
Par Gérard Leclerc
La victoire éclatante de Donald Trump à l’élection présidentielle américaine ne saurait être ramenée aux dimensions d’une simple alternance de majorité, telle qu’elle se produit régulièrement dans les démocraties occidentales. Elle ne se comprend que sur fond de crise de civilisation, à l’heure où nos sociétés se trouvent bouleversées du fait de l’affaiblissement de leurs ancrages historiques. Sans doute y a-t-il plusieurs dimensions à envisager dans le phénomène Trump, celle qui concerne l’économie n’étant nullement secondaire. C’est le Parti républicain, à l’encontre de la tradition américaine, qui se trouve aujourd’hui investi par ce qu’on appelle les couches populaires, à l’image de ce qui se passe chez nous avec le Rassemblement national. Mais ce qui s’est exprimé aussi au tréfonds de la sensibilité de tout un peuple, c’est le refus d’une désappropriation de sa culture profonde. Et cela en raison même d’un affaissement des convictions religieuses.
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