La priorité, pour la France des libertés, est de fuir la prison de la Santé où elle est recluse depuis neuf mois. L’esprit ne souffle plus sur un monde claquemuré et tremblant : il est soumis à la jactance de dirigeants autosatisfaits mais inefficaces, hormis pour semer l’angoisse.
Or une société compressée ne peut qu’exploser. L’Exécutif doit se préparer à affronter la colère d’une partie des citoyens, s’il ne se décide pas à relâcher son emprise. L’assentiment de l’opinion aux confinements et aux couvre-feux reste précaire. Trop d’Etat amène au rejet de l’Etat.