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élections - Page 585

  • Départementales : Valls craint le tsunami contre le PS

    Lu dans Minute :

    2711_page_01"[D]ans combien de duels avec le PS le FN figurera-t-il et dans combien de duels affrontera- t-il l’UMP ? Pour l’électeur frontiste, adversaire de l’« UMPS » (« Tout ça c’est du pareil au même »), la différence n’a que peu d’importance. C’est pourtant là que vont se jouer en grande partie I. la possibilité pour le FN de conquérir des départements; 2. la possibilité pour l’UMP de réaliser la passe de deux après sa victoire aux municipales de l’an dernier, car si le FN est le vainqueur du premier tour, l’UMP a bien l’intention d’être celui du second, en raflant un maximum de conseils départementaux pour en détenir l’écrasante majorité dans une proportion, espère-t-elle, jamais vue depuis 1992.

    C’est là que la stratégie (pitoyable) de Valls prend tout son sens. Durant une semaine, le chef du gouvernement, épaulé par Najat Vallaud-Belkacem puis par Christiane Taubira, a multiplié les propos haineux contre le prétendu danger que le score du Front national pourrait faire courir à la France dans l’unique but… de mobiliser les électeurs socialistes! Dans le but d’obtenir de ceux-ci que, quoi qu’ils pensent du gouvernement, ils aillent tout de même voter le 22 mars pour le candidat socialiste, non pas pour que celui-ci sauve la République, mais pour qu’il se retrouve deuxième dans l’ordre d’arrivée des candidats, ne coifferait-il l’UMP que d’une seule voix. L’abstention attendue (plus de 50 %) couplée avec le seuil de qualification pour le second tour (12,5 % des inscrits) fait que, pour passer le cap du premier tour, un candidat devra recueillir plus de 25 % des suffrages. Parfois plus. Il y aura donc très peu de triangulaires. La plupart du temps s’affronteront au deuxième tour les deux candidats arrivés en tête au premier. Et c’est tout. Or les sondages nationaux donnent le FN à 30 %, l’UMP alliée à l’UDI à 29 % et le PS à 19 %! La question n’est plus de savoir de combien de seconds tours le PS sera éliminé, mais dans combien d’entre eux il pourra se qualifier!C’est pour cela que Valls a joué son va-tout en hurlant à la République en danger, dans le seul espoir que cela convainque des électeurs socialistes à se rendre aux urnes. Parce que si plus de la moitié des seconds tours opposaient l’UMP et le FN, cela ferait certes le jeu de l‘UMP, qui n’attend que ça, mais cela ferait franchement très mauvais effet pour le Parti socialiste. Valls sait que la vague sera bleue. Il veut juste éviter qu’elle ne soit tsunami…"

    Michel Janva http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html

  • Europe: les nouveaux patriotes inspirés par Poutine et Marine Le Pen

    Le "nationalisme" et le "patriotisme" gagnent en puissance en Europe sur fond de problèmes économiques et migratoires.
    L'idée de la création d'une "Europe unie" a échoué parce qu'elle reposait sur "l'humiliation du patriotisme et de la fierté nationale", a estimé le politologue américain Bruce Thornton, cité par le bimensuel The American Conservative (TAC.
    "Les Européens, c'est une race qui vieillit, diminue, disparaît, s'éteint", écrit le TAC, constatant qu'en raison de la crise démographique, l'Europe connaît un afflux d’immigrés musulmans qui méprisent leur nouvelle patrie et se tournent vers l'islam radical. 
    Dans ces conditions, les partis politiques réclamant que l'immigration soit limitée, notamment le Parti pour l'indépendance du Royaume-Uni (UKIP), le Front national (FN) en France et le parti allemand "Patriotes européens contre l’islamisation de l’Occident" (PEGIDA), deviennent de plus en plus populaires, constate l'édition. 
    Selon le politologue, "l'échec de l’Europe" est prédéterminé par "la crise démographique et les problèmes économiques, l'économie européenne devenant de plus en plus atone sous le fardeau des prestations sociales très coûteuses".
    Bruce Thornton estime que dans le contexte européen actuel, le "nationalisme" et le "patriotisme", associés à des leaders tels que Marine Le Pen à la tête du FN français et le président russe Vladimir Poutine, gagnent en puissance.

    http://fr.sputniknews.com/international/20150317/1015220646.html

  • Panique à tous les étages

    La grande croisade anti FN de Manuel Valls passait lundi par le plateau du grand journal de canal plus dont il était l’invité. Occasion lui était donc offerte d’exprimer sa vision bien désincarnée, étriquée, étroite, de notre pays qu’il réduit assez minablement aux immortels principes d’une république sans racines. Un Premier ministre qui paye cher sa monomanie antinationale. Dans le baromètre Ipsos-Le Point publié le même jour, il recueillait 42% d’opinions positives, une chute libre de dix points en un mois, contre 52% d’opinions négatives (+9), François Hollande tombant de 30 à 26% d’opinions favorables. Malgré son engagement total dans cette campagne, M. Valls a écarté toute idée de démission en cas d’échec du PS qui pourrait perdre de 20 à 40 départements. Il n’ a pas su expliquer également les raisons de son bras secoué par des tremblements, sa main gauche agitée par des spasmes nerveux (?), que les images ont révélé lorsqu’il a éructé contre le FN en réponse à Marion Maréchal-Le Pen à l’Assemblée la semaine dernière. « L’extrême droit touche, un nerf sensible je ne sais pas, mais mon cœur oui», a-t-il avancé pour botter en touche.  Inquiétant

     Un « cœur » qui lui conseille de ne pas attaquer avec trop de virulence à l’autre pilier du système euromondialiste, à savoir  l’UMP comme le rapportait Libération commentant le meeting de soutien à Jérôme Guedj, président du Conseil général de l’Essonne, tenu par le Premier ministre lundi soir à Evry, ville dont il  fut maire.

     « Manuel Valls a quelque peu modifié l’ordre de ses priorités » constate Libé, « il est certes toujours question des fausses solutions du FN mais aussi des signes de reprise économique  (…)  et des mauvaises propositions de la droite. Que les socialistes prenaient garde de ne pas attaquer trop ouvertement depuis le début de la campagne en pensant au troisième tour des départementales, l’élection des présidents de conseils généraux où le PS espère un réflexe républicain pour barrer la route au FN (…). « Lorsque l’immonde rôde, on n’en fait jamais assez, théorise Françis Chouat, (le successeur de Valls) à la mairie d’Evry ».

     Jamais assez ? Il est vrai que le sens de la mesure n’est pas une vertu très répandue quand il s’agit de taper sur l’opposition patriotique. Lundi toujours, Marine Le Pen a écrit à Olivier Schrameck, ancien conseiller de Lionel Jospin,  idéologue du  multiculturalisme et propagandiste grassement rémunéré de la diversité antiraciste, nommé à la tête du Conseil supérieur de l’audiovisuel (CSA) par François Hollande.

     La présidente du FN entendait se plaindre du dénigrement systématique dont est l’objet sa formation politique dans les médias audiovisuels à l’occasion de la campagne des départementales. Médias qui  « se permettent de diffamer et de critiquer de façon tout à fait non contradictoire (…) le Front National. J’en veux surtout pour exemple l’émission de Monsieur (Laurent) Ruquier On n’est pas couché du 14 mars, diffusée, qui plus est, sur le service public. Elle a été un festival de diffamations et d’injures contre le Front National ». « Je vous demande de rappeler aux directeurs de chaînes de télévision, spécialement à celles du service public, qu’au moins pendant le temps officiel d’une campagne électorale, ils doivent tenter de montrer le visage de l’équilibre et de l’impartialité » indique Marine.

     Outil audiovisuel utilisé par le pouvoir en place pour combattre le FN, empêcher les Français de se libérer de la pensée dominante et distiller ce doucereux catéchisme humaniste qui a les faveurs de M. Schrameck , des loges,  partis, officines et  lobbies progressistes.

     Les pages Culture du Monde  indiquaient lundi que François Mitterrand avait  demandé à Roger Hanin de solliciter le créateur de la série Navarro, Pierre Grimbalt, pour lancer en 1995, la veille des municipales,  une nouvelle série, « L’instit »,  pour contrer la progression attendue du FN.

     Cette série «correspond en fait à une demande de François Mitterrand que m’avait transmise Roger Hanin, alors interprète de Navarro, la série que j’ai créée en 1989. A l’époque, les sondages prédisaient une énorme poussée du Front national aux élections municipales. Mitterrand voulait que je trouve une idée de série avec une forte dimension républicaine. Il souhaitait qu’elle soit rapidement mise à l’antenne et puisse ralentir la poussée du FN», raconte dans Le Monde M.  Grimbalt.

     Une série qui a rencontré un certain succès public mais qui n’a pas empêché le FN de se maintenir dans prés de 120 villes de plus de 30.000 habitants  au soir du premier tour  et d’en remporter quatre : Toulon, Orange, Marignane et Vitrolles.

     Rien de nouveau sous le soleil : «L’instit » véhiculait en effet, de manière plus grossière que subliminale d’ailleurs, un insidieux message antifrontiste, à l’instar d’une autre série à succès ces dernières années « Plus belle la vie », un nanar  diffusé sur le service public…avec la même inefficacité « doctrinale » ?

    Autre image  de la panique qui s’empare des prébendiers de ce système à bout de souffle, la CGT a décidé comme à son habitude d’exclure un de ses adhérents pour acte de patriotisme commis en dehors de l’entreprise. En l’occurrence une adhérente Martiale Huyghe, encartée depuis neuf ans, représentante de ce syndicat au comité d’entreprise de TDA, une usine d’armement, filiale de Thales à la Ferté-Saint-Aubin et… candidate FN-RBM dans le canton d’Olivet (Loiret).

     « Tant qu’on ne s’affiche pas, ils ne sont pas regardants. Dès qu’on s’affiche, ils vous éjectent. C’est la chasse aux sorcières. Dans ma vie privée, je suis Front National. Au travail j’étais CGT pour défendre les salariés. Pour moi ce n’était pas incompatible. La politique, c’est en dehors de l’usine » indique cette femme courageuse de 56 ans, mère de trois  enfants, affublée désormais de l’épithète de « fasciste » dans un tract circulant dans son entreprise…

     Fasciste, le commandant  Hélie Denoix de Saint Marc l’est également aux yeux de la mauvaise  nébuleuse qui s’est indignée ce de que Robert Ménard, maire de Béziers élu avec le soutien du FN, ait débaptisé la rue du 19 mars 1962, date indigne et inique,  pour lui donner le nom de ce  résistant, déporté, combattant en Indochine puis en Algérie, grand-croix de la Légion d’honneur, défenseur de l’Algérie française.

    Arthur de Watrigant le relevait justement  sur Boulevard Voltaire, « quand des communistes comme l’ami Alexis Corbière crient leur haine lorsqu’on célèbre un héros français, on ne peut que les féliciter pour leur fidélité idéologique. Toute idée de nation les dégoûte, le mot patrie est aussi absent de leur logiciel de pensée que le vote populaire pour leurs couleurs,

     Mais que deux ministres de la France n’hésitent pas à souiller la mémoire d’une figure de notre pays pour endiguer leur prochaine déroute électorale, c’est une autre histoire.  Avec Denoix de Saint Marc, Ménard et FN montrent leur visage : réécrire l’Histoire, mépriser la mémoire et s’en prendre à la République , tweetait Stéphane Le Foll (…) ».

     « La nostalgie, et notamment la nostalgie de l’Algérie française, n’apportera rien de bon , déclarait Manuel Valls ce week-end. Lui qui se drape de la douleur d’autrui, que fait-il de ces Français chassés de leurs terres, les poches vides et l’âme meurtrie par les massacres ignobles de leurs proches, de ces militaires sacrifiés pour une promesse non tenue ? Ce ministre et sa clique si prompte aux repentances patriotiques bidon ne peuvent-ils pas juste reconnaître le deuil d’une partie de leurs concitoyens ? (…) C’est au nom de ces certitudes destructrices que le Premier ministre de la France tente d’imposer ce devoir d’oubli. C’est au nom de cette inconscience que ce gouvernement choisit de sacrifier ceux qui fondent notre histoire sur l’autel de leurs laideurs politiciennes ».

     Chasser leurs laideurs, restaurer nos vérités, nos libertés françaises, nos exigences de justice sociale et de priorité nationale, autant d’exigences portées par le FN rappelle Bruno Gollnisch, et autant de raisons qui expliquent qu’il soit  combattu avec une telle virulence.

    http://gollnisch.com/2015/03/17/panique-a-tous-les-etages/

  • Devant la montée du FN, le pouvoir n’a plus le choix : euthanasier l’UMP.

    La seule option viable pour un dirigeant politique lucide, responsable et raisonnable est d'introduire la proportionnelle aux législatives en 2017 et d'ouvrir les bancs de l'Assemblée aux élus du FN.

    Devant les scores inédits qui s’annoncent, M. Valls stigmatise, amalgame, tempête dans un verre d’eau, s’étouffe dans l’écume par lui provoquée et se languit qu’un intellectuel lui jette la bouée. Mais il a promu le seul et unique, partout impliqué jusqu’au côté des nazis ukrainiens : BHL.

    BHL a une addiction : il aligne les aventures militaires comme d’autres les romances amoureuses. BHL, « philosophe » esthétisant, est fasciné par la guerre. Fasciné jusqu’à l’obsession comme seuls peuvent l’être ceux qui dédaignent la science militaire et n’ont jamais servi les armes de la France. Il est aux conflits ce que Bernard Tapie était aux dépôts de bilan : un prédateur. BHL se moque comme d’une guigne du sort de la France. Il est un emportement, un claquement de porte, une incantation, un trigramme magique, le cri outré d’un monde finissant. BHL murmure à l’oreille de « Boboland ».

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  • Changement de nom de l'UMP : les Français ne se contenteront pas d’un emballage

    Le député Jean-Christophe Fromantin est interrogé sur Atlantico. Extrait :

    "A propos de la nouvelle formation qu'il souhaite créer, dont le nom "Les Républicains" a été évoqué, Nicolas Sarkozy aurait précisé : "Ce sera une formation beaucoup plus large, plus rassembleuse, plus dynamique, ouverte à tous ceux qui voudraient préparer l'alternance, et notamment au centre". Comment appréhendez-vous cette ouverture sur le plan des idées ? 

    Pour faire quoi ? L’alternance est une chose ; le redressement de la France en est une autre. C’est la question du projet qui se pose aujourd’hui pas celle d’un nom. Les Français ne se contenteront pas d’un emballage, d’un nouveau nom, de quelques slogans, ni d’un cadeau-surprise …"

    Michel Janva http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html

     

  • Marine Le Pen sur France Info à quelques jours des élections départementales

    Marine Le Pen, présidente du Front national, était l’invitée de Jean-François Achilli sur France Info. A quelques jours du premier tour des élections départementales où le FN est donné grand gagnant, elle a commenté la situation politique de la France, avant de répondre aux questions des auditeurs dans la seconde vidéo.

     

    http://www.medias-presse.info/marine-le-pen-sur-france-info-a-quelques-jours-des-elections-departementales/27751

  • Le FN est devenu le parti du prolétariat du secteur privé

    Qui sont les candidats du FN pour les élections départementales ?
    Sylvain Crépon : Ce ne sont pas les premières mains qui sont mises en avant, étant donné le nombre de candidats. Cependant, beaucoup de conseillers municipaux ont été investis. Cela signifie que le FN s’inscrit dans un processus de
    notabilisation et d’implantation. Cela lui offre un ancrage et une visibilité. Au-delà des résultats à proprement parler, c’est ce maillage qui va être très important pour le FN. Le parti d’extrême droite l’avait perdu depuis la fin des années 1990, après la scission de Bruno Mégret en 1998. Les frontistes sont en train de le reconstituer progressivement.
    Au vu de leurs origines sociales, les candidats frontistes semblent correspondre à leur électorat… 
    C’est vrai, il y a une ressemblance entre candidats et électorat. C’est très important, notamment dans les zones périurbaines un peu délaissées. Les sympathisants se disent : « Ce ne sont pas des technocrates, ce sont des gens qui pensent et parlent comme nous, qui comprennent nos problèmes. » Cela contribue à légitimer le FN, notamment lors d’élections locales. Le FN est devenu le parti du prolétariat du secteur privé, du sous-prolétariat des « petits Blancs » qui travaille, qui a du mal à s’en sortir. Les électeurs et les candidats du FN sont ainsi confrontés aux réalités de la précarité du secteur privé : ce sont les caissières de supermarché, les temps partiels subis… Ils ont le sentiment d’une condition ouvrière anomique, d’une incapacité à se constituer une identité et une condition ouvrières. Il ne faut pas oublier que ce sous-prolétariat est soit peu politisé soit de droite. Avec eux, il n’y a pas de vases communicants
    Cet électorat est définitivement perdu par les partis traditionnels ?
    Il ne trouve d’espace d’expression de son ressentiment qu’au sein du FN qui les accueille et les comprend. Le PS et le Front de gauche n’ont pas de relais au sein de ces catégories sociales. Il n’y a plus que le FN qui parle à ces électeurs de leurs préoccupations sociales et économiques. Le parti de Marine Le Pen essaie, en fait, de reproduire ce que faisait le Parti communiste à l’époque de Georges Marchais. L’ancien secrétaire général du PCF (1972-1994) avait compris ces problématiques. Ce n’est peut-être pas un hasard si Marine Le Pen fait aujourd’hui son éloge.
    La droite s’est-elle aussi durablement coupée de ces électeurs ?
    Nicolas Sarkozy avait su les séduire en 2007, avec son discours identitaire et ses propos sur la valeur travail. Aujourd’hui, je ne vois pas, dans ce que fait M. Sarkozy à l’UMP et dans la façon dont le PS est géré, comment cet électorat pourrait revenir vers l’un ou l’autre de ces partis.
    Y aura-t-il un avant et un après les départementales ?
    Ce qui est sûr, c’est que ces élections seront un tournant majeur dans l’histoire du Front national. Les élections européennes sont un scrutin beaucoup plus symbolique, une sorte d’exutoire. Les départementales sont une pièce maîtresse de l’édifice que le FN veut construire. Déjà, les municipales de 2014 ont été fondamentales. Cela va se renforcer cette année avec les départementales, qui participent de la même logique de maillage local. Ce préalable doit préparer les prochaines échéances nationales que sont la présidentielle et les législatives de 2017.

    Propos de Sylvain Crépon recueillis par Abel Mestre, « Le FN est devenu le parti du prolétariat du secteur privé », Le Monde, 5 mars 2015.

    http://tempspresents.com/2015/03/12/fn-proletariat-sylvain-crepon/

  • Christiane Taubira et l’ennemi imaginaire – Par Ulysse

    Dans une tribune publiée dimanche 15 mars, Christiane Taubira, Garde des Sceaux, dans l’inimitable style René-Char-Discount qu’on lui connaît, se propose, (contrevenant ainsi à toutes les exigences de sa fonction d’État), de conspuer le FN. Sans toutefois oser le nommer directement, elle n’hésite pas à l’intégrer dans une généalogie historico-politique fantaisiste, celle dit-elle des « ennemis intimes de la République, de la démocratie, de la laïcité….  » ; bref vous l’aurez compris, les ennemis du camp du Bien. La publication de ce texte fait suite à l’intervention tragi-comique d’un Manuel Valls halluciné, se vantant à l’Assemblée nationale de« stigmatiser » le Front national et de lui réserver un traitement de paria, bref d’établir une discrimination d’État au nom même de l’exigence de non-discrimination…

    Nos champions de la République, conjuguant de manière inédite bêtise et indécence, ont donc décidé de faire du FN le bouc-émissaire de leur propre incompétence et, de ses électeurs, des sous-hommes, seulement gouvernés par leurs émotions, proies faciles d’être machiavéliques et sournois, à peine capables de porter un jugement rationnel sur l’état de la France, ses problèmes et les remèdes qu’on pourrait lui apporter.

     

    « Bêtise » d’abord, parce qu’ils n’ont toujours pas compris (!) que l’acharnement obsessionnel qu’ils mettent à conspuer ce parti amplifie son rayonnement et ne fait qu’accroître son potentiel d’adhésion. Jusqu’à la caricature, la criminalisation morale du FN (et de facto de ses électeurs) ne peut in fine qu’avérer un peu plus s’il était nécessaire qu’il est bien le centre politique réel du pays et donc, par ses thèmes et sa démarche, le dernier recours d’une nation proche du chaos intégral. « Bêtise » toujours, parce que la manière même dont Christiane Taubira dresse dans sa tribune la généalogie fantasmatique d’une sorte d’anti-patriotisme invisible, qui, malveillant, gouverne des cœurs pervertis, et traversant tous les âges comme un spectre, constitue une figure essentialisée du « mal » à combattre (qui « dévoie », qui« souille », qui rallie les « égarés » -je cite-), procède toute entière de la rhétorique qu’elle prête à ses adversaires. En fait, il suffirait de placer le mot « juif », « arabe », ou bien encore « noir » dans ce texte, pour qu’il ressemble trait pour trait à un brûlot antisémite et raciste. Voulant condamner la supposée « peur de l’autre » (T.M) que nourrirait le FN, mais traitant le FN comme s’il était l’excroissance diabolique de la déraison dans l’histoire, ce texte fait du FN un Autre absolu dont il faut avoir peur… Il use donc des artifices dialectiques et du mode argumentatif essentialiste de ceux que la Gauche prétend combattre et qui, avouons-le une bonne fois, n’existent pas. Ou plutôt si. Comme il a souvent été dit, (mais il est toujours opportun de le rappeler) : ceux qui traînent en bandes, ont le crâne rasé, s’appellent « mon frère », jurent par le sang, la race, Dieu, et agressent à dix contre un des innocents, nous savons bien qu’ils existent. Mais ils ne sont pas au FN et d’ailleurs ils ne votent pas. Où sont donc ces « basses eaux de la haine » (lol) dont nous entretient le Garde des Sceaux ? Elles se rencontrent dans les enclaves séparatistes qui fragmentent désormais le territoire français et auxquelles l’on s’apprête de nouveau à donner quelques milliards d’euros pour acheter un semblant de paix civile.

    « Bêtise » quasi-indicible de ce texte, c’est certain, mais « indécence » surtout, parce que le soin méticuleux avec lequel Christiane Taubira a promu une politique pénale d’un laxisme affolant, (ayant conduit et conduisant toujours à la libération de criminels avérés, non-repentis), aurait déjà dû l’amener cent fois à la démission. Mais n’espérez rien vous autres « égarés » ! Il faut encore qu’entre deux interviews où elle larmoie ses états d’âme d’adolescente bipolaire et pleure la Guyane éternelle, elle se permette en pleine période électorale d’abuser de l’autorité que lui confère sa fonction pour avertir qu’une « apocalypse » est en cours.

    Oui, vous avez bien lu : une « apocalypse » (c’est le premier substantif de sa tribune…).  Tout simplement. Ne nous attardons pas à moquer ce retour du refoulé républicain qui conduit immanquablement nos fonctionnaires du déclin à utiliser le lexique eschatologique dès qu’ils se sentent mis en danger. Contentons-nous d’entendre le terme dans sa nudité étymologique. Oui Christiane, vous avez raison, « révélation » il y aura aux élections. Dévoilement. Advenue. Pas du Christ, malheureusement, (encore que nul ne puisse pénétrer les desseins de la Providence), mais révélation tout de même : de votre incompétence, personnelle, de la colère et de l’exaspération fondées en raison de millions d’électeurs,  de la connivence obscène du PS et de l’UMP, ces frères-siamois idéologiques qui ne manquent jamais de se soutenir lorsqu’ils pressentent leurs prébendes menacées, de votre incapacité enfin, et c’est là l’essentiel, à apporter des réponses sérieuses aux menaces sans précédent que notre pays a à affronter, à savoir : la guerre mondiale que l’islam littéraliste a engagé contre le Christianisme et l’Occident libertaire, et cette même idéologie libérale-libertaire qui pourrit, de l’intérieur, le sens de l’enracinement historique des peuples d’Europe. « Révélation » il y aura Christiane. De votre lâcheté devant les périls bien réels que vous refusez constamment de nommer ou dont vous falsifiez à dessein les appellations : « menace terroriste », pour islam littéraliste,  « apartheid et relégation », pour enclaves mafieuses néo-coloniales, « radicalisation » pour endoctrinement, « fascisme » pour patriotisme de bon sens etc.

    Au fond, le FN, que par mépris souverain vous refuser de nommer alors même que vous voudriez tisser son linceul, c’est votre ennemi imaginaire, votre adversaire de substitution, celui qui polarise toutes vos craintes et colères tandis que vous ne cessez de favoriser les conditions d’émergence d’ennemis qui, eux, bien réels, se frottent les mains de vous voir ainsi vous débattre avec un fantôme. Vous êtes le lieutenant Drogo d’un Désert des Tartares sous neuroleptiques ; un officier qui attendrait un ennemi qui ne viendrait jamais tandis que ses hommes se feraient décimer sous ses yeux par un autre adversaire…

    Que vous ayez une minute à perdre pour rédiger ce texte indigeste à l’heure où Ahmed, (huit ans au compteur), déclare qu’il faut « buter les français », où des« toulousains » d’à peine douze ans sont en train d’égorger des hommes au Moyen-Orient, où, en l’attente de leur procès l’on remet en liberté des djihadistes convaincus (des « savoyards » paraît-il bien « réinsérés »), où l’État islamique menace de submerger l’Europe et la France de populations fanatisées via les côtes libyennes et où prédations, vols, crimes et viols quotidiens font peser sur les français le poids d’une terreur insoutenable, que vous ayez ne serait-ce qu’une seconde à perdre pour rédiger cette tribune d’où ne ressort finalement que vos propres peurs, c’est bien la preuve irréfragable de votre incompétence . Vous autorisant d’Apollinaire qui n’en demandait pas tant, vous vous exclamez qu’il est « grand temps de rallumer les étoiles ». Quelle ironie pour un facteur de dés-astre d’invoquer ainsi le Ciel des fixes et pour quelqu’un qui n’a jamais brillé de déplorer la venue des ombres…

    - Christiane.
    - Ne visez pas si haut.
    - Ne regardez pas si loin.

    - Les étoiles n’y peuvent rien, et la nôtre, le soleil, ignore, créature bienheureuse, votre existence. Là, tout près de vous, il y a une peine que vous pouvez aisément soulager. Une souffrance intense, profonde, puissante. Celle de ces millions de français que vos indignations sélectives, votre guyano-centrisme forcené et vos déclarations « mysticréoles » ne sont pas loin de rendre fous furieux.

    - Christiane. Ne visez pas si haut, ne regardez pas si loin et laissez l’Apocalypse à Dieu. Contentez-vous de remettre au plus tôt votre démission. Nous compatissons : rien n’est plus épuisant que de lutter contre un ennemi qui n’existe pas. C’est à peu près comme essayer de discerner une matrice familiale dans une relation entre deux hommes. C’est impossible.

    Christiane. Il est grand temps, pour nous, de nous reposer, de vous.

    Ulysse

    http://fr.novopress.info/183996/christiane-taubira-lennemi-imaginaire-ulysse/#more-183996

  • Dossier : élections départementales, quand les médias paniquent

    « Plus une organisation est grande et autoritaire, plus les chances sont grandes que ses hauts dirigeants évoluent dans des mondes purement imaginaires »,

    A mesure que les élections départementales des 22 et 29 mars prochains s’approchent et que le scénario d’une victoire du Front national se dessine, la panique s’empare progressivement de la classe politique et surtout des médias qui ne comprennent plus rien d’un pays qu’ils ont longtemps prétendu guider et qui leur échappe désormais largement.


    « Plus une organisation est grande et autoritaire, plus les chances sont grandes que ses hauts dirigeants évoluent dans des mondes purement imaginaires », remarquait l’économiste américain Kenneth E. Boulding (1910-1993). Cette règle se vérifie en ce qui concerne l’État et c’est un lieu commun que de constater combien le pouvoir éloigne de la réalité ceux qui l’exercent. La nouveauté, c’est que cet enfermement dans un monde imaginaire s’applique désormais à la plupart des grands médias dont la grille de lecture n’arrive plus à rendre compte de l’évolution du pays. Le résultat, c’est l’incompréhension et la panique, mais aussila surenchère dans la violence, laquelle nait, comme on le sait, de l’impuissance des mots à nommer la réalité.

    Vers un nouveau bouleversement politique ?

    Depuis décembre dernier, une batterie de sondages donne régulièrement le Front national gagnant des élections à venir, dans des proportions que ce parti n’a jamais connues. Le dernier en date, effectué par Odoxa pour RTL le 9 mars place le parti de Marine Le Pen à 31% des votes au premier tour, devant l’UMP/UDI (29%) et le PS (20%). Après la victoire des élections européennes, le franchissement de la barre des 30% au premier tour par le Front national serait un nouveau bouleversement politique susceptible de remettre en cause le bipartisme de fait sur lequel repose la vie politique française depuis plusieurs décennies. Les états-majors des deux grands partis menacés ont donc élaboré des stratégies pour tenter de limiter la casse : affirmation d’une alliance électorale objective du PS et du FN pour l’UMP. Dramatisation à outrance sur le mode de « la République en danger » pour le gouvernement socialiste. Manuel Valls a ainsi sorti l’artillerie lourde en affirmant craindre que la France ne vienne se « fracasser » contre le Front national, en revendiquant la « stigmatisation » de Marine Le Pen et en appelant « les élites intellectuelles et culturelles » à s’engager plus avant dans ce qu’il considère désormais comme un combat de civilisation et non plus seulement un combat politique. Le lyrisme du premier ministre a ceci de paradoxal que s’il a pour but de sidérer l’électorat de gauche pour le conduire aux urnes, il risque dans le même temps d’encourager davantage encore au vote FN tant il est vrai que c’est précisément contre ces élites intellectuelles et culturelles qu’une partie grandissante des Français se révolte, notamment par le biais du vote pour un parti encore largement perçu comme « anti-élites ».

    Comment lutter contre le Front national ?

    Les médias dominants prennent évidemment leur part dans cette tentative désespérée de contenir ce qu’ils perçoivent dans leur immense majorité comme une « menace » à laquelle leur conscience citoyenne leur intime l’ordre de lutter de toutes leurs forces, en contradiction parfois avec leur statut de journalistes censé leur conférer sinon l’objectivité, du moins une certaine neutralité. Mais comment lutter contre le Front national ? Depuis de nombreuses années, cette question hante les rédactions mais aucun consensus ne s’est jamais dégagé. Pour certains journalistes, il faut inviter les dirigeants du parti sur les plateaux pour démonter leurs arguments ; pour d’autres il faut au contraire ne pas les inviter pour ne pas leur offrir de tribune. Certains estiment qu’il faut continuer à « diaboliser » Marine Le Pen quand d’autres affirment à l’inverse qu’il faut la traiter comme les autres hommes et femmes politiques pour lui ôter cette odeur de soufre qui attirerait précisément les mécontents. Aucun pour dire qu’il faudrait peut-être simplement se limiter à informer sur Marine Le Pen et le Front national de la même façon qu’il faut informer sur les autres dirigeants et partis politiques. C’est donc un joyeux bouillonnement intellectuel et stratégique, dont la réflexion proprement journalistique est souvent très éloignée, qui occupe les rédactions autour de cette question, avec cette petite précision utile : aucune de ces stratégies n’a jamais fonctionné. Le FN grimpe inexorablement.

    Impuissance des journalistes

    On pourrait attendre des élites intellectuelles et culturelles, dont les journalistes font partie, qu’elles se posent enfin la question du pourquoi et non seulement celle du comment. Pourquoi leurs stratégies ne marchent pas ? Pourquoi le FN grimpe inexorablement ? Pourquoi son programme séduit-il de plus en plus de Français ? Certains intellectuels le font : Michel Onfray, Christophe Guilluy ou Jean-Claude Michéa, pour ne citer que ceux d’entre les plus connus qui sont marqués à gauche, et il est intéressant de remarquer au passage qu’aucun d’entre eux n’est rattaché à une institution.

    Une hypothèse serait d’avancer que les institutions, y compris les grands groupes de presse, ont tellement partie liée avec l’ordre économique et social actuel qu’ils sont incapables non seulement de le remettre en cause mais de voir combien cet ordre, s’il profite à une minorité, nuit de plus en plus à la majorité qui le rejette ainsi logiquement de plus en plus violemment. Le travail d’analyse qui consisterait à mettre à jour ce que cet ordre a de punitif et d’injuste est ici rendu compliqué, voire impossible, par l’intérêt personnel que tirent la plupart des journalistes de cet ordre. Le remettre en cause consisterait pour certains journalistes à scier la branche sur laquelle ils sont assis et il ne leur reste alors plus qu’à se convaincre, à défaut de convaincre leurs lecteurs, que les électeurs du FN sont au mieux manipulés par « des semeurs de haine » (que l’on est donc moralement autorisé à « stigmatiser »), au pire des salauds. De la concurrence sauvage à laquelle sont soumises les petites PME provinciales depuis la fin des frontières à l’immigration incontrôlée qui déstabilise les modes de vie en passant par les bandes d’Albanais et autres balkaniques qui mettent une partie du pays en coupe réglée au point de donner naissance à des milices privées, on ne dira pas un mot si ce n’est pour se moquer des « fantasmes » d’une population tentée par le « repli sur soi », comme Le Petit Journal s’en est fait une spécialité.

    Un aveuglement touchant

    Les stratégies politiques des médias pour endiguer le Front national ont toutes échoué ? Appliquons-les quand même. Telle est aujourd’hui la tragique impuissance des médias dominants qui à mesure que l’échéance électorale approche ressortent leurs lance-pierres et leurs sarbacanes face aux panzers de Marine Le Pen qui sont eux portés par une situation objective, c’est-à-dire par une forme de fatalité tant que cet ordre demeurera ce qu’il est. Le journalisme n’est souvent pas très loin de la communication et peut-être ceci explique-t-il cette foi naïve dans les slogans et dans la tentative de culpabilisation morale face à des gens réels vivant des situations réelles et désireux de changer cette réalité dont ils sont les victimes.

    http://www.polemia.com/dossier-elections-departementales-quand-les-medias-paniquent/