La perspective d’une candidature présidentielle d’Éric Zemmour que nous évoquions dans un précédent article, est aujourd’hui une quasi-certitude, du moins dans l’intention. Cette candidature et ses conséquences doivent être prises au sérieux, surtout au regard des résultats des Régionales, qui esquissent les possibles recompositions à venir. Il serait cependant prématuré de tirer des leçons définitives de la dernière séquence électorale. Le paysage bouge, mais il est loin d’être stabilisé sur des bases bien délimitées.
élections - Page 96
-
La candidature Zemmour au cœur de la bataille des droites
-
Régionales. Bruno Gollnisch sur l’abstention et le découpage régional
Par Bruno Gollnisch, ancien député et eurodéputé, membre du bureau du Rassemblement national ♦ Les résultats des élections régionales ont été largement commentées mais il nous a semblé utile de partager avec nos lecteurs ce billet d’analyse de la plume de Bruno Gollnisch.
PolémiaLes dernières élections régionales et cantonales (= départementales) ont été l’occasion d’une abstention considérable. Elle a touché en premier lieu le Rassemblement National. La différence entre les intentions exprimées dans les sondages et le résultat des urnes est frappante. Elle tient au fait que les sondés, quand ils répondent et déclarent qu’ils ont l’intention de voter Rassemblement National devraient bien souvent ajouter : si toutefois je vais voter…
-
Dans C dans l'air, Zemmour, toujours pas candidat, recueille déjà un soutien militant - Reportage #cdanslair 03.07.2021.
S'il n'y a aucune probabilité qu'une rivalité interne fasse de l'ombre à Marine Le Pen, une candidature à l'extérieur du RN peut elle surgir et l'handicaper ? Quelques heures après le second tour des régionales, de drôles d'affiches apparaissaient sur les panneaux électoraux encore en place proclamant "Zemmour président". Derrière cette opération, un groupe de jeunes qui se fait appeler Génération Z.
-
Régionales: se méfier de l’électeur qui dort, par Roland Hureaux.
Laurent Wauquiez, réélu président de la région Auvergne-Rhône-Alpes, célébrant sa victoire au Selcius, à Lyon, 27 juin 2021 © KONRAD K./SIPA Numéro de reportage : 01025716_000018
Les cartes ne sont pas tant rebattues que ça
Il serait hasardeux de tirer des conclusions des élections régionales pour les appliquer à la prochaine présidentielle.
Le club des sortants
Le premier vainqueur des élections régionales et départementales, c’est le club des sortants. Tous les présidents de région sont réélus en métropole, aucune (hors la Réunion) n’a vu sa majorité basculer. Comment s’en étonner ? La région ne sert qu’à distribuer de l’argent aux départements, aux communes, aux entreprises et aux associations. C’est même par elle que transitent les crédits européens (la fameuse «Europe des régions»). Le président de région n’a presque aucun de ces pouvoirs régaliens qui pourraient faire des mécontents : police de la circulation et du stationnement, urbanisme, gestion des innombrables problèmes de proximité [1]. C’est essentiellement le maire et le préfet qui se chargent de ces tâches ingrates. La fiscalité régionale, mêlée aux autres, passe inaperçue.
-
Retour sur l’effondrement démocratique.
A l’issue du second tour des élections régionales et départementales, qui s’est tenu dimanche 27 juin, le même constat préoccupant qu’au premier tour domine : les Français ont pratiqué la grève des urnes dans des proportions inédites. Qui plus est, ils l’ont fait en toute connaissance de cause. Comme lors du premier tour, qui s’était déroulé une semaine plus tôt, deux électeurs sur trois ont trouvé d’autres choses à faire plutôt que d’aller déposer un bulletin dans leur bureau de vote. Ils avaient pourtant été, ces derniers jours, morigénés ou appelés au secours par des états-majors unanimement secoués par l’ampleur du retrait démocratique. Des états-majors qui oubliaient malgré tout quelle est leur part de responsabilité dans le divorce qui s’installe au fil des années entre les citoyens et eux-mêmes.
-
C’est quasi OFFICIEL : ANNE HIDALGO se présentera aux PRESIDENTIELLES DE 2022
-
Élections et légitimité, par Hilaire de Crémiers.
Un certain désarroi s’empare de la classe politique qui n’en continue pas moins dans sa course éperdue vers le pouvoir et les places.
Les élections départementales et régionales ont donc eu lieu fin juin, alors que Macron, on s’en souvient, eût préféré les reporter après les présidentielles. Et, en effet, un tel calcul était compréhensible ; les résultats du scrutin en ont confirmé la pertinence : une déroute dont les conséquences sont loin d’être négligeables tant dans l’immédiat de son action présidentielle que pour l’avenir même de son pouvoir.
-
Tous ceux qui suivent le camp national ne doivent pas en douter : une page va se tourner
Philippe Christèle, consultant international, analyse pour Polémia la contre-performance du RN aux dernières élections. Extrait :
[…] En 2021, seules deux têtes de listes l’étaient déjà en 2015 (Bay et Pennelle). Sur treize têtes de liste, Corse incluse, onze étaient dirigées par des personnalités ayant moins de dix ans d’ancienneté au FN/RN et six, plus de la moitié, n’avaient pas cinq ans. Mis à part les vétérans Nicolas Bay et Gilles Pennelle (dont les baisses des scores résistent plutôt bien à la débâcle générale), peut-on croire qu’un appareil militant de plus de 40 années ne puisse plus être capable de fournir des têtes de liste de qualité ?
Le choix d’une tête de liste est un acte politique majeur… et un hameçon électoral. Il n’est pas interdit d’être malin de temps en temps, mais la preuve est faite que la plus sûre façon d’obtenir un bon résultat est d’avoir une tête de liste compétente, enracinée et plus professionnelle que superficielle.
-
Élections régionales – Front républicain ? Même pas mort !
Il y aura bien sûr de nombreux enseignements à tirer des scrutins départementaux et régionaux des 20 et 27 juin 2021. Il y a amplement matière à réfléchir. Au sujet de la démocratie, en premier lieu. Que signifie un scrutin auquel participent moins de 35 % des inscrits ? Comment les élus le sont-ils ? Leur élection est-elle légitime ? Qui représentent-ils, sinon une minorité, de plus en plus ténue, dont la spécificité est de posséder, qu’ils soient de droite ou de gauche, les grands traits d’une idéologie en commun : le mode de vie et de pensée libéral-libertaire, une manière d’être au monde qui sévit principalement dans les métropoles. C’est un des enseignements de ces scrutins, en particulier des résultats des régionales.
-
Le lien entre le verrouillage idéologique des médias et la progression de l’abstention
De Renaud Dozoul dans les 4 Vérités :
Depuis plusieurs mois, la rumeur de rachat d’Europe 1 par Vincent Bolloré agite le Landerneau médiatique. Fort du succès de Cnews qui, après seulement trois ans d’existence, détrône régulièrement ses grandes sœurs BFMTV et LCI, le requin blanc breton aurait des vues sur Europe 1, dont l’audience a été divisée par 2 en 10 ans.
Si le bon sens voudrait que l’on se réjouisse d’une possibilité de redressement de la station, la préoccupation des journalistes est toute autre: la « bollorisation » des esprits. En réalité, l’homme d’affaires a fait le constat assez évident d’une uniformité idéologique du paysage audiovisuel, qui laisse de l’espace à une plus grande liberté de pensée et de ton. Mais il semble que la pluralité de l’information soit une valeur acceptable dans la seule mesure qu’elle représente la pluralité des sensibilités … de gauche.