Une enquête a été ouverte à Dijon, après la découverte de deux caisses de professions de foi abandonnées en Côte-d’Or, a indiqué, ce lundi, le parquet. Deux personnes ont été interpellées et brièvement entendues avant d’être relâchées dans l’attente de précisions sur les faits et leur qualification judiciaire, relate Le Parisien.
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Régionales : enquête après la découverte de deux caisses de professions de foi en forêt à Dijon
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Le grand silence électoral
Il y eut des rois sans tête, nous voici avec une démocratie sans électeurs. L’abstentionnisme massif au dernier scrutin régional constitue un désastre, le signe d’un peuple ouvertement en grève contre ses représentants politiques de tout bord, Rassemblement national et France insoumise inclus. Pourtant, cette situation ne semble guère perturber outre mesure nos dirigeants. Après quelques propos convenus, petits larmoiements de circonstance, les vainqueurs se mirent immédiatement à claironner gaiement et les vaincus à inventer toutes sortes d’excuses pour justifier de leurs déboires.
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20 juin 2021, mort de la démocratie indirecte, par Michel Onfray.
Les élections régionales et départementales ont eu lieu et, comme d’habitude, journalistes, éditorialistes, sondeurs, hommes et femmes politiques, politologues et autres animaux du cirque médiatique, y sont allés de leurs verbigérations pour expliquer que ce qui fut n’a pas été.
Or ce qui fut est simple :
Leçon numéro 1 : les grands gagnants de cette consultation électorale sont les abstentionnistes, comme toujours depuis des années. Près de 70 % des électeurs ne se sont pas déplacés. Mais, pour tout ce monde- là, ça n’est pas une information — pire : ça n’est pas l’information.
Les animaux du cirque ont commenté, sérieusement : il faisait beau, les gens sont restés en famille ; ils ont eu peur du covid et ne sont pas sortis ; c’est la fin du confinement, ils ont voulu en profiter ; les dates de la consultation ont été reportées, ça a perturbé les électeurs ; la confusion des départementales et des régionales a créé un trouble qui les a conduits à ne pas se déplacer ; les professions de foi ont été mal distribuées dans les boîtes aux lettres ; les attributions du conseiller départemental et celles du conseiller régional ne sont pas claires pour beaucoup, ça a démobilisé les votants . Pour ces gens-là, bien payés pour déblatérer des sottises au kilomètre, les Français sont si futiles, si jouisseurs, si bêtes, si abrutis, si demeurés, si incultes, si crétins, si mal informés, si Gilets jaunes, si demeurés en effet ! Tout s’explique …
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Régionales et LREM, la débâcle des ministres de Macron
Si le premier tour des Régionales de ce dimanche 20 juin a montré que le discours pasteurisé du Rassemblement National ne faisait pas recette, il a aussi témoigné du peu d’assise électorale de l’actuel gouvernement.
Ce premier tour a été marqué par la débâcle, la déroute, de la formation LREM et des ministres et chefs de file macroniens. Candidats dans treize régions, ils ont enregistré des scores relativement bas. Quatre d’entre eux sont éliminés dès le premier tour.
Dès ce dimanche, une bonne partie est éliminée. Dans quatre régions, les candidats de la majorité n’ont pas franchi le seuil symbolique des 10% requis pour présenter une liste dans la suite du scrutin.
L’échec le plus cuisant reste celui des Hauts-de-France. Emmanuel Macron y avait envoyé cinq ministres dont l’avocat à paillettes, Dupond-Moretti, actuel garde des Sceaux, et le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin. Malgré la présence de quatre autres ministres, la liste du secrétaire d’État Laurent Pietraszewski a enregistré le faible score de 9,1%. Éliminé dès le premier tour, il a rapidement appelé ses électeurs à voter pour le président LR sortant, Xavier Bertrand, arrivé en tête du scrutin (41,4%).
En Auvergne-Rhône-Alpes, le député de Villeurbanne Bruno Bonnell a frôlé la qualification en recueillant 9,9% des suffrages. Il se place très loin derrière le président LR sortant Laurent Wauquiez (43,8%). Le candidat défaitiste s’est refusé à donner une consigne de vote pour le second tour. « On ne doit pas être propriétaire des voix, a-t-il déclaré. En temps utile, j’expliquerai pour qui je vote et pourquoi je vote. »
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Huchon et Valls vont voter Pécresse contre le trio infernal : la gauche, explosée façon puzzle
On n’y comprend plus rien.
Les Français ont voulu par leur abstention massive désavouer, entre autres, les partis politiques et notamment le manque de ligne claire de beaucoup d’entre eux. Malgré cela, on assiste, depuis dimanche, à une valse-hésitation de soutiens, défiance, barrages républicains et remparts contre les uns ou les autres qui brouillent une fois de plus les cartes.
La région Île-de-France où Valérie Pécresse, ex-LR, est arrivée en tête en est le plus parfait exemple.
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Abstention au premier tour des régionales : un mea culpa médiatique, c’est possible ?, par Natacha Polony.
Le désintérêt pour une démocratie dont politiques et éditorialistes en vue ont tout fait pour qu’elle ne permette pas de changer le système ne peut pas nous étonner.
© Hannah AssoulineUne démocratie digne de ce nom a besoin d’une agora, rappelle Natacha Polony. Les médias devraient en être une, les réseaux sociaux auraient pu en être une autre. Encore faut-il acclimater les téléspectateurs aux débats de fond, à la contestation farouche mais argumentée, encore faut-il leur donner le goût de la démocratie, parce qu’on ne naît pas citoyen, on le devient.
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Abstentionnistes : premier parti de France
Le billet de Patrick Parment
Il fallait s’y attendre, le taux d’abstention pour ces élections régionales et départementales a atteint un niveau record avec un peu plus de 66,1 %. Les raisons, et les analyses, invoquées relèvent toutes du Bric à Brac de feu le dessinateur Gotlib : délitement des partis, confinement, absence de débat, flou sur les enjeux. Et pour couronner le tout on voudrait nous faire croire que les Français sont dégoutés de la politique, ce qui est vrai en l’état actuel des choses, mais nos brillants analystes se gardent bien de nous dire pourquoi ! Explications.
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À l’Ile-d’Yeu, les déboires des documents de la campagne du Rassemblement national
Les documents de campagne des candidats du Rassemblement national en lice aux élections départementales dans le canton de l’Île d’Yeu ont connu des déboires. Ils devaient être reçus au plus tard le 12 mai, au service élections de la mairie de l’Île d’Yeu. Mais la palette de documents expédiée par les candidats n’est pas arrivée en temps et en heure.
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La commission de propagande des élections n’a pu que constater l’absence des éléments à la date limite de réception. Jean-Patrick Fillet, le délégué départemental du Rassemblement national, a une toute autre version des faits. « J’ai reçu un accusé de réception de l’arrivée des documents le 11 au matin, ce qui est dans le délai imparti pour faire parvenir les bulletins de vote et les professions de foi. Ce que j’ai su, c’est que les documents ont été renvoyés sur le continent. »
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“La candidate de Pécresse en Seine-Saint-Denis soigne ses électeurs à coups d’ordinateurs” (Médiapart)
Numéro 2 de la liste de Valérie Pécresse dans le département, l’élue Farida Adlani a procédé, à la hâte, à d’opportunes distributions d’ordinateurs dans des collèges de sa ville à quelques semaines des élections. Faute d’anticipation et de coordination avec les institutions, une partie du matériel est condamnée à dormir dans des placards. […]
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Charlie Hebdo : « La popularité de Marine Le Pen (…) est aussi alimentée par le ras-le-bol d’un progressisme primaire et simpliste qui n’a rien à voir avec le progrès, mais davantage avec le sectarisme »
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On peut se demander si la séduction qu’exerce Marine Le Pen sur les jeunes, et même sur des électeurs de gauche, ne trouve pas son explication dans un rejet de cette injonction d’adhérer systématiquement aux idées dites « progressistes », sans qu’aucun débat ni aucune critique ne soient possibles. La popularité grandissante de Marine Le Pen n’est pas due uniquement aux questions d’immigration et d’insécurité.