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élections - Page 584

  • Maxime Tandonnet déçu par Nicolas Sarkozy

    L'ancien conseiller de Nicolas Sarkozy au ministère de l'Intérieur et à l'Elysée, écrit dans Le Figarovox :

    "[...] Où se situe-t-il sur le plan des idées? En mai dernier, avant les élections européennes, il a souhaité lors d'une interview dans le Point, une réforme profonde de l'Union européenne, aux accents novateurs, euro-réalistes, dans le sens d'une clarification des compétences entre l'Europe et les Nations. Depuis, il semble avoir pris des options plus fédéralistes. Où en est-il dans cette réflexion? Son image politique est intimement liée à la fermeté en matière de sécurité et à la maîtrise de l'immigration, à la liberté d'entreprise, à la baisse des charges et à la valorisation du travail, le refus de l'assistanat. Pourquoi le silence prolongé sur ces sujets de fond? La priorité n'est pas d'élaborer un programme de gouvernement, à plus de deux ans d'une alternance possible. En revanche, il serait utile pour les Français que Nicolas Sarkozy exprime une ligne claire en dehors de la critique au cas par cas du pouvoir actuel.

    La question de son entourage actuel se pose dans les mêmes termes.[...] Pour l'instant, le plus grand flou pèse sur l'entourage rapproché de l'ancien président dont ne sourdent que d'inquiétantes rumeurs de désaccords et de tensions.

    [...] Se rend-il compte à quel point les Français, accablés par le chômage de masse (5,5 millions de demandeurs d'emploi), désemparés face aux grands défis de l'heure -le communautarisme, la ghettoïsation des banlieues, la violence, le terrorisme- préoccupé par la déstabilisation planétaire, sont viscéralement indifférents à la dénomination de son parti? Bien sûr cela ne coûte rien et ne gêne personne, de changer un nom. Mais cela donne une image éloignée du quotidien des Français. [...]"

    Michel Janva http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html

  • Qui a signé la charte LMPT pour les départementales ?

    Charte-departementales

    La Manif Pour Tous vient de publier la liste des candidats qui ont signé la charte.Vous pouvez chercher dans votre canton qui a signé. Ou pas. Et prendre en compte cet engagement pour votre choix de vote dimanche prochain.

    Michel Janva http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html

  • Départementales : Valls craint le tsunami contre le PS

    Lu dans Minute :

    2711_page_01"[D]ans combien de duels avec le PS le FN figurera-t-il et dans combien de duels affrontera- t-il l’UMP ? Pour l’électeur frontiste, adversaire de l’« UMPS » (« Tout ça c’est du pareil au même »), la différence n’a que peu d’importance. C’est pourtant là que vont se jouer en grande partie I. la possibilité pour le FN de conquérir des départements; 2. la possibilité pour l’UMP de réaliser la passe de deux après sa victoire aux municipales de l’an dernier, car si le FN est le vainqueur du premier tour, l’UMP a bien l’intention d’être celui du second, en raflant un maximum de conseils départementaux pour en détenir l’écrasante majorité dans une proportion, espère-t-elle, jamais vue depuis 1992.

    C’est là que la stratégie (pitoyable) de Valls prend tout son sens. Durant une semaine, le chef du gouvernement, épaulé par Najat Vallaud-Belkacem puis par Christiane Taubira, a multiplié les propos haineux contre le prétendu danger que le score du Front national pourrait faire courir à la France dans l’unique but… de mobiliser les électeurs socialistes! Dans le but d’obtenir de ceux-ci que, quoi qu’ils pensent du gouvernement, ils aillent tout de même voter le 22 mars pour le candidat socialiste, non pas pour que celui-ci sauve la République, mais pour qu’il se retrouve deuxième dans l’ordre d’arrivée des candidats, ne coifferait-il l’UMP que d’une seule voix. L’abstention attendue (plus de 50 %) couplée avec le seuil de qualification pour le second tour (12,5 % des inscrits) fait que, pour passer le cap du premier tour, un candidat devra recueillir plus de 25 % des suffrages. Parfois plus. Il y aura donc très peu de triangulaires. La plupart du temps s’affronteront au deuxième tour les deux candidats arrivés en tête au premier. Et c’est tout. Or les sondages nationaux donnent le FN à 30 %, l’UMP alliée à l’UDI à 29 % et le PS à 19 %! La question n’est plus de savoir de combien de seconds tours le PS sera éliminé, mais dans combien d’entre eux il pourra se qualifier!C’est pour cela que Valls a joué son va-tout en hurlant à la République en danger, dans le seul espoir que cela convainque des électeurs socialistes à se rendre aux urnes. Parce que si plus de la moitié des seconds tours opposaient l’UMP et le FN, cela ferait certes le jeu de l‘UMP, qui n’attend que ça, mais cela ferait franchement très mauvais effet pour le Parti socialiste. Valls sait que la vague sera bleue. Il veut juste éviter qu’elle ne soit tsunami…"

    Michel Janva http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html

  • Europe: les nouveaux patriotes inspirés par Poutine et Marine Le Pen

    Le "nationalisme" et le "patriotisme" gagnent en puissance en Europe sur fond de problèmes économiques et migratoires.
    L'idée de la création d'une "Europe unie" a échoué parce qu'elle reposait sur "l'humiliation du patriotisme et de la fierté nationale", a estimé le politologue américain Bruce Thornton, cité par le bimensuel The American Conservative (TAC.
    "Les Européens, c'est une race qui vieillit, diminue, disparaît, s'éteint", écrit le TAC, constatant qu'en raison de la crise démographique, l'Europe connaît un afflux d’immigrés musulmans qui méprisent leur nouvelle patrie et se tournent vers l'islam radical. 
    Dans ces conditions, les partis politiques réclamant que l'immigration soit limitée, notamment le Parti pour l'indépendance du Royaume-Uni (UKIP), le Front national (FN) en France et le parti allemand "Patriotes européens contre l’islamisation de l’Occident" (PEGIDA), deviennent de plus en plus populaires, constate l'édition. 
    Selon le politologue, "l'échec de l’Europe" est prédéterminé par "la crise démographique et les problèmes économiques, l'économie européenne devenant de plus en plus atone sous le fardeau des prestations sociales très coûteuses".
    Bruce Thornton estime que dans le contexte européen actuel, le "nationalisme" et le "patriotisme", associés à des leaders tels que Marine Le Pen à la tête du FN français et le président russe Vladimir Poutine, gagnent en puissance.

    http://fr.sputniknews.com/international/20150317/1015220646.html

  • Panique à tous les étages

    La grande croisade anti FN de Manuel Valls passait lundi par le plateau du grand journal de canal plus dont il était l’invité. Occasion lui était donc offerte d’exprimer sa vision bien désincarnée, étriquée, étroite, de notre pays qu’il réduit assez minablement aux immortels principes d’une république sans racines. Un Premier ministre qui paye cher sa monomanie antinationale. Dans le baromètre Ipsos-Le Point publié le même jour, il recueillait 42% d’opinions positives, une chute libre de dix points en un mois, contre 52% d’opinions négatives (+9), François Hollande tombant de 30 à 26% d’opinions favorables. Malgré son engagement total dans cette campagne, M. Valls a écarté toute idée de démission en cas d’échec du PS qui pourrait perdre de 20 à 40 départements. Il n’ a pas su expliquer également les raisons de son bras secoué par des tremblements, sa main gauche agitée par des spasmes nerveux (?), que les images ont révélé lorsqu’il a éructé contre le FN en réponse à Marion Maréchal-Le Pen à l’Assemblée la semaine dernière. « L’extrême droit touche, un nerf sensible je ne sais pas, mais mon cœur oui», a-t-il avancé pour botter en touche.  Inquiétant

     Un « cœur » qui lui conseille de ne pas attaquer avec trop de virulence à l’autre pilier du système euromondialiste, à savoir  l’UMP comme le rapportait Libération commentant le meeting de soutien à Jérôme Guedj, président du Conseil général de l’Essonne, tenu par le Premier ministre lundi soir à Evry, ville dont il  fut maire.

     « Manuel Valls a quelque peu modifié l’ordre de ses priorités » constate Libé, « il est certes toujours question des fausses solutions du FN mais aussi des signes de reprise économique  (…)  et des mauvaises propositions de la droite. Que les socialistes prenaient garde de ne pas attaquer trop ouvertement depuis le début de la campagne en pensant au troisième tour des départementales, l’élection des présidents de conseils généraux où le PS espère un réflexe républicain pour barrer la route au FN (…). « Lorsque l’immonde rôde, on n’en fait jamais assez, théorise Françis Chouat, (le successeur de Valls) à la mairie d’Evry ».

     Jamais assez ? Il est vrai que le sens de la mesure n’est pas une vertu très répandue quand il s’agit de taper sur l’opposition patriotique. Lundi toujours, Marine Le Pen a écrit à Olivier Schrameck, ancien conseiller de Lionel Jospin,  idéologue du  multiculturalisme et propagandiste grassement rémunéré de la diversité antiraciste, nommé à la tête du Conseil supérieur de l’audiovisuel (CSA) par François Hollande.

     La présidente du FN entendait se plaindre du dénigrement systématique dont est l’objet sa formation politique dans les médias audiovisuels à l’occasion de la campagne des départementales. Médias qui  « se permettent de diffamer et de critiquer de façon tout à fait non contradictoire (…) le Front National. J’en veux surtout pour exemple l’émission de Monsieur (Laurent) Ruquier On n’est pas couché du 14 mars, diffusée, qui plus est, sur le service public. Elle a été un festival de diffamations et d’injures contre le Front National ». « Je vous demande de rappeler aux directeurs de chaînes de télévision, spécialement à celles du service public, qu’au moins pendant le temps officiel d’une campagne électorale, ils doivent tenter de montrer le visage de l’équilibre et de l’impartialité » indique Marine.

     Outil audiovisuel utilisé par le pouvoir en place pour combattre le FN, empêcher les Français de se libérer de la pensée dominante et distiller ce doucereux catéchisme humaniste qui a les faveurs de M. Schrameck , des loges,  partis, officines et  lobbies progressistes.

     Les pages Culture du Monde  indiquaient lundi que François Mitterrand avait  demandé à Roger Hanin de solliciter le créateur de la série Navarro, Pierre Grimbalt, pour lancer en 1995, la veille des municipales,  une nouvelle série, « L’instit »,  pour contrer la progression attendue du FN.

     Cette série «correspond en fait à une demande de François Mitterrand que m’avait transmise Roger Hanin, alors interprète de Navarro, la série que j’ai créée en 1989. A l’époque, les sondages prédisaient une énorme poussée du Front national aux élections municipales. Mitterrand voulait que je trouve une idée de série avec une forte dimension républicaine. Il souhaitait qu’elle soit rapidement mise à l’antenne et puisse ralentir la poussée du FN», raconte dans Le Monde M.  Grimbalt.

     Une série qui a rencontré un certain succès public mais qui n’a pas empêché le FN de se maintenir dans prés de 120 villes de plus de 30.000 habitants  au soir du premier tour  et d’en remporter quatre : Toulon, Orange, Marignane et Vitrolles.

     Rien de nouveau sous le soleil : «L’instit » véhiculait en effet, de manière plus grossière que subliminale d’ailleurs, un insidieux message antifrontiste, à l’instar d’une autre série à succès ces dernières années « Plus belle la vie », un nanar  diffusé sur le service public…avec la même inefficacité « doctrinale » ?

    Autre image  de la panique qui s’empare des prébendiers de ce système à bout de souffle, la CGT a décidé comme à son habitude d’exclure un de ses adhérents pour acte de patriotisme commis en dehors de l’entreprise. En l’occurrence une adhérente Martiale Huyghe, encartée depuis neuf ans, représentante de ce syndicat au comité d’entreprise de TDA, une usine d’armement, filiale de Thales à la Ferté-Saint-Aubin et… candidate FN-RBM dans le canton d’Olivet (Loiret).

     « Tant qu’on ne s’affiche pas, ils ne sont pas regardants. Dès qu’on s’affiche, ils vous éjectent. C’est la chasse aux sorcières. Dans ma vie privée, je suis Front National. Au travail j’étais CGT pour défendre les salariés. Pour moi ce n’était pas incompatible. La politique, c’est en dehors de l’usine » indique cette femme courageuse de 56 ans, mère de trois  enfants, affublée désormais de l’épithète de « fasciste » dans un tract circulant dans son entreprise…

     Fasciste, le commandant  Hélie Denoix de Saint Marc l’est également aux yeux de la mauvaise  nébuleuse qui s’est indignée ce de que Robert Ménard, maire de Béziers élu avec le soutien du FN, ait débaptisé la rue du 19 mars 1962, date indigne et inique,  pour lui donner le nom de ce  résistant, déporté, combattant en Indochine puis en Algérie, grand-croix de la Légion d’honneur, défenseur de l’Algérie française.

    Arthur de Watrigant le relevait justement  sur Boulevard Voltaire, « quand des communistes comme l’ami Alexis Corbière crient leur haine lorsqu’on célèbre un héros français, on ne peut que les féliciter pour leur fidélité idéologique. Toute idée de nation les dégoûte, le mot patrie est aussi absent de leur logiciel de pensée que le vote populaire pour leurs couleurs,

     Mais que deux ministres de la France n’hésitent pas à souiller la mémoire d’une figure de notre pays pour endiguer leur prochaine déroute électorale, c’est une autre histoire.  Avec Denoix de Saint Marc, Ménard et FN montrent leur visage : réécrire l’Histoire, mépriser la mémoire et s’en prendre à la République , tweetait Stéphane Le Foll (…) ».

     « La nostalgie, et notamment la nostalgie de l’Algérie française, n’apportera rien de bon , déclarait Manuel Valls ce week-end. Lui qui se drape de la douleur d’autrui, que fait-il de ces Français chassés de leurs terres, les poches vides et l’âme meurtrie par les massacres ignobles de leurs proches, de ces militaires sacrifiés pour une promesse non tenue ? Ce ministre et sa clique si prompte aux repentances patriotiques bidon ne peuvent-ils pas juste reconnaître le deuil d’une partie de leurs concitoyens ? (…) C’est au nom de ces certitudes destructrices que le Premier ministre de la France tente d’imposer ce devoir d’oubli. C’est au nom de cette inconscience que ce gouvernement choisit de sacrifier ceux qui fondent notre histoire sur l’autel de leurs laideurs politiciennes ».

     Chasser leurs laideurs, restaurer nos vérités, nos libertés françaises, nos exigences de justice sociale et de priorité nationale, autant d’exigences portées par le FN rappelle Bruno Gollnisch, et autant de raisons qui expliquent qu’il soit  combattu avec une telle virulence.

    http://gollnisch.com/2015/03/17/panique-a-tous-les-etages/

  • Devant la montée du FN, le pouvoir n’a plus le choix : euthanasier l’UMP.

    La seule option viable pour un dirigeant politique lucide, responsable et raisonnable est d'introduire la proportionnelle aux législatives en 2017 et d'ouvrir les bancs de l'Assemblée aux élus du FN.

    Devant les scores inédits qui s’annoncent, M. Valls stigmatise, amalgame, tempête dans un verre d’eau, s’étouffe dans l’écume par lui provoquée et se languit qu’un intellectuel lui jette la bouée. Mais il a promu le seul et unique, partout impliqué jusqu’au côté des nazis ukrainiens : BHL.

    BHL a une addiction : il aligne les aventures militaires comme d’autres les romances amoureuses. BHL, « philosophe » esthétisant, est fasciné par la guerre. Fasciné jusqu’à l’obsession comme seuls peuvent l’être ceux qui dédaignent la science militaire et n’ont jamais servi les armes de la France. Il est aux conflits ce que Bernard Tapie était aux dépôts de bilan : un prédateur. BHL se moque comme d’une guigne du sort de la France. Il est un emportement, un claquement de porte, une incantation, un trigramme magique, le cri outré d’un monde finissant. BHL murmure à l’oreille de « Boboland ».

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  • Changement de nom de l'UMP : les Français ne se contenteront pas d’un emballage

    Le député Jean-Christophe Fromantin est interrogé sur Atlantico. Extrait :

    "A propos de la nouvelle formation qu'il souhaite créer, dont le nom "Les Républicains" a été évoqué, Nicolas Sarkozy aurait précisé : "Ce sera une formation beaucoup plus large, plus rassembleuse, plus dynamique, ouverte à tous ceux qui voudraient préparer l'alternance, et notamment au centre". Comment appréhendez-vous cette ouverture sur le plan des idées ? 

    Pour faire quoi ? L’alternance est une chose ; le redressement de la France en est une autre. C’est la question du projet qui se pose aujourd’hui pas celle d’un nom. Les Français ne se contenteront pas d’un emballage, d’un nouveau nom, de quelques slogans, ni d’un cadeau-surprise …"

    Michel Janva http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html

     

  • Marine Le Pen sur France Info à quelques jours des élections départementales

    Marine Le Pen, présidente du Front national, était l’invitée de Jean-François Achilli sur France Info. A quelques jours du premier tour des élections départementales où le FN est donné grand gagnant, elle a commenté la situation politique de la France, avant de répondre aux questions des auditeurs dans la seconde vidéo.

     

    http://www.medias-presse.info/marine-le-pen-sur-france-info-a-quelques-jours-des-elections-departementales/27751

  • Le FN est devenu le parti du prolétariat du secteur privé

    Qui sont les candidats du FN pour les élections départementales ?
    Sylvain Crépon : Ce ne sont pas les premières mains qui sont mises en avant, étant donné le nombre de candidats. Cependant, beaucoup de conseillers municipaux ont été investis. Cela signifie que le FN s’inscrit dans un processus de
    notabilisation et d’implantation. Cela lui offre un ancrage et une visibilité. Au-delà des résultats à proprement parler, c’est ce maillage qui va être très important pour le FN. Le parti d’extrême droite l’avait perdu depuis la fin des années 1990, après la scission de Bruno Mégret en 1998. Les frontistes sont en train de le reconstituer progressivement.
    Au vu de leurs origines sociales, les candidats frontistes semblent correspondre à leur électorat… 
    C’est vrai, il y a une ressemblance entre candidats et électorat. C’est très important, notamment dans les zones périurbaines un peu délaissées. Les sympathisants se disent : « Ce ne sont pas des technocrates, ce sont des gens qui pensent et parlent comme nous, qui comprennent nos problèmes. » Cela contribue à légitimer le FN, notamment lors d’élections locales. Le FN est devenu le parti du prolétariat du secteur privé, du sous-prolétariat des « petits Blancs » qui travaille, qui a du mal à s’en sortir. Les électeurs et les candidats du FN sont ainsi confrontés aux réalités de la précarité du secteur privé : ce sont les caissières de supermarché, les temps partiels subis… Ils ont le sentiment d’une condition ouvrière anomique, d’une incapacité à se constituer une identité et une condition ouvrières. Il ne faut pas oublier que ce sous-prolétariat est soit peu politisé soit de droite. Avec eux, il n’y a pas de vases communicants
    Cet électorat est définitivement perdu par les partis traditionnels ?
    Il ne trouve d’espace d’expression de son ressentiment qu’au sein du FN qui les accueille et les comprend. Le PS et le Front de gauche n’ont pas de relais au sein de ces catégories sociales. Il n’y a plus que le FN qui parle à ces électeurs de leurs préoccupations sociales et économiques. Le parti de Marine Le Pen essaie, en fait, de reproduire ce que faisait le Parti communiste à l’époque de Georges Marchais. L’ancien secrétaire général du PCF (1972-1994) avait compris ces problématiques. Ce n’est peut-être pas un hasard si Marine Le Pen fait aujourd’hui son éloge.
    La droite s’est-elle aussi durablement coupée de ces électeurs ?
    Nicolas Sarkozy avait su les séduire en 2007, avec son discours identitaire et ses propos sur la valeur travail. Aujourd’hui, je ne vois pas, dans ce que fait M. Sarkozy à l’UMP et dans la façon dont le PS est géré, comment cet électorat pourrait revenir vers l’un ou l’autre de ces partis.
    Y aura-t-il un avant et un après les départementales ?
    Ce qui est sûr, c’est que ces élections seront un tournant majeur dans l’histoire du Front national. Les élections européennes sont un scrutin beaucoup plus symbolique, une sorte d’exutoire. Les départementales sont une pièce maîtresse de l’édifice que le FN veut construire. Déjà, les municipales de 2014 ont été fondamentales. Cela va se renforcer cette année avec les départementales, qui participent de la même logique de maillage local. Ce préalable doit préparer les prochaines échéances nationales que sont la présidentielle et les législatives de 2017.

    Propos de Sylvain Crépon recueillis par Abel Mestre, « Le FN est devenu le parti du prolétariat du secteur privé », Le Monde, 5 mars 2015.

    http://tempspresents.com/2015/03/12/fn-proletariat-sylvain-crepon/