Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

élections - Page 586

  • Un mouvement issu de la Manif pour tous monte à l’assaut du canton Versailles-2

    Les énormes mobilisations populaires déclenchées par les prétendues « avancées sociétales » de la présidence Hollande vont-elles enfin connaître leur traduction dans les élections départementales des 22 et 29 mars ?

    Les énormes mobilisations populaires déclenchées par les prétendues « avancées sociétales » de la présidence Hollande vont-elles enfin connaître leur traduction dans les élections départementales des 22 et 29 mars ? C’est ce que le mouvement intitulé « Yvelines Pour Tous » dans le canton Versailles-2 va nous permettre d‘observer.

    À la tête de ce mouvement, Delphine Beaufils (cadre d’entreprise) et Benjamin La Combe (chef d’entreprise), deux jeunes issus tous deux de la société civile, sans étiquette politique, ont réussi à enclencher une dynamique qui autorise aujourd’hui tous les espoirs.

    Lire la suite

  • Marine Le Pen : «Si le PS prend une déculottée, il faut que Valls... valse»

    A une semaine du premier tour des élections départementales, la présidente du Front national accorde un entretien à notre journal.
    Dérapages de certains candidats, mesures appliquées en cas de victoire dans un département, négociations au 3e tour, les attaques du Premier ministre Valls, mais aussi les assistants parlementaires FN soupçonnés de fraude, les élections régionales, ou encore sa rencontre avec Madonna... Marine Le Pen n'élude aucun sujet. 
    Tous les sondages annoncent le FN en tête au premier tour. Mais au final, c’est l’UMP qui va gagner la majorité des départements. Tout ça pour ça ? 
    MARINE LE PEN. Non. Si la droite enregistre des gains de départements, ça ne sera que par effet mécanique d’alternance avec la gauche, comme depuis toujours, et seulement grâce à ses élus de terrain. Mais tout cela est en train de changer. Vous verrez qu’au final, nous aurons beaucoup d’élus.
    Combien ? 
    Je ne fais pas de pronostics. Mais si les Français le veulent, cette victoire aura lieu. 
    Si vous gagnez un département, cela changera quoi ? 
    Ce serait un résultat fondamental. Cela permettra d’apporter une réponse précise et factuelle à la campagne de dénigrement perpétuelle, cette campagne de catastrophisme visant à dire que si le Front national gagne il va pleuvoir des grenouilles et les rivières vont se transformer en torrents de sang. Ca sera l’inverse.
    Quelles seraient les premières mesures d’un département géré par le FN ? 
    Nous commencerons par faire un audit pour lutter de la manière la plus sévère contre les gaspillages. Tout cela pour dégager des économies et stopper l’inflation fiscale ininterrompue depuis des années. Nous mettrons aussi en place, avec les organismes concernés, des méthodologies pour traquer les fraudes, notamment celle du RSA. Cela permettra par exemple en retour de revaloriser l’allocation personnalisée pour les personnes âgées.
    «Sur 7650 candidats, il peut exister des brebis galeuses»
    Lors du troisième tour là où le FN sera en situation d’arbitre pour l’élection des présidents de département, vous négocieriez avec l’UMP... ou le PS ?

    Nous ne négocierons rien. Mais nous nous ferons de la politique. Ceux qui réclameront nos voix devront s’engager sur quatre ou cinq points. Comme le refus absolu de toute augmentation des impôts ou la lutte contre le communautarisme. Si la personne signe, nous participerons à son élection et sa victoire. Mais sans participer à l’exécutif. En clair, nous ne négocierons pas de vice-présidence en retour.
    Tous ces candidats FN épinglés pour des propos racistes, antisémites ou xénophobes, cela fait tache, non ?
    C’est caricatural ! 0,1 % des candidats ont tenu des propos qui se sont avérés soit condamnables, soit contestable du fait de leur qualité de candidat. Ils ont été systématiquement suspendus et seront traduits devant la commission de discipline du Front national qui, en général, est extrêmement raide.
    En attendant, ils restent candidats...

    C’est vrai, et M. Tron (Ndlr, l’ex-secrétaire d’Etat UMP renvoyé devant les assises pour viols et agressions sexuelles) aussi est candidat ! Quoi qu’il en soit, nous prenons nos responsabilités : sur 7650 candidats chez nous, il peut exister des brebis galeuses. Et on ne peut pas leur retirer leur candidature car les bulletins sont déjà déposés en préfecture. Mais nous serons irréprochables par rapport à ces dérapages. Et si la commission d’investiture les exclut, et que ces candidats sont élus entre temps, ils siégeront sans étiquette.
    Les récents sondages montrent que l’UMP se rapproche de vous au premier tour. Cela vous inquiète ? 
    Non. La vérité, c’est que la droite se porte très mal. Il n’y a plus de direction, plus de vision, plus d’imagination ni de volonté. Mais que des batailles d’égos et un Nicolas Sarkozy qui a perdu la gagne, qui n’est plus que l’ombre que de lui-même. Les divergences de fond qui existent entre les dirigeants et la base ne vont cesser de s’agrandir. On va le voir un peu aux départementales, et beaucoup aux prochaines régionales.
    «On connaissait Max la menace, il y a maintenant Valls la fureur»
    Pensez vous que Sarkozy sera candidat en 2017 ?
    Il n’ira pas jusqu’au bout. Chaque jour qui passe, il est de plus en plus contesté et de moins en moins attendu dans son camp. Je vois mal ce qui pourrait inverser cette tendance.
    Valls vous étrille depuis plusieurs jours, et il vous met au centre du jeu dans cette élection... 
    Je n’ai besoin d’aucune aide. On connaissait Max la menace. Il y a maintenant Valls la fureur, qui en toute circonstance éructe sa haine contre nous. C’est lui qui jette les Français les uns contre les autres, alors qu’il est censé être le Premier ministre de tous. Or, on voit surtout qu’il est clairement en campagne pour son parti en ce moment. Donc, si le PS prend une déculottée aux élections, il faut que Valls... valse.
    François Hollande a déjà annoncé qu’il resterait...
    Donc, quoi qu’il arrive, on peut tout se permettre en politique ? Quel que soit le signal envoyé par les Français, le président de la République annonce déjà qu’il n’y aura strictement aucun changement? J’attends un minimum de respect pour le résultat des urnes.
    Vous avez été épinglée à propos de vos assistants parlementaires européens. Vous récusez ces accusations, mais le fait est qu’on ne voit jamais certains de vos collaborateurs au Parlement... 
    Il ne sont pas là pour travailler pour le Parlement, mais avec leur député européen. On peut avoir une responsabilité politique et avoir comme travail celui d’assistant parlementaire. De la même manière qu’on peut avoir une responsabilité politique et être pilote de ligne, boucher ou chef d’entreprise. Et je note que concernant M. Schulz (Ndlr, le président du Parlement européen à l’origine de cette enquête), son assistant parlementaire accrédité s’occupe d’une agence de voyage liée à son propre parti. Ca c’est contestable !
    Régionales : «Je prendrai ma décision dans les semaines qui viennent»
    Allez-vous réellement déposer plainte contre Martin Schulz ?

    Non seulement je vais le faire, mais tous les assistants parlementaires concernés le feront aussi pour dénonciation calomnieuse et diffamation.
    Serez-vous candidate aux régionales en Nord-Pas-de-Calais-Picardie ?
    Je suis une battante. En plus, j’ai beaucoup d’affection pour cette région et je sais pertinemment ce qu’il faut faire pour qu’elle aille mieux. Tout cela me pousse à vouloir mener ce combat. Je prendrai ma décision dans les semaines qui viennent. Mais ma problématique, c’est ce choc entre l’agenda présidentiel et celui d’une présidence de région qui nécessite un investissement total.
    Si vous êtes candidate, vous aurez Xavier Bertrand face à vous. Ca vous motive ?
    Je n’accorde pas assez de qualités à Xavier Bertrand pour que sa présence me motive. Lui ou un autre, ça ne changera pas grand chose. Et puis franchement, cette entrée en campagne brutale en cognant d’emblée si fort contre moi... ça me rappelle Mélenchon quand il est venu me défier à Hénin-Beaumont. A l’époque, ça ne lui a pas vraiment servi.
    Répondrez-vous à la proposition de Madonna qui souhaite vous rencontrer ? 

    J’ai cru comprendre qu’elle allait revenir en France en fin d’année (Ndlr, en décembre pour deux concerts à Bercy). Je ferai contacter son entourage pour lui dire que, si elle veut donner suite à cette proposition, on peut se voir. Je répondrai à ses interrogations. Nous aurons une conversation entre femmes.

    Propos recueillis par Olivier Beaumont

    Le Parisien :: lien

    http://www.voxnr.com/cc/politique/EukyFZApEpzvwJBIzE.shtml

  • SONDAGE : les Français défavorables au retour des écologistes au gouvernement

    Dans l’édition du Parisien – Aujourd’hui en France qui paraît ce samedi 14 mars 2015, près de 6 Français sur 10 se prononcent contre un retour des écologistes au gouvernement.

    Ainsi 59% de sondés ne veulent pas que les écologistes réintègrent l’exécutif, après le départ de Cécile Duflot et Pascal Canfin il y a près d’un an, contre 40% qui souhaitent ce retour. 1% ne se prononce pas.

    La quasi-totalité (92%) des sympathisants d’EELV souhaiteraient pourtant ce retour selon la même source.

    Sans surprise, les sympathisants de droite sont massivement (79%) contre une telle hypothèse. A gauche, alors que les élus s’interrogent dans l’optique d’un remaniement après les élections départementales, les sympathisants de gauche sont 66% à souhaiter le retour des écologistes. Parmi eux, les sympathisants EELV le souhaitent à 92%.

    Interrogés sur un risque d’implosion d’EELV, les Français l’estiment possible à 60% (46% “probablement”, 14% «”certainement”) contre 39% non (34% “probablement pas”, 5% “certainement pas”). 1% ne se prononce pas.
    De droite (70%) ou de gauche (54%), les sondés l’envisagent tous. Chez les sympathisants écologistes en revanche, les tenants de ce scénario sont minoritaires (36%). Près des deux tiers ne l’envisagent pas (64%, dont 58% probablement pas et 6% certainement pas).
    Les Français pointent également ce risque pour le PS (exactement dans les mêmes proportions en février) et plus encore pour l’UMP (à 68% en novembre dernier) car les crises idéologiques et personnelles sont également intenses au sein de ces deux partis, relève Mme Bracq.

    L’enquête a été réalisée par internet les 12 et 13 mars auprès d’un échantillon de 1.008 personnes de la population française de 18 ans et plus, selon la méthode des quotas.

    http://fr.novopress.info/

  • Le Premier ministre est en colère ? Nous aussi !

    À force de venir au secours de sa ministre de la Justice, il en oublie sa non-assistance à la France en danger.

    Quand le Premier ministre n’est-il pas indigné et en colère ? […]

    Manuel Valls mêle la rhétorique de l’antifascisme au souci de la solidarité gouvernementale poussée jusqu’à des limites absurdes. À force de venir au secours de sa ministre de la Justice, il en oublie sa non-assistance à la France en danger.

    Au moment où j’ai écrit « garde des Sceaux médiocre », j’ai éprouvé un frisson d’inquiétude. Suis-je resté judiciairement correct ? Ai-je proféré les mots auxquels j’ai droit ? Ai-je bien su faire le départ entre la responsable de la Place Vendôme et la femme native de Cayenne et qui ne cesse de nous le rappeler ? N’ai-je pas débordé de la ministre, n’ai-je pas trop élargi l’espace de la femme ? N’ai-je pas, sans le vouloir, laissé se glisser dans mon écrit l’intolérable évidence qu’elle était de Cayenne, noire et, il y a longtemps, sympathisante du courant indépendantiste ? […]

    Lire la suite

  • Mungo Shematsi, d'origine congolaise, du PS au FN

    Mungo Shematsi, enseignant d'origine congolaise, installé en France depuis trente ans, est tête de liste FN dans le canton de Saint-Etienne-2. Il déclare au Figaro :

    Front_des_atypiques_fn"Auriez-vous pu vivre en France si le FN avait été au pouvoir?

    J'avais fait une demande officielle de réfugié politique et ensuite de naturalisation. Si on me l'avait refusée, j'aurais essayé de rejoindre un autre pays. Mais si le FN vient au pouvoir, les conventions internationales ne seront pas remises en question. Je n'ai pas entendu Marine Le Pen le dire. En revanche, elle s'est engagée à stopper l'immigration.

    L'immigration est-elle une chance?

    Pas toujours. Une immigration apportant de la valeur ajoutée est une chance mais celle qui devient une charge pour la nation ne l'est pas."

    Michel Janva

  • Départementales... mais nationales.

    L'actuelle campagne électorale pour les Départementales n'a rien de très local, au regard des déclarations politiques des uns et des autres, partis et médias : en fait, il n'est question que du Front National, de son possible score hexagonal, des réponses que les autres partis veulent lui apporter, mais aussi des intellectuels qui prépareraient le terrain à une présidence Marine Le Pen en 2017 ! En somme, c'est « pour ou contre le FN », et (presque) rien d'autre... Cela serait risible si ce n'était pas tristement révélateur de l'impasse démocratique d'une République qui, à force de se regarder dans un miroir qui lui répétait inlassablement « Tu es la plus belle », ne supporte pas l'idée qu'elle puisse être conquise par un parti qualifié de populiste et qui, pour être indéniablement républicain, n'en a pourtant pas tous les codes et toutes les habitudes.

    En tout cas, les débats sur la réforme territoriale, sur les pouvoirs et possibilités des départements, sur leurs rapports avec les régions nouvellement (et souvent scandaleusement) découpées ou, plutôt, regroupées, sur les projets départementaux et les perspectives de ceux-ci, tous ces débats qui ne sont pas inutiles sont pourtant négligés des médias et des forums : or, ce sont ceux-ci qui mériteraient d'être abordés, discutés, disputés ! Mais ils ne se tiendront pas, et il faudra se contenter de slogans et de diatribes jusqu'au terme de cette sorte de mascarade électorale qui verra triompher l'abstention et le dégoût de la politique telle qu'elle se présente et représente aujourd'hui...

    Je ne me réjouis pas de cette situation et je regrette que certains candidats, de droite comme de gauche (oui, de gauche aussi, car certains n'ont pas démérité en leur mandat de conseiller général), soient les victimes collatérales d'une situation dont ils ne sont pas vraiment responsables, mais que l'actuel locataire de Matignon a contribué à aggraver en véritable pyromane, tandis que, du coup, le président de la République apparaît comme un « modéré », comme un arbitre avant que d'apparaître, d'ici 2017, comme un recours, à la fois contre M. Valls (trop excité, et trop libéral...) et contre Marine Le Pen : en digne héritier du Florentin Mitterrand, M. Hollande a su jouer des forces et failles de ses adversaires et de ses partenaires, et il sait qu'il peut désormais envisager la prochaine élection présidentielle avec un certain optimisme, confirmant l'intuition de Michel Houellebecq qui, dans son dernier livre « Soumission », imagine (devine ?) un deuxième quinquennat hollandais, ce que personne ne lui a reproché ni n'a osé démentir d'un haussement d'épaules, preuve (s'il en fallait) que l'hypothèse est sérieuse et déjà intégrée dans les perspectives futures de la République pour de nombreux analystes, journalistes comme politiques.

    En fait, la réforme territoriale engagée l'an dernier par le gouvernement, du simple fait qu'elle reste, en ce mois de mars, inachevée et, d'une certaine manière, encore peu lisible, décrédibilise tout débat sérieux sur ces questions départementales et régionales, ce qui explique, en partie, la porosité de ces élections de la fin du mois à d'autres thèmes, beaucoup plus nationaux et généraux, sans véritable rapport avec les enjeux départementaux.

    Tout cela laisse dans les esprits une impression désastreuse et il n'est pas certain que, là encore, la République en sorte grandie malgré tous ses discours moralisateurs et annoncés « responsables » : décidément, il apparaît de plus en plus nécessaire de la remettre en cause pour mieux remettre le pays, à travers son organisation territoriale et son aménagement et par un nouveau statut de la magistrature suprême de l’État, en ordre...

    http://nouvelle-chouannerie.com/index.php?option=com_content&view=article&id=1204:departementales-mais-nationales&catid=49:2015&Itemid=60

  • "Il est outrancier de soutenir que le FN présenterait un danger pour la république"

    D'Ivan Rioufol :

    "L'obsessionnelle détestation du FN, partagée par l'UMP et le PS,révèle chez eux un même refus de se confronter à leurs échecs. [...] Quand ce n'est pas Nicolas Sarkozy, qui jure de sanctionner le moindre accord avec le FN, c'est Manuel Valls qui «revendique la stigmatisation de Marine Le Pen». Non seulement les limites de la diabolisation n'ont pas été analysées par les états-majors, mais l'excommunication républicaine est réactivée de plus belle. La panique des faibles s'étale au grand jour.

    C'est un monde politique à la pensée pétrifiée et à la violence verbale débondée qui s'acharne en vain contre l'hydre fascistoïde. En réalité, le FN recentré est devenu un courant populaire raisonnable, qui s'inscrit dans la révolution démocratique partout en marche. [...] Néanmoins, il est outrancier de soutenir que ce parti présenterait un danger pour la république. La vacuité de l'argument, outre qu'il dévoile chez ceux qui le servent un complexe de supériorité mal venu, pourrait bien accélérer son arrivée au pouvoir.

    Il y a, oui, une forme de bêtise chez ceux qui privilégient le lynchage à la réflexion. Comment expliquer autrement l'état du débat, qui n'ose toujours pas aborder les questions sociétales sur lesquelles le FN prospère? Quand Michel Onfray qualifie, lundi, le premier ministre de «crétin» après avoir été accusé par ce dernier de «perdre ses repères», le philosophe pointe la gauche idéologue, sectaire, manichéenne, qui n'est pas la sienne. Christiane Taubira, qui bat l'air de phrases vides, illustre ce monde stérile, vaniteux et autoritaire. Mercredi, elle a annoncé vouloir activer les «actions de groupe» contre le racisme et la discrimination, sans définir ces mots fourre-tout dont abuse la police de la pensée. L'erreur de la droite est de se laisser, une fois de plus, entraîner à se solidariser avec cette caste finissante, qui tente de préserver par l'intimidation tyrannique son indéfendable magistère."

    Michel Janva

  • L’opposition démocratique en Russie n’est pas celle que vous croyez !

    Lorsque vous lisez ou écoutez les médias occidentaux, vous avez l’impression qu’il y a en Russie une forte opposition au président Poutine qui est incarnée par des noms qui reviennent en boucle : Navalny, Oudaltsov, et autrefois Nemtsov. Pourtant, cette impression ne cadre pas du tout avec d’autres informations. Le président Poutine, selon des instituts de sondage indépendants comme Levada, bénéficie d’un soutien de l’ordre de 85% de la population : du jamais vu, à comparer avec le soutien de 18% en France pour le président Hollande. On ne parle pas de déstabilisation du régime français alors qu’on évoque souvent ce thème pour la Russie !

    De plus, les personnalités évoquées par les médias occidentaux font des scores très faibles aux élections. Le malheureux Nemtsov, assassiné peut-être par une filière islamiste, a fait dans sa ville natale de Sotchi, 18% des voix seulement. Serguei Oudaltsov n’a pas fait de score électoral significatif et se consacre plutôt à des manifestations de rue. Quant à Alexei Navalny, ancien étudiant de l’université de Yale aux États-Unis, il obtint un maximum de voix de 30% dans une élection municipale à Moscou. Le parti libéral Yabloko fait des scores très faibles.

    Curieusement, on ne parle guère de la vraie opposition qui a des parlementaires et une forte base électorale. Le plus grand parti d’opposition à Poutine reste le parti communiste, ce que l’on se garde bien de dire car le citoyen occidental moyen pourrait préférer Poutine à un retour du communisme. De plus, ce parti communiste se veut patriote ce qui est fort mal vu en Occident. En 2011, le parti de Poutine, Russie Unie, a obtenu 238 sièges avec plus de 32 millions de voix. Le parti communiste de Ziouganov obtint 19% des suffrages soit 12,5 millions de voix et 92 sièges. Russie Juste, que l’on considère comme socialiste modéré obtint 64 sièges et plus de 8 millions de voix. Le parti libéral démocrate de Jirinovski, ultra nationaliste, a eu 11,6% et 7,6 millions de voix donc 64 sièges. Iabloko, le parti libéral adoré en Occident a eu moins de 4% des voix donc aucun député à la Douma d’État (Assemblée Nationale).

    C’est donc étonnant de voir nos médias si assoiffés d’opposition à Poutine ne jamais citer les grands partis d’opposition et leurs chefs Ziouganov (communiste) Mironov (social-démocrate) Jirinovski (ultra nationaliste) au profit de quelques personnalités artificiellement lancées dans les médias. On dirait que le monde occidental ignore la représentation démocratique au profit des opposants de rue ultra minoritaires.

    Aux élections présidentielles, on retrouve les mêmes tendances. En 2012, Poutine obtint 63,6% des voix dès le premier tour. Son principal opposant communiste Ziouganov obtint 17,1%, puis le milliardaire libéral Prokhorov obtint presque 8% et le nationaliste Jirinovski 6% environ. Russie Juste, social-démocrate n’a eu que 4% à peine. La participation électorale fut des deux tiers. [...]

    Yvan Blot

    La suite sur Realpolitik

    http://www.actionfrancaise.net/craf/?L-opposition-democratique-en

  • Le suicide de la gauche ou la sédation profonde ?

    En pleine campagne électorale, il s’agit de rallier une partie de la gauche hésitante et en lambeau derrière la formation qui se fera la championne de la lutte contre la montée du FN.

    Ce n’est plus un Premier ministre que nous voyons s’agiter comme un diable dans un bénitier, mais un secrétaire général de parti qui éclipse ce pauvre Cambadélis, pourtant, il y a peu encore, considéré comme un maître en matière de sectarisme politique.

    La manière avec laquelle il s’est adressé à Marion Maréchal-Le Pen l’autre jour à l’Assemblée  m’a furtivement rappelé mon militantisme lycéen alors que le drapeau rouge flottait un peu partout dans les enceintes de l’éducation dite nationale et que quelques camarades et moi avions brandi un drapeau français. Nous nous sommes entendus traités de fascistes et fait bastonner par une horde de jeunes boutonneux grimaçant de rage, avec la sentence définitive : « Pas de libertés aux ennemis de la liberté. » Formule bien commode qui a justifié depuis deux siècles toutes les dictatures du globe.

    Lire la suite

     

  • Elections départementales: L'UMP et le «piège» du troisième tour

    L’UMP le sait déjà: il va pouvoir faire sauter les bouchons de champagne le soir du second tour des départementales, espérant ravir au moins 25 départements à la gauche. Mais, rue de Vaugirard, on redoute aussi de voir le FN s'inviter à la noce pour jouer les trouble-fêtes. Dans l'hypothèse - pas des plus probables - où le parti de Marine Le Pen réussit à ravir un des départements qu'il a dans le viseur (Vaucluse, Var, Pas-de-Calais), l'impact de son succès sera forcément terni.
    Rejouer le psychodrame du «ni-ni»
    Mais surtout, le FN peut «polluer» le succès annoncé de l'UMP lors du troisième tour, l'élection du président du Conseil départemental par les nouveaux élus, lors duquel le parti de Marine Le Pen se rêve en position d'arbitre et qui pourrait virer à la foire d'empoigne. Surtout si, comme à chaque élection locale où il y a un duel PS-FN au second tour, les responsables UMP rejouent un peu partout en France le psychodrame de la consigne de vote à donner. 
    Ce troisième tour «sera la plus grosse difficulté à affronter pour l’UMP lors des départementales» car localement, il y aura des «tentations»,avance Paul Bacot, professeur de sciences politiques de l’IEP de Lyon. Des élus FN ne se priveront pas de proposer leur soutien au candidat UMP qui vise la présidence pour peu qu'ils adhèrent à une future charte proposée par le parti.
    «Un épouvantable bordel»
    Pourtant, Nicolas Sarkozy a déjà prévenu que tout accord avec le FN lors des départementales vaudrait exclusion du parti. «Les élus locaux suivront-ils les consignes de Nicolas Sarkozy? s’interroge Rémi Lefebvre, professeur des sciences politiques à l’université de Lille-2. Ce sera une mise à l’épreuve de son autorité et de sa ligne», ajoute-t-il, évoquant le «piège» du troisième tour.
    «Ça peut potentiellement être un épouvantable bordel», lâche sans fioriture le politologue Thomas Guénolé, qui fait une comparaison aux régionales de 1998, quand cinq UDF avaient accepté de s’allier avec le FN pour être élus, avant de se faire exclure de leur parti. «Autant aux régionales, il s’agit de tenir une vingtaine d’élus, autant là on parle d’une centaine de personnes, ça va être difficilement gérable», ajoute-t-il.
    A bulletins secrets
    D’autant que si Nicolas Sarkozy a en effet affirmé que toute alliance avec le FN amènerait à une exclusion du parti, la ligne Wauquiez pourrait prévaloir: «ne pas s’allier avec le FN mais ne pas refuser les voix du FN», rappelle Joël Gomblin, spécialiste du parti frontiste, d'autant que Sarkozy a fustigé le «FNPS» récemment. «Il s’agit d’une élection à bulletins secrets donc à partir de là, tout est possible», rappelle-t-il, y compris un classique mais embarrassant «soutien sans participation».
    A l'UMP, on évacue le problème en rappelant que pour être élu président du futur conseil départemental, une majorité relative suffit au second tour et que les voix du FN ne sont donc pas nécessaires. Toutefois, pour faire voter le budget de ces exécutifs locaux, il faudra trouver une majorité absolue et il faudra bien que le futur exécutif UMP choisisse s’il s’allie avec la gauche ou le FN.

    Maud Pierron

    20 minutes :: lien

    http://www.voxnr.com/cc/politique/EukykylZAFeyEvWhUa.shtml