
L’indéboulonnable, l’immortel Bernard Kouchner était invité par Darius Rochebin sur LCI, le 24 novembre dernier. Il était notamment incité à se prononcer sur les propos de Jean-Noël Barrot, ministre des Affaires Etrangères de Michel Barnier (vous voyez qui c’est ?), tenus à la BBC le 22 novembre. La notion d’« absence de lignes rouges » développée par le ministre, qui va de pair avec celle d’ « ambiguïté stratégique », lui a semblé étrange. Pour Bernard Kouchner, qui fut lui-même ministre des Affaires étrangères, poussé dans ses retranchements par Rochebin, il faut être plus clair et faire plus. Il faut dire « Allez-y ». « Mais le ferons-nous ? » s’interroge tout haut Bernard Kouchner. Faire plus… mais pas seuls : il faut d’abord une Europe unie pour pouvoir se prononcer clairement sur une intervention « éventuelle » - mais dont on sent bien qu’elle lui paraît éminemment souhaitable. Ce constat renvoie selon lui –et en l’espèce il n’a pas tort - au comportement infantile des Européens vis-à-vis des États-Unis, dont ils attendent, avec l’investiture de Trump, une paix rapide et durable. Pour lui, la question devrait être débattue à l’Assemblée nationale.