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élections - Page 587

  • Nous aussi nous avons de la mémoire

    Nouveau sondage, nouvelle confirmation du bel élan populaire qui pousse le Front National. Selon le dernier sondage CSA pour BFM TV, le Front National «améliorerait sensiblement son score par rapport aux cantonales de 2011 (15% au niveau national) », avec 29% des intentions de vote lors du premier tour le 22 mars des élections départementales. Un FN toujours en tête devant l’attelage de l’UMP avec certains centristes et petits partis alliés (25%), le conglomérat PS et « union de la gauche »  (21%),le Front de Gauche (6%), l’UDI-Modem (5%), Europe Ecologie Les Verts (2%)… L’abstention s’élèverait à 58%, ce qui constituerait un triste record.  Nous le constatons,  la multiplication des propos haineux et mirobolants à l’endroit du FN, émanant d’une classe politicienne paniquée devant un peuple français qui semble bien  décidé à reprendre son destin  en main,  n’empêche pas cette progression du FN. Bien  au contraire.

     Triste échantillon de cette prose antifrontiste, après les « déchets humains »  de Christiane Taubira –voir notre article publié hier-, le premier secrétaire du PS, Jean-Christophe Cambadélis, a poursuivi dans la même veine. Il a affirmé  jeudi soir, lors d’une réunion commune avec Manuel Valls à Boisseuil (Haute-Vienne), que « Marine Le Pen a fait les fonds de poubelles de l’extrême droite, de l’antisémitisme, de la xénophobie, de l’islamophobie » pour aligner un nombre (record) de candidats FN aux départementales.

     N’ayant rien oublié de sa formation au sein du groupuscule trotskyste l’OCI, « Camba » ment effrontément comme ce fut le cas encore dernièrement lorsque il a établi un lien entre la profanation du cimetière juif de Sarre-Union (Bas-Rhin) et la montée du vote FN dans la région, alors  qu’il savait pertinemment que ladite profanation a été menée par un jeune d’extrême-gauche de la mouvance antifa.

     De même, les cas de candidat adoubés par le FN dont on a exhumé sur les réseaux sociaux des propos litigieux, souvent anciens -si la même enquête fouillée était menée sur les candidats socialo-communistes et UMP nous aurions des « surprises »…-   sont tout au plus au final moins d’une vingtaine… sur 7648 candidats frontistes.

     C’est-à-dire qu’ils représentent moins de 0,3% des  hommes et des femmes  investis par le FN.  Ce que ne dit pas bien sûr L’Humanité qui, fidèle à sa tradition stalinienne  consistant notamment  ces dernières années à désigner à la vindicte, en en publiant les noms, les maires ayant parrainé Jean-Marie Le Pen et Marine  à la présidentielle, dresse   une nouvelle liste de mauvais citoyens à liquider et épurer.  Certes la feuille de chou communiste n’est pas la seule à utiliser ce type de méthode, elle fut employée dernièrement par  le site de l’escroc intellectuel Bernard-Henry Lévy, La  règle du jeu.

     A droite, la tentation du «plus c’est gros, plus ça passe» contre l’opposition nationale est elle aussi établie depuis longtemps. Un spécialiste du genre multiplie  les saillies de ce style, à savoir le député-maire UMP de Nice Christian Estrosi. Jeudi,  il ainsi affirmé toute honte bue que Marine Le Pen  « soutient des néonazis et des néofascistes italiens. Elle ne recule décidément devant rien pour tenter de faire croire que le Front National s’est dédiabolisé.»

     Estrois relaye en fait, quasiment dans les mêmes termes que L’Humanité d’ailleurs, une information  « révélée » par le très trouble site Mediapart mais qui n’avait rien de secrète.  A savoir le fait  que la présidente du FN a adressé un message de soutien vidéo, qui a été diffusé sur place, à un rassemblement qui s’est tenu  le 28 février à Rome contre l’immigration-invasion,  organisée par la Ligue du Nord. Un thème n’aurait pas certainement pas déplu aux électeurs niçois de l’UMP…

     Il est vrai que Christian Estrosi  fait rarement dans la finesse, y compris avec  l’argent des  Français. Ceux qui ont de la mémoire se souviennent peut être qu’il fut épinglé, alors secrétaire d’Etat à l’Outre-mer, pour avoir  loué aux frais des contribuables  à la société Dassault un jet privé pour se rendre à Washington (coût de la facture 138 000 euros), plutôt que d’utiliser un vol régulier Air France.

     Dans l’état actuel des choses c’est cette désinvolture, ce mépris là, qui révolte les Français. Et non  pas le refus d’une immigration qui contribue puissamment,  elle aussi, à l’appauvrissement  de notre pays et qui s’est poursuivie, vannes grandes ouvertes, sous le quinquennat de Nicolas Sarkozy, le  champion de la girouette Estrosi.

     A  Boisseuil, hier soir, en compagnie de M. Cambadélis nous l’avons dit, Manuel valls s’est répandu en propos que les pontes de l’UMP auraient  pu prononcer tant la porosité, l’identité de vue entre  les deux formations est grande quand il s’agit de faire peur dans les chaumières, de s’opposer  à  l’alternative patriotique et souverainiste.

     « Le danger est là devant nous a-t-il fulminé, il est immense. Tout le monde le sait, tout le monde est au courant et pourtant, il y a comme une étrange accoutumance, presque une forme d’endormissement généralisé (…)« Tous ceux qui aiment ce pays, ceux qui aiment notre drapeau, ceux qui aiment le génie, la beauté de la France, ceux qui ont cette émotion si forte quand résonne  La Marseillaise , ceux-là peuvent-ils accepter, un jour, que la France soit kidnappée par l’extrême droite ? ».

     « Et je demande : où sont les intellectuels, où sont les grandes consciences de ce pays, les hommes, les femmes de culture, qui doivent monter, eux aussi, au créneau ? Où est la gauche ? Pour dire non. Pour refuser (…) Comme vous, je refuse que la France aille se fracasser contre le mur de l’extrême droite. »

     Ce cri d’angoisse montant des gardiens d’un Système qui s’est échiné justement à fracasser la France au nom de l’utopie euromondialiste peut-il encore être entendu ? Les intellectuels, les grandes consciences de gauche, privés aujourd’hui de grandes figures,  sont devenus inaudibles car déconnectés du réel vécu par nos compatriotes. 

     Un microcosme qui a dénoncé, comment ne pas réagir en effet,  les récentes destructions opérées par l’Etat Islamique (EI)  en Irak contre les œuvres d’art préislamiques au musée de Mossoul. Politique d’épuration artistique  des fous d’Allah poursuivie  cette semaine au bulldozer contre les   vestiges assyriens de  la cité historique de Nimroud, mises à jour au XIXème siècle , nous le notions dernièrement, par l’archéologue Henri  Austen Layard.

     Mais un microcosme bien muet, par exemple, sur le saccage des abords de nos villes par l’alliance,  pointée notamment par Marine ces dernières années, des municipalités UMPS avec la grande distribution,  dont les centres commerciaux laids, sans âmes et destructeurs des commerces de nos centres-villes, ont défiguré nos paysages.

     C’est au cœur d’une zone de ce type,  des faubourgs de Troyes (Aube), à Lavau, qu’a été découvert ces derniers jours la tombe  d’un prince celte, datée du Vème siècle avant Jésus-Christ, parmi laquelle a été notamment  exhumée un exceptionnel chaudron en bronze  d’origine grecque, découverte aussi importante que fut celle du cratère de Vix (Côte-d’Or) dans les années cinquante dans le tumulus d’une princesse celte.

     Ce chaudron de Lavau est orné des représentations de la tête d’Acheloos,  incarnation de la force des fleuves. Le FN lui,  incarne ce  courant populaire qui lui aussi semblait  enseveli, tari ; la force de notre peuple, sa faculté  à se ressaisir lorsque tout parait perdu. Cette résurgence en ce lieu, à quelques semaines du printemps, d’une beauté antique, d’une glorieuse civilisation, a valeur de symbole pour toutes celles et ceux qui luttent pour la renaissance nationale, qui savent qu’un peuple qui oublie ses racines est un peuple voué à disparaitre. L’homme de l’avenir est celui qui aura la plus longue mémoire;  celle-là même note Bruno Gollnisch, dont les forces obscures du mondialisme, de gauche comme de droite,  s’échinent à priver les  peuples européens.

    http://gollnisch.com/2015/03/06/nous-aussi-nous-avons-de-la-memoire/

  • Marine Le Pen a "très envie de partir à la bataille" des régionales

    La présidente du FN Marine Le Pen a dit jeudi avoir "très envie de partir à la bataille" des régionales dans la future région Nord-Pas de Calais-Picardie, mais sa décision n'est pas encore prise.

    "Je n'ai pas encore pris cette décision. Elle engage l'ensemble du mouvement. Ces élections régionales interfèrent avec la campagne présidentielle, c'est une décision que le bureau politique du Front national doit prendre", a affirmé Mme Le Pen à Doullens (Somme), lors d'une conférence de presse.

    "J'ai très envie de partir à cette bataille, je suis attachée aux habitants, je vois précisément exactement ce qu'il faut faire pour améliorer la situation, je vois toutes les dérives dans la gestion de ma région du Nord-Pas de Calais", a toutefois relevé celle qui habite en région parisienne mais a fait son fief de la ville FN du Pas-de-Calais, Hénin-Beaumont.

    Marine Le Pen était dans la Somme pour soutenir un binôme de candidats FN aux départementales. Elle a parcouru un marché entourée de nombreux partisans.

    Autre motivation invoquée qui la ferait pencher en faveur d'une candidature: "Je suis une battante, une battante comme moi a toujours envie de partir à la bataille!"

    "Il faut que nous y réfléchissions pour prendre une décision sereine qui ne mette pas en péril la campagne présidentielle", a-t-elle dit.

    "La décision sera prise probablement à la fin du mois d'avril, après les départementales", a ajouté Mme Le Pen, qui réfléchit depuis plusieurs mois à l'opportunité d'être candidate aux régionales. Un "dilemme", affirment certains de ses proches.

    "C'est une terre qui apporte de très bons résultats au FN", a relevé Marine Le Pen, avant de poursuivre sa journée en Picardie dans l'Aisne, où son parti a dépassé les 40% aux européennes, puis dans l'Oise.

    Dans la Somme, "aux régionales 2010, le FN avait fait 11,1%, à la présidentielle 23,77%, aux européennes 37,15%. Des progressions comme ça, on aimerait que ça continue", s'est félicitée l'eurodéputée.

    Dans le canton de Doullens où elle se trouvait, le FN avait atteint 42% aux européennes de mai 2014.

    "Il y a au moins trois ou quatre cantons" où le FN a dépassé les 40% aux européennes dans la Somme, a relevé la candidate Amélie Dutheil de la Rochère, qui s'était présentée pour le FN aux municipales dans le XIIIe arrondissement parisien.

    source : Afp via nouvel obs 

    http://www.voxnr.com/cc/dep_interieur/EukVVyAulFyZKSzvVL.shtml

  • Eric Zemmour cite la Manif pour Tous pour expliquer que Juppé va échouer

    Dans sa chronique d'hier, Eric Zemmour cite la Manif pour Tous pour expliquer que Juppé va échouer :

    "C'est l'électorat modéré qui a fait le succès des Manifs pour Tous et révélé un retour des valeurs traditionnelles alors que Juppé a fait la une de la presse bien pensante en bénissant le mariage homosexuel."


    Alain Juppé : "La malédiction du 'meilleur d... par rtl-fr

    Michel Janva

  • Départementales : le PS craint une défaite historique

    Le premier tour du scrutin, le 22 mars, pourrait s'avérer particulièrement dévastateur pour les candidats socialistes.

    Les pronostics les plus sombres pourraient bien s'avérer justes. «Sur les 61 départements que la gauche gère, elle en gardera entre 15 et 30. Vu les remontées de terrain, le chiffre de 15 est loin d'être impossible», confie un cadre du PS. Scénario noir, la perte d'une grande partie des départements actuellement détenus par le Parti socialiste pourrait bien se concrétiser à l'issue d'un nouveau scrutin redouté par les socialistes. «On s'attend à une forte vague, ça va secouer, on est en train de tout perdre», craignait déjà en octobre Claudy Lebreton, le président socialiste de l'Association des départements de France (ADF).

    Alors que la France a connu plusieurs attentats, le PS espérait que «l'esprit du 11 janvier» et la gestion jugée réussie de cette période par l'exécutif allaient permettre au PS de limiter le casse. La victoire du candidat PS dans le Doubs lors de la législative partielle avait même apporté une lueur d'espoir. Mais l'embellie a été de très courte durée. Le psychodrame du 49-3 sur la loi Macron a en effet été mal vécu chez certains électeurs du PS.

    «La dernière ligne droite de la campagne confirme qu'il y a un vrai risque d'élimination de la gauche au premier tour», témoigne Jérôme Guedj. Si les experts de Solferino tablent, en public, sur une défaite des candidats socialistes dans environ 500 cantons le soir du premier tour, comme Christophe Borgel, d'autres responsables évoquent, en privé, un chiffre bien plus important. «L'élimination des candidats socialistes dans 1000 cantons est possible», estime un grand élu local de gauche. Pour certains socialistes, le chiffre pourrait même grimper à 1200, selon les scénarios les plus noirs. Lundi, le président du groupe EELV au Sénat, Jean-Vincent Placé, ne cachait pas redouter l'élimination de la gauche et des écologistes «dans près de la moitié des cantons». Autre élément inquiétant: le contexte national. Selon un sondage Ifop, 40 % des Français envisagent de sanctionner le couple exécutif et sa politique, contre 20 % au moment des municipales. Des élections qui avaient déjà été meurtrières pour la gauche.

    Mobiliser

    Le FN, qui a le vent en poupe dans les sondages, devrait en profiter et pourrait au final remporter une centaine de cantons, voire quelques rares départements. «Sur le terrain, on sent très fortement la poussée du FN», témoigne un responsable PS, qui note que le second tour pourrait aussi s'avérer difficile pour les candidats socialistes qui réussiront à passer le premier. «Les cantons particulièrement gagnables pour le FN sont ceux qui présenteront un duel FN-PS en raison de la porosité de l'électorat UMP», estime-t-il. Des cas qui pourraient concerner 300 cantons.

    Sur le terrain, les conseillers généraux sortants ne cachent pas leurs craintes. Certains présidents de département, comme dans l'Eure, craignent même d'être battus. «Il y a de l'inquiétude», confirme Michel Boutant, président socialiste du conseil général de la Charente. «On entend dire que les gens ne sont pas au courant de la date et même de l'existence de ce scrutin. C'est vrai que les gens sont perdus»,note l'élu. «Certains me disent “ah bon, les départements existent toujours?”» Il ajoute: «Le département est dans la ligne de mire de la droite et la gauche depuis des années. Le fait que nous soyons au milieu du gué au Parlement au niveau de l'examen de la loi Notre (nouvelle organisation territoriale de la République, NDLR) joue aussi chez nos électeurs.»

    Des électeurs socialistes tentés par l'abstention ou par la gauche radicale que le PS espère encore mobiliser. «Il faut appeler les électeurs à voter utile pour que la gauche soit présente au second tour. Il ne s'agit pas de faire un vote de témoignage au premier tour», lance Jérôme Guedj, président du conseil général de l'Essonne. «Les électeurs ne sont pas obligés de suivre les logiques des états-majors qui ont choisi la division. J'appelle à un vote efficace. Si l'on ne veut pas que la gauche soit éliminée, il ne faut pas disperser les voix», abonde Christophe Borgel, député PS et secrétaire national aux élections.

    Un paysage sombre

    Selon Le Canard enchaîné,Manuel Valls aurait même conseillé aux candidats socialistes de ne pas parler d'économie afin de tenter de mobiliser l'électorat. «Sur l'économie, on n'a pas de succès véritables. Ce n'est donc pas là-dessus que l'on fera se déplacer les électeurs de gauche», a-t-il expliqué, selon des propos rapportés par l'hebdomadaire satirique. «Alors que sur la République et la laïcité, on peut les mobiliser», a-t-il aussitôt ajouté.

    Malgré un paysage sombre qui se dessine jour après jour pour le PS, certains responsables relativisent l'ampleur de la défaite annoncée… notamment à l'UMP. «Les conseils généraux sont des structures de notables. Les gens se moquent de l'étiquette politique du candidat», estime le député du Cantal, Alain Marleix, fin connaisseur de la carte électorale.

    Pour Jérôme Guedj, les jeux ne sont pas encore faits. «À l'UMP, ils ne savent pas si c'est eux ou le PS qui vont être éliminés», affirme-t-il. L'UMP a en tout cas déjà préparé les éléments de langage. «Si l'on gagne entre 15 et 20 départements, c'est bien. Au-delà de 23 à 24, c'est un raz-de-marée», estime un autre bon connaisseur de la carte électorale du parti.

    Julien Chabrout

    Source : Le Figaro :: lien

    http://www.voxnr.com/cc/politique/EukVVukklVUlfacGRo.shtml

  • Nicolas Sarkozy une fois de plus désavoué par son camp

    Décidément, entre la politique du fric et celle de l'éthique, Sarkozy a fait son choix.

    « Moi, personnellement, je n’y serais pas allé. Mais dans une démocratie, on ne peut pas empêcher quatre gugusses de faire ce qu’ils veulent. » Tels ont été les propos tenus par le président de l’UMP Nicolas Sarkozy, interrogé sur le voyage de parlementaires français en Syrie.

    Ce mardi 3 mars, Christian Jacob, le chef de file des députés UMP a exprimé le « soutien unanime » du parti à leur collègue Jacques Myard, en rappelant ce que sont les fonctions de parlementaires : « Nos collègues n’étaient pas en Syrie en tant que représentants de leur groupe ou de leur formation politique, mais dans le cadre de leur mandat parlementaire, et donc, à partir de là, on rejette toutes les critiques et attaques personnelles qui ont pu être portées contre les uns et les autres. » Et d’ajouter avec bon sens : « Si on veut enrichir notre politique étrangère, on a aussi besoin d’avoir des députés qui se déplacent sur le terrain. »

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  • Solution politique ? par Claude BOURRINET

    La politique avant tout, disait Maurras. Parlons plutôt, comme Baudelaire, d’antipolitisme. On sait que le poète, porté, en 1848, par un enthousiasme juvénile, avait participé physiquement aux événements révolutionnaires, appelant même, sans doute pour des raisons peu nobles, à fusiller son beau-père, le général Aupick. Cependant, face à la niaiserie des humanitaristes socialistes, à la suite de la sanglante répression, en juin, de l’insurrection ouvrière (il gardera toujours une tendresse de catholique pour le Pauvre, le Travailleur, et il fut un admirateur du poète et chansonnier populiste Pierre Dupont), et devant le cynisme bourgeois (Cavaignac, le bourreau des insurgés, fut toujours un républicain de gauche), il éprouva et manifesta un violent dégoût pour le monde politique, sa réalité, sa logique, ses mascarades, sa bêtise, qu’il identifiait, comme son contemporain Gustave Flaubert, au monde de la démocratie, du progrès, de la modernité. Ce dégoût est exprimé rudement dans ses brouillons très expressifs, aussi déroutants et puissants que lesPensées de Pascal, Mon cœur mis à nu, et les Fusées, qui appartiennent à ce genre d’écrits littéraires qui rendent presque sûrement intelligent, pour peu qu’on échappe à l’indignation bien pensante.

     

    Baudelaire, comme on le sait, est le créateur du mot « modernité », qu’il voyait incarnée dans les croquis de Constantin Guys, et que son sonnet, « À une passante », symbolise parfaitement. La modernité, c’est l’éternité dans la fugacité. Rien à voir, au fond, avec l’injonction rimbaldienne, que l’on voulut volontariste, mais qui n’était que résignée et désabusée, d’être à tout prix moderne. Baudelaire ne destine pas sa pensée à la masse. S’adresse-t-il, du reste, à quiconque ? Il est visionnaire, c’est-à-dire qu’il saisit au vol l’esprit et l’image. L’image, sous la forme des tableaux d’art, fut sa grande passion. Et les symboles, ces images essentielles, qui correspondent avec nous, ces surréalités situées « là-bas », au-delà, mais en jonction avec les sens, et faisant le lien avec les Idées, constituent cette échelle de Jacob, qui nous offre la possibilité de frôler le cœur divin, malgré nos limites angoissantes et torturantes.

     

    Baudelaire se situe, au sein d’un monde qui a parodié la dynamique chrétienne, pour la caricaturer en vecteur de progrès infini, ce qui est une autre façon de blasphémer, car seul Dieu seul est infini, pousse l’archaïsme religieux, à grande teneur « traditionnelle » (mais, comme Balzac, il s’inspire du penseur mystique Swedenborg), jusqu’à ne consacrer ce qui lui restait à vivre (il est mort en 1867) qu’à ce culte de la Beauté, qui est une ascension, et non un plaquage sur la réalité sociale-politique. La dimension baudelairienne est la verticalité.

     

    Pour le reste, c’est-à-dire sa conception anthropologique, il partage la conception janséniste (contre Rousseau) du péché, impossible à dépasser et à contrer, lequel propose des pièges et des ruses, souvent raffinées, ces « opiums », par exemple, que sont l’amour, la beauté, l’ivresse, élans nobles et dérisoires, qui nous font croire que nous sommes des dieux mais qui, malgré tout, ironiquement, nous donnent un pressentiment du divin… Baudelaire est un idéaliste pessimiste.

     

    Il n’existe plus de Baudelaire, au XXIe siècle. On sent parfois, chez certains, son ombre. Par exemple Richard Millet, s’il n’était obsédé par le politique. Sa Confession négative m’a fortement ébranlé. Il retrouve les accents pascaliens, le sens de la grandeur, le goût des gouffres. Il faudrait écrire moins, et moins s’intéresser aux médias. Richard Millet n’est pas assez désespéré. J’évoque ainsi l’un de nos écrivains qui sait encore écrire, donc penser, au sens baudelairien, c’est-à-dire vivre son encre, comme son sang, mais il faut admettre que nous manœuvrons dans un monde de Lilliputiens, qui se pâment devant des monuments hauts comme quatre pommes. On voit bien que ce qui manque, c’est la cruauté. Baudelaire était un grand lecteur de Sade, comme, du reste, les auteurs intelligents de son époque. Malheureusement, on dirait que le seul imbécile qui ait eu alors du génie, Victor Hugo, ait été le seul, au bout de cent cinquante ans, à générer une abondante descendance. Sans la démesure.

     

    Que sont devenus nos penseurs, nos grands phares ? On dirait que la littérature, si proche maintenant de la politique politicienne, se fait sur un coin de comptoir. Ça a commencé, il est vrai, au Procope, lorsque des entrepreneurs d’idées s’excitaient les lumières en buvant du café. Depuis, on est sorti dans la rue, de plus en plus polluée et enlaidie par des boutiques, pour ne plus en sortir. L’intelligence est une affaire, comme la bourse, avec ses fluctuations, ses rumeurs, ses coups et ses misères. Le livre est une action, non pas même un enfumage idéologique, comme du temps des « philosophes », mais une option sur une possible rente, au moins symbolique, du moins médiatique. La seule ascension possible, maintenant, c’est celle de l’ascenseur qui porte jusqu’au studio de télévision.

     

    Au moins, si quelqu’un avouait que le roi est nu ! Même pas un roi déchu, puisqu’au a perdu la mémoire de tout, même des ors de notre origine divine, surtout de cette noblesse glorieuse, qu’on a remplacée par le clinquant démocratique. Mais un roi déshabillé, à poil, si l’on veut. Illustrons le propos, et provoquons en dévalant un nombre conséquent d’étages, jusqu’aux caves. Il y a un peu de honte à descendre si bas, mais, finalement, c’est là le niveau d’existence de notre monde. Avant donc de rédiger ces réflexions si réalistes, j’ai jeté un coup d’œil, le diable me poussant, sur le site de Riposte laïque, qui a le suprême avantage, pour un analyse intempestif, de synthétiser la bêtise contemporaine, dans une société qui ne manque pas, pourtant, d’émulation en ce domaine. Je lis ainsi qu’il suffit d’éradiquer l’islam de notre terre pour que la France revive, et que le numéro spécial de Charlie Hebdo est, grand bien fasse à cette France si frémissante face à cette perspective de renaissante ! paru. La France, c’est Charlie débarrassé du danger musulman. Le roi tout nu s’amuse. Hugo serait content : les Rigolettos l’ont emporté, et les Sganarelles, et les Scapins. La valetaille s’en donne à cœur joie : il suffit de bouter la galère de Sarrasins hors du port pour que nos champs refleurissent (avec l’aide de Monsanto, évidemment).

     

    Nous ne faisons que résumer les débats actuels.

     

    Toute cette cuisine alourdit l’estomac. Achevons !

     

    On dirait que le bon Dieu, s’étant aperçu que la marmite renvoyait dans la cuisine divine, des odeurs suspectes, avait décidé de touiller à grands coups de louches la mixture mal embouchée et susceptible de sécréter quelque poison.

     

    À propos du peuple français, pour autant qu’on jette la mémoire jusqu’au bout de la nuit des temps, on sait que plusieurs civilisations qui nous ont précédés ont disparu dans le néant, laissant à peine quelques traces. Ainsi des Incas, des Celtes… D’autres ont eu la chance d’avoir une postérité culturelle, comme les Hellènes. On ne voit pas pourquoi la France ne connaîtrait pas le sort de ce qui mérite de périr, comme disait Hegel de ce qui existe, ou a existé. Enlevez le lierre suceur de sève à un arbre vermoulu, presque crevé, cela m’étonnerait bien qu’il reparte. La France est cet arbre. Les rares esprits assez cultivés et lucides qui retracent les étapes de la décadence intellectuelle, non seulement de notre pays, que son excellence idéologique a sans doute particulièrement fragilisé, tant l’ivresse du mot conduit vite au vide existentiel (post coitum animal triste), mais aussi la planète entière, submergée par l’Occident nihiliste. La moraline bloque l’intelligence, fatalement.

     

    Et je crois que la pire ânerie serait de chercher, à tout prix, une solution.

     

    Claude Bourrinet  http://www.europemaxima.com/

  • Le Pen en tête de partout : Les départementales qui vont tout faire exploser

    Le Pen en tête de partout : Les départementales qui vont tout faire exploser

    C’est un immense choc électoral qui se profile avec le premier tour des élections départementales : le Front National sera en tête dans l’immense majorité des départements, bien au-dessus de 30%, avec un PS qui sera à moins de 20%, et sera souvent éliminé du second tour, avec la faible participation attendue. Canton après canton, vont se retrouver pour le deuxième tour des duels FN-UMP et des FN-PS, avec des électeurs qui n’ont que fiche des consignes données par les dirigeants des partis. 
    Ce sera un résultat d’une ampleur jamais connue, avec des élus locaux qui vont partir en live, pétrifiés de tout perdre si ce jeu de massacre politique continue, avec ce gouvernement faits des incompétents immatures. Ça va partir dans tous les sens, et le monde entier saura que le Front National est le premier parti de France. 
    Le Titanic fonce obstinément et tranquillement vers son iceberg. Quand on se rappelle les cris et les discours après le premier tour de la présidentielle de 2002… Que reste-t-il ? Qu’on fait les leaders politiques ?… Le soir du premier tour, ils seront encore là, les mêmes, pour parler, parler, parler… Oui, tous les virer, c’est de salubrité.  

    http://www.alterinfo.net/notes/Le-Pen-en-tete-de-partout-Les-departementales-qui-vont-tout-faire-exploser_b7525854.html

  • Les hausses d’impôts, au coeur de l’argumentaire de l’UMP pour les départementales

    Lors des élections départementales, la bataille devrait également se jouer sur le font de la fiscalité. Mardi 3 mars, Jérôme Chartier, député du Val-d’Oise, a présenté à ses collègues une note sur les hausses et les baisses d’impôts depuis le début du quinquennat de François Holande. Un travail qui sera relayé sur le terrain par les candidats UMP aux prochaines élections.

    Selon ce proche de François Fillon, la majorité socialiste a décidé, depuis la première loi de finance rectificative de l’été 2012, 103 mesures de hausses d’impôts ou de création de taxes et 48 mesures de baisses d’impôts ou de suppression de de taxes. Toujours selon ses calculs, le total cumulé aurait abouti à 9 milliards d’euros de charges supplémentaires sur l’ensemble des entreprises et à 80 milliards d’euros « ponctionnés » sur le pouvoir d’achat directement auprès des Français.

    Bataille dans l’hémicycle et sur le terrain

    Aussitôt, Jérôme Chartier a relayé cet argumentaire lors de la séance des questions au gouvernement en accusant les socialistes de ne pas faire assez d’économies et de vouloir augmenter les impôts après les prochaines échéances électorales. « Monsieur le député, je vous le dis très clairement, le président de la République l’a dit, le Premier ministre l’a confirmé, il n’y aura pas de nouvelles hausses d’impôts, et celui qui vous parle en sera le greffier », lui a répondu le secrétaire d’Etat au budget, Christian Eckert, qui a assuré que « les dépenses de l’Etat en 2014 ont diminué de 3,3 milliards d’euros par rapport à l’exécution 2013 ».

    Mais ce document va être utilisé en dehors de l’Assemblée nationale. Les députés UMP ont eu la consigne de le relayer à de nombreux cadres et candidats aux élections départementales. Ces derniers doivent s’en servir lors de la campagne électorale dans les cantons. Comme lors des municipales de 2014, l’UMP a en effet l’intention d’utiliser l’agument de la fiscalité pour contrer les candidats socialistes à un niveau local. C’est le message qu’a d’ailleurs fait passer Nicolas Sarkozy lors de son entretien au Figaro, lundi 2 mars. « Si vous voulez arrêter l’explosion des impôts locaux, tous les candidats de l’UMP se sont engagés à diminuer les dépenses des départements, à réduire le nombre des fonctionnaires locaux », a lancé le président de l’UMP à ses sympathisants en décrivant un pays « écrasé » d’impôts.

    Se battre sur deux fronts

    Cette thématique devrait être le nerf de l’affrontement entre l’UMP et le PS. Mais le parti de Nicolas Sarkozy sait qu’il doit batailler sur un deuxième front. Selon les estimations des dirigeants de la rue de Vaugirard, les candidats socialistes pourraient être éliminés dès le premier tour dans plus de la moitié des 2054 cantons. Et les candidats UMP pourraient par contre se retrouver en duel face à frontistes dans 500 à 1000 cantons. « Ce qui nous étonne le plus, c’est qu’ils ont réussi à présenter des candidats presque partout. Dans mon département, ils sont présent dans tous les cantons avec des candidats ouvriers, employés ou agriculteurs. Cela montre une réelle décomplexion », témoigne Philippe Gosselin, député de la Manche.

    A écouter les parlementaires qui reviennent de leur circonscription, les militants UMP commencent à sentir que le FN menace directement l’existence de leur parti. Inquiets par la porosité entre les deux électorats, les dirigeants de l’UMP tentent quant à eux de ramener leurs électeurs à la raison en les suppliant de ne pas tomber dans un piège qui serait, selon eux, tendu par les socialistes. « Le PS n'arrête pas de parler du FN. La réussite de l'un entraîne le maintien de l'autre », a lancé Sébastien Huyghe, porte-parole du part, lundi 2 mars. Et ils multiplient les appels au vote utile. « Voter pour le FN au premier tour, c’est faire gagner la gauche au second », a déclaré M. Sarkozy, lundi, avant de dénoncer le système « FNPS ». Un positionnement qui n’est pas partagé par tous. « A titre personnel, je ne place pas le FN et le PS au même niveau », a expliqué la député des Yvelines, Valérie Pécresse, mardi 3 mars, sur France 2.

    Matthieu Goar

    Le Monde.fr :: lien

    http://www.voxnr.com/cc/politique/EukVuVZlEFBdZSjWBs.shtml

  • Départementales : nouveau test pour l’entente à droite

    Lu dans Les 4 Vérités :

    "À la veille du scrutin départemental, le FN caracole en tête (avec 33 % des intentions de vote), loin devant l’UMP et ses alliés (27 %) et le PS (19 %). Pour le FN, qui ne comptait jusqu’à présent que deux élus départementaux, cette élection s’annonce donc sous les meilleurs auspices. Cependant, il convient aussi de ne pas oublier que le mode de scrutin est extrêmement défavorable au FN et que, selon toute vraisemblance, le nombre de ses élus au soir du 29 mars ne sera pas à la hauteur de son succès en termes de suffrages.

    Ces élections départementales pourraient être aussi un test sur la capacité du FN à s’allier avec d’autres pour parvenir à prendre le pouvoir. Ainsi, dans le Vaucluse, où le PS gouverne actuellement et s’apprête à prendre une claque électorale magistrale, le FN pourrait l’emporter, à la condition de s’allier avec la Ligue du Sud de Jacques Bompard. D’après la rumeur, cette alliance – qui ne pose pourtant guère de problèmes idéologiques – s’annonce très difficile, pour d’obscures raisons d’egos. Si cela devait être le cas, ce serait un très mauvais signal et cela laisserait penser que le FN ne souhaite toujours pas être un parti de gouvernement.

    Mais c’est surtout du côté de l’UMP que les nouvelles sont inquiétantes. Alors que le parti de Nicolas Sarkozy s’apprête à emporter un grand nombre de départements, il préfère taper sur le FN que sur le PS. Ainsi Nicolas Sarkozy a-t-il déclaré : « Voter pour le FN au premier tour, c’est faire gagner la gauche au second. C’est le FNPS ! Voter pour l’UMP n’a jamais en revanche fait gagner la gauche. » Mais c’est doublement faux. D’abord, malheureusement, certains votes UMP sont objectivement des votes pour la gauche. Je serais ainsi curieux de savoir ce qui distingue Nathalie Kosciusko-Morizet (vice-présidente de l’UMP) de son ex-rivale socialiste Anne Hidalgo. Mais, surtout, c’est l’idée que voter FN favorise le PS qui est profondément fausse. Plus exactement, cette idée est actuellement vraie, mais largement par la faute de l’UMP qui refuse toute alliance – y compris ponctuelle – avec le FN. Dès l’instant que l’UMP et le FN, sans nécessairement partager tous les points de leurs programmes, accepteront de dire que le PS est l’adversaire prioritaire, il n’y aura plus ni « UMPS », ni « FNPS ». Simplement une alliance naturelle entre forces de droite pour battre la gauche…"

    Michel Janva

  • « Prendre la mesure du danger FN »

    L’émotion dissipée, le matraquage médiatique s’amenuisant et surtout son contenu  ayant été dévoilé aux très nombreux Français qui l’ont acheté depuis les sanglants attentats de janvier,  les ventes du mauvais torchon scato, pas drôle, racoleur et putassier Charlie Heddo se sont spectaculairement écroulées.  Diffusé à 2,5 millions d’exemplaires la semaine dernière, un million d’exemplaires n’ont pas trouvé preneur. Le tirage du nouveau numéro  disponible aujourd’hui,  réduit d’un million d’unités,  devrait poursuivre sur cette pente descendante au vu de son affligeante médiocrité intellectuelle et graphique. La cote des charlots des partis du Système est elle aussi sérieusement orientée à la baisse. Selon le sondage Odoxa  publié lundi par  Le Parisien, le Front National arriverait largement en tête du premier tour des élections  départementales avec 33 % des suffrages,  seule formation politique à progresser dans les intentions de vote,  largement  en tête devant  l’attelage UMP/UDI (27 %) ; le PS (19 %), le Front de gauche, Europe Écologie-Les Verts  (4 %), les autres petits partis (NPA, LO, Modem, DLR, PDF…) se  partageraient 8 % des intentions de vote.

     Sur le site de Challenges, le très antifrontiste Bruno Roger-Petit notait implicitement ce matin  qu’il y avait une logique à ce décrochage de l’UMP dans l’opinion au regard des propositions programmatiques formulées par Nicolas Sarkozy dans Le Figaro que nous évoquions hier. « L’ancien président n’est pas un rempart contre le vote FN », «son programme social a toutes les chances d’alimenter encore davantage ce vote dangereux » (sic).

     En effet, le président de l’UMP «rajoute de l’insécurité sociale aux insécurités politiques, économiques et sociales qui font déjà le lit du FN. Ce n’est pas avec le programme reaganien du RPR de 1986 qu’il va contrarier la porosité des électorats UMP et FN au profit du parti de Marine le Pen. A-t-il seulement lu ce qui s’écrit sur le sujet depuis quelques années ? Sait-il que les classes populaires qui votaient UMP ne veulent pas plus de dérégulation mais plus de protection? (…)  Comprend-il que pour ces électeurs-là, le vote FN répond à cette aspiration plus que le vote UMP ? ».

     L’ex Président bling-bling  n’est pas le seul à n’avoir rien compris,  le député-Maire UMP  de Nice, Christian Estrosi, est à ranger dans la même catégorie,   lui qui pronostiquait sur RTL  le 24 septembre dernier  que « le retour de Sarkozy (allait)  faire chuter le FN ». Encore raté Christian…

     En  mars 1998, M. Estrosi  plaidait  pour une alliance entre le RPR et le FN en région Provence-Alpes-Côte d’Azur.  Il était pourtant  il y a deux ans, comme François Fillon, Dominique Paillé, Bernard Accoyer, Laurent Wauquiez, Valérie Pécresse,  Alain Juppé…, au nombre  des opposants à la stratégie de «droite décomplexée », de « frontisation » (apparente) de l’UMP, de dénonciation des dangers d’un « multiculturalisme » mal maîtrisé.

     Très dispendieux ex secrétaire d’Etat à l’outre-mer, connu aussi  pour ses manifestations  anti-FN,  ses  prises de positions communautaristes,  pour avoir cautionné une politique de préférence étrangère  en matière de logements sociaux, mais aussi pour  son triste bilan  lors son passage au ministère  de l’Industrie, le maire de Nice  est revenu dernièrement  à un langage de fermeté. Il  prône  maintenant  « l’immigration de peuplement zéro », «la (révision) des règles  du regroupement familial», a promis   de « mater «  les roms et explique que « l’islam » n’est pas « compatible » avec la « démocratie ».

     Certes, M. Estrosi  est un habitué des  déclarations homériques, dans tous les domaines.  Bruno Gollnisch constate plus largement   que depuis  la rédaction par la droite en 1986 de sa  plateforme de gouvernement, politiciens  RPR puis UMP  promettent régulièrement de s’attaquer fermement au problème de l’immigration…pour y renoncer mystérieusement une fois au pouvoir.

     A trois semaines des élections départementales, Christian Estrosi tente donc de (re) droitiser son image pour retenir par le col son  électorat séduit par l’opposition nationale,  tout en  instruisant un procès en extrémisme  du Front National niçois incarné dans la cinquième ville de France par la vice-présidente du FN, Marie-Christine Arnautu.

     Dans une grotesque lettre ouverte  adressée à Marine, digne d’un mauvais tract du  tract des socialistes de  l’UEJF  ou de SOS racisme,  et publiée dimanche par le JDD, il accuse le FN, horresco referens,  de présenter des candidats «issus du groupuscule d’extrême droite Bloc identitaire» (BI). «En faisant alliance avec le Bloc identitaire, vous nous montrez enfin votre vrai visage (…) celui du Front National intolérant, antisémite et raciste»!

     En l’espèce la girouette  Estrosi s’est contentée de  réitérer  les propos délirants qui  furent les siens  le 16 février lorsqu’il fut l’invité de  l’émission C politique sur France 5, qui lui ont d’ailleurs  valu le dépôt d’une plainte en diffamation par le BI.   

     Cette prose grossière de M.  Estrosi qui vise à faire peur dans les chaumières, traduit  surtout la frousse et le désarroi des partis du système, panique qui fait écho à celle manifestée hier par le PC.  Lors de la conférence de presse du très dépassé  Pierre Laurent, secrétaire national de le vieille et rabougrie baraque communiste,  a accusé les médias de se livrer à « une indécente promotion, continue, permanente du Front National sans prendre la mesure du danger qui se profile pour le pays » (sic).

     Sur le site de L’obs, le politologue Joël Gomblin s’est pourtant voulu rassurant en  pointant les handicaps qui sont  ceux du FN  puisque « le système politique français accorde une prime structurelle aux alliances », ce qui «  ne fait pas partie de la stratégie du (FN) ». De plus, analyse-t-il,  si « le FN a de vraies réserves de voix à droite »,  «  beaucoup de seconds tours devraient l’opposer à l’UMP. Les élections cantonales ont traditionnellement un effet de prime au notable de nature à profiter à l’UMP. D’autant que contrairement aux européennes, les alliances avec l’UDI seront la norme ».

     « Le FN est un parti de premier tour extrêmement performant – on l’avait déjà observé lors des cantonales de 2011 – mais pronostique-t-il encore,   n’est pas encore un parti de second tour. Il a la capacité de récolter quelques élus, mais sera vraisemblablement en-dessous de son potentiel de premier tour. A moins – mais je ne le crois pas – qu’il ait franchi la barre qui lui permettrait de profiter de l’effet de bascule du système majoritaire. Ce scrutin permettra de le vérifier ».

     Un scrutin qui permettra surtout, en tout état de cause, de marquer avec ls régionazles de dé une étape importante sur la route qui mène à la reine des batailles, la présidentielle de 2017 que l’opposition  nationale n’aborde pas a priori  dans les conditions  les plus défavorables !

    http://gollnisch.com/2015/03/03/prendre-la-mesure-du-danger-fn/