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élections - Page 505

  • De l’urgence du rassemblement

    Le camp patriote ne peut pas faire l’économie d’une réflexion - immédiate, imminente, urgente et vitale ! - sur ce que doit être sa stratégie vis-à-vis des médias.
    « L’heure est venue, pour les patriotes de la Droite classique, de former un grand Mouvement Français avec le FN. La survie du pays est en jeu ! » Robert Ménard, 18 décembre 2015
    La semaine dernière, dans Z&N, Philippe de Villiers a eu à répondre à cette question cruciale : comment expliquer que, depuis plus de 20 ans, les patriotes perdent systématiquement face aux mondialistes (sauf au référendum de 2005, NDLA) ?
    Philippe de Villiers répondait en rappelant qu’il s’était produit, le 13 décembre, une sorte de « première » politique en France, puisque le PS avait fait cause commune avec l’ex-UMP face au Front national. Est-ce à dire que du seul fait de la clarification de ce clivage désormais structurant – entre mondialistes d’un côté et patriotes de l’autre -, les conditions suffisantes seront remplies pour rétablir une sorte d’équilibre électoral entre les deux camps ? Je ne le crois pas.

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  • Épilogue tardif pour un second tour

    Comme l'avait dit humblement Xavier Bertrand lui-même à propos de sa propre carrière, il y a quelques années, si je monte c'est que le niveau baisse.

    Deux pèlerinages familiaux, l'un au nord de Milan, l'autre en Normandie, m'ont dispensé de publier, et privé mes amis lecteurs du partage, d'une réaction à chaud, sur le second tour passionnel des élections régionales françaises. Livrons donc aujourd'hui une version de ces réflexions sans doute lestées d'un peu de recul.

    Ne cherchons pas inutilement à nous satisfaire de la défaite de second tour de nos adversaires socialistes. Elle n'a pas suffisamment sanctionné leur nuisance. Et elle pourrait, malgré leur discrédit dans l'opinion, ne pas demeurer définitive.

    La diversité des oppositions classées à droite est un fait. Hollande a jugé stratégique en vue de sa réélection, seule pensée coutumière à un élu républicain, de les scinder en deux blocs antagonistes, tirés chacun de leur côté par leur frange extrême et caricaturale.

    Ainsi, telles listes arrivaient en tête dans 6 régions sur 12. Ce n'était pas pour rien le 6 décembre : ce n'est pas pour rien non plus, si le 13 décembre aucun essai n'a été transformé. La matière explosible reste intacte. Mais la mèche a été maniée maladroitement, en assortissant certaines positions sectaires d'une emphase contre-productive.

    Ceci a d'ailleurs conforté leurs confrères en sectarisme, et néanmoins voisins. Ces gens semblent redécouvrir toute la nuisance dont étaient capables leurs prédecesseurs : "nous ne sommes pas morts, disaient-ils après la liquidation de la CED en 1954, puisque nous pouvons encore détruire."

    Et, 60 ans plus tard, Hollande, méthodique destructeur du pays, se frotte les mains de telles surgeons.

    Un jour plus lumineux pourrait poindre dès que les chefs de file imposés, les coulissiers et autres rédacteurs de programme coupés du réel, apprendront à ne plus se contenter de flatter le mécontentement structurel des électeurs, et à proposer enfin une vraie plateforme réaliste d'évolution de la France vers la liberté.

    On observera aussi l'inquiétant glissement de l'aile gauche de la majorité présidentielle de 2012 vers un recours au vote communautariste.(1)⇓

    Le cas de la Corse ne peut pas non plus être passé, comme le font négligemment les médias, par pertes et profits : après l'Italie, la Belgique, la Grande Bretagne et l'Espagne, la république jacobine se trouvera désormais en présence d'une contestation séparatiste qui s'est bel et bien emparée d'une région.

    Sans vouloir comparer nos politiciens à Napoléon Bonaparte, on se souviendra aussi que c'est dans la retraite que les génies tactiques se révèlent peut-être plus encore que dans l'offensive. On cite ainsi classiquement sa campagne de France de 1814. En cela, donnée au départ pour vouée au désastre, la gauche qui détenait, à la seule exception sur de la droitière Alsace, la quasi totalité des régions continentales ancienne manière, se tire assez bien d'affaire.

    Elle devait tout perdre, elle le méritait. Elle conservera cependant l'exécutif de 5 régions sur 12. Elle a, de plus, rappelé à ses électeurs que sa partie la plus critique, la plus turbulente, la plus engagée, celle qu'on nomme parfois la gauche de la gauche, ne peut survivre que satellisée par le parti de gouvernement. À remarquer quand même que dans les régions où elle s'est ralliée à la droite républicaine, elle perd tout.

    Le Figaro au lendemain du second tour ne semblait pas mécontent. Il considère que "le PS subit un nouveau revers mais limite la casse". Peut-être aurait gagnée à imprimer que "le PS limite la casse mais il subit un nouveau revers".

    Ne laissons pas au politicien nommé Hollande le loisir de transformer ce revers en répit lui permettant de construire sa revanche

    Retrouver la version audio de cette chronique

    JG Malliarakis

    Apostilles

    1. On lira ainsi sur le site de l'Institut d'Histoire sociale la chronique du 14 décembre "Extrême gauche : les régionales, "Ensemble" et la carte du communautarisme"

    http://www.insolent.fr/

  • Les 13 conseillers régionaux Front National des Pays de la Loire

    Les élections régionales ont vu se concrétiser la forte implantation du FRONT NATIONAL dans notre département.

    À l’issue du second tour des élections régionales, ce dimanche soir, ont été élus au conseil régional des Pays de la Loire treize des candidats de la liste du Front national (FN) conduite par Pascal Gannat.

    Le FN avait été représenté au conseil régional des Pays de la Loire sans discontinuer entre 1992 et 2004. Depuis près de douze ans, il n’y avait plus d’élus.

    Dans le département du Maine-et-Loire, trois candidats du FN ont été élus :

    • Aymeric MERLAUD,
    • Monique LIEUMONT-BRIAND,
    • Jean GOYCHMAN,

    Ont également été élus au sein des rangs du FN :

    • En Loire Atlantique, Samuel Potier, Brigite Nédélec, Jean-Claude BLANCHARD, Marguerite Lussaud ;
    • en Vendée, Brigitte Neveux et Alain Avello ;
    • dans la Sarthe, Pascal Gannat, Marie Genévrey et Pascal Nicot ;
    • en Mayenne, Bruno de la Morinière

    La Fédération du Maine et Loire relaiera les prises de positions de ses conseillers régionaux qui seront des acteurs actifs au sein de la nouvelle assemblée.

    Barbara MAZIERES

    http://fn-49.fr/page/4/

  • Régionales : 10 élus de Sens Commun

    Sens Commun présente la liste des ses 10 élus :

    • Sébastien Pilard, élu au Conseil Régional des Pays-de-Loire sur la liste de Bruno Retailleau, Président de Sens Commun, Secrétaire Général du comité des entrepreneurs pour les Républicains.
    • Roch Brancour, élu au Conseil régional des Pays-de-Loire sur la liste de Bruno Retailleau, Adjoint au maire d’Angers en charge de l’urbanisme.
    • Maxence de Rugy, élu au Conseil Régional des Pays-de-Loire sur la liste de Bruno Retailleau, Maire de Talmont-Saint-Hilaire, Vice-Président de la communauté de communes du Talmondais.
    • Anne Anne Lorne, élue au Conseil régional Rhône-Alpes-Auvergne sur la liste de Laurent Wauquiez, Secrétaire Nationale à la Petite Enfance pour les Républicains.
    • Arnaud Le Clere, élu au Conseil Régional d’Ile-de-France sur la liste de Valérie Pécresse, Conseiller municipal de Meudon.
    • Sylvie Piganeau, élue eu Conseil Régional d’Ile-de-France sur la liste de Valérie Pécresse, Adjointe au Maire de Versailles.
    • Caroline Carmantrand, élue eu Conseil Régional d’Ile-de-France sur la liste de Valérie Pécresse, Adjointe au maire d’Asnières-Sur-Seine, en charge de la famille et à la petite enfance depuis 2014.
    • Marie Angélique Latournerie, élue au Conseil Régional Aquitaine Poitou-Charente-Limousin sur la liste de Virginie Calmels, Conseillère Municipale d’opposition à Langon.
    • Thierry Dulière, élu au Conseil Régional de Normandie sur la liste de Hervé Morin. 56 ans, Délégué de la 6e circonscription de Seine-Maritime des Républicains.
    • André-Paul Leclercq, élu au Conseil Régional du Nord-Pas-de Calais-Picardie sur la liste de Xavier Bertrand.

    En Ile-de-France, Valérie Pécresse a nommé 15 vice-présidents et 6 conseillers en charge de dossiers stratégiques : aucun n'est membre de Sens Commun.

    Michel Janva

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html

  • Faux prophètes, faux messies, vrais menteurs !

    La percée du FN leur fait-elle perdre le sens commun, la retenue la plus élémentaire ? Depuis que le journaliste militant anti FN Renaud Dély a établi un parallèle oiseux entre le FN et l’Etat islamique, cette analyse assez répugnante a fait florès dans les rangs des adversaires de l’opposition nationale. En réponse à une nouvelle attaque sur ce mode comparatif,  émanant de Jean-Jacques Bourdin sur BFM-RMC,   Marine a publié sur son compte Twitter des photos des exactions commises par  les fous d’Allah…Que n’avait-elle pas fait ! Les médias  qui ont diffusé en septembre  la photo du petit Aylan Kurdi, noyé sur une  plage turque, pour appeler à l’accueil massif des migrant en Europe,  les membres de ce gouvernement qui a armé et soutenu les djihadistes massacreurs pour liquider le régime laïque syrien,  jouent aux vierges effarouchées ! Ils  se piquent désormais de nous donner des leçons de bon goût…on aura tout vu, tout entendu! Et pourtant comme le souligne Bruno Gollnisch, «ne nous montre-t-on pas très souvent films et photos insoutenables de victimes du nazisme pour nous en rappeler l’horreur ?  Ou des photos des victimes de Hiroshima pour illustrer les ravages de l’arme atomique ?»

    Manuel Valls, tremblotant de colère, voire de haine,  ne se contente pas  de promettre la guerre civile aux mauvais Français qui votent FN. Comme l’a encore  relevé Bruno Gollnisch dans untweet, avec son complice Bernard Cazeneuve «ils veulent nous faire endosser les exactions islamistes que nous seuls (au FN, NDLR)  avions prévues et dénoncées. Les misérables… ». « Cazeneuve et Valls horrifiés ? Pas par le parallèle de Bourdin entre Daesh et le FN. Mais par le fait qu’ on leur montre la réalité. Nul… ».

    Le journaliste de France 3, Hervé Ghesquière, prend la pose du moraliste et s’est lui aussi fendu d’une attaque  en règle, sous la forme d’une lettre ouverte à Marine Le Pen,  publiée notamment par Le Monde.  Enlevé avec son collègue Stéphane Taponier fin décembre 2009 en Afghanistan, dans un  secteur non sécurisé à la recherche de contacts avec les talibans, MM. Ghesquière et  Taponier  furent libérés contre rançon en 2011…et au cœur alors  d’une polémique.   Ils furent  en effet   très critiqués  pour n’avoir pas tenu compte des  avertissements répétés, et qui leur furent directement et nommément adressés  par l’armée française, la veille même de leur enlèvement. 

    Dans sa «lettre », Hervé  Ghesquière se livre à une mauvaise compilation de tous les poncifs et récents  axes d’attaque contre la présidente du FN :  « Ma réaction est d’abord celle d’un citoyen outré par tant de bassesse (…). En politique, vous estimez certainement que tous les coups sont permis. La provocation est une arme que vous utilisez sans cesse. L’héritage paternel sans doute. Votre tactique est de faire parler de vous, en bien ou en mal, à chaque instant. L’essentiel est de saturer l’espace médiatique (…). L’Etat islamique se sert en France du Front National qui prône la division, la suspicion envers les musulmans, les étrangers et classe les citoyens en catégorie. Et le Front National utilise la monstruosité de Daech pour attiser la peur. Finalement, l’un se nourrit de l’autre. L’utilisation de ces photos est une abomination, une atteinte à la dignité humaine et une insulte à toutes les victimes du terrorisme. Votre terreau Marine Le Pen est la misère du monde, votre moteur la haine des autres. Jusqu’à la nausée. »

    Cette mauvaise prose, sorte de synthèse pas très finaude  entre les fiches  anti FN descommunicants de Matignon, la pensée d’un  Enrico Macias ou d’un  BHL, est certes affligeante  mais est-elle étonnante ? Yves Debay,   grand  reporter de guerre, journaliste reconnu dans les milieux militaires,  dirigeant du  magazine Assault, ancien de chez  Raids,  tué à  58 ans sur le terrain à Alep (Syrie)  en 2013 , ne mâchait pas ses mots sur le personnage .

    Le site fdesouche le rappelle, «(Yves Debay critiqua) très sévèrement la conduite de Taponier et de Ghesquière durant leur séjour en Afghanistan, parlant d’ imbécile ambition des héros  et voyant les causes de l’enlèvement dans leur  mélange d’anti militarisme… additionnée d’une recherche malsaine du sensationnel (ayant) mené au drame de cette prise d’otage qui a causé mort d’homme. Il évoque également le coût payé pour la libération des deux journalistes (montant avancé de 20 millions d’euros) et les 17 chefs talibans libérés à cette occasion ».

    Quand on monte au cocotier il faut avoir la culotte propre  comme le souligne un sage proverbe antillais…  Ce qu’a oublié également Stéphane Richard, patron d’Orange. Dans un entretien aux Echos paru le  10 décembre, entre les deux tours des élections régionales, M. Richard déclarait la guerre à l’opposition nationale : «Il faudrait expliquer aux électeurs FN que, si ce parti accède au pouvoir, cela aura des conséquences immédiates et graves sur l’image de la France à l’étranger: cela rejaillira sur les investissements et sur les marques » disait-il,  avant de se prononcerpour  la création d’un fond d’un milliard d’euros pour mener notamment  «des campagnes anti-FN.»

    Le dernier «coup d’éclat» de Stéphane Richard, on s’en souvient,  datait d’il y a six mois  quand  il avait déclaré  au Caire, le  3 juin,  que si cela était possible il cesserait les  activités d’Orange enIsraël. Une déclaration alors  assimilée à une demande de boycott qui lui avait valu de se faire gronder très fort  par Nicolas Sarkozy   et Benjamin Netanyahou. Bien  sûr, M. Richard  n’avait pas tardé à revenir sur ses propos, acceptant même de se faire humilier publiquement  en se rendant à Tel-Aviv  où il présenta ses excuses au Premier  ministre.

    Un mois auparavant, le 21 mai, autre facette de notre PDG antifrontiste, Stéphane Richard, déjà poursuivi en 2013 pour «escroquerie en bande organisée » dans l’affaire Tapie, était de nouveau été mis en examen, pour le chef de «complicité de détournement de fonds publics par une personne privée», en l’espèce Bernard Tapie lui-même. Le patron d’Orange est cité dans cette carambouille judiciaire en tant qu’ex directeur de cabinet de Christine Lagarde, alors ministre de l’économie, actuellement directrice générale du FMI.

    Comme le monde est petit !  Ce même Bernard Tapie,  condamné le  3 décembre à rembourser plus de 404 millions d’euros dans l’affaire de la cession d’Adidas, voit certainement d’un bon œil  les initiatives antinationales de  son ami Stéphane Richard. L’ex député des Bouches-du-Rhône  etministre de la Ville de Mitterrand, ex soutien de Sarkozy,  vient d’annoncer dans un entretien   auJournal du dimanche qu’il a «décidé de revenir en politique»,   vu le «signal d’alarme» du résultat des régionales.

    Entre plaidoyer pro domo et étalage de lieux communs, l’actionnaire du quotidien  La Provence,  avec son sens habituel  de l’esbroufe, dit vouloir «mettre sur pied, d’ici à fin janvier, un premier projet pour la remise en activité de tous les 18 à 25 ans» et remettre ce «plan aux chefs de groupe de l’Assemblée nationale, du Sénat, et aux ministères concernés».   Il faut, dit-il, que les politiques «apportent des remèdes aux causes» des problèmes des électeurs FN, à commencer par le chômage, surtout «des jeunes, les plus nombreux à voter FN».

    Les  remèdes de M. Tapie pour l’emploi  et pour contrer le vote FN? Mediapart rappelle qu’il fut « redresseur d’entreprise plus prompt à licencier qu’à embaucher », « un  terrasseur  du Front National qui a affirmé sans rire que  Moi, vivant, le FN n’atteindra jamais les 20% , bref… Tapie c’est un Messie…. mais si… mais si ! »

    Un faux messie volant au secours d’un Système se vautrant  dans l’inversion des valeurs, de faux prophètes lançant l’anathème sur ceux qui luttent pour la noble et belle cause de la renaissance nationale,  rien de bien étonnant au final…

    http://gollnisch.com/2015/12/21/faux-prophetes-faux-messies-vrais-menteurs/

  • Les élites paniquent

    Leur impuissance est structurelle, et pas seulement le fruit d’une décrépitude politique. Et les yeux de nos concitoyens se décillent.
    À regarder les « journaux télévisés » de tous bords, on constate que l’auto-intoxication se poursuit inexorablement.
    L’explication du vote FN ? Le chômage. Du reste, les cartes du vote FN et de Pôle emploi se superposent.
    Immigration remplaciste, islam conquérant, insécurité, laxisme généralisé, défaillance de l’État, question de l’identité française ou même souveraineté perdue ? Circulez, cela n’a rien à voir – contre toute évidence.
    Sa consistance ? Fragile, ce n’est qu’une réaction de colère, un vote de protestation – sous-entendu : réglons le problème social et la baudruche se dégonflera (c’est bien connu : son programme est un tissu d’âneries dangereuses, un galimatias pour gogos ; et les autres sont des champions).

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  • Pour lutter contre le FN, ils nous ressortent Tapie

    Ruiné au terme de 20 ans d’un bras de fer judiciaire qu’il a successivement un peu gagné, un peu perdu, beaucoup gagné, et finalement entièrement perdu? Bernard Tapie annonce son retour en politique afin de lutter contre le FN. Voilà une idée politique ! Et le bien commun ? Le chômage ? L'insécurité ? Non : la lutte contre le FN constitue un programme à part entière. Mais avec quel argent puisqu'il est ruiné ? Il laisse une ardoise à 404 millions d’euros… dont le règlement se décidera à Bercy et à l’Élysée. Pas besoin d'être prophète pour comprendre qu'il ne paiera pas.

    En 2010, Bernard Tapie déclarait ironiquement qu'il voyait régulièrement Jean-Marie Le Pen dans les années 1990 :

    « Evidemment, et pas qu’en 1993, on est des vieux copains. Il faut savoir qu’on se voyait régulièrement parce qu’on jouait au poker ensemble à peu près une fois par semaine à Versailles, chez lui. Mais pas pour parler de politique, on est des copains, on parle ensemble.

    — Vous blaguez, là...

    — Non, pas du tout. Quand il était à Marseille, on faisait presque tous les jeudis des tournois de tennis-ballon au stade Vélodrome. On se voyait sans arrêt.

    — Sérieusement...

    — Non, mais sérieusement. Pourquoi voulez-vous que je le vois pour les élections, puisque le soir même du premier tour, il avait annoncé qu’il laissait tous ses candidats présents ? Donc il n’y avait pas de raison que je le vois pour autre chose que pour une grande amitié.

    Quand je le traitais de “gros con”, c’était uniquement pour amuser la galerie. Un jour, j’ai dit aussi que c’était un salaud. Tout ça, c’était de la comédie.

    — Evidemment vous le prenez sur le ton de l’humour..."

    Michel Janva

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html

  • Élections régionales : bâtir l’arche nouvelle (article paru dans L’Action Française n°2922, 18 décembre 2015)

    Les succès électoraux du Front national doivent être mis en rapport avec l’abstention : son ampleur illustre la faillite d’un régime politique dont les acteurs prétendent pourtant tirer leur pouvoir du peuple.

    On peut lire ces élections régionales de plusieurs manières. Se satisfaire par exemple du vote nationaliste, qui consacre le Front national comme premier parti de France, en voix, et savourer – ou non – que l’abstentionniste qui vote se révèle FN autant que LR ou PS (là où l’abstention est faible, le FN progresse, sur plusieurs élections). On peut aussi remarquer que l’abstention a tendance à dépasser la moitié du corps électoral potentiel ; potentiel, car il y a plusieurs millions de non-inscrits [1], angle mort des commentateurs.

    Brevet de citoyenneté

    Dans le premier cas, on constatera que ce vote exprime un souhait que les institutions ne veulent pas réaliser ; dans le second, on s’interrogera sur un régime qui se satisfait d’être si peu représentatif qu’il envisage même de ne plus l’être du tout. Car au fond, expliquer qu’il est légitime que le plus grand parti, celui qui rassemble le plus grand nombre de Français – le plus démocratique, donc –, ne soit pas le vainqueur et ne doive pas l’être, c’est bien assumer que le peuple n’a rien de nécessaire dans l’exercice du pouvoir, que la représentativité est soumise à une loi plus haute, et que la République n’accepte d’être fille que de ceux qu’elle a élus elle-même, décernant un virtuel brevet de citoyenneté. Les dernières élections confirment que la République est toute entière aux mains d’une caste qui refuse que le pouvoir soit transmis. D’une élite qui ne veut pas être régénérée mais qui veut se perpétuer, tirant de son seul sein (bourgeoisie urbaine bien éduquée et fonctionnarisée) ses nouvelles forces. Alors que le FN est le seul parti à proposer à des ouvriers d’être élus (aux départementales de mars dernier, sur quatre-vingt-dix-sept candidats ouvriers, il y en avait quatre-vingt-huit au FN), le seul, surtout, à ne pas proposer des “professionnels de la profession”, le seul, en fait, à repolitiser les électeurs perdus ; ce qui jette un jour nouveau sur les méfaits qu’on lui prête : là où l’abstention permettait d’imaginer une démocratie sans peuple, le voilà qui remobilise et relégitime le peuple, au grand dam des antipopulistes. Mieux encore, et au-delà de lui-même, il génère une forte augmentation du vote blanc et nul : Jérémie Moualek notait dans Marianne, le 14 décembre, que près de 5 % des votants avaient choisi d’exprimer une incapacité ou un refus de choisir, mais avaient surtout choisi de ne pas s’abstenir. Résultat remarquable, c’est dans les deux régions où le FN risquait de l’emporter (Paca et NPCP) que ce vote a été le plus élevé, dépassant les 7 % ! Comme il y a peu de chances que les électeurs du FN aient décidé de “mal” voter au deuxième tour, ce sont donc les électeurs de gauche qui ont refusé et le Front national et le front républicain. [....]

    Philippe Mesnard

    Vous pouvez lire la suite en achetant le dernier numéro de l’Action Française 2000 au numéro

    http://www.actionfrancaise.net/craf/?Elections-regionales-batir-l-arche

  • La guerre des trois aura lieu par Georges FELTIN-TRACOL

    À seize mois de l’échéance présidentielle, le résultat final des élections régionales de décembre 2015 rend compte de l’état du rapport de forces politiques à moins que François Hollande décide de réviser par référendum la Constitution sur certains points précis (réforme du Conseil supérieur de la magistrature, inscription de l’état d’urgence, peut-être droit de vote des étrangers aux élections locales) ou démissionne et se représente aussitôt, créant une surprise certaine qui déstabiliserait l’opposition de droite – centre-droit. Les Républicains (LR) affûtent déjà leurs couteaux pour la fameuse primaire à l’automne 2016. 

    La récente élection hivernale confirme la vive conflictualité entre trois pôles de poids à peu près équivalents que la collusion, réclamée par les sociaux-libéraux du PS et les progressistes du centre, ne peut être que factuelle et provisoire. Les régionales entérinent la tendance enregistrée lors des législatives partielles de 2013 – 2014, des européennes de mai 2014 et des départementales de mars 2015, unetripolarisation de la vie politique hexagonale. 

    Le premier ensemble coïncide avec la majorité présidentielle édifiée en 2012 grâce à une entente de fer entre le PS et les radicaux de gauche qui sut bon an mal an intégrer les Verts, l’inaudible Front de Gauche et les ultimes adhérents du MRC. Or ce pôle se trouve maintenant désuni avec les tenants d’une politique progressiste sociale-libérale autoritaire (Valls, Macron, Cazeneuve, Placé) et les partisans d’une autre politique anti-austérité qu’on retrouve chez les Verts, le Front de Gauche et les frondeurs du PS. Aucune réconciliation n’est possible surtout si les opposants de gauche parviennent à se donner un candidat commun (Cécile Duflot ? Clémentine Autain ? Jean-Luc Mélenchon ? Pierre Laurent ?) capable d’empêcher François Hollande d’accéder au second tour de la présidentielle. 

    Le deuxième pôle correspond à l’attelage LR – UDI ainsi qu’aux divers-droite et même au MoDem. Or, outre des rivalités personnelles entre François Bayrou et Jean-Christophe Lagarde qui n’arrive d’ailleurs pas sur le plan intellectuel à la cheville du premier, le parti LR entre dans une longue période de turbulence du fait de la primaire. Nicolas Sarközy entend se venger de sa défaite méritée en 2012, mais face à lui se dressent déjà le cheval de retour Alain Juppé, Bruno Le Maire, l’égérie d’une gauche morale bo-bo Nathalie Kosciusko-Morizet ou Christian Estrosi dit la « Girouette niçoise », Jean-François Copé, François Fillon, le libéral-conservateur Hervé Mariton. Cacophonie et zizanie restent les mamelles nourricières d’une formation qui ne vise qu’à sauver ses prébendes. 

    Le troisième pôle concerne les forces « protestataires » qualifiées de « populistes ». À côté du FN, vainqueur paradoxal des trois derniers scrutins puisqu’il n’a remporté aucune collectivité territoriale tout en dépassant en nombre de voix le résultat de Marine Le Pen en 2012, et les autres listes souverainistes tellesDebout la France de Nicolas Dupont-Aignan, l’Union populaire républicaine (UPR) de François Asselineau, ou droitistes de Jacques Bompard et Jean-Claude Martinez. On doit aussi y inclure les listes régionalistes du divers-gauche pro-« Bonnets rouges » Christian Troadec, « Oui la Bretagne » (6,71 %), et présentées en Corse. Même si le mouvement frontiste ne se déchire pas comme le font le PS, le Front de Gauche, les Vertset LR, il n’en demeure pas moins tiraillé entre une ligne étatiste nationale-républicaine anti-euro défendue par Florian Philippot, et une ligne nationale-conservatrice libérale décomplexée représentée par Marion Maréchal – Le Pen. Les électeurs frontistes se fichent bien de ces dissonances parce qu’ils expriment surtout leur refus de l’immigration et de la mondialisation et que les discours frontistes correspondent aux attentes locales.

    Les deux premiers pôles (PS et LR) se composent de la même homogénéité géo-sociologique (les fonctionnaires, les cadres moyens et supérieurs, les retraités vivant dans des aires métropolitaines connectées aux flux mondialisés marchands). Le troisième pôle — revendicatif – populiste — se caractérise en revanche par une très forte hétérogénéité sociologique qui en fait le seul « bloc » vraiment « inter-classiste », d’où la nature complexe du néo-FN qui est passé du nationalisme des origines (1972 – 1986) et du national-populisme tribunicien (1986 – 2011) à un populisme assumé depuis 2011, année de l’accession de Marine Le Pen à la tête du parti.

    Une terrible guerre des trois se jouera donc en 2017, quand bien même les principaux auteurs ne sont pas encore totalement connus (Hollande ou Valls ? Sarközy, Juppé, Le Maire, Copé ? Marine Le Pen ou Marion Maréchal – Le Pen ?). Cependant, ce conflit politique en préparation ne doit pas occulter une autre rivalité, d’ordre moins politicien, opposant trois sensibilités de l’« anti-gauche ». Entre le conglomérat LR – UDI et le FN tente en effet d’émerger une tierce droite qui rassemblerait des tendances de l’ex-UMP (Droite sociale de Laurent Wauquiez, Droite forte de Guillaume Peltier et Geoffroy Didier, Droite populaire de Thierry Mariani, Lionnel Luca et Jacques Myard), quelques éléments nationaux-chrétiens épars, rescapés du villiérisme et de La Manif pour Tous ainsi que, peut-être, certains proches (des éclaireurs ?) de Marion Maréchal – Le Pen. Cette ligne serait défendue par l’ancienne éminence grise de Sarközy, Patrick Buisson, et des journalistes à Valeurs actuelles parmi lesquels Geoffroy Lejeune, auteur d’un roman de politique-fiction,Une élection ordinaire (Ring, 2015), qui installe à l’Élysée Éric Zemmour ! Or, Éric Zemmour a gardé de ces lectures de Marx un point de vue marxien anti-libéral guère compatible à long terme avec le national-conservatisme libéral promu par cette mouvance droitière… En parallèle s’agitent dans le champ para-politique des experts de la récupération droitarde d’un catholicisme politique éculé, étriqué et épuisé via des « boîtes à idées », L’Avant-Garde et Phénix, dont les références sont l’ordo-libéralisme et une admiration pour le néo-thomisme de Jacques Maritain. Les parrains de cette initiative seraient ainsi Charles Millon qui dirigea un temps une Droite libérale-chrétienne (tout un programme !), son épouse, la philosophe catholique libérale néo-conservatrice et signataire en 2003 d’une pétition approuvant l’agression yankee contre l’Irak baasiste du Président Saddam Hussein, ou l’avocat Jacques Trémolet de Villers. La parution de la revue d’écologie intégrale (Maritain publiait en 1936 Humanisme intégral), Limite, s’inscrit volontiers dans ce projet qui écarte les questions identitaires fondamentales (l’ethnie et les races au sens de Julius Evola) et la légitime transformation des rapports sociaux dans l’entreprise en rompant avec le système capitaliste libéral au profit d’une coopérative cogérée.

    Mais ces sordides considérations politiciennes ne doivent pas oublier une troisième guerre tripolaire, plus sociologiques celle-là que les actuelles tendances politiques auraient tort de négliger, de sous-estimer ou de mépriser parce que la tripolarisation n’atteint en réalité que la moitié environ des électeurs. Cet autre « bloc » anti-politique hautement composite, est l’abstention. Si le bloc contestataire populiste, potentiellement révolutionnaire, exprime une dissidence politique assumée, l’abstentionnisme signifie toujours une sécession civique radicale. Toutes les études politologiques évoquent néanmoins d’évidentes proximités géographiquement et sociologiquement marginalisées entre la masse abstentionniste et les électeurs mécontents et prêts à renverser la table. L’abstentionniste est un électeur FN en puissance ou, plus exactement, l’électeur frontiste est un abstentionniste repenti par intermittence. Par delà cette abstention structurelle massive s’ajoutent les quelques centaines de milliers de personnes non inscrites sur les listes électorales qui marquent leur complète indifférence envers une vie politique sclérosée. Cette remarque ouvre au pôle populiste – contestataire des perspectives réjouissantes si les nombreux abstentionnistes décident de se mobiliser en faveur d’une véritable rupture politique.

    Entre ces deux manières d’exprimer une défiance légitime s’intercale un tiers pôle, plus mineur, qui regroupe les votes blancs (2,41 %, puis 2,80 %) et nuls (1,58 %, puis 2,07 %). Ces deux votes traduisent aussi l’exaspération d’électeurs insatisfaits qui refusent d’apporter leurs voix aux listes sarközystes ou qui devinent la vacuité du pouvoir politique

    Loin de la simple actualité politicienne, la triple « guerre des trois » démontre le désenchantement des citoyens. L’action politique seule ne suffit pas. Celle-ci s’agence par symbiose avec le travail social, caritatif, écologique, syndical, culturel et militaire. Pour preuve, la victoire de la coalition régionaliste – autonomiste – indépendantiste à l’Assemblée territoriale de Corse. Seule bonne nouvelle de cette élection régionale.

    Georges Feltin-Tracol

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