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élections - Page 586

  • Pourquoi je quitte l’UMP pour le SIEL

    Ancien militant actif de l’UMP depuis 2006, j’ai décidé de rejoindre le SIEL, parti dirigé par Karim Ouchikh et constituant l’aile droite du Rassemblement Bleu Marine, pour lequel je serai candidat pour les élections départementales de mars Prochain. Ce choix est le fruit d’une longue réflexion. 

    Je ne renie aucun de mes engagements passés 
    J’ai commencé à militer activement à l’UMP en 2007, lors de la première campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy, et ce jusqu’en 2013, après la campagne pour la présidence du parti. Comme pour de nombreuses autres personnes à l’époque, la motivation première de mon engagement actif était liée à la personne de Nicolas Sarkozy. J’ai été séduit tant sur le fond par sa volonté de décomplexer idéologiquement la droite, que sur la forme par sa rupture avec un certain conservatisme folklorique, dont l’admiration pour le panache d’un Cyrano de Bergerac n’a souvent d’égale que l’inefficacité brouillonne du personnage d’Edmond Rostand. A l’image d’un Bruno Larebière, j’ai considéré et considère toujours que la réélection du président en 2012 aurait été une bonne chose pour la France. Comme l’ancien rédacteur en chef du journalMinute, je considère que bien qu’insuffisante et trop peu suivie d’effet, la remise en cause d’un certain nombre de tabous imposés par la gauche aura permis un réveil idéologique de notre peuple. Je considère enfin, comme l’affirme le politologue Patrick Buisson, que ce viol salutaire de l’idéologie bien-pensante aura été l’étincelle à l’origine du mouvement de La Manif Pour Tous. 
    Aussi, c’est en toute bonne conscience que j’affirme n’avoir aucun regret d’avoir soutenu jusqu’au bout le président Sarkozy, jusqu’à cet engagement total qu’aura été pour moi la campagne de 2012 menée tambour battant sur la ligne idéologique dite « ligne Buisson ». Je n’ai aucun regret pour toutes les nuits blanches passées à conduire dans Paris les camionnettes de colleurs d’affiches que j’allais louer sur mes pauses déjeuner. Ma position actuelle est identique à celle du politologue Patrick Buisson, pour qui « ce n’est pas moi qui ai trahi Nicolas Sarkozy, c’est Nicolas Sarkozy qui a trahi ses électeurs ». Comme je m’en suis déjà expliqué, je considère que la présidence de Nicolas Sarkozy était un passage nécessaire pour notre pays, mais que le temps est venu de dépasser cette étape. 
    Un moment historique 
    Ma décision de choisir ces élections pour rejoindre le SIEL vient du fait que le moment que nous vivons est une période charnière, pour ne pas dire historique, et ce pour plusieurs raisons. 
    Sur un plan politique, les changements de fond mis en œuvre par Marine Le Pen depuis son accession à la tête du Front National, que j’ai déjà eu l’occasion de détailler, commencent à produire leurs effets électoraux à grande échelle. Comme l’a rappelé le directeur du département opinion de l’Ifop Jérôme Fourquet, « les 25 % que le Front National a obtenu aux européennes, loin d’être un nouveau plafond de verre, constituent au contraire un nouveau plancher ». Le relativement faible score de 18% de Marine le Pen à l’élection présidentielle de 2012 peut s’expliquer par la campagne authentiquement de droite menée par Nicolas Sarkozy à cette occasion, les deux dernières années ayant montré qu’il ne s’agissait que du buisson masquant le désert idéologique de l’UMP. L’important n’est pas tant que le FN soit ou non crédible que le fait qu’il soit maintenant considéré comme tel par une fraction notable de l’électorat, ce qui le rend incontournable sur la scène politique. 
    Sur un plan idéologique, la période que nous vivons est marquée par un déniaisement général du peuple français, accentué par la crise et validé par les sondages. Le fait que les livres d’écrivains tels Éric Zemmour, Laurent Obertone ou encore Michel Houellebecq fassent partie des plus vendus en ce début d’année est le signe d’un mouvement de fond. En particulier, le livre Soumissionde Houellebecq a la particularité d’exposer avec un naturel désarmant une réalité dénoncée depuis des années dans l’indifférence et sous les crachats par nombre d’entre nous. Enfin, comme l’a montré le politologue Gaël Brustier dans son livre Le Mai 68 conservateur, la principale conséquence du mouvement de la Manif pour tous aura été de radicaliser un électorat catholique à l’origine modérément conservateur, auquel les atermoiements idéologiques actuels de Sarkozy n’offriront plus un débouché politique acceptable. 
    En finir avec l’hypocrisie 
    Ma décision de rejoindre le SIEL vient également d’une volonté de ma part de ne plus cautionner une certaine hypocrisie régnant au sein de la droite dite classique vis à vis de la mouvance Front National. 
    « En n’appelant pas à voter pour Nicolas Sarkozy au deuxième tour de l’élection présidentielle de 2012, Marine Le Pen est responsable de sa défaite ! », entend-on régulièrement sur un ton hystérique de la part de certains adhérents de l’UMP. Il est bien entendu évident qu’un parti sur lequel on jette régulièrement l’anathème en se poussant du col est censé appeler à voter pour vous alors même que demander la réciproque vaut exclusion immédiate. L’une des principales leçons humaines à retenir du quinquennat Sarkozy est que soumettre l’adversaire par l’humiliation ne fonctionne qu’en position de force, pas en situation de faiblesse. 
    « Le Front national n’est pas crédible, son programme économique est d’extrême gauche ! » est sans doute le lieu commun le plus éculé sur le sujet, sur lequel j’ai déjà eu l’occasion de revenir. Mais cet argument est d’autant plus sournois qu’il est souvent masqué par le conservatisme abstrait d’une certaine droite collet monté dont on se demande si les souverains poncifs sur le « paganisme » supposé du FN relèvent davantage de la mauvaise foi ou de la niaiserie. A entendre certains de ses représentants les plus caricaturaux, il semblerait que le remplacement en cours de la population française par une population d’origine étrangère ne pose aucun problème du moment que celle-ci n’avorte pas, n’euthanasie pas ses parents et ne couche pas hors mariage. Les résultats des dernières élections européennes ont montré que les français ne sont pas dupe de cette posture dont l’argument moral n’est le plus souvent que le cache-sexe d’un atavisme social. 
    Enfin, il convient de détromper ceux qui, souvent de bonne foi, choisissent de rester dans leurs partis de la galaxie UMP afin de « peser en interne ». Une chose importante à comprendre concernant le Front National est qu’avant d’être un parti, c’est avant tout un symbole. Le principal bienfait de la montée du FN n’est pas tant de changer les lois par un pouvoir régalien qu’il ne détient pas encore que de libérer la parole en décomplexant l’expression de certaines opinions dans l’espace public. Un élu ou responsable politique, si influent soit-il, cautionne toujours symboliquement les idées majoritaires du parti dont il est porte l’étiquette. Reste l’argument d’opportunité électorale, souvent évoqué en Off par les malgré-nous de l’UMP, dont les sondages évoqués précédemment montrent qu’il tient de moins en moins. 
    Conclusion : l’objectif majoritaire 
    « La question n’est pas celle des alliances mais celle de l’attractivité électorale », rappelait le politologue Patrick Buisson avant sa rupture avec Nicolas Sarkozy. Comme je l’ai déjà développé, la dynamique aujourd’hui en œuvre autour du Front national et des partis associés lui donne l’opportunité de devenir le pilier d’un rassemblement politique à vocation majoritaire. De quelques partis qu’ils soient, les militants et responsables politiques patriotes ne doivent pas manquer cette chance qui leur est offerte de rompre avec la politique des demi-mesures et de s’assumer enfin pleinement dans l’intérêt de notre pays.
  • «Pour ceux qui rallient le FN, il y a la possibilité, en dix ans, d’être élu et de faire carrière»

    C’est ce qu’analyse Jean-Yves Camus, spécialiste de l'extrême droite, après le ralliement au FN de deux élus d’arrondissements UMP de Marseille…

    Deux élus d’arrondissements UMP de Marseille, Karim Herzallah et Caroline Gallo, ont annoncé lundi qu'ils rejoignaient le Front national. Un ralliement minimisé mardi par Jean-Claude Gaudin, maire UMP de Marseille. Comment comprendre ces transfuges politiques ? Eléments d’analyse avec Jean-Yves Camus, chercheur associé à l'Institut de relations internationales et stratégiques (Iris), spécialiste de l’extrême droite…

    Le ralliement au Front national est-il un phénomène récent et fréquent ?

    Il y a toujours eu des ralliements, des volte-faces, et ce à tous les échelons. Un exemple avec les élections législatives de 1986, au scrutin proportionnel, qui voit 35 députés FN entrer à l’Assemblée nationale. Jean-Marie Le Pen propose des listes «Rassemblement National», qui ressemble à ce qu’a fait Marine Le Pen avec le «Rassemblement bleu marine». Avec le «Rassemblement national», Jean-Marie Le Pen accroche quelques élus d’autres partis qui ont ensuite été élus députés sous l'étiquette FN. Cependant, le ralliement n’a pas duré. Après que Le Pen affirme en 1987 que «les chambres à gaz sont un point de détail de l'histoire de la Deuxième Guerre mondiale», beaucoup partent. 

    Ces ralliements sont-ils en augmentation depuis que Marine Le Pen est présidente du FN ?

    Il y a une hausse du nombre des transfuges, qui rejoignent d’ailleurs plus facilement le Rassemblement bleu marine que le Front national, à l’instar [du député] Gilbert Collard. Une remarque cependant, à propos des deux élus marseillais: Ce sont deux mandats modestes, et cette information ne va pas déplacer les montagnes. Dans tous les cas, les transfuges jouent leur va-tout. C’est un chemin sans retour vers le Front national.

    Quel est le profil type du transfuge au Rassemblement bleu marine et au FN ?

    Aux municipales de mars 2014, une trentaine de candidats issus d’autres partis politiques ont été investis par le FN. Une partie de ces candidats vient des mouvements de Philippe de Villiers et de Nicolas Dupont-Aignan, là où la porosité est la plus grande. C’est un choix rationnel et économique de rallier un parti qui connaît une dynamique électorale, pour bénéficier d'une perspective de débouchés politiques.

    Qu’espèrent ceux qui rallient le Front national ?

    Ces personnes ont l’espoir d’un gain politique. Le FN offre une capacité importante aux candidats d’être investis et de bénéficier d’une trajectoire ascensionnelle. Prenez par exemple Ayméric Chauprade, qui n’avait aucun mandat électif avant d’être propulsé chef de liste en Ile-de-France FN aux européennes, et qui a été élu. Sophie Montel, elle aussi députée européenne, et que personne n’attendait il y a encore deux ans d’être face à face au PS lors de la législative partielle du Doubs. Pour ceux qui rallient le FN, il y a la possibilité, en dix ans, d’être élu et de faire carrière.

    Entre les historiques, la génération Marine Le Pen et les nouveaux venus, comment le parti maintient-il une cohérence idéologique ?

    Le FN est une palette politique hétéroclite, à la direction très centralisée. On a pu retrouver côte à côte des royalistes et des républicains, des collabos et des résistants, quelques gaullistes, des traditionalistes, des pieds-noirs... Même si les nouveaux venus, à l’image de Sébastien Chenu, ne sont pas toujours bien accueillis, les membres du FN sont portés par une dynamique politique et par une vision binaire du monde: «Eux contre nous». Par ailleurs, quand on est détenteur d’un mandat, on veut le garder... et donc on reste dans l’aventure FN.

    notes

    Propos recueillis par Anne-Laëtitia Béraud

    source : 20 minutes : lien

    http://www.voxnr.com/cc/tribune_libre/EukFyEVlypQkAcICFj.shtml

  • Présidentielle 2017: Face au FN, Alain Juppé tend la main à la gauche

    L’ancien premier ministre cherche à obtenir des soutiens chez les centristes, mais également parmi les sociaux-démocrates du PS et les déçus du hollandisme.

    Pédagogie, projet, alliances. Tel est le tripyque d’Alain Juppé pour lutter contre le FN. Invité mercredi à l’Assemblée nationale par l’association de la presse parlementaire (AJP), l’ancien premier ministre a détaillé sa stratégie d’alliances en vue de 2017. «Nous ne gagnerons pas tout seuls», a-t-il considéré, affirmant que «tout ceux qui veulent être candidats à la primaire de la droite et du centre en 2016 peuvent l’être».

    Candidat déclaré depuis août, le maire de Bordeaux a vanté sa ligne politique, celle de la modération, en invoquant Montesquieu, né près de sa ville. «L’esprit de modération est une vertu. Monter aux extrêmes, c’est très facile, mais il faut du courage pour être modéré». Il veut rassembler autour de lui ceux qui veulent «réussir l’alternance». Et il ratisse large, même au-delà du MoDem: «Il y a aujourd’hui un certain nombre de sociaux-démocrates au Parti socialiste qui n’apprécient pas comment le parti conduit la France et qui sont prêts à envisager autre chose! Soyons ouverts», a-t-il préconisé, faisant référence à la cogestion sur le terrain local. «Je vais aggraver mon cas mais mon premier vice-président à la métropole est socialiste !», a-t-il ironisé. [...]

    Le Figaro

    http://www.fdesouche.com/562171-presidentielle-2017-face-au-fn-alain-juppe-tend-la-main-la-gauche

  • Quelle justice !

    Fabien Engelmann, élu FN, a été déclaré inéligible par le tribunal administratif pour 1 575 €.

    6 candidats PS à Marseille, pour des sommes de 20 000 à 53 000 euros, sont toujours éligibles.

    "Le tribunal administratif reproche notamment à l’édile frontiste « un manquement d’une particulière gravité » dans ses comptes de campagne. En cause, 1 575 euros de frais de création et d’impression de tracts électoraux, que le candidat aurait omis d’intégrer à ses comptes de campagne, dont le total déclaré s’élevait à 12 000 euros."

    Michel Janva

  • Le Front national est le pôle d’attraction de la vie politique française

    Le succès qui accompagne le Front national ne se démentira pas à l’avenir, car il est nourri par les échecs de ses prédécesseurs.

    Tant de façon critique, que neutre, ou laudative, le Front national fait parler. Devenu le pôle d’attraction de la vie politique française, il définit désormais tous les grands débats, qu’ils soient de « société », économiques ou institutionnels.

    Aidé par l’intégralité des partis politiques, du NPA à l’UMP, et par une véritable campagne de propagande dans les grands médias (on se souvient du reportage sur Walter Broccoli, et des rumeurs diffamantes à l’encontre de la candidate Sophie Montel), Frédéric Barbier n’a pourtant réussi que péniblement à atteindre la barre des 50 %. Sur son seul nom, le Front national a quasiment fait basculer une circonscription longtemps acquise à la gauche, et fief d’un ancien ministre de l’Économie, aujourd’hui eurocrate : monsieur Pierre Moscovici. Nous assistons en direct à une reconfiguration totale du paysage politique français. Certains parlaient d’un nouveau tripartisme, peut-être serait-il plus judicieux d’évoquer un bipartisme : le Front national, parti patriote, face aux autres, caniches de garde d’un système politique en bout de course qui nous conduit à une triple ruine (morale, de civilisation et économique).

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  • Des mosquées et des urnes…

    En pleine période Charlie, l’information est passée à peu près inaperçue. Pourtant, elle vaut son pesant de croissants : des politiciens ont négocié leur siège contre des mosquées. Mais si ! Et qui annonce cette énormité ? Un délateur nazillon d’ultra droite? Pas du tout ! Un sycophante anti-arabe – ou islamophobe, si vous préférez ? Pas davantage ! Un farouche opposant politique à la majorité actuelle ? Encore raté ! Alors une telle nouvelle ne peut provenir que du Front National ? Toujours pas de chance. Ou de cathos rassis ? … Vous donnez votre langue au chat ? Eh bien celui qui a vendu la mèche(1), c’est Razzy Hammadi.

    Razzy-Hammadi-MPI

    Né d’un père algérien et d’une mère tunisienne, engagé à 19 ans au parti socialiste, Razzy, ex-président des Jeunes Socialistes, grimpe les échelons pour devenir, en 2012, député PS de Seine-Saint-Denis. Donc, pas le genre à bouffer du mufti.

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  • « Nous ne sommes plus à l’époque où le FN n’était qu’un parti contestataire marginal »

    Entretien avec Alain de Benoist

    BHL l’a dit : « L’union nationale, c’est le contraire de la France aux Français. » Après la manifestation du 11 janvier, l’unité nationale semble être de mise. Mais à quoi peut rimer une union nationale lorsque le Front national, premier parti de France aux dernières élections européennes, en est exclu ?

    De même que tout unanimisme est suspect, parce qu’on ne peut jamais ramener à l’unité la diversité des opinions et des aspirations, de même le thème de « l’union nationale » est-il toujours mystificateur, et pour la même raison : il s’énonce dans l’ordre du général, mais c’est toujours au profit d’un particulier. Cela dit, votre question me paraît naïve. Car si l’on parle aujourd’hui d’« unité nationale », ce n’est pas malgré l’exclusion du FN, mais bien au contraire pour la justifier. Bernard-Henri Lévy l’a dit sans fard dès le 8 janvier : « L’union nationale, c’est le contraire de la France aux Français. » Ce n’est donc qu’une reformulation de la thématique du « front républicain » ou, si l’on préfère, la version élégante de la formule « UMPS », en même temps qu’un appel à resserrer les rangs face à la montée d’un parti dont François Hollande n’hésite pas à dire qu’il ne respecte pas les « valeurs républicaines » (comprendre : libérales, atlantistes et « droits-de-l’hommistes »), afin de mieux défendre les privilèges de la classe dominante – au risque, ce faisant, de confirmer que la frontière entre le PS et l’UMP ne correspond plus à rien.

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  • A qui profite le Doubs ?

    M. Frédéric Barbier est incontestablement le gagnant technique de l’élection du Doubs, mais le vainqueur moral est son adversaire et cela n’échappe à personne.

    Élu à l’arraché dans la 4e circonscription du Doubs, M. Frédéric Barbier s’est refusé dimanche soir à « pavoiser ». M. Barbier est un sage. Pour pavoiser, il faut un drapeau, et M. Barbier, entre les deux tours, avait judicieusement mis le sien dans sa poche en évitant de se réclamer du Parti socialiste et se bornait à faire appel à l’ensemble des « républicains ». Mais surtout, s’il faut désormais additionner l’investiture du PS, le soutien des écologistes, du Front de gauche, de l’UDI et d’une partie de l’UMP pour plafonner à 51 %, c’est dire si les vieux partis ont du plomb dans l’aile.

    Mme Sophie Montel, quant à elle, ne bénéficiait d’aucun report, d’aucune recommandation extérieure, même pas celle de M. Juppé, et c’est sous sa seule couleur, le Bleu Marine, que d’un dimanche l’autre elle a gagné seize points et six mille voix pour terminer à une très courte tête d’un vainqueur à bout de souffle.

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  • Pour espérer gagner, le FN doit rassurer les électeurs UMP

    Jean-Yves Le Gallou analyse les résultats de la législative partielle dans le Doubs. Extrait :

    "[...] Le FN peut espérer l’emporter en 2017 ou en 2022, mais à une condition : plumer la volaille UMP pour affronter au second tour le candidat du Parti socialiste.

    Ainsi, l’arithmétique électorale du FN est simple : une voix prise à l’UMP vaut deux voix prises au PS. Parce qu’une voix prise au PS, c’est seulement une voix de plus face à l’UMP, alors qu’une voix prise à l’UMP, c’est deux voix de plus face à l’UMP : une en moins pour l’UMP, une en plus pour le FN !

    Et que dans un deuxième tour UMP/FN, la quasi-totalité des voix PS se reportent sur l’UMP, alors que dans un deuxième tour PS/FN, les voix UMP se partagent, principalement entre l’abstention et le vote FN. L’intérêt du FN est donc d’éviter tout dogmatisme idéologique et d’apporter une offre politique susceptible de rassurer les électeurs de l’UMP.

    Il s’agit bien sûr du discours identitaire et sécuritaire. Surtout du discours identitaire, d’ailleurs, puisque tout le monde aujourd’hui fait du sécuritaire (y compris dans ce que le sécuritaire a de pire : le liberticide). De ce point de vue, il ne faut pas oublier que le problème de l’immigration reste un moteur puissant ; et bien davantage par ses aspects identitaires et sécuritaires qu’économiques.

    Il s’agit aussi du discours conservateur en termes de valeurs : de ce point de vue, Marion Maréchal-Le Pen, Nicolas Bay et Bruno Gollnisch ont eu raison d’être présents aux puissantes manifestations sociétales de 2013/2014. Loin d’être des néos-ringards, ils se sont placés à l’avant-garde des nouveaux cycles historiques (épuisement du cycle des Lumières, épuisement du cycle de Mai 68).

    Enfin, en matière d’économie, la critique de la mondialisation néo-libérale et du capitalisme multinational doit s’accompagner d’un discours audible par les Français au travail : ouvriers, employés, artisans et petits patrons. De ce point de vue, certaines mesures démagogiques – comme le retour de la retraite à soixante ans (alors que l’espérance de vie continue d’augmenter) – pourraient être remisées : ne serait-ce que pour éviter d’offrir des arguments faciles aux politiciens UMP ! [...]"

    Michel Janva