Depuis 2017, le paysage politique français est devenu chaotique, illisible. Il y a deux manières de pratiquer la démocratie représentative. Le point de divergence repose sur le mode de scrutin, plus que sur le caractère présidentiel ou parlementaire du régime. Ou l’élection est uninominale par circonscription si possible à un seul tour, et l’intelligence des électeurs crée un bipartisme avec alternance, soit la proportionnelle multiplie les partis avec une tendance perverse qui veut que cette diversité épouse davantage les ambitions des uns et des autres que la pluralité des opinions.
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XAVIER BERTRAND OU LE MAINTIEN DE LA CONFUSION POLITIQUE !
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Clivages présidentiels républicains
Entre les deux tours des élections régionales, s'est précisée la manœuvre tendant à présenter Xavier Bertrand pour le candidat naturel de la droite à l'élection considérée comme décisive de 2022.
Et c'est le 6 juillet, sur le plateau de TF1, que l'intéressé a indiqué se présenter à l'élection présidentielle 2022 rejetant toute idée de primaire. Comme nous l'indiquions dans notre chronique du 29 juin, Xavier Bertrand s'y croit déjà et se représente en réincarnation du fondateur de la Ve république. Le sens du ridicule ne l'étouffe pas. Et il se campe en même temps comme le plus à gauche des candidats puisqu'il est le seul à avoir soutenu, "contre l'hydre fasciste" naturellement, un candidat du PCF… à sa dimension, celle du second tour d'un scrutin départemental.
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Revue de presse : Un Zemmour nommé désir
Catherine Rouvier
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Comme le président Macron en 2017, Éric Zemmour enthousiasme les Français car il mène la danse dans le débat d’idées.
« La bataille électorale n’est pas la bataille des idées ». Jordan Bardella, le jeune second du RN, a prononcé cette phrase dans la matinale de Pascal Praud, sur CNews, au lendemain des élections régionales, croyant ainsi couper l’herbe sous le pied du possible candidat Zemmour à la présidentielle. À l’inverse, il a sans doute, par cette phrase, donné la clé de cette “envie d’Éric Zemmour” qui monte irrésistiblement dans le pays. Ce qu’a choisi Macron, pour gagner en 2017, c’est justement la bataille des idées. Et sa facile victoire aura détruit en cinq ans beaucoup de ce que nous aimons. Donc en face, pour le chasser du pouvoir, il faut un combattant des idées.
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Xavier Bertrand refuse la primaire : LR lance la machine à perdre
Adepte convaincue du roi Pyrrhus plutôt que de Machiavel, la droite semble s’apprêter une fois encore à enclencher sa fabuleuse machine à transformer la moindre de ses victoires, même par climat électoral désertique, en une défaite ronflante. Il aura suffi qu’apparaissent le commencement d’un début d’espoir, la lointaine ombre d’un vague sentier serpentant hasardeusement vers les jardins élyséens, pour que les ambitions personnelles s’affolent. Le tocsin des guerres picrocholines retentit. Assis sur les résultats de scrutins régionaux rendus totalement creux pour cause d’un abstentionnisme généralisé, chacun posé sur un trône territorial aux pieds démocratiques devenus très étroits, Xavier Bertrand, Valérie Pécresse et Laurent Wauquiez, les trois primus locaux de la droite, se disputent maintenant âprement la candidature à l’élection présidentielle.
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La candidature Zemmour au cœur de la bataille des droites
La perspective d’une candidature présidentielle d’Éric Zemmour que nous évoquions dans un précédent article, est aujourd’hui une quasi-certitude, du moins dans l’intention. Cette candidature et ses conséquences doivent être prises au sérieux, surtout au regard des résultats des Régionales, qui esquissent les possibles recompositions à venir. Il serait cependant prématuré de tirer des leçons définitives de la dernière séquence électorale. Le paysage bouge, mais il est loin d’être stabilisé sur des bases bien délimitées.
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Régionales. Bruno Gollnisch sur l’abstention et le découpage régional
Par Bruno Gollnisch, ancien député et eurodéputé, membre du bureau du Rassemblement national ♦ Les résultats des élections régionales ont été largement commentées mais il nous a semblé utile de partager avec nos lecteurs ce billet d’analyse de la plume de Bruno Gollnisch.
PolémiaLes dernières élections régionales et cantonales (= départementales) ont été l’occasion d’une abstention considérable. Elle a touché en premier lieu le Rassemblement National. La différence entre les intentions exprimées dans les sondages et le résultat des urnes est frappante. Elle tient au fait que les sondés, quand ils répondent et déclarent qu’ils ont l’intention de voter Rassemblement National devraient bien souvent ajouter : si toutefois je vais voter…
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Dans C dans l'air, Zemmour, toujours pas candidat, recueille déjà un soutien militant - Reportage #cdanslair 03.07.2021.
S'il n'y a aucune probabilité qu'une rivalité interne fasse de l'ombre à Marine Le Pen, une candidature à l'extérieur du RN peut elle surgir et l'handicaper ? Quelques heures après le second tour des régionales, de drôles d'affiches apparaissaient sur les panneaux électoraux encore en place proclamant "Zemmour président". Derrière cette opération, un groupe de jeunes qui se fait appeler Génération Z.
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Régionales: se méfier de l’électeur qui dort, par Roland Hureaux.
Laurent Wauquiez, réélu président de la région Auvergne-Rhône-Alpes, célébrant sa victoire au Selcius, à Lyon, 27 juin 2021 © KONRAD K./SIPA Numéro de reportage : 01025716_000018
Les cartes ne sont pas tant rebattues que ça
Il serait hasardeux de tirer des conclusions des élections régionales pour les appliquer à la prochaine présidentielle.
Le club des sortants
Le premier vainqueur des élections régionales et départementales, c’est le club des sortants. Tous les présidents de région sont réélus en métropole, aucune (hors la Réunion) n’a vu sa majorité basculer. Comment s’en étonner ? La région ne sert qu’à distribuer de l’argent aux départements, aux communes, aux entreprises et aux associations. C’est même par elle que transitent les crédits européens (la fameuse «Europe des régions»). Le président de région n’a presque aucun de ces pouvoirs régaliens qui pourraient faire des mécontents : police de la circulation et du stationnement, urbanisme, gestion des innombrables problèmes de proximité [1]. C’est essentiellement le maire et le préfet qui se chargent de ces tâches ingrates. La fiscalité régionale, mêlée aux autres, passe inaperçue.
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Retour sur l’effondrement démocratique.
A l’issue du second tour des élections régionales et départementales, qui s’est tenu dimanche 27 juin, le même constat préoccupant qu’au premier tour domine : les Français ont pratiqué la grève des urnes dans des proportions inédites. Qui plus est, ils l’ont fait en toute connaissance de cause. Comme lors du premier tour, qui s’était déroulé une semaine plus tôt, deux électeurs sur trois ont trouvé d’autres choses à faire plutôt que d’aller déposer un bulletin dans leur bureau de vote. Ils avaient pourtant été, ces derniers jours, morigénés ou appelés au secours par des états-majors unanimement secoués par l’ampleur du retrait démocratique. Des états-majors qui oubliaient malgré tout quelle est leur part de responsabilité dans le divorce qui s’installe au fil des années entre les citoyens et eux-mêmes.
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C’est quasi OFFICIEL : ANNE HIDALGO se présentera aux PRESIDENTIELLES DE 2022