Vingt-quatre personnes de nationalité irakienne comparaissent jeudi 10 mars devant le tribunal correctionnel de Rennes pour trafic de migrants vers la Grande-Bretagne, parfois acheminés dans des camions frigorifiques depuis des aires d’autoroutes du centre de la France.
Les faits jugés se sont produits entre 2018 et 2020. Au premier jour du procès, la présidente du tribunal a évalué à quelque 70 millions d’euros le montant collecté par le réseau, et à environ 10.000 le nombre de migrants pris en charge, dont des enfants, à un rythme allant jusqu’à 500 par mois. Les passeurs, des Kurdes d’Irak, faisaient d’abord venir les clandestins, principalement des compatriotes, dans la région de Dunkerque. Ces derniers étaient ensuite conduits en voiture, ou prenaient seuls le train pour se rendre dans la Sarthe, en Indre-et-Loire ou dans la Vienne.