OPINION. Malgré une période estivale sous ambiance sanitaire, la campagne présidentielle a déjà commencé, en tout cas officieusement. Après le fiasco des régionales, il est urgent que l’offre politique réconcilie les Français avec la démocratie, à un an d’un scrutin crucial pour le pays.
Le coup d’envoi de la précampagne présidentielle de 2022 est lancé. Il y a comme un arrière-goût de faux départ. Les élections régionales décalées de mars à juin sont en effet considérées comme un « test » pour « prendre le pouls » des citoyens. Et quel pouls ! Les commentateurs (non concernés) et les politiques (bien concernés !) n’ont, comme d’habitude, pas voulu comprendre le signe que les citoyens leur ont adressé : le silence de l’abstention est un cri. Un cri contre la déconnexion totale entre les préoccupations politiciennes et celles du quotidien ; un cri contre la décentralisation insensible et insensée ; un cri dont le mouvement des Gilets jaunes s’était fait et continue encore de se faire le porte-voix ; un cri que les commentateurs et personnalités politiques susnommés ne veulent pas entendre.