporte, à la décomposition de la gauche. Ce sera alors l’ouverture d’un nouveau cycle politique.

    Entretien avec Alain de Benoist réalisé par Nicolas Gauthier.

    Source: Boulevard Voltaire

    http://www.altermedia.info/france-belgique/bvoltaire/manuel-valls-sest-transforme-en-sergent-recruteur-de-christian-estrosi_148790.html#more-148790

  • Marion Le Pen : la transgression tranquille appuyée par les réseaux sociaux

    6a00d83451619c69e201b7c7fad56a970b-320wi.jpgJean-Yves Le Gallou analyse la forte progression du FN en PACA entre les deux tours. Extraits :

    "[...]Marion a engrangé parce qu’elle a été fidèle à ce qu’elle croit. Et parce qu’elle n’a pas hésité à transgresser les règles du politiquement correct.

    En lançant sa campagne dès juillet sur une thématique centrée sur l’identité et les traditions de sa région. En se montrant, au risque de passer pour « ringarde » aux yeux des imbéciles, dans les fêtes votives, chevaux et taureaux aux Saintes Marie de la mer par exemple, en défendant les crèches et les santons. En prenant sur sa liste des identitaires dont Philippe Vardon de Nissa Rebella. Un zeste de diabolisation pour Estrosi et les médias de propagande mais une louche de communication alternative. D’une grande efficacité sur le terrain militant et les réseaux sociaux.

    En prenant ses distances vis-à-vis des mantras sur les « valeurs républicaines » qui n’ont plus rien à voir avec la Res Publica mais sont la traduction en novlangue du politiquement correct.

    En reconnaissant la réalité du Grand remplacement sans céder aux tentations du déni de réalité.

    En ne tombant pas dans le piège bêlant de la laïcité et en affirmant sans complexe que l’islam, religion étrangère, ne peut avoir la même place que le catholicisme, religion partie prenante de l’identité française.

    En ayant pris sans détour le point de vue de la Manif pour tous contre la loi Taubira et en ayant manifesté avec ardeur sans déserter ensuite le combat.

    En assumant crânement son refus de financer l’association politisée du planning familial qui milite pour la théorie du genre et l’avortement.

    Sur tous ces points Marion n’a pas suivi des conseils de prudence, elle n’a pas « pasteurisé » son discours, elle a assumé ses convictions. En donnant du sens, elle a redonné ses lettres de noblesse à la politique. Et c’est pour cela qu’elle a marqué des points. Certes, elle n’a pas emporté la victoire car elle a subi comme les autres candidats FN (mais ni plus, ni moins) une puissante campagne d’ahurissement médiatique, mais elle a su particulièrement bien mobiliser les siens, tous les siens.

    La recette des succès futurs est là : la transgression tranquille appuyée par une communication privilégiant les réseaux sociaux.

    La victoire n’est pas encore au rendez-vous mais le brillant parcours Marion annonce la fin du cycle libéral libertaire de 1968 et l’avènement d’un nouveau cycle politique fondé sur l’identité, l’enracinement et les traditions. La génération 2013 arrive aussi dans les urnes."

    Michel Janva

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html

  • Bruno Gollnisch : « C’est une déception mais nous étions seuls contre tous »

    Bruno Gollnisch débattait sur LCP lors de la soirée du second tour des élections régionales de 2015 le dimanche 13 décembre.

  • Empêchons le suicide de la France !

    La déroute des partis traditionnels au premier tour des élections régionales bouleverse le paysage politique français. Il y a désormais trois forces en présence, d’importance équivalente et toutes dotées du même programme économique, fondé sur la dépense publique et sur l’impôt.

    Elles ne divergent que sur un point : l’immigration. A cet égard on peut s’attendre à ce que les Républicains soient conduits, par effet de contagion, à s’aligner peu ou prou sur les positions du Front national, ce qui finira par dégager, au moins à ce sujet, un consensus majoritaire.

    Il n’en demeure pas moins que même un freinage rigoureux de l’immigration et une politique de sécurité digne de ce nom, c’est-à-dire s’attaquant au millier de quartiers de non-droit en France, qui sont à la fois le vivier où naissent les djihadistes et où ils trouvent refuge, n’apporteront pas de solution à la crise économique.

    Celle-ci n’a rien de mystérieux. Pour qu’un pays réussisse dans le monde moderne où, que cela plaise ou non, la concurrence est internationale et le restera, il ne doit pas être trop endetté ni supporter trop de charges sociales et d’impôts.

    La France a des prélèvements obligatoires supérieurs de 11 points à la moyenne de l’OCDE. Cela représente 230 milliards d’euros de prélèvements de trop dans notre pays, c’est-à-dire 21 % de nos dépenses publiques. Telle est la cause unique de la crise économique française.

    Pour en sortir, nous devons donc réduire de 21 % le train de vie de l’Etat, de la Sécurité sociale et des collectivités territoriales. Or ni les Républicains, ni le Parti socialiste, ni le Front national ne le veulent. La France se retrouve donc sans solutions.

    On peut prévoir, dans ces conditions, que les désordres vont se multiplier dans notre pays et que la violence, qui a déjà atteint des niveaux très inquiétants, va s’aggraver.

    Or il existe une solution qui peut venir à bout de nos difficultés : la fin du monopole de la sécurité sociale. Acquise dans les lois, elle reste difficile à mettre en œuvre en raison des manœuvres illégales de l’Etat.

    Le simple fait de s’assurer librement - c’est-à-dire de faire jouer la concurrence - pour la maladie, la retraite et le chômage, peut dégager tant pour les salariés que pour les travailleurs indépendants des ressources supplémentaires de l’ordre de 30 % au moins de leurs revenus, ce qui changera tout.

    Car cet argent ira à la consommation et à l’investissement, dont nous savons qu’ils sont en panne en France, ce qui est la cause de la crise interminable dans laquelle nous avons choisi de stagner plutôt que de sacrifier la vache sacrée dont tous les partis politiques nous imposent le culte.

    Comme aucun parti politique ne veut acter la mort de l’idole maléfique à laquelle la France s’est vouée en 1945, sous la pression du parti communiste, tous les espoirs de notre pays reposent sur le Mouvement des Libérés, qui a pris naissance il y a trois ans en s’appuyant sur les actions du MLPS, que j’ai fondé en 1991 et conduit depuis cette date.

    Ni le MLPS, ni le Mouvement des Libérés, ne sont des partis politiques. C’est ce qui fait leur force. Bien qu’ils soient devenus le principal mouvement français, ils n’aspirent pas au pouvoir et ne présentent pas de candidats aux élections. Ils agissent simplement pour que chacun soit libre de choisir sa protection sociale et pour que tous en tirent le bénéfice, pour le plus grand bien de la France.

    Une fois de plus, la France ne peut désormais compter que sur son peuple. Par bonheur celui-ci dispose aujourd’hui des solutions que notre combat de plus de vingt ans lui a procurées. Puisse-t-il les adopter massivement avant qu’il ne soit trop tard et que le pays ne se soit embrasé dans les folles querelles que des politiciens sans conscience sont en train de fomenter.

    « Les civilisations ne meurent pas assassinées, elles se suicident », écrivait le grand historien Arnold Toynbee. Françaises, Français, empêchons le suicide la France !

    Claude Reichman

    http://francelibre.tumblr.com/