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élections - Page 587

  • Gironde. Départementales : L’UMP prête à s’allier avec les communistes !

    Yves d’Amécourt, la tête de liste UMP en Gironde (photo avec Alain Juppé) confirme son positionnement très à gauche et anti Front national. Dans une interview au site Rue 89, le maire de Sauveterre-de-Guyenne, précise sa position quant au parti de Marine le Pen : « tous les candidats de Gironde Positive, et c’est un des points qui nous unissent, ont signé une charte précisant que nous voterons contre le FN et que nous ne ferons pas d’alliance avec les élus FN dans l’hémicycle, y compris pour l’élection du président du conseil départemental ».

    Mais le poulain d’Alain Juppé va encore plus loin : l’alliance avec le Parti communiste : « J’ai précisé qu’en cas de deuxième tour, nous appellerions même à voter pour un communiste. Le PC et les gaullistes ont en effet une histoire commune, celle de la guerre et de la Résistance, et je ne mettrai pas une pince à linge sur le nez pour voter communiste ». Nul doute que cette déclaration risque de froisser nombre de ses électeurs.

    http://fr.novopress.info/

  • Le PS est-il un parti « républicain » ?

    Nous vivons dans un pays singulier ; vous y ôtez le réel et vous trouvez des socialistes.

    Paraphrasant Clemenceau (qu’idolâtrerait l’hôte de Matignon), on pourrait dire que nous vivons dans un pays singulier ; vous y ôtez le réel et vous trouvez des socialistes. Ce substantif ne doit évidemment pas être pris au pied de la lettre, dans la mesure où, précisément, la gauche actuellement au pouvoir s’est, depuis longtemps, dépêtrée de cet accoutrement décidément peu compatible avec l’économie de marché à laquelle Mitterrand s’est rallié en 1983. En revanche, l’épithète « de gauche » peut aisément être étendue à l’actuelle UMP-UDI, qui, de Juppé à NKM en passant par Jean-Christophe Lagarde, n’hésite plus à reptiler devant cette même gauche, dans une surenchère idéologique qui n’en finit plus d’exaspérer un peuple voguant désormais vers des horizons bleu marine.

    Or, à mesure que le réel étend son emprise, cette gauche hollandaise s’enferme dans un déni que l’on pourrait qualifier de puéril, tant elle démontre une réelle immaturité politique. Le conte de fées de la rue de Solférino préfère s’abreuver aux sources taries des « valeurs de la République », allégorie d’une France fantomatique dont le beau nom s’est effacé – presque jusqu’au bannissement – dans le débat public.

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  • Depuis les attentats ce gouvernement est KO

    Le criminologue Xavier Raufer est interrogé dans Causeur :

    "Dans une récente tribune publiée par La Croix, vous dénoncez le fait que, malgré les attentats de 2012, 2014 et 2015, le gouvernement français se garde bien de définir l’ennemi. Tout en parlant de « guerre » contre le terrorisme, il se contente d’évoquer « l’islamisme radical ».  Selon vous, sommes-nous en guerre ? Et dans ce cas, qui sont les ennemis de la France aujourd’hui ? 

    L’idée n’est pas de dire que l’actuel gouvernement « se garde bien de définir l’ennemi », mais qu’il est devenu physiquement incapable de le faire. Comme un aveugle de naissance ne saurait imaginer les couleurs d’un tableau. Voyez avec quelle précipitation les gouvernants français ont rebaptisé « Daech » – qui ne veut rien dire en français – l’entité qui naguère portait le nom clair et compréhensible d’« Etat islamique ». Or L’Irak et la Syrie, qui luttent sur le terrain contre cet « Etat islamique », n’usent pas du tout du nom « Daech », mais de celui de « Takfiri » (partisans d’un islam sunnite ultra-intégriste et fondamentaliste, le Takfir wal-Hijra). On voit ainsi comment le discours officiel occulte toujours plus le réel, terroriste ou criminel. Cela trahit justement le fait que cette réalité terroriste ou criminelle, le gouvernement se sent incapable de l’affronter.

    Quelles sont les raisons de cette incapacité ?

    Depuis la tragédie de janvier – 17 morts –ce gouvernement est KO debout. Tout ce qu’il fait depuis lors relève de la com’, du symbole, de l’effusion et de la jérémiade.On déverse sur les unités antiterroristes des ordinateurs (dont elles n’ont que faire) et des hommes non formés (dont l’utilité concrète est douteuse).Mais nul dirigeant n’a accompli l’essentiel : nommer clairement l’ennemi, celui qui tue aujourd’hui en France, c’est-à-dire les clones de Mohamed Merah qui initia en 2012 la nouvelle terreur en Europe. Depuis : Toulouse, Montauban, Joué les Tours, l’est parisien, Nice, Copenhague, ces clones – des hybrides par constitution criminels ET terroristes à la fois – ont provoqué toutes ces tueries dont rêvent, bien loin de l’Europe, al-Qaïda ou l’Etat islamique.

    Résultat :ce gouvernement est aveugle au réel terroriste et criminel.Idéologie, politiquement correct, reptation devant des journalistes bobo-gauchistes : aujourd’hui, la classe politique vit en symbiose avec « l’élite » médiatique. Amants et maîtresses sont journalistes, des politiciens trustent les émissions de bavardage-café-du-commerce débitées par les radios et télés d’information. Le sociologue Michel Wieviorka peut ainsi dénoncer le « couple obscène médias-politiciens… leurs liens presque incestueux ». Cela concourt grandement à aveugler une bonne part de cette classe politique. Elle n’a pas pressenti la dangerosité de l’archétype Merah, ni la nature prescriptive de cette première bombe humaine.

    [...] Et comme on veut désormais cacher la poussière sous le tapis, il n’y aura pas de commission parlementaire sur les événements de janvier 2015. De la com’, des défilés… mais qui est en réalité coupable de l’énorme échec et des tueries ? Circulez, il n’y a rien à voir. Sous Mitterrand on avait eu « responsable mais pas coupable » (le drame du sang contaminé, en 1991). Aujourd’hui, c’est pire encore : « ni responsables ni coupables ». [...]"

    Michel Janva

  • Manuel Valls, ou l’histrionisme dictatorial

    C’est la fonction même de Premier ministre qui est ridiculisée. Manuel Valls hurle comme un enfant roi, semble perdre le contrôle dans une Assemblée nationale devenue scène de théâtre d’une pitoyable bouffonnerie.

    C’est la fonction même de Premier ministre qui est ridiculisée. Manuel Valls hurle comme un enfant roi, semble perdre le contrôle dans une Assemblée nationale devenue scène de théâtre d’une pitoyable bouffonnerie. « Jusqu’au bout je mènerai campagne pour vous stigmatiser et pour dire que vous n’êtes ni la République ni la France », s’époumone-t-il face à Marion Maréchal-Le Pen, qui lui reprochait à juste titre ses attaques outrancières à l’encontre du Front national. Depuis quand est-ce à un chef de gouvernement de « mener campagne » aux élections locales et de « stigmatiser » un parti adverse ?

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  • L’UMP Yves d’Amécourt prêt à faire alliance avec le Parti Communiste

    L’hystérie Front National n’atteint pas que Manuel Valls, elle infecte un certains nombre de candidats UMP. Après Nicolas Sarkozy qui avait prévenu qu’il exclurait toute personne faisant un accord avec le FN, voilà qu’un proche d’Alain Juppé, Yves d’Amécourt, assure qu’il est prêt à faire alliance avec la Parti Communiste contre le FN !

    Le maire de Sauveterre-de-Guyenne est prêt à tout pour faire barrage au Front National : « tous les candidats de Gironde Positive, et c’est un des points qui nous unissent, ont signé une charte précisant que nous voterons contre le FN et que nous ne ferons pas d’alliance avec les élus FN dans l’hémicycle, y compris pour l’élection du président du conseil départemental ». Au mois, les électeurs qui étaient tentés de voter pour l’UMPS sont prévenus !

    Et de rajouter : « J’ai précisé qu’en cas de deuxième tour, nous appellerions même à voter pour un communiste. Le PC et les gaullistes ont en effet une histoire commune, celle de la guerre et de la Résistance, et je ne mettrai pas une pince à linge sur le nez pour voter communiste ». Et sinon, les millions de morts du communisme, le respect du pacte de non agression du PCF avec l’Allemagne Nazi, c’est aussi une « valeur » que partage Yves d’Amécourt avec le Parti Communiste ? Et sinon, qu’en dit Nicolas Sarkozy ?

    Le Front National a vraiment un boulevard devant lui !

    http://www.medias-presse.info/lump-yves-damecourt-pret-a-faire-alliance-avec-le-parti-communiste/27498

  • Le maire UDI Jean-Philippe Dugoin-Clément raille à son tour le physique des candidats FN

    Jean-Philippe Dugoin-Clément est le maire UDI de Mennecy (Essonne), et le directeur général des services de Montereau-Fault-Yonne (maire Yves Jégo). Il a dérapé sur twitter en fustigeant le physique des candidats FN.

    Peu de temps après qu’un journaliste de France 2, Michel Mompontet ait critiqué le physique d’un candidat FN, puis effacé son tweet, c’est au tour de Jean-Philippe Dugoin-Clément de déverser une sorte de haine malsaine sur le physique de certains candidats FN.

    Ce même Jean-Philippe Dugoin dénonçait la veille les méthodes de bandits de certains candidats UMP. Faisait-il référence à Serge Dassault, à Georges Tron ou au passé de son père Xavier Dugoin tristement connu ? Était-ce à Franck Marlin (député-maire d’étampés) qu’il s’adressait ? Cet homme condamné dans l’affaire « Xavier Dugoin », candidat suppléant dans le canton d’Etampes aux départementales 2015, aussi connu pour l’islamisation de sa ville ?

    Notons que malgré son passé judiciaire, Xavier Dugoin, le père de Jean-Philippe Dugoin est candidat UDI aux départementales 2015 dans l’Essonne, et qu’il vise même la présidence du Département.

    Jean-Philippe Dugoin fait partie de ces pseudo-notables s’étant fait une place en politique « grâce à papa » que les Français ne doivent guère apprécier. Ce mépris pour le physique de certains candidats s’apparente à du « délit de faciès ». Qu’auraient dit les associations bien-pensantes si ces candidats avaient été « issus de la diversité » ?

    Après les écarts psycho-fébriles de Monsieur Valls envers le Front National et plus particulièrement envers Marion Maréchal Le Pen, Tous les partis vont-ils enchainer le pas pour « combattre le FN » avec des méthodes de « fonds de poubelles » ?

    Les 22 et 29 mars 2015, les Français feront-ils le bon choix en donnant leur voix de façon massive aux candidats du Front National, afin de mettre à mal un système à bout de souffle dans ses derniers soubresauts pitoyables ?

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    Aux urnes citoyens ! Voici de quoi vous donner envie de voter pour l'extrême droite... Voili, voilà, voilou...

     

    http://fr.novopress.info/183769/maire-udi-jean-phiippe-dugoin-clement-raille-tour-physique-candidats-fn/

  • Vers une scission d'Europe Ecologie Les Verts ?

    Le fossé se creuse au sein d'Europe Ecologie-Les Verts (EELV) entre ceux qui refusent la participation au gouvernement de Manuel Valls, à l'image de Cécile Duflot, et les pro-participation, comme François de Rugy et Jean-Vincent Placé, certains allant jusqu'à évoquer une "scission" du parti écologiste.
    Il aura suffi d'une interview de la députée Cécile Duflot écartant de nouveau tout retour des écologistes au sein d'un gouvernement qui "ne porte pas de solutions susceptibles de combattre la crise écologique et sociale", pour que les querelles au sein d'EELV reprennent.
    Depuis des mois, deux lignes s'affrontent. Celle de Cécile Duflot qui, depuis qu'elle a refusé de participer au gouvernement Valls, exclut tout retour, et celle du sénateur Jean-Vincent Placé et des députés François de Rugy et Barbara Pompili qui n'ont de cesse de répéter qu'il faut renouer avec l'exécutif.
    Chaque pôle est à la manoeuvre. François de Rugy et Jean-Vincent Placé sont signataires, comme le vice-président EELV de l'Assemblée nationale Denis Baupin, d'un "pacte de responsabilité écologique" spécifiant que "pour les écologistes, l'exercice des responsabilités gouvernementales, s'il a connu une éclipse, est une obligation, pour prendre pleinement part à l'engagement dans la transition écologique".
    Pour François de Rugy, l'ancienne ministre, en souhaitant une "nouvelle force politique", "signe un peu l'acte de décès d'Europe Ecologie-Les Verts, ce qui est un peu surprenant". "D'ailleurs, s'il en est ainsi, nous en tirerons les conclusions... On ne peut pas se permettre d'avoir un parti qui irait de rétrécissement en rétrécissement", a-t-il mis en garde.
    "D'évidence, depuis que nous sommes sortis du gouvernement, les prises de position du parti écolo deviennent relativement illisibles. En termes de stratégie, de vision, chacun a ses idées et puis il y a une victime: le fait que nous parlons de moins en moins d'écologie", a pour sa part estimé Jean-Vincent Placé, avant de louer le "volontarisme sur la lutte contre le dérèglement climatique, pour la biodiversité" de François Hollande.
    "Si la majorité de mes amis et Cécile Duflot penchent pour l'opposition au président de la République et un accord avec le Parti de gauche, il y aura deux écologies", avait-il prévenu en novembre, laissant planer l'ombre d'une scission.
    "Si on va vers une scission, ça ne me choque pas, s'il n'y a pas d'autres possibilités", explique Sandrine Rousseau, porte-parole d'EELV, visiblement agacée des tiraillements. "Rien ne peut émerger tant qu'on est dans un parti polarisé", estime l'élue du conseil régional du Nord-Pas-de-Calais.
    "On est dans une période politique où tout le monde tâtonne. On aurait la proportionnelle, les questions d'alliance ne se poseraient pas", ajoute celle qui voudrait faire de l'écologie "une fierté nationale".

    LeFigaro.fr avec AFP :: lien

    http://www.voxnr.com/cc/politique/EukypEVZEpCzDEzCAy.shtml

  • Valls ou le degré zéro de la pensée

    Monsieur Valls se saisit de la philosophie. Il le fait à sa manière, limitée et expéditive, comme aurait dit le Général. Celle dont il a usé face aux frondeurs (qui ne méritaient par ailleurs pas tant d’honneur). Celle dont il abuse pour supprimer des débats qui le dérangent. Monsieur Valls a donc décidé d’attaquer Michel Onfray. Que lui reproche-t-il ? Le mieux est ici de laisser la parole à la victime[1].

    « Valls quant à lui n’a pas même pris le temps de lire l’entretien du Point à partir duquel il extravague. Qu’y ai-je dit? La question était la suivante: «Quels sont les intellectuels de droite dont vous vous sentez le plus proche?». Voici ce que j’ai répondu: «Je ne me sens pas proche de BHL ou d’Alain Minc, ni de Jacques Attali qui, me dit-on, sont de gauche. Faudrait-il que je me sente proche pour cela d’intellectuels de droite? Qui sont-ils d’ailleurs? Concluez si vous voulez que je préfère une analyse juste d’Alain de Benoist à une analyse injuste de Minc, Attali ou BHL et que je préférais une analyse qui me paraisse juste de BHL à une analyse que je trouverais injuste d’Alain de Benoist … Les Papous vont hurler! Mais ils ne me feront pas dire que je préfère une analyse injuste de BHL sous prétexte qu’il dit qu’il est de gauche et que Pierre Bergé, Libération, Le Monde et le Nouvel Observateur, pardon, L’Obs affirment aussi qu’il le serait…». Les papous ont donc hurlé, jusqu’à Matignon. »

    D’une certaine manière, on pourrait en rester là et laisser le Premier Ministre à sa honte. Mais, ce n’est pas la première fois qu’un membre éminent du P« S» se comporte ainsi. Il y a plus d’un an, c’était Pierre Moscovici qui s’était répandu en bavant à mon propos. Il y a du système dans la méthode. Et cette méthode, elle se dévoile chaque jour un peu plus dans la posture prise par le Premier Ministre qui se veut un apparent rempart face à l’extrême-droite. Des doutes ont été exprimés sur cette stratégie, mais je le rassure tout de suite : oui, il elle est efficace, mais comme fourrier !

    De la confusion des genres.

    En fait Manuel Valls reproche à Michel Onfray de faite son travail d’intellectuel, qui implique rigueur et honnêteté, deux mots qui ne figurent pas au vocabulaire de Béachel, ni de certains autres. Il l’accuse de perdre ses repères. Venant d’un homme qui a systématiquement brouillé les siens, qui déclare qu’il « aime l’entreprise », sans préciser laquelle, ni même établir de différence entre les entrepreneurs et l’entreprise, qui étale ainsi au grand jour ses insuffisances cognitives mais pas sa suffisance discursive, il y aurait de quoi rire.

    Mais, nous vivons une période de confusion des genres. Un candidat à la Présidence de la République peut ainsi dire en public que son « ennemi c’est la finance » et, une fois élu, renoncer à toute mesure qui limiterait le pouvoir cet ennemi, nommer ministres des hommes inféodés à cet ennemi, et en un mot faire le contraire de ce qu’il avait dit. L’exemple vient donc de haut. Alors, bien entendu, dans un monde où un ministre de « gauche » peut se permettre de révoquer des mesures clés de protection sociale, où un Premier-Ministre peut décider de faire passer cette loi aux forceps (l’article 49, alinéa 3), on peut estimer qu’il n’y a plus de repères. Ou bien, plus précisément, que ce gouvernement et ce Premier Ministre, sont les premiers responsables de cette « perte de repères ». Car, les désastres électoraux se préparent et, quoi qu’on en dise, les électeurs ne sont pas stupides. S’ils se détournent des soi-disant « socialistes », qui ont tout fait pour cela, sans aller dans les bras d’une droite dont ils ont expérimenté les mauvaises recettes, ce n’est pas sans raison.

    Le seul point sur lequel je serai en désaccord avec Michel Onfray, c’est quand il compare le microcosme politicien et médiatique aux Papous. C’est très injuste pour ces derniers. La consternante jobardise de politiciens aux abois, la prétention renversante des serviteurs des médias, tout ceci ne serait pas de mise dans les forêts de la Nouvelle-Guinée.

    Il y a quelque chose de pourri au Royaume du Danemark[2]

    Il n’en reste pas moins que toute cette affaire est révélatrice à la fois d’un climat et de pratiques délétères. Pourquoi un politique intime-t-il à un intellectuel de parler ou de se taire ? De quel droit ce politique se permet-il de juger en des termes aussi lapidaires du travail d’un intellectuel ? J’entends bien l’objection que l’on fera : l’intellectuel ne travaille pas dans sa tour d’ivoire ; ses positions influent sur le débat politique et justifient cette interpellation. Ceci est juste mais ne serait ici pertinent que si Michel Onfray se fût lui-même positionné sur ce terrain politique. Ce n’est pas le cas. Alors, on peut approuver ou non ses positions, et de toutes les manières ses positions sont et seront l’objet de débats. Encore faut-il pour cela répondre au niveau où il se place, celui des idées. Ce n’est pas ce qu’a fait Manuel Valls, qui s’est situé délibérément sur le terrain de l’interpretation politique la plus instrumentale et qui a, sciemment, déformé la pensée de Michel Onfray.

    Mais ceci est, en lui-même, révélateur d’une conception du débat, ou plus précisément du non-débat, qui caractérise une large partie de l’élite politique française. On cherche à impressionner plus qu’à convaincre, à terroriser plus qu’à échanger des arguments. L’heure n’est plus à la discussion sur des positions rationnelles, mais à l’échange d’anathèmes et d’invectives. Ceci en dit long sur le processus de décomposition de la pensée qui produit un Manuel Valls tout comme il avait produit avant lui un Béhachel. Quand ceux qui vous inspirent vont chercher leurs sources dans les poubelles d’Internet, comme on l’a vu avec l’affaire Botul[3], il ne faut plus s’étonner que l’on raconte n’importe quoi, et pas seulement sur les débats d’idées.

    Le traitement de Michel Onfray par Manuel Valls est enfin révélateur du peu de cas que l’on fait actuellement en France de la réflexion. Je le répète, on peut parfaitement discuter des thèses d’Onfray, comme celles d’autres auteurs. Mais l’attaquer sur ses références est d’une stupidité insondable. A ce titre, nous ne lirions plus grand-chose, et en particulier nous devrions brûler des auteurs comme Carl Schmidt et bien d’autres. Que l’on puisse se construire contre un auteur implique que l’on intègre aussi une partie de sa pensée. On ne se construit contre qu’en se construisant avec. Et c’est pour cela qu’il faut lire des auteurs que l’on peut considérer comme réactionnaire, et que dire que l’on peut trouver des idées intéressantes ne vaut nullement approbation de la totalité du discours et de la démarche. Mais, je sais aussi qu’écrire cela ne sert à rien. Les gens comme Valls et Moscovici, et les petits marquis frisés qui les entourent, se moquent bien du processus de construction d’un raisonnement et d’une pensée. Ils se situent bien en deçà. On a beaucoup glosé sur l’expression « pensée unique » mais en l’espèce cette expression a un énorme défaut : dans « pensée unique » il y a encore « pensée ». Visiblement, pour Manuel Valls, c’est encore trop.

    Jacques Sapir

    [1] « Nouvelle droite, BHL, FN : la réponse de Michel Onfray à Manuel Valls » in FigaroVox, le 8 mars 2015, http://www.lefigaro.fr/vox/politique/2015/03/08/31001-20150308ARTFIG00094-la-reponse-de-michel-onfray-a-manuel-valls.php#

    [2] “Something is rotten in the State of Denmark“, W. Shakespeare, Hamlet, Marcellius, acte I, scène 4

    [3] Lancelin A., « BHL en flagrant délire : l’affaire Botul », le Nouvel Observateur, 21 février 2010, http://bibliobs.nouvelobs.com/essais/20100208.BIB4886/bhl-en-flagrant-delire-l-039-affaire-botul.html

    Russeurope :: lien

    http://www.voxnr.com/cc/dt_autres/EukypFuFuyYAnXKAtw.shtml

  • Panique en Hollandie ! Par Vincent Revel

    Comme à chaque événement ressenti comme une menace par le système, nos veilleurs indignés s’emballent. Les barons des partis politiques en place gesticulent et jouent une tragédie dans laquelle ils se présentent en dernier rempart contre la barbarie. Ils brandissent haut les valeurs de la République, alors que ces dernières sont bafouées jour après jour, et ceci depuis longue date, par les mêmes qui s’en servent aujourd’hui comme une arme politique. Ils s’appuient avec force sur des médias aussi inquiets qu’eux.

    A les entendre les uns après les autres, nous pourrions nous demander : « que se passe-t-il ? » Y aurait-il eu une nouvelle attaque islamiste à Paris ? Un nouveau viol d’une jeune fille dans les transports en commun sans que cela n’éveille la réaction et l’indignation de personne ? Un nouveau meurtre à Marseille pour que nos élites prennent enfin conscience de la réalité de la vraie vie ?

    Non pas du tout, la panique collective est simplement due aux sondages annonçant le Front National gagnant pour les prochaines élections départementales ! Comme à chaque fois, le coup de la bête immonde nous est resservie pour tenter de dissuader l’électeur français de tout esprit de résistance au cas où il serait tenté de voter pour le seul parti politique en France ayant encore un peu d’attachement au mot patrie.

    Comme le dit le général Hollande « il faut arracher les électeurs du Front National ». Car le problème est justement à ce niveau. En ce début de XXIème siècle, le Front National, d’un point de vue électoraliste, est la seule formation politique, en France, à ne pas adhérer à une vision libérale du monde. A la suite du philosophe Cornelius Castoriadis, nous pouvons affirmer sans crainte : « il y a longtemps que le clivage gauche-droite, en France, comme ailleurs, ne correspond plus ni aux grands problèmes de notre temps ni à des choix politiques radicalement opposés. »

     

    Le Front National effraye notre élite déracinée, qu’elle soit politique, culturelle, économique, médiatique, car elle a peur pour ses intérêts. L’enjeu repose uniquement sur la remise en cause du capitalisme comme système de gouvernance et nos dirigeants, en bon petits soldats d’une idéologie, font tout pour décrédibiliser ceux qui osent s’y attaquer. Et cela fait longtemps que la Gauche française a abandonné sa base pour épouser sans retenue l’idéologie progressiste libérale.

    Comme nous le dit Jean-Claude Michéa, dans son ouvrage Les Mystères de la Gauche, les valeurs de cette gauche mondialiste ou altermondialiste sont le reflet d’une « métaphysique du progrès » dont les fondements sont à rechercher dans l’héritage du siècle des Lumières avec Adam Smith, Turgot et Condorcet. Malheureusement pour les peuples épris de liberté, de justice et de solidarité, cette idéologie du progrès basée uniquement sur une lecture capitaliste de la vie, « qui n’ a jamais eu pour but de produire des valeurs d’usage » mais uniquement «  de produire toujours plus de marchandises », implique à déconstruire, « à désinstaller, une à une, toutes les traces et toutes les racines » du passé « ou à défaut, à ne devoir s’en souvenir que sur le mode religieux de la repentance. » Les intérêts du Marché ne supportent plus les nations pouvant garantir aux citoyens une protection, une appartenance à une communauté car cette dernière ne cesse d’imposer des limites au libéralisme qui ne désire qu’avoir des consommateurs-travailleurs, des malléables et des corvéables à merci devant se plier à une mobilité incessante qui « contribue à déraciner les individus ».

    L’enjeu se trouve là. Avec « une élite sûre de détenir la vérité », incapable de se remettre en question, jouant dans une cour où la nation France n’existe plus, baignant dans « un cosmopolitisme bourgeois » de plus en plus éloigné des peuples, il est urgent d’avoir une alternative à une politique d’échec menée depuis plus de trente ans par ceux qui ne cessent de nous faire culpabiliser au premier acte de rébellion. « Il faut ainsi admettre une fois pour toute, que le libéralisme économique (celui de Laurence Parisot ou de Jacques Delors) et le libéralisme culturel (celui d’Éric Fassin ou de Caroline Fourest) ne représentent –sous leur apparente opposition inlassablement mise en scène par la propagande médiatique- que les deux profils complémentaires d’un seul et même mouvement historique », pour ne plus se laisser abuser et tromper.

    Vincent Revel

    http://fr.novopress.info/183682/panique-en-hollandie-vincent-revel/#more-183682

  • Les électeurs pratiquent déjà l’alliance électorale entre le FN et l’UMP

    Lu dans Les 4 Vérités :

    "Dans la pratique, et malgré les « consignes » en sens contraire, les électeurs se reportent davantage sur l’autre parti de droite quand le leur est éliminé au premier tour. Cela signifie clairement que le piège mitterrandien, interdisant l’entente à droite, ne ligote plus que les appareils partisans. Les électeurs, eux, pratiquent déjà spontanément l’alliance électorale entre le FN et l’UMP (y compris contre l’avis de leurs « représentants »), persuadés – à juste titre – que le PS est l’adversaire prioritaire.

    Pourquoi ? Tout simplement, parce que c’est le PS qui, aujourd’hui, détruit concrètement la France et non le FN ou l’UMP. C’est donc lui qu’il faut mettre prioritairement hors d’état de nuire. Notons, au passage, que le fait que certains dirigeants du FN se disent « ni de droite, ni de gauche » ne semble pas avoir d’impact sur les électeurs, qui, eux, sont clairement anti-socialistes – et donc de droite. Ces résultats électoraux ou ces sondages dépendent, en partie, de la situation politique actuelle où la droite, tous partis confondus, se trouve dans l’opposition. Mais ils dépendent aussi de la révolution numérique. Jusqu’à une date récente, les mots d’ordre politiques partaient du sommet d’un parti vers la base, et étaient transmis par les médias « officiels ». Désormais, tout le monde peut donner son propre mot d’ordre politique et le diffuser par le biais d’internet. Raison de plus pour intensifier notre présence sur ces moyens de communication, pour redonner la parole au peuple... que nous sommes – au moins autant que nos dirigeants et que les journalistes bien-pensants. Progressivement, le peuple français, et le peuple de droite en particulier, reprennent ainsi leur destin en mains..."

    Michel Janva